Histoire des formes galéniques (12)
De l’histoire des conditionnements primaires
et conclusion générale
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Nous avons vu qu’il existait de très nombreuses formes pharmaceutiques, dont une bonne partie a disparu aujourd’hui en faveur des comprimés et gélules pour la voie orale. Nous avons aussi vu se développer des formes nouvelles comme les solutions parentérales, les liposomes, les lyoc, les nanoparticules etc. Mais tous ces produits se doivent d’être préservés dans un conditionnement adapté, qu’on appelle conditionnement primaire, c’est à dire en contact avec le médicament. Ce sont très souvent des blisters pour les formes orales. Pour les solutions, on distingue aujourd’hui les verres de type I, II et III adaptés à l’usage médical des produits (injectables, ou non). On peut aussi utiliser els conditionnements en plastique, que ce soit pour les flacons ou les seringues préremplies.
Cette dénomination de conditionnement primaire est à distinguer du conditionnement secondaire qui n’est pas en contact avec le médicament (boites, cartons contenant les flacons, etc. ). C’est aussi différent du conditionnement tertiaire qui regroupe l’ensemble des conditionnements secondaires dans un carton pour expédier le produit du producteur vers le grossiste répartiteur ou le pharmacien d’officine.
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Verrerie de l’apothicairerie de Bazas
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Dès l’origine de la préparation des médicaments sous diverses formes pharmaceutiques, il fallut se préoccuper de mettre des produits précieux dans des contenants appropriés.
Déjà, les Egyptiens, il y a plusieurs milliers d’années, emploient pour les conserver des vases spéciaux : vases en alabastrite (pierre olaire ou serpentine), dont parle Pline ; vase à collyre noir de Dachchour, découvert dans le tombeau de la princesse Noub-Hotet ; vases en albâtre, cruches et pots, etc.
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Certains de ces vases, comme les vases à parfum ptolémaïques, ont déjà la forme des pots de pharmacie qui seront développés plus tard. Du temps d’Hippocrate où le nombre de formes pharmaceutiques s’accroît, il devient plus urgent encore de mieux conserver les médicaments préparés. C’est ainsi que celui-ci recommande de garder les pastilles de feuille d’anémone dans une boite en cuivre. Pline l’Ancien, quant à lui, recommande de conserver le fiel d’hyène cuit dans du miel dans des boites en bois de Cypre (in cypria pyxide), les pastilles dans des vases d’étain… Galien veut qu’on conserve la Thériaque en pot de « matière précieuse ». Ce souci de la conservation des médicaments préparés à l’officine va rester une préoccupation légitime des apothicaires et des pharmaciens plus proches de nous. Ainsi diverses substances seront recommandées pour renfermer les médicaments :
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Catalogue commercial Menier 1860
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1°) l’argent, le cuivre, le fer et les autres métaux : |
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Pot en étain pour conserver les sangsues
Collection SHP
Photo Bzoura
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Sylvius, dans sa Pharmacopée de 1611, indique que les vases d’argent sont utilisés pour la présentation de certains médicaments. C’est également ce qu’indiquent les achats de l’Hôpital Saint-Julien de Nancy au XVIIe siècle où l’on y voit une pharmacie portative garnie de « flaconnets, boites et ustensiles d’argent ».
L’or et l’argent sont recommandés par Najm pour garder les confections. Sylvius préconise encore les vases d’argent, qui servent également à conserver le célèbre « baume ».
Le cuivre était employé, au temps d’Hippocrate, pour conserver des pastilles de feuilles d’anémone.
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Boite métallique pour suppositoires
du Laboratoire Sauter (XXe siècle)
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L’étain est recommandé par Pline pour conserver les pastilles, l’oesype. Et Sylvius veut également conserver dans des récipients en étain les médicaments pour les yeux, les graisses et les pilules enveloppées dans de la peau. On trouve de très nombreux vases en étain dans les inventaires des pharmacies du XVIe et XVIIe siècles. C’est également dans ce contenant qu’est vendue la Thériaque préparée par la Société des Pharmaciens de Paris, en l’an 7, portant le cachet de l’Ecole de Pharmacie.
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Le fer blanc, quant à lui, est déjà recommandé par Sylvius au XVIIe siècle. On peut trouver dans des boites en fer blanc à cette époque la Thériaque de Venise ou le Thé des Alpes. Le plomb est également un métal très utilisé. L’Hôtel Dieu de Beaune l’utilise en 1501 pour conserver les électuaires. C’est dans des boites en plomb que les spécialistes des XVIIe et XVIIIe siècles présentent le plus souvent leurs différentes marques d’orviétan. Plus récemment, l’aluminium, puis le plastique, ont pris le relais de ces conditionnements métalliques
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Boite métallique pour les pastilles MBC, GOY
XXe siècle
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2°) Le bois, l’ivoire et la corne : |
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Pot de pharmacie en bois
Collection SHP
Photo Bzoura
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Les boites de bois, celles de hêtre notamment, étaient déjà employées dans l’Antiquité, pour la conservation et la délivrance des médicaments. En 1453, à Avignon, on trouve chez l’apothicaire Philippe Félix des caisses peintes. Ces « silènes » sont décrits par Rabelais comme étant peintes avec des figures joyeuses et frivoles pour « exciter le monde à rire ». Sylvius recommande de conserver la Thériaque dans des pots de buis, les boites de hêtres étant réservées pour les poudres et les trochisques. Les fameuses pilules de Belloste étaient présentées vers 1758 dans des boites en bois (des boites en noyer de couleur naturelle). Les médecins de l’Antiquité possédaient des boites de médicaments avec compartiments, le tout en ivoire. De même, on trouvait à cette époque des récipients en corne pour la conservation des médicaments. Pline recommandait cette matière pour y conserver les cendres de la blatte, médicament qu’il assure merveilleux comme anticatarrhal. Selon lui, il est également indispensable de conserver dans la corne la fiente de poule blanche, remède précieux contre les « taches blanches des prunelles ». Sylvius recommande d’y conserver les médicaments indiqués pour le traitement des affections de l’estomac
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Pots de pharmacie en bois
Collection SHP
Photo Bzoura
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3°) La pierre, la terre et le verre |
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Verrerie de l’apothicairerie de Bazas
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Certains récipients en pierre ont été employés dans l’antiquité, pour la conservation et la vente des médicaments. Les pots de terre, les pots de porcelaine notamment, seront très longtemps utilisés, jusqu’au milieu de XXe siècle. On retrouve des vestiges de ces pots dans les cavernes. Plus près de nous, c’est dans des pots de terre qu’ont été présentées les nombreuses variétés de pommades, crèmes de beauté et autres spécialités lancées par les spécialistes du XVIIIe siècle.
A titre d’exemple, on peut citer la Pommade faite avec des simples, de Cartier, en 1758, ou encore la Pâte Royale d’Arnaud (en pots de terre grise de Flandre), en 1770, ou bien encore la Moutarde contre les engelures de Maille, vinaigrier-distillateur du Roi, en 1774. Les pots de grès sont souvent employés. C’est dans l’un d’eux que Guindre, apothicaire de la reine et inventeur de l’eau et du sel de Guindre envoyait à Paris la première de ces deux spécialités.
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Enfin, le verre, les bouteilles plus spécialement, fut employé dès l’Antiquité. Pline recommande de conserver dans des vases de verre, l’urine de sanglier, qu’il vante dans le traitement des douleurs de l’oreille. Les flacons de verre sont couramment utilisés au XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles comme le montre les inventaires d’apothicaire de l’époque. Cependant, la bouteille reste un objet rare.
Au XVIIe siècle, grâce en particulier au développement du commerce des eaux minérales, la fabrication des bouteilles se perfectionne. Pour Sylvius, il faut conserver dans le verre les électuaires, les sirops, les poudres, et surtout les poudres cordiales, les trochisques, les huiles et les onguents.
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Verrerie de l’apothicairerie de Bazas
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Catalogue Pharmaceutique
de DORVAULT, 1877
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Grâce à Baumé, nous savons que les Gouttes du Général de la Motte se présentaient dans des bouteilles de verre très épaisses, bouchées avec du liège, jamais avec des bouchons de crystal. Comme on peut le lire dans la Pharmacopée de Lyon, les flacons étaient aussi utiles pour les pilules. Cette pharmacopée recommandait de fermer les flacons « par un bouchon de crystal usé à l’émeri, recouvert de lut gras et de vessie de cochon ».
Le verre se développera encore plus par la suite au XIXe siècle et au XXe siècle avec les ampoules, les injectables de façon plus générale. On verra apparaître les flacons de différents types (I, II ou III) selon l’usage qu’on en fait et la nécessité ou de non de stériliser les produits à la chaleur
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Pots droits de Paris du XIXe siècle
(1868-1883) signés Vignier
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Bocaux en verre du XXe siècle
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4°) le papier et le carton
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Le paquet, simple emballage du médicament dans une feuille de papier, a longtemps constitué l’une des formes essentielles de la délivrance du médicament au patient.
En 1716, le remède contre la fièvre, préparé par les Hôpitaux des armées du Roi se débite en paquets timbrés des Armes du Roi pour empêcher toute falsification.
En 1768, la poudre contre le « lait répandu ou grumelé », préparé par Bernard, se vend en paquets de 6 prises.
Le carton sera également très utilisé, sans doute dès le XVIIIe siècle et reste encore aujourd’hui très utilisé pour présenter les médicaments
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Conclusion :
Cette histoire des formes galéniques montre à la fois la diversité et l’ancienneté de nombreuses formes pharmaceutiques. Mais elle montre aussi l’évolution très importante de ces formes au cours des siècles. Le même terme va progressivement recouvrir des réalités fortes différentes.
C’est ainsi que le suppositoire d’Hippocrate n’a que peu de caractéristiques communes avec la forme pharmaceutique contemporaine.
L’émulsion du XIXe siècle est très éloignée de notre émulsion telle que nous la comprenons aujourd’hui.
Des formes vraiment nouvelles ont fait leur apparition au cours des deux derniers siècles, et plus spécialement le comprimé qui a vu sa conception se sophistiquer de plus en plus au cours des années.
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Machine à empaquetter en rouleaux pastilles et comprimés (Frogerais, 1920)
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D’une simple compression de matières solides, il est devenu le support majeur du médicament et permet d’accéder à la libération programmée des médicaments. Les gélules, héritiers naturels des cachets, ont également bouleversé l’art de préparer les médicaments. Mais l’histoire des formes pharmaceutiques marque des cycles de vie complexes.
Un grand nombre de formes créées au XIXe siècle ont disparues tandis que d’autres formes ancestrales, existent encore. En arrière plan à ses modifications constatées au cours des siècles, on peut dire qu’il y eut au moins cinq moteurs essentiels au changement :
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Boites de médicament (XXe siècle)
Collection B. Bonnemain
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Emballages Mehigault,
Union Pharmaceutique, mars 1923
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– l’évolution de la nature et de la qualité des excipients a sans doute été un des facteurs clef de l’évolution des formes pharmaceutiques. L’introduction du beurre de cacao dans les suppositoires, par exemple, a conduit à améliorer considérablement cette forme pharmaceutique. Il en est de même pour les tensio-actifs synthétiques pour les émulsions, ou les polymères pour les nanoparticules. Il faut aussi associer à cette mise en œuvre de nouveaux excipients le développement considérable des connaissances physico-chimiques et de leurs applications à la pharmacie. Ainsi, par exemple, les travaux sur le HLB pour les excipients des émulsions a considérablement changé les modes de pensée et les formulations de cette forme pharmaceutique initialement peu utilisée car mal maîtrisée jusqu’au XXe siècle.
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Boites de médicament (XXe siècle)
Collection B. Bonnemain
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– L’industrialisation des procédés. La progression lente mais inexorable des spécialités, remèdes préparés à l’avance, va conduire à l’industrialisation progressive de la fabrication des formes pharmaceutiques. Ce processus va entraîner la recherche de procédés reproductibles, faciles à mettre en œuvre sur des quantités importantes, économiquement acceptables. Il va conduire à la disparition de formes inadaptées à l’industrie, et le développement d’autres grâce aux équipements industriels existants ou mis au point pour la pharmacie. Ceci explique en grande partie l’évolution exponentielle de la forme comprimé au XXe siècle. Il faut aussi souligner que cette industrie a su contourner des obstacles liés à la nature des principes actifs. Ainsi, les nanocapsules ont donné accès à la mise en forme galénique de principes actifs liposolubles initialement difficiles à administrer par voie parentérale.
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Affiche publicitaire pour les Pastilles au miel DARMAND
(E. Lovis, 1900)
La Santé s’affiche, Thérabel Group, 2003
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Affiche publicitaire pour L’HUMATEUR-INHALATEUR (Anonyme, c. 1890)
La Santé s’affiche, Thérabel Group, 2003
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– Le brevet d’invention : Si le médicament lui-même ne fut pas brevetable avant le XXe siècle, le pharmacien pouvait être le créateur d’une forme pharmaceutique nouvelle et breveter un procédé ou un appareil nouveau qui en permettait la réalisation.
On voit ainsi se multiplier au XIXe siècle les inventeurs comme Stanilas Limousin. Plus tard, le brevet d’invention sur le médicament a poussé les industriels à se protéger sur le médicament mais aussi sur les formes pharmaceutiques leur permettant de se différencier de leurs concurrents à la tombée du brevet sur la molécule active.
Le moyen de plus sûr de garantir de développement du médicament breveté était aussi de le présenter sous diverses formes distinctes.
On peut penser que le développement des formes retards dans les années 1950 eut pour origine la prise de conscience de l’industrie du médicament que l’ère des grandes découvertes de nouvelles substances actives étaient derrière elle et qu’il fallait exploiter au mieux les produits existants déjà sur le marché.
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– L’évolution des idées en matière de thérapeutique. Alors que la conception du médecin du XVIIIe siècle était encore de trouver des médicaments les plus repoussants possibles, on voit apparaître à partir du XIXe siècle l’idée qu’il faut mettre au point des médicaments acceptables par le patient et qui facilitent le respect de l’ordonnance. Par ailleurs, la découverte de substances très actives comme les alcaloïdes va conduire à la mise au point de formes permettant de doser avec précision les quantités administrées.
A l’opposé de la logique des électuaires bons pour tout traiter, les médicaments actifs du XIXe et du XXe siècle obligent à la précision des dosages et des indications. La forme galénique dut s’adapter à cette nouvelle logique. Le XXe siècle a aussi vu le développement du concept de ciblage. Il ne suffit plus d’apporter un principe actif à l’organisme malade, il peut être utile d’accéder à un organe précis, à une cible biologique particulière.
C’est ce qui a conduit à fabriquer des nanoparticules et des liposomes, seuls ou associés à des molécules de ciblage. La fabrication de nanoparticules d’oxyde de fer associées au médicament permet aussi de focaliser l’activité du médicament sur la zone voulue grâce à la mise en place d’aimants externes guidant la fixation des particules à l’endroit recherché.
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Affiche publicitaire pour les Pansements La Croix-Soleil
(Leonetto Cappiello, c. 1925)
La Santé s’affiche, Thérabel Group, 2003
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Affiche publicitaire pour l’Anti-Convulsif ROBERT
(Anonyme, 1892)
La Santé s’affiche, Thérabel Group, 2003
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– Il ne faut pas négliger dans cette évolution des formes pharmaceutiques les facteurs externes : les guerres successives au XXe siècle ont accéléré certaines tendances de fond. Ainsi, pendant la guerre de 1914-1918, de nombreux pharmaciens sont mobilisés et leurs remplaçants s’adressent à l’industrie pharmaceutique qui connut alors une ère de prospérité. Il en sera de même en 1939-1945. De retour dans leurs officines, ils ont continué les habitudes prises et vont favoriser la production industrielle des médicaments. Certaines substances actives vont fondamentalement changés les habitudes de fabrication.
L’arrivée des sulfamides a porté un coup fatal à la fabrication de nombreuses capsules et les antibiotiques ont amené la disparition de nombreux sirops, collutoires, et autres produits jusqu’alors préparés dans les officines.
La Sécurité Sociale a amené à son tour une diminution très importante des produits « conseil » préparés par le pharmacien dans son officine. Tous ces facteurs externes au médicament lui-même vont conduire à favoriser les formes pharmaceutiques industrielles, délaissant les formes qui ne pouvaient être préparés que de façon artisanale.
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La masse d’information est telle qu’on ne peut prétendre avoir tout récapitulé sur l’histoire des formes galéniques. Mais on peut voir que l’histoire se poursuit car l’industrie pharmaceutique continue à mettre en œuvre des formes plus adaptées au traitement, au malade, et à la nécessaire prise en compte de la Santé Publique. L’accès direct des malades au médicament sans prescription a déjà conduit de nombreux pays à mettre en place des formes spécifiques à cette nouvelle approche de la relation entre le malade et le médicament. La présence croissante des pharmacies sur Internet peut aussi conduire à imaginer des modes de délivrance spécifiques. La volonté de limiter les risques septiques a conduit à mettre au point des formes de seringues stériles pré-remplies, prêtes à l’emploi. Le désir de faciliter l’absorption du médicament dans les conditions de vie au travail a conduit à proposer les lyoc pour la voie orale. La nécessaire prise en compte de l’environnement conduit l’industrie à se soucier du meilleur emballage possible des spécialités : poches plastiques PVP versus flacons de verre. Les nouvelles contraintes externes ne manquent donc pas pour inciter les industriels à innover en matière de forme pharmaceutique.
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Catalogue de la Pharmacie Centrale de France, 1905
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Quelques références pour aller plus loin :
- Pierre LOTTEAU. Les transformations de la Pharmacie française de 1800 à 1850. Imp. Foulon, Paris, 1958.
- J.J. VIREY. Sur l’art de rendre la médecine agréable ou de la réforme des médicaments les plus répugnants à prendre. Journal de Pharmacie et des Sciences accessoires, première année, 1815 : 318-333
- Dominique FISTRE. Synthèse bibliographique portant sur l’historique des suppositoires. Thèse de Docteur en Pharmacie, Clermont I, 198O
- Lafont (sous la direction de). Dictionnaire d’Histoire de la Pharmacie des origines à la fin du XIXe siècle. 2e édition revue et augmentée. 2007. Editions Pharmathèmes, Paris
- Albert Goris et André Liot. Pharmacie Galénique. 1942, Masson et Cie, éditeurs, Paris. (2 tomes)
Remerciements : Nous remercions les éditions Masson pour nous avoir donné l’autorisation de reproduire les illustrations de l’ouvrage du Professeur Goris, « Pharmacie galénique », paru en 1942
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