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Histoire d'Albert Rolland et du laboratoire de l'Hépatrol

Laboratoires Albert Rolland,

Laboratoire de l’Hépatrol

Albert Rolland, pharmacien (1872-1932) achète en 1929, le laboratoires du Marais crée par Fernand Ducatte. Il est spécialisé dans la fabrication de médicaments hypodermiques sous forme d’ampoules et de solutés massifs, 31 rue des Francs Bourgeois. Albert Rolland met en place un atelier pour fabriquer un extrait de foie de veau selon la méthode de Wipple sous forme d’ampoules buvables et d’ampoules injectables: l’Hépatrol. Cette spécialité connait un grand succès et devient le médicament emblématique du laboratoire.

En 1935 le laboratoire déménage 4 rue Platon, Paris XV. Il met sur le marché de nouvelles spécialités opothérapiques: Hépaphos (1934), Octensanol , Stomarol, et de l’iode colloidal, le Micelliode (1934), Activarol (1941).

La production est transférée à partir de 1933 ,144 route de Châtillon (avenue Parmentier) à Malakoff. En 1948 l’entreprise prend le nom de son produit phare et devient Laboratoire de l’Hépatrol, société d’exploitation des laboratoires Albert Rolland. En 1949 une nouvelle usine est construite à Chilly Mazarin, 6 rue de la Division Leclerc (Essonne).

Usine et centre de Recherche de Longjumeau

           

                                         

Après la Seconde guerre mondiale, l’entreprise tout en continuant de fabriquer des médicaments opothérapiques: Erytroton (1956), Protélipan (1971) commercialise de nouvelles  spécialités issues de la synthèse organique: Hydroxo 5000 (1963), Bismuloxane (1964), Somatyl et Tredium 250 (1980), Colprogyne. En 1962, les laboratoire Anphar sont absorbés, ils apportent la Perclusone et en 1967 les laboratoires Grand Desmousseaux.

Habit d’apoticaire. Collection « les métiers » du Laboratoire de l’Hépatrol
Habit d’apoticaire. Collection « les métiers » du Laboratoire de l’Hépatrol

En 1970, l’entreprise est prospère mais elle est en panne de stratégie, sa prospérité continue à reposer sur les ampoules d’Hépatrol. Les dirigeants font appel à un inspecteur des finances qui entreprend une profonde restructuration qui va s’avérer onéreuse et catastrophique. Les activités de recherche sont externalisées dans une structure dénommée Crephar, la production est délocalisée à Semoy prés d’Orléans, la nouvelle usine dédiée aux façonnages est appelée Ceprophar. Enfin l’entreprise entreprend une diversification dans le matériel médical, en finale, au bout de 5 ans l’entreprise traverse une grave crise de trésorerie.

Le nouveau président Jérôme Rolland, le directeur général M. Magdelaine avec l’adhésion du personnel vont rapidement redresser la situation grâce à la mise sur  le marché en 1976  par Anphar d’un nouveau médicament prometteur un diurétique le Diflurex qui s’impose rapidement sur le marché.

 

En 1981, les deux laboratoires fusionnent, l’entreprise prend le nom de laboratoires Anphar-Rolland, le catalogue comprend une quarantaine de spécialités. L’année suivante l’entreprise est cédée à LIPHA et fusionne avec les laboratoires Aron, la division Anphar-Aron.  En 1991 le Diflurex est suspecté de provoquer des hépatites et doit être retiré du marché.

 

Anphar-Rolland est absorbé par Lipha en 1978. Lipha  à partir de 1991 est progressivement racheté par les laboratoires Merck.

En 1992, suite à l’épidémie d’encéphalopathie spongiforme subaiguës (ESB ou maladie de la vache folle), l’Hépatrol est retiré du marché.

 

 

 

André Frogerais

24 septembre 2018

 

 

Publicité Albert-Rolland, Le Concours Médical, 1973

 

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