Louis Dominique Guiard (1763-1846)
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Louis-Dominique Guiard est né le 28 juillet 1763 à Paris. Comme son père, il fit ses études au collège des Grassins et embrassa la profession pharmaceutique. Il reçut sa formation professionnelle dans l’officine paternelle, tout en fréquentant les cours de Baumé, de Sage et de Macquer. A 22 ans, il obtint la place de « pharmacien gagnant maîtrise » à l’Hôtel des Invalides dans un concours où il surclassa largement Vauquelin. Six ans plus tard, il présenta ses examens devant le Collège de pharmacie. Quand la Société libre organisa l’Ecole gratuite en 1796, ses prévôts nommèrent Guiart fils professeur-adjoint de Botanique, ce qui orienta définitivement sa carrière. En 1803, il fut confirmé dans son poste auprès de l’Ecole de pharmacie et suppléa très activement son père âgé de 72 ans, avant de lui succéder, à son décès en 1818, comme professeur titulaire. Guiart a consacré toute sa vie à l’enseignement de la botanique, enseignement tout à fait remarquable par suite de sa diction et de son talent d’exposition et qui attirait un nombreux auditoire. Mais il ne semble avoir entrepris aucune recherche dans le domaine de cette science : ainsi que le disait Soubeiran sur sa tombe, « il ne se mêla pas aux luttes actives de la science ». Toutefois, il s’occupa avec beaucoup de soin du Jardin Botanique où il dut conserver le classement suivant la méthode de Tournefort, mais en l’améliorant sur certains points. Il a exposé cette « nouvelle méthode » et ses modifications dans deux brochures. Il vécut jusqu’à un âge presque aussi avancé que son père et s’téignit à l’âge de 85 ans. Ouvrages : Classification végétale et exposé d’une nouvelle méthode calquée sur celle de Tournefort, d’après laquelle sont rangées les plantes du Jardin de l’Ecole de pharmacie de Paris. Paris, 1807, 384 p. Nouvelle méthode calquée sur celle de Tournefort… Paris, 1823, 48 p. Biographie. Discours prononcé aux obsèques de L. D. Guiart par Soubeiran (J. Pharm. Chimie, t. XIII, 1848, p. 212). Ouvrage du centenaire. Notices de L. Guignard (p. 198) et par Dorveaux (p. 390).
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Référence : G. Dillemann. Historique des Facultés de pharmacie. Produits et problèmes pharmaceutiques, années 1970 |