Jean- Baptiste Thiriaux (1794-1876)
Jean-Baptiste-Joseph Thiriaux, pharmacien et médecin, est né à Philippe-Ville (Ardennes) et va servir dans l’Armée pendant 46 ans, en passant par tous les grades de la pharmacie militaire. Reçu sous-aide à l’hôpital militaire de Strasbourg en 1812, il venait d’être nommé pharmacien major quand il fut attaché au corps expéditionnaire d’Alger le 3 mars 1830.
Thiriaux assura le service des ambulances pendant quatre ans, recueillant, au cours de ses incessantes excursions, les plantes rares ou inconnues, les étudiant, les classant et préparant ainsi les premiers éléments de la flore algérienne, à laquelle devaient contribuer plus tard tant d’autres pharmaciens militaires dont plus de vingt noms sont cités avec éloges dans les travaux de Cosson sur la flore du nord de l’Afrique.
À ses funérailles, Poggiale soulignait que «Thiriaux ne quittait jamais un pays sans l’avoir exploré et il consacrait particulièrement ses loisirs aux sciences naturelles. Minéraux, plantes, animaux tout l’intéressait. En Allemagne, en Corse, en Algérie, en Espagne, il fit des collections de plantes rares ou inconnues » . D’autres pharmaciens militaires suivront son exemple, tels Berteuil, Marie ou encore Meurdefroy.
Source : Bonnemain Bruno. Histoire de la pharmacie française en Algérie (1830-1962) . In: Revue d’histoire de la pharmacie, 96e année, N. 363, 2009. pp. 303-326.
Complément :
Il devint successivement professeur aux hôpitaux d’instruction de Metz et de Lille, puis Pharmacien inspecteur (1852-1858) et dirigea la rédaction de l’édition de 1857 du Formulaire pharmaceutique des Hôpitaux militaires, qui se distingue par l’addition d’une instruction générale pour la marche des analyses ou expertises que l’on peut avoir à effectuer aux armées.
Source : René Weitz. Les grands pharmaciens du XIXe siècle, Paris, 1931