Histoire du Laboratoire Bouchara
Emile Bouchara (1906-1991) est né à Alger, il est diplômé des facultés de médecine et de pharmacie. En 1929, il s’installe 47 rue de Bretagne, Paris III° et commercialise quelques spécialités, une association de phénobarbital Epanal (1934), des médicaments pour les infections pulmonaires Biphédrine,(1934) et Néo-Codion (1937) qui devient son produit emblématoire.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Emile Bouchara qui est israélite se met en retrait, le laboratoire devient officiellement la propriété de son ami Emile Charpentier propriétaire du laboratoire éponyme. A la Libération, il reprend ses activités, le laboratoire déménage en 1958, 8 rue Pastourelle , Paris III°.
Médicaments commercialisés par Bouchara en 1949-1950 (Le livre du praticien) :
Bélanésie, Bémécé, Biphédrine Aqueuse, Biphédrine Huileuse, Epanal, Gastrosodine, Néo-Codion, Pluribiase.
Le laboratoire se développe:
- de nouvelles spécialités sont mises sur le marché, en particulier des revitalisants et des vitamines, Glutadouze (1957), Tonicalcium (1962), Arginotri B (1964), Thiobanzyme (1971), Novbédouze (1967), des médicaments ORL, Polydexa (1977), Frazoline (1979), Exomuc un fluidifiant bronchique sous forme de sachets, c’est un succès (1984), Otofa (1986), un antibiotique Ery 500, (Erythromycine, 1979).
- des laboratoires sont absorbés: les laboratoires Charpentier (Boldolaxine et Quiinocarbine), Odinot-SIFA (Sels digestif Bé-Me-Cé, Gastro-Sodine) , Rosa Phytopharma (Chophytol).
- des médicaments anciens sont rachetés: l’Amodex (Bétalactamine) achetée à Synthélabo , le Laxamalt aux laboratoires Licardy du groupe Monot (1995).
A partir de 1984, le laboratoire commercialise de nombreux génériques sous des noms de fantaisie: Panfurex, Dioalgo.
Les formes sèches et buvables sont produites à Paris et à Pantin ,les formes pâteuses et injectables à Montreuil (Seine-Saint-Denis) par le laboratoire Principharm. En 1989, le laboratoire achète la société de façonnage Sophartex à Vernouillet prés de Dreux (Eure-et-Loir), les fabrications y sont transférées et les centres de production de Paris, Montreuil et Pantin sont fermés ou cédés. Le siège social est transféré à Levallois-Pérret (Hauts-de Seine).
Emile Bouchara décède en 1991, son fils Philippe lui succède.
En 1993 les laboratoires Rosa sont cédés aux laboratoires Mayoli.
L’année suivante les laboratoires Bouchara Santé Active sont crées pour commercialiser les produits OTC du groupe.
En 2001, Bouchara est le troisième fabricant français de génériques qui représentent le tiers du chiffre d’affaire, le laboratoire emploie 250 personnes, il est absorbé par le groupe italien Riccordati et prend le nom de Bouchara-Riccordati, l’usine Sophartex est cédée en 2004 au groupe de façonnage Synerlab.
A. Frogerais
Février 2020