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Léon GRIMBERT

 Léon GRIMBERT (1860-1931)

Né en 1860 à Crépy-en-Valois, Léon Grimbert, ayant brillamment acquis son certificat de grammaire, entra à Senlis à quatorze ans chez M. Chastaing, pharmacien. Ce praticien distingué lui facilita grandement ses études pour lui permettre d’obtenir son baccalauréat classique.

 

Entré en 1880 à l’Ecole de Pharmacie de Paris, il acquit son diplôme de Pharmacien de 1° classe le 2 juin 1887. Ancien Interne, il sera l’auteur d’un discours prononcé à la cérémonie du centenaire de l’Internat et reproduit dans notre Revue en 1920. Il avait été nommé en 1906 directeur de la Pharmacie Centrale des Hôpitaux de Paris et réussit à sauver un grand nombre d’objets pharmaceutiques qui seront la base du Musée de l’Assistance Publique, quai de la Tournelle. En 1907, il est nommé à la chaire de chimie biologique nouvellement créée en Mars 1907. il expose le 24 avril 1907 sa leçon inaugurale faite à l’Ecole supérieure de pharmacie de Paris, leçon intégralement reproduite dans le Journal de Pharmacie et de Chimie de la mêm année. Le Pr Grimbert fut l’un des fondateurs de la Société d’Histoire de la Pharmacie.

 

Pour en revenir à sa leçon inaugurale, de 1907, Grimbert définit la chimie biologique comme ayant pour objet l’étude des combinaisons chimiques chez les êtres vivants, combinaisons, dit-il, fragiles et transitoires. Le pharmacien devient ainsi, grâce à la chimie biologique, le collaborateur indispensable du médecin. L’objectif de Grimbert est simple : il s’agit d’apporter de la clarté dans toutes les méthodes alors foisonnantes. Il veut être pratique et montrer la spécificité de cette chimie analytique appliquée aux organismes vivants ou à leurs excrétas. Il montre l’importance potentielle des systèmes enzymatiques pour expliquer les réactions biochimiques. Mais Grimbert constate surtout en cette année 1907 la totale ignorance des lois de la biochimie. Tout restait à découvrir !

Mais les études biochimiques sont loin de représenter la totalité de l’oeuvre scientifique de Grimbert qui s’étend aussi à la physique, l’hygiène, la bactériologie, la chimie thérapeutique et la pharmacie. Sa thèse de Doctorat ès sciences portera sur « la Fermentation anaérobie produite par le Bacillus orthobutylicus, ses variations sous certaines influences biologiques ».

 

Membre de la Commission du Codex, il apporta une contribution de premier plan à l’élaborration du Codex de 1905 en étudiant toute une série de préparations galéniques (Sirop iodotannique, teinture d’iode, catgut, soluté de digitaline, extrait d’ergot, etc.).

 

Il était membre de la Société de Pharmacie dont il devint président en 1911.

 

Léon Grimbert est mort le 25 septembre 1931.

Ouvrages

Les serums thérapeutiques. Paris, Doin, 1899, 155 p.

Traité de diagnostic chimique, microscopique et parasitologique (en collaboration avec le docteur Guiart). Paris, 1 volume de 900 p. ; 1ère édition 1906 ; 2ème édition 1908 ; 3ème édition 1912.

Biographies

René Fabre. Eloge de Léon Grimbert (1860-1931). Bull. Académie Nationale de Médecine, 1963, 147, p. 693-702.

Cérémonie à la mémoire du professeur Léon Grimbert, le 17 mai 1952. Plaquette de 33 pages avec discours de René Fabre. A. Ronchèse et P. Fleury.

H. Herissey et P. Fleury. Notice sur la vie et les travaux de Léon Grimbert. J. pharmacie Chimie, 1932, 8, 16.

J.A. Gautier. Le professeur Léon Grimbert (1860-1931). Bull. Sc. pharmacol. , 1932, 39, p. 87-98.

 

 

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Source :

  • Figures Pharmaceutiques Françaises, Masson, Paris, 1953
  • Journal de Pharmacie et de Chimie, 1907
  • Revue d’histoire de la Pharmacie
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