Laboratoires Boehringer Ingelheim (LBI)
L’entreprise est représentée en France dans les années 20, par un agent François Ballu qui vend ses matières premières et ses produits sous cachet.
Boehringer essaye de créer en 1941 une filiale afin « d’introduire en France des spécialités innovantes » mais le gouvernement français fait trainer les choses. En 1943,François Ballu crée les laboratoires Badrial afin de commercialiser Aleudrine et l’Idrianol (néosynéphrine) en 1951.
Après la Seconde guerre mondiale, Boehringer vend ses médicaments en France par l’intermédiaire de licenciés: Delagrange fabrique le Buscopan (1954) puis l’Algo-Buscopan (1964), les laboratoires Bernard Derosne le Dulcolax (1954) et Geigy, la Persantine (1963), le Finalgon, le Preludine.
En 1963, LBI décide de s’implanter en France et installe un dépôt à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) puis achète en 1965 le laboratoire Badrial qui deviendra plus tard sa filiale OTC. Les lancements de nouveaux produits se succèdent Silomat (1970), Catapressan (1971), Bisolvon (1974), Bérotec (1982), Atrovent (1984). En 1967, LBI construit une usine à Reims.
Le laboratoire poursuit son implantation en France en prenant le contrôle en 1969 des Laboratoires de Français de Thérapeutique qui apportent la gamme Frubiose et les comprimés de Lysopaïne puis en 1982 les laboratoires Biothérax qui fabriquent le Phosphalugel.
L’usine de Reims est cédée en 2008 au façonnier Delpharm.
En janvier 2017, Boehringer Ingelheim fait l’acquisition de la filiale vétérinaire de Sanofi, Mérial en échange de ses activités OTC. En octobre 2018, la division Santé Animale inaugure un centre international de Recherche et Développement biologique sur le site de Lyon Porte-des-Alpes (LPA), à Saint-Priest (Rhône).
Ils développent des spécialités dans le domaine des thrombolytiques, de la neurologie, de l’oncologie et de la neurologie.
Source:
Alexandre Blondeau, Boehringer-Ingelheim, Histoire des Laboratoires Pharmaceutiques en France, Tome II, Le Cherche midi, 77-87
André Frogerais
17 janvier 2019