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Le Manuel
ou
formules de différentes espèces de médicaments faciles à préparer,
utiles à toutes sortes de personnes,
avec dix remarques pour faciliter la juste application des remèdes qui sont contenus dans ce traité, ensemble leurs vertus et les doses de chaque remède.

Leçons tirées de la pratique et de l’expérience
A Gisors, 1753
(M. Fournier, maître en chirurgie au bailliage de Gisors)

 Récapitulatif des formules Fournier à ce jour  

 

 Des fièvres continues, maligne, tierce, quarte, double tierce, double quarte et autres

Chapitre huitième
Fièvres continues et malignes.

Remède n° 149. 

Recette: voir tableau
Dans les fièvres malignes voyez ci-devant page et suivantes

 

 
Observation sur les fièvres

Presque toutes les fièvres sont occasionnée par un chyle mal digéré qui, entrant dans la circulation, y occasionne des irrégularités, et des troubles dans toute la machine, et la mauvaise qualité de ce chyle ne peut provenir que d’un dérangement de l’estomac, qui ne fait point ses fonctions. il est donc essentiel pour guérir la fièvre sans aucun retour, de corriger le vice de ce viscère qui est l’estomac afin de le mettre en état de faire ses fonctions naturelles. Pour cet effet, on commencera par saigner le malade, la quantité de dix pintes de sang et la réitérer douze heures après. Si la nécessité le requière, le lendemain de la saignée, il prendra tartre stibiée, 5 grains dans trois verres d’eau, ayant soin de prendre un bouillon à chaque verre et même lorsqu’il vomira.

 

Trois heures après, il prendra manne, un demi-poisson, que l’on fera fondre dans un grand verre (de) décoction de chicorée sauvage, y ajoutant tartre émétique, 5 grains.
Le deuxième jour de la saignée, on continuera le même remède prescrit ci-dessus.
Le troisième jour, on lui donnera une bouteille d’eau dans laquelle on mettra une pinte de Sel de Seignette, 3 grains de tartre stibié, dont le malade boira un verre par heure en prenant du bouillon dans l’intervalle, et deux heures après le dernier verre, on lui fera prendre un demi-poisson de manne dans un bouillon.
Le 4° jour, le malade prendra une médecine faite avec séné, une demi-once; sel de Seignette, une demi-once, que l’on fera infuser dans une décoction de chicorée sauvage et dans laquelle on fera fondre une pinte de tablettes diacarthamy.
Après que le malade aura été préparé par ces remèdes, on lui fera fondre ou prendre un opiat fébrifuge.
 

  Remède n° 150.Opiat fébrifuge.  

Recette: Quinquina, une once et demi, diaphoretique, une once et demi, q.s. de sirop de pavot. La dose est de une dragme et demi matin et soir.
Six jours après la fin de l’opiat, le malade se purgera avec une demi-dragme de sel de seignette, une demi-dragme infuser dans un verre d’eau de chicorée sauvage, ensuite on y dissoudra une once de tablettes Diacartamy.  

Remède n° 151.Fièvres quartes. Double quarte.   

Recette : Voir tableau. 

   
 

Remède n° 152.Poudre fébrifuge.   

Recette : foie et coeur d’une poule : le réduire en une poudre subtile pour le diviser en trois prises et chaque prise, la faire infuser à froid dans un verre de vin et le donner au malade dans le temps que la fièvre lui prend.

Remède n° 153.Huile fébrifuge.    

Recette : Trois ou quatre araignée et les écraser dans une fiole où il y aura de l’huile d’olive pour un ou deux soir, puis y ajouter de la toile des araignées de la grosseur d’un petit oeuf et laisser bien incorporer le tout en le remuant souvent avec un baton, et lorsque le malade sentira le commencement de la fièvre, on lui frottera avec cette huile l’épine du dos, le tenant devant un bon feu.

 

Remède n° 154.Opiate fébrifuge.   

Recette : Quinquina, 4 dragmes, safran de mars apéritif, 3 dragmes, sel de centaurée, une dragme, thériaque, une dragme. Incorporer le tout dans Q.S. de sirop de kinkina (sic). La dose est une dragme dont on prendra trois prises par jour et par dessus un bouillon.

Bouillon rafraichissant
Faites bouillir dans une pinte d’eau pour réduire à moitié, rouëlle de veau, 3 livres, pendant un quart d’heure ; avant de le retirer du feu, ajouter y (des) feuilles de chicorée sauvage et blanche, (de la) laitue scolopendre et cerfenile. On partagera le dit bouillon en trois pour le prendre après chaque prise d’opiate.   .

   
   
   
 Récapitulatif des formules Fournier à ce jour  


   Des poids et des mesures qui sont en vigueur
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