Laboratoires Jacques Logeais
Emile Logeais crée le laboratoire éponyme 22 bis rue de Lilly à Boulogne-sur-Seine, son fils Jacques, pharmacien le rejoint puis crée son propre laboratoire en 1920. Emile Logeais décède en 1933, l’entreprise est partagée entre ses trois enfants, Jacques reçoit deux produits Naïodine et Iodamolis des médications iodés respectivement pour le traitement des affections inflammatoires et cardio-vasculaires.
En 1936, il s’installe à Issy-les Moulineaux 71avenue du Général de Gauche, il confie la construction d’un ensemble de bâtiments modernes en béton avec un toit terrasse à l’architecte Jacques Delorme. ou s’installe le siège, les services commerciaux et la production.
L’usine produit des comprimés, des dragées, des granulés enrobés et des solutés liquides.
Pendant la Seconde guerre mondiale, le laboratoire qui a refusé les commandes de l’occupant est privé de matières premières, l’entreprise est à la Libération asphyxiée mais réussi à mettre sur le marché de nouvelles spécialités.
- Entérospasmyl (1958), une association de vitamines connait un rapide succès (elle est cédée en 1984 à Bayer)
- Bismulogeais (1965), pansement intestinal est fabriqué à partir de gomme karaya sur laquelle les principes actifs sont fixés par dragéification, le directeur technique Brault, un spécialiste de la galénique met au point une technique d’enrobage très simple qui peut être réalisée par du personnel sans formation. L’atelier comprend une quarantaine de turbines.
- Hébucol (1957) un cholérétique une molécule original le cyclobutyrol
- Tulisan 1960, Broncho Tulisan et Gripposan
– Ornicétyl 1966 médicament des cirrhoses et des hépatites produit chez IBF
- Riabal 1974 un spasmolytique très apprécié en Afrique du Nord
Eric Logeais succède à son père. En 1973, il achète le laboratoire Roques qui conserve son autonomie, il apporte la Rocmaline et un pansement digestif le Rocmuth. Logeais leur apporte de nouvelles spécialités qui à part le lavement Doulax (1974) ne s’imposent pas.
En 1975, le bismuth est interdit, le laboratoire est privé d’une partie importante de son chiffre d’affaire, le Bismulogeais est remplacé par le Kaologeais (1978). La mise sur le marché en 1980 du Vasobral pour l’insuffisance cérébrale va permettre de rétablir la situation.
A partir de 1990, les produits ont vieillis, ils sont moins prescrits le chiffre d’affaire régresse, l’entreprise entreprend une diversification en achetant en 1992, la Société Française de Biologie et de Diététique SFBD qui commercialise des aliments à base de fructose Vivis, c’et un échec elle est revendue en 1997 à Distriborg.
En 1998 , le laboratoire est absorbé par le laboratoire italien Chiési qui lui substitue son nom deux ans plus tard. L’établissement d’Issy-les -Moulineaux est fermé, la production est délocalisée à ou façonnée, le Centre de Recherche de Trappes est fermé.
Source:
Alexandre Blondeau, Logeais, Histoire des laboratoires pharmaceutiques en France, Tome 1, Le Cherche Midi 1992, 144-151
André Frogerais
23 mai 2019