L’abbé Gilbert Soury (1745-1810), chapelain du prieuré des Augustins de Saint Andrien prés de Rouen met au point un élixir qu’il baptise Tisane des deux Abbés. Son petit neveu Meri-Magloire Dumontier (1865-1904) pharmacien à Rouen, le fabrique dans sa pharmacie. A son décès, le laboratoire est repris par sa veuve qui avec son nouvel époux développent les ventes, une usine est construite à Rouen.
Rebaptisé Jouvence de l’Abbé Soury, l’élixir est constitué d’extraits de plantes, il est indiqué pour les troubles de la circulation, les maladies de la femme, les troubles de l’appareil digestif et les maladies nerveuses. Il est également fabriqué sous forme de pilules. M.Dumontier fabrique d’autres spécialités qui auront beaucoup moins de succès: Hygientine des dames, Dolorostan, Baume du Marinier, Suppositoires Saint Louis et les cachets Delarue.
Le laboratoire Dumontier est acheté par les laboratoires Vaillant Defresne, il déménage à Paris 77 rue Falguiére, Aux pilules succèdent des comprimés dragéifiés. En 1988, La Jouvence ainsi que le Charbon de Belloc et les Sinapismes Rigollot sont cédés à Chefaro Ardeval. Ils sont actuellement exploités par les laboratoires Omega Pharm.
Source:
Thierry Lefebvre, Cécile Raynal, Le laboratoire rouennais de la Jouvence de l‘Abbé Soury, Revue de l’Histoire de la Pharmacie, 2004, n°342, 370-374
Véronique Pungier, La Jouvence de l’Abbé Soury, son histoire, ses affiches de l’entre deux guerres, Thèse Dip. Etat Dr en Pharm., Univ Paris XI, Fac de Pharmacie Chatenay-Malabry, Mars 1999,
André Frogerais
24 mars 2015