Histoire des formes galéniques (4)Les alcoolés |
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Les alcoolés regroupaient un ensemble de formes pharmaceutiques à base d’alcool. Les médicaments obtenus par action dissolvante de l’alcool étaient autrefois désignés sous les noms les plus divers : teintures, élixirs, gouttes, essences, esprits, quintessences, baumes, etc. Parmi toutes ces formes, les teintures alcooliques prirent une importance particulière. Les teintures : Les teintures constituaient à l’origine un des buts de l’art alchimique puisqu’il fallait pouvoir teindre le métal pour le rendre semblable à l’or. On les divisait en « teintures simples » et « teintures composées » suivant que l’action de l’alcool s’exerçait sur une ou sur plusieurs substances. Charas précise dans sa Pharmacopée (1676) que le nom de teinture provient du fait que ces préparations sont généralement colorées. La teinture de Benjoin est de couleur purpurine, celle de coloquinte est jaune (et surnommée esprit de vie doré), celles d’aloès, de myrrhe, de safran, étaient rouges-brunes, etc. Mais c’est un nom impropre si l’on considère que nombre d’entre elles étaient incolores.
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Le plus souvent, l’alcool était mis en contact avec des végétaux. On trouve par exemple la teinture d’absinthe, la teinture d’acore aromatique, la teinture d’aloès, etc. On pouvait également réaliser des teintures à partir d’animaux comme les teintures de cantharide ou de cochenille. Mais il était également possible d’utiliser des minéraux : teinture d’antimoine, teinture de fer muriatique, teinture de Mars de Ludovic (à base de sulfate de fer), et bien sûr la teinture d’iode qui survivra à toutes les autres. Dorvault en 1844 considérait que les teintures étaient des médicaments précieux car elles permettaient de conserver très longtemps les substances actives. L’alcool y agit comme solvant, mais aussi comme conservateur, et il ajoute ses propriétés à celles de la matière médicamenteuse. Il existait également des teintures éthérées (ou étherolés) qui se préparaient au moyen de l’éther sulfurique ou d’éther acétique (découvert en 1750 par Lauraguais). Certaines teintures ont donné lieu à des écrits intéressants comme ce que rapporte Guibourt dans sa Pharmacopée de 1834 à propos de la teinture de Bestuchef. En 1728, le chimiste Lembke, par qui le comte Bestuchef faisait préparer sa teinture, s’enfuit de chez lui et se retira à Hambourg, où il vendit le secret de sa teinture au général de la Mothe, qui lui-même la fit connaître en France sous le nom de gouttes d’or, et qui en préparait deux sortes : les gouttes jaunes et les gouttes blanches. Ces remèdes connurent une grande vogue au XVIIIe siècle. Dès 1790, Baumé en donne le mode de préparation dans ses Eléments de Pharmacie théorique et pratique mais conteste la présence d’or dans le produit final. Guibourt pensait, quant à lui, que les gouttes d’or du général de la Mothe contenaient réellement de l’or initialement mais n’ont finalement plus contenu que du mercure (comme le montrera la commission des remèdes secrets de 1810). La préparation des gouttes d’or ne demandait pas moins de 35 opérations pharmaceutiques.
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Les élixirs :
Pour Goris et pour la plupart des auteurs, ces derniers font partie des alcoolés sucrés qui sont des préparations alcooliques renfermant du sucre mais en quantité moindre que dans les sirops. Le mot élixir vient de l’arabe el-eksir (nom de la pierre philosophale). Cette origine arabe était contestée par certains auteurs comme Moyse Charas qui y voyait plutôt une origine grecque. C’est en tout cas une forme galénique très ancienne (elle remonte au moins à Paracelse au XVI° siècle) souvent associée à des propriétés thérapeutiques très larges, voire universelle. On les distinguait des ratafias qui étaient des liqueurs de table comme le ratafia de noyaux, d’oranges amères, de curaçao. |
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Les Elixirs de longue vie à base végétale, étaient vantés pour leur capacité à traiter à peu près toutes les maladies. La recherche des élixirs destinés à prolonger la vie a de tout temps suscité des recherches. Les alchimistes chinois utilisaient pour leurs préparations de l’or, du mercure, du plomb et même de l’arsenic, qui naturellement amenèrent fréquemment le décès de leurs illustres clients. Mais au dire des inventeurs, les graves symptômes observés prouvaient l’énergie, donc l’efficacité, des élixirs. Au début du XVIII° siècle, un élixir de longue vie fut décrit par le Dr Xermet, médecin suédois, mort à 104 ans d’une chute de cheval. Ce secret était dans sa famille depuis plusieurs siècles, son aïeul vécu 130 ans, sa mère 107 ans, son père 112 ans, par l’usage de cet élixir. Il en prenait 7 à 8 gouttes matin et soir, principalement associé à du vin rouge. Il était composé de plusieurs plantes : aloès, zédoaire, gentiane, safran, rhubarbe, agaric blanc, et de thériaque de venise. Il était également recommandé pour les coliques des chevaux, vaches, ânes, mulets, etc. ! On trouve plusieurs formules d’élixirs dans la Pharmacopée de Lémery (1766), plus d’une trentaine, dont 5 élixirs de vie. Les formules d’élixir sont aussi très nombreuses au XIX° siècle : Bouchardat en publie plus d’une vingtaine dans son formulaire de 1840. Quant à Dorvault, on compte 40 élixirs dans son édition de 1844 et plus de 80 dans l’Officine de 1928. Parmi ces formules, on trouve l’Elixir de longue vie ou élixir suédois (qui n’est pas vraiment un élixir car la préparation ne contient pas de sucre). On trouve aussi l’élixir pectoral du roi de Danemark, l’élixir de propriété, l’élixir de salut, l’élixir de santé de Bonjean (qui existe toujours), l’élixir végétal de la Grande Chartreuse, etc. |
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De nombreux remèdes secrets ont été fameux dans le domaine des élixirs. En 1819, Larcheret, professeur de chant, de violon, de lyre à Paris, est aussi auteur de pièces de musique. Il inventa un élixir universel qui mérita les titres de panacéen, divin, de vie, d’immortalité, de réhabilitation, etc. En 1860, un distillateur de Genève, J. Chauton, proposa un élixir végétal suisse, purement végétal, contrairement aux autres qui contenaient des plantes minérales (sic). Des médecins lancèrent des élixirs comme le fameux Garrus (né en 1648 à Callas, en Provence et mort en 1722). Son élixir n’était, semble-t-il, qu’une copie de l’élixir de propriété de Paracelse. Quoiqu’il en soit, le produit connut une vogue remarquable. Il était censé conserver la santé, la maintenir et la rétablir et ses nombreuses indications en faisaient un remède universel. Grâce au Maréchal de Villiers qui en avait bénéficié, le Roi permit à la veuve Garrus, en 1723, de vendre et débiter la fameuse panacée. Celle-ci fut modifiée et spécialisée en 1821 par un certain Dr Goblin, docteur en médecine de la Faculté de Paris. L’élixir de Garrus était toujours au Codex en 1937. On peut aussi mentionner les gouttes noires anglaises (Black-Drops) dont la formule était rapportée au Codex de 1884. Cette formulation contenait la moitié de son poids en opium. |
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Les essences pharmaceutiques : Elles dérivent, au XVIe siècle, d’une notion aristotélicienne, la quinte-essence, cinquième élément ou éther, qui doit procurer à l’organisme des forces vitales créatrices. Les essences peuvent être obtenues par distillation, ou assez rarement par des procédés spéciaux tels que l’expression. La distillation est connue depuis l’Antiquité. Aristote savait déjà que les vapeurs d’eau de mer étaient susceptibles de donner, par condensation, de l’eau potable. Discoride et Pline recommandaient la distillation de la térébenthine pour en extraire l’essence qu’elle renfermait. Les Egyptiens connaissaient également la distillation et leurs premiers appareils à distiller furent décrits au IVe siècle. Mais ce fut surtout l’école Arabe, avec Geber et les alchimistes, qui mirent en honneur la distillation. Ils perfectionnèrent l’appareillage, qui est désormais en verre, et comporte les deux parties fondamentales de l’alambic : la cucurbite (où s’opère la cuisson) et le chapiteau (où se déposent les vapeurs). Au IXe siècle, Al-Kindi en donne 107 formules dans son ouvrage sur les parfums. Ce fut un alchimiste bolonais, Jean Costaeus, qui recommande de faire passer le bec de l’appareil à distiller dans l’eau froide, pour obtenir une meilleure réfrigération. Ce fut l’origine du serpentin. Pendant tout le Moyen âge, la distillation fut en grand honneur. A partir du XIVe siècle, la découverte de l’eau de vie amena de nombreux perfectionnements, surtout en ce qui concerne la réfrigération des vapeurs.
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Les essences, quant à elles, dénommées aussi huiles volatiles, étaient connues des Romains à l’état de dissolution dans l’huile et parfois à l’état libre. Mais ils ne connaissaient pas la distillation. Au XVe siècle, Kunckel retirait l’essence des végétaux aromatiques en soumettant à la distillation un mélange fermenté d’eau, de sucre et de levure de bière, auquel il ajoutait des fleurs. Le Strasbourgeois Jérôme Brunschwig (env. 1430-1512/13), chirurgien-apothicaire, décrit la préparation par distillation des quinte-essences de plantes, de fruits, de viande, de sang, d’antimoine, de plomb, etc. Paracelse, lui aussi, s’ingénie à extraire des substances végétales et métalliques ce qui leur est propre, leur être en quelque sorte. De très nombreux inventeurs vont progressivement mettre au point des appareils à distiller (ou des parties de tels appareils) de plus en plus performant. On peut indiquer, en plus de Brunschwig déjà cité, Glauber (1700), Demachy (premier Directeur de la Pharmacie Centrale des Hôpitaux), Gadda, Mitschelich, Schrader, Kolle, Beindorff, Soubeiran, Porta, Dingler, etc. |
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Après Gessner et Libavius, la notion d’essence évolue, en pharmacie et, à la fin du XVIe siècle, elle deviendra synonyme de teinture. Charas (1676) décrit longuement la distillation et propose de réaliser cette opération sur les légumes, les bois comme le bois de rose ou le bois de gayac, les fruits et plus spécialement le citron, les framboises et les fraises. De nombreuses pharmacopées successives vont ainsi proposer de nouvelles essences à l’arsenal thérapeutique. Parmi les essences célèbres, il faut citer l’Eau de la reine de Hongrie qui connut une vogue retentissante aux XVIIe et XVIIIe siècles. A base d’essence de romarin, c’était un remède universel. Louis XIV s’en servit contre la goutte. Préparée par deux capucins, Rousseau et Aignan, ce médicament a donné lieu à de nombreuses contrefaçons. Chez les gens du monde, l’eau de la reine de Hongrie (dont l’origine n’a sans doute aucun lien avec la Hongrie), fut en vogue jusqu’au règne de Napoléon Ier, époque à laquelle elle fut supplantée par l’eau de Cologne et prit le nom d’eau de Ninon, et tomba dans l’oubli. |
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Chromolithographie Eau des Carmes Boyer Collection B. Bonnemain
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Le Catalogue Menier de 1860 proposait une trentaine d’essence, dont l’essence antigoutteuse et antirhumatismale de Lebehot, l’essence concentrée de salsepareille, l’essence de vie du chevalier Treffenschel, etc. Au XX° siècle, Goris distinguait 3 catégories d’essences : les hydrocarbonées, riches en carbures (essence de térébenthine, de citron, d’orange, etc.), qui étaient les plus nombreuses ; les oxygénées (essence de menthe, de rose, d’amande amère, etc.) ; et les essences sulfurées (essence d’ail, des crucifères…).
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Teinture d’absinthe composée, L’Officine, Dorvault, 1844 |
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Publicité pour le Gomenol, essence de Niaouli
Photo B. Bonnemain
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Dans le Dorvault de 1955, on ne trouve pas moins de 30 essences, ce qui montre la popularité de cette forme pharmaceutique jusqu’au milieu du XXe siècle. On y trouve entre autres l’essence de bergamote, l’essence de citron, l’essence de fleur d’oranger et l’essence de niaouli devenue célèbre sous le nom de Goménol®. C’est en 1893 que Jules Prévet dépose cette marque et commence l’exploitation de diverses spécialités à base de cette essence. Pour lui, se soigner au Goménol®, c’était non seulement avoir recours à un médicament d’une haute valeur thérapeutique, mais c’était aussi utiliser un remède national et favoriser notre toute jeune Colonie de Nouvelle-Calédonie d’où provenait (et provient toujours en majorité) le niaouli. |
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L’Officine de Dorvault contient également des mixtures improprement appelées essences comme l’essence algérienne, l’essence d’Italie, l’essence royale, ou encore l’essence de savon qui sont plutôt des compositions aromatiques mais pas des huiles volatiles.
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Teintures d’opium. L’Officine, Dorvault, 1844 |
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Les alcoolats | ||
Publicité Eau des Carmes DUMONT
Collection B. Bonnemain |
Les alcoolats étaient autrefois désignés sous des noms divers, appliqués également aux teintures alcooliques que nous avons répertoriées dans le 1° groupe, sous le nom d’alcoolés. On les appelait : esprits, baumes, essences, quintessences, gouttes, élixirs, etc. On confondait ainsi fréquemment ces deux termes alcoolés et alcoolats qui représentaient pourtant deux formes bien distinctes. Les alcoolés étaient obtenus par dissolution d’une ou plusieurs substances dans l’alcool, alors que les alcoolats étaient obtenus par distillation et résultaient de la distillation de l’alcool sur une ou plusieurs substances. Les alcoolés contenaient donc tous les principes fixes ou volatils des substances employées, contrairement aux alcoolats qui ne contenaient que les principes volatils de ces mêmes substances. Pour prépare les alcoolats, on pouvait recourir à l’alcool à 60°, 80° ou 90°. D’après Goris, c’est Hunckel, au XVe siècle, qui obtint le premier des produits analogues aux alcoolats. Il faisait macérer les végétaux dans de l’eau additionnée de sucre et de levure de bière. Lorsque la fermentation était terminée, il distillait le tout et obtenait ainsi une eau alcoolisée aromatique, surchargée d’essence, qui tenait à la fois des eaux distillées et des alcoolats. C’est donc une forme très ancienne. Au XIXe siècle, ce sont surtout les alcoolats composés qui restent au Codex. On les obtenait en distillant l’alcool sur plusieurs substances médicamenteuses. On trouvait par exemple l’Alcoolat aromatique ammoniacal ou Esprit volatil ammoniacal huileux de Sylvius, à base d’écorces d’oranges et de citrons, de vanille, de cannelle, de girolles, etc. L’alcoolat de Fioravanti (ou Baume de Fioravanti) qui était composé de plus de dix ingrédients, dont l’aloès, le gingembre… (Léonard Fioravanti [1520-1588] était un empirique fameux qui voyagea, semble-t-il, en Italie et en Afrique en exerçant la médecine). |
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Parmi ces alcoolats, le plus célèbre est probablement l’alcoolat de mélisse composé appelé également « Eau de Mélisse des Carmes » qui fut l’objet de multiples anecdotes historiques et reste aujourd’hui parmi les plus anciens produits commercialisés. L’Eau de Mélisse est née à l’ombre du célèbre couvent des Carmes Déchaux, qui, en 1611, venaient de s’installer rue de Vaugirard, à Paris et à qui un médecin inconnu avait confié le secret d’une eau de mélisse éprouvée. Cet élixir fut très vite connu et apprécié et le Cardinal Richelieu en fut un fidèle client, pour le soulagement de ses migraines. Des mains ennemies profitèrent de cet intérêt du Cardinal et versèrent du poison dans un flacon entamé, mais Richelieu déjoua le complot. Dès lors, chaque flacon fût scellé d’un cachet de cire rouge, puis par un disque de papier. |
Chromolithographie Eau des Carmes Boyer Collection B. Bonnemain
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Les Carmes firent breveter leur produit par lettres patentes de Louis XIV en 1709, renouvellées en 1776 par Louis XV. Pendant la Révolution, après une période troublée, les moines, constitués en Société civile, continuèrent d’exploiter leur élixir. Sous l’Empire, un décret de 1806 confirma l’autorisation de vente. En 1831, le dernier Carme, le frère Paradis, céda la formule magique à Monsieur BOYER qui lui accola son nom. La fille de M. Boyer épousa Renouard-Larivière, propriétaire du « Bon Coin », l’un des Grands Magasins de nouveautés qui virent le jour sous la Monarchie de Juillet. Les magasins de Monsieur Boyer étaient situés rue Taranne, aujourd’hui démolie à la suite des travaux d’Haussmann. Les bureaux de Boyer vont alors être transférés rue des Lombards, puis 6 rue de l’Abbaye où la société exploitante existe toujours. De son côté, la production se transporta à Courbevoie, 6 rue Rouget de L’Isle, jusqu’en 1990, puis à Carrières sur Seine. La formule de l’Eau de mélisse des Carmes Boyer associe plusieurs plantes : angélique, mélisse, cresson, girofle, coriandre, muscade, cannelle, citron. Le tout concocté grâce à un tour de main unique. |
Chromolithographie Eau des Carmes Boyer
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Les alcoolatures | ||
Dupuy, dans son ouvrage de 1894 évoque longuement les alcoolatures, « formes pharmaceutiques préparées par l’action dissolvante de l’alcool sur des plantes fraiches. Pour l’auteur, les alcoolatures ont une origine homéopathique ; elles ont en effet été préconisées par Hahnemann, fondateur de cette méthode. L’idée de faire des alcoolatures est née de l’opinion que les plantes perdent une grande partie de leurs propriétés par la dessication ».
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Publicité pour l’alcoolature d’ARNICA Catalogue Dorvault, 1877 |
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Publicité pour la pâte et le sirop d’escargot de Mure, dépositaire de l’alcoolature d’arnica |
La dessication modifie en effet leur composition chimique et Dupuy s’interroge sur la nature de ces modifications. »Nos connaissances sur la nature de ces changements sont forts restreintes; on sait seulement que l’albumine végétale se coagule et devient insoluble; que les matières colorantes changent de teinte, et que les principes volatils s’échappent en partie… Il en résulte que les médicaments préparés avec des plantes vertes doivent offrir l’avantage de posséder l’intégralité d’action de ces plantes. Telle est l’idée dont s’est inspiré Hahnemann; mais cette idée, juste en principe, n’est cependant pas d’une rigueur absolue… ». Dorvault, dans l’Officine de 1844, reprend la même idée sur l’origine des alcoolatures et ajoute : « Elles sont plus actives que les teintures préparées avec les mêmes plantes desséchées. I1 est donc important de les bien distinguer de ces dernières. C’est pour cette raison que nous nous sommes écartés ici du Codex qui les place à la suite des teintures. » |
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Suite : les oenolés, vinaigres et brutolés. | ||