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Manuel de Maitre Fournier (Récapitulatif)

 

 

Le Manuel
ou
formules de différentes espèces de médicaments faciles à préparer,
utiles à toutes sortes de personnes,
avec dix remarques pour faciliter la juste application des remèdes qui sont contenus dans ce traité, ensemble leurs vertus et les doses de chaque remède.

Leçons tirées de la pratique et de l’expérience
A Gisors, 1753
(M. Fournier, maître en chirurgie au bailliage de Gisors)

 

 

Remèdes internes
Chapitre premier : Maladies de poitrine
Remède n°1
Sirop pectoral
Recette :Limaille d’acier, sucre candi blanc, une demi-livre de chaque

Triturer dans un mortier pendant 4 heures et, sur la fin, on y ajoutera le suc de limon q.s. pour tirer la teinture.
Corail rouge préparé, un posson; Suc de grenade, q.s.; Safran oriental 3 dragmes; Canelle, une dragme; Sel de tartre, une dragme et demi; Esprit de vin q.s.
On mêlera toutes les teintures dans un vaisseau et on les mettra sur un bain de vapeur qu’on laissera évaporer jusqu’à consistance d’extrait duquel il faut prendre 40 grains; Sirop de capillaire, eau de scabieuse et de tussilage, un quarteron de chaque.
Mêlez le tout ensemble pour en prendre une cuillère à l’heure du sommeil avec une cuillerée de vin et deux de tisanes
Remède n°2
Bouillon pectoral
Recette : 2 mous de veau et un coeur que l’on coupera en deux (parties) bien lavées, un poulet maigre dont on remplira le corps de raisins de Corinthe. On mettra le tout dans un pot de terre neuf avec trois pintes d’eau. On aura soin de bien écumer et on fera bouillir le tout jusqu’à réduction de trois bouillons.Après quoi, on y mettra une poignée de pulmonaire qu’on fera bouillir douze bouillons. Ensuite, on le passera légèrement et le malade en prendra un à 7 heures, un à 8, et le troisième à 9 heures du matin pendant trois jours de suite et il mangera trois heures après.
Remède n°3

Potion béchique

Recette :

Eau de pavot rouge, de scabieuse, 3 onces de chaque ; Sirop d’althéa, une once ; eau de fleur d’oranger, 3 dragmes; huile d’amande douce, 2 dragmes; blanc de baleine, 3 dragmes que l’on dissous dans l’huile d’amande douce. On donne de cette potion 2 cuillérées de deux en deux heures

Remède n°4

Potion pour la toux

Recette :

Sirop d’althéa, huile d’amande douce, un demi-posson de chaque; blanc de baleine dissous, 1 dragme; on en prend une ou deux cuillérées toutes les deux heures

 

Remède n°5

Potion béchique vulnéraire

Recette :

Sirop de guimauve, une once ; huile d’amande douce, un posson ; eau de coquelicot, trois onces ; blanc de baleine, une dragme ; deux jaunes d’oeuf, eau de fleur d’oranger, une once.

Cette potion se prend à la cuillère.

Remède n°6

Potion vomitive

Recette :

Sirop d’althéa, un demi posson ; huile d’amande douce, un posson ; kermès minéral, 4 grains ; on en donne une cuillérée d’heure en heure.

Cette purgation se donne lorsque le malade a été saigné plusieurs fois. Elle fait suer et cracher beaucoup.

  Remèdes internes
Chapitre premier : Maladies de poitrine
Remède n°7 : Sudorifique
Recette :Piler grossièrement une rave ou plusieurs et les faire cuire dans deux assiettes, ensuite on les met entre deux linges bien chaudement contre la plante des pieds et tenir le malade bien couvert. Il suera.
Remède n°8 : Remède pour la pleurésie
Recette :Fleur de pavot rouge, une dragme ; clous de girofle, 8 ; vin vieux, deux verres ; mettre le tout dans un pot de terre étroit et le faire bouillir jusqu’à moitié et le faire prendre au malade le plus chaud possible.
  Remèdes internes
Chapitre premier : Maladies de poitrine
Remède n°9 : Remède pour la pleurésie
Recette :Il faut 9 germes d’oeuf les plus frais ; eau de chardon bénit, un verre ; méler le tout et le faire prendre au malade avant de le tenir bien couvert
Remède n°10 : Pour les maladies du poumonRecette :Pulmonaire de chêne s.q. ; bien laver et éplucher. La mettre dans un pot de terre avec trois pintes d’eau réduites à trois chopines ; ensuite, on y mettra du bon miel blanc , un posson, que l’on fera bouillir l’espace du dernier quart d’heure en l’écumant bien. On en prendra un bon verre le matin à jeun jusqu’à parfaite guérison. Et ne manger que trois heures après.On en prendra une pareille dose trois heures après souper.
 

Remèdes internes
Chapitre premier : Maladies de poitrine
Remède n°11: Remède pour la pleurésie
Recette :Verveine, une bonne poignée coupée bien menu. Y ajouter deux blancs d’oeuf pour un sol de farine de fèves et une bonne poignée de sel.Mêler le tout ensemble et le tendre sur du linge et le faire un peu chauffer et l’appliquer sur le mal en l’y laissant 24 heures.
Remède n°12 : Tisane béchique
Recette :Fleur de mauve, guimauve, bouillon blanc, une pincée de chaque que l’on fera infusé pendant deux heures dans une pinte d’eau bouillante. On peut y ajouter un peu de réglisse.
 

Remèdes internes
Chapitre premier : Maladies de poitrine
Remède n° 13: Apozème béchique
Recette :Feuille de buglosse, bourrache, chicorée sauvage, scolopandre, une demi poignée chacun; fleurs de bouchon blanc, de guimauve,  une pincée de chaque.On fera bouillir le tout dans trois chopines d’eau réduite à une pinte. On passera la liqueur pour y mêler une once de sirop de violette. on en prend un bon verre toutes les quatre heures.
Remède n°14: Liniment pour le côté
Recette :Onguents d’althéa, martiatum, trois onces de chaque ; eau thériacale, deux dragmes ; mêler ensemble pour en frotter le côté et l’appliquer dessus avec un papier brouillard et un linge chaud.
  Remèdes internes
Chapitre premier : Maladies de poitrine
Remède n° 15 : Purgation à la fin des maladies de poitrine
Recette :Follicule de séné, deux dragmes ; rhubarbe : un demi scrupule ; manne, un demi posson ; sel végétal, une dragme. On peut y ajouter un peu d’eau de naphe
Remède n°16 : Tisane béchique
Recette :Tisane commune, quatre livres dans laquelle on fera bouillir quelques jujubes et deux pincées de fleurs de pavot rouge
 

Remèdes internes
Chapitre premier : Maladies de poitrine Remède n° 17 : Poudre pour le rhume invétéré, toux violentes, dans la phtisie qui vient de l’acreté des humeurs, surtout si le malade n’a point craché le sang.
Recette :Racine de tussilage, iris de florence, une once de chaque ; réglisse, aunée, deux dragmes de chaque ; capillaire, fleurs d’hysope, semence d’anis, de fenouille, deux dragmes de chaque ; fleurs de safran, une once ; sucre fin, une livre ; le tout bien réduit en poudre et mélé ensemble. La dose est une dragme ou deux prise trois fois par jour de trois heures en trois heures et boire par dessus un verre de la tisane ci-dessous
Remède n°18: Tisane pectorale
Recette :Racine de tussilage, polypode de chêne, réglisse, un demi posson de chaque ; feuille de pulmonaire, sauge, verveine et scabieuse, une poignée de chaque; sebeste, jujube, deux dragmes de chaque ; semence d’anis, une dragme et demi ; 12 serifers séchés. Faire bouillir le tout dans quatre pintes d’eau réduite à trois. Passer et y ajouter le miel de Narbonne, un posson. On réitère l’usage de la poudre s’il ne se trouve point de soulagement.
 

 

Remèdes internes
Chapitre premier : Maladies de poitrine
Remède n° 19: Topique pour les douleurs de côtéRecettes :
Poivre noir, Gingembre, une once de chaque, le tout (est) en poudre et incorporé avec le blanc d’oeuf pour (confectionner) un cataplasme pour mettre sur le côté.
 

 

 

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Chapitre premier : Maladies de poitrine
Remède n° 20

Remède dans les maladies du poumon et de la poitrine.

Recette :

Voir tableau ci-contre : soufre, laudanum, bugle en tisane, etc.

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Chapitre premier : Maladies de poitrine
Remède n° 21 : Remède pour la pleurésie

Recette : Raclure de corne de cerf, un posson; Ecorce de la racine de bardanne, un demi-posson; bois et écorce de gayac, une demi-once; Salsepareille, un demi-posson; Squine, une demi-once; Sassafra, une once; on fera bouillir le tout dans 4 pintes d’eau réduites à 3, après quoi, on mettra dans la liqueur Kina Kina, un demi-posson; Réglisse, un demi-posson; on fera bouillir le tout ensemble 3 ou 4 bouillons, on y ajoutera sur chaque pinte de liqueur un demi-posson d’eau de vie, après qu’on l’aura passée

 

 Remarques :

Un pleurétique ordinaire d’un âge médiocre de bonne constitution qui n’a ni vomissement ni cours de ventre, soit que la pleurésie soit vraie ou fausse, ou que ce soit une péripneumonie, étant dans les 4 ou 5 premiers jours de la maladie, il faut saigner du bras sur le champ. On le mettra à une diette réglée, après la première saignée, on lui fera prendre un verre de remède continuant dans l’intervalle des bouillons . La boisson sera de la tisane commune. Si la fièvre était trop violente et l’oppression, il faudrait réitérer la saignée du bras sans discontinuer le remède. Il faut que les saignées soient fortes pour qu’elles puissent diminuer la fermentation du sang et la dilatation des artères. Si les douleurs de tête survenaient, on pourrait employer la saignée du pied. On prendra toujours du remède indiqué. Lorsque la fièvre et la douleur de tête ont cessées, on discontinue le remède, mais s’il restait encore quelques douleurs de tête, de côté ou même la fièvre, il faudrait avoir recours à la saignée du pied qui serait très utile dans ce cas. Si le malade se trouve constipé, ou qu’il eut grand cours de ventre, on ne le laissera pas de continuer le remède mais cela n’empêchera pas de donner un lavement s’il était constipé.

Lorsqu’il sera un peu rétabli, on le purgera avec la casse et la manne. Si le malade se plaignait de quelque petite douleur d’estomac, on diminuera la dose du remède.

 

   Si la pleurésie est accompagnée de cours de ventre et de vomissement, on ne saignera point le malade à moins que le cours de ventre ne fut récent, le poul dur et plein, en ce cas, on pourra faire une ou deux saignées et se servir du remède. (Si) Le malade guéri ou convalescent s’avise de manger trop et que cela lui donna la fièvre avec symptômes et redoublements sans aucune douleur de côté ni oppression de poitrine, en ce cas, il ne faudra pas traiter le malade de fluxion de poitrine, mais la maladie actuelle car il n’y a que la douleur de côté qui caractérise la pleurésie ou fluxion de poitrine.

On traite les enfants pleurétiques, et la personne avancée en âge, avec le même remède, ayant égard aux tempéraments et à l’âge des personnes malades. mais quoiqu’il en soit, la prudence des médecins et chirurgiens est plus nécessaire que tout le remède. 

 

 

Remèdes internes
Chapitre premier : Maladies de poitrine
Remède n° 22
 Remèdes sudorifiquesVoir tableau ci-contre
 
 

 Remèdes internes
Chapitre premier : Maladies de poitrineRemède n° 23Bochet catharrale:

Safran, Squine , une once et demi de chaque. On les fera infuser pendant 8 heures dans 8 livres d’eau, ensuite on y ajoutera fleurs de pavot rouge, cétoine, et scabieuse, une pincée de chaque; grande passevile (?) mondée, une once; serpolet, une poignée; on fera bouillir le tout pendant une heure; on passera la liqueur et on delayera dans la colature du sirop de pavot rouge, un demi-posson; le tout sera passé par la chausse à hypocras 2 ou 3 fois pour s’en servir au besoin. 

Remède n°24

Céroine pour les douleurs de côté dans la pleurésie:

Recette : On fera chauffer une tuile bien chaude, puis y saupoudrer de l’encens en poudre, y étendre de la cinable assez épaisse et ensuite, le couvrir d’encens pour qu’il s’imbibe sur la cinabre et y jeter un peu d’eau de vie pour le dissoudre, et en faire une crème pour l’appliquer sur le côté.
 

 

Remèdes internes
Chapitre premier : Maladies de poitrine
Remède n°25: Tablettes de réglisse pour le rhume :

Recette : Réglisse verte et ratifiée, une livre, ensuite coupée par petits morceaux que l’on mettra dans un pot de terre avec une pinte d’eau, deux poignées d’orge, quatre pommes de reinette, faire bouillir le tout ensemble, pendant 4 heures et réduit à chopine si cela est bien fait, ensuite écraser le tout le passer à travers un linge ou un tamis, et mettre dans ce qu’on aura passé une livre de sucre, un demi posson de gomme Senégal fondue. On fera dessécher cette composition sur le feu en remuant sans cesse avec une cuillère ou spatule, jusqu’à ce qu’elle ne colle point aux doigts, alors on la met renversée (sur une) table frottée avec un peu d’huile, et étant étandue et refroidie, on la coupe par tablettes. 
 

 

 Remèdes internes
Chapitre second : Des hydropisies et des remèdes qui leurs sont propres

Il y a trois sortes, savoir l’ascite, la timpanite et la leucophlegmatie. L’ascite est celle dont la capacité du bas ventre est remplie d’eau. La timpanite est celle qui est causée par des vents. La leucophlegmatie est celle qui est causée par un épanchement de sérosité entre le cuir et la chair qui rend tout oedémateux.
Les remèdes propres à guérir ces sortes de maladies sont les hydragogues, tels que le jalap, le turbith, la rhubarbe, la scammonée, le polipode, les hermodactes dont on fait des médecines.

On (se) sert aussi des remèdes apéritifs, tels que sont les racines de pissenlit, de fraisier, asperge, persil, chiendent, chicorée, petit houx, le sel de nitre, le cristal minéral. Ces remèdes déterminent les eaux à couler par la voie des urines.

On met une pincée de chacune des racines pour trois pintes de tisane qu’on fait bouillir un quart d’heure, et sur chaque pinte, on y met (du) sel de nitre, une demi-dragme. Pendant l’usage de cette tisane, on fait prendre à jeun de temps en temps suivant les forces du malade une dragme de graines d’hieble, on purge aussi de temps (en temps) avec la médecine suivante qui convient fort surtout à des gens robustes, on proportionne la dose suivant l’âge et le tempérament.

 

 

 

Remèdes internes

Chapitre second : Des hydropisies et des remèdes qui leurs sont propres

Remède 26

Médecine

Recette :

Jalap en poudre, une dragme; sel de tartre, deux gros; sirop de nerprun, une once dans un demi septier de vin blanc

Remède 27

Médecine en bol

Recette :

Casse mondée, une dragme; rhubarbe, une demi-once; jalap, un gros; cloporte , crème de tartre une demi-once de chaque; térébenthine fine, une dragme.

 

 

De tout ce remède, on diminue les doses suivant le tempérament des malades, et l’ont ne se sert pour l’ordinaire de ces remèdes que dans la leucophlegmatie ou autre hydropisie naissante, car ils sont inutiles quand les eaux sont épanchées dans la capacité. En ce cas, il faut absolument en venir à l’opération de la parasynthèse.

Remède 28

Topique pour l’hydropisie

Recette :

Sauge, romarin, hysope, thym, absinthe, mauve, guimauve pariétaire, rhüe et sabine, une poignée de chaque pour les grandes personnes et demi-poignée pour les enfants. On ne doit se servir de ce remède pour le sexe qu’avec précaution et prudence parce qu’elles sont sujettes à caution.
On fera cuire ces simples dans un pot et demi de vin réduit à un quart, on frottera la partie enflée et on y appliquera les herbes cuites dessus.

Remède 29
Boisson hydragogue

Recette :

Un gros fagot de bois de genièvre avec les graines et les feuilles. On fera sécher le tout par branche au soleil. Lorsqu’il sera sec, on le fera brûler pour le réduire en poudre, que l’on mettra dans  un pot de terre verni avec un pot d’eau de fontaine que l’on fera bouillir à feu lent jusqu’à la réduction d’une pinte. On laissera refroidir la liqueur pour la filtrer et on prendra tous les matins  2 verres de deux en deux heures.
 

 

 Remède 30
Bol hydragogue
Recette

Extrait d’aloès, 1 grain; extrait de rhubarbe, 10 grains; mastique en larme, 8 grains; diaphorétique minéral, 6 grains; mercure doux, 8 grains; algaroth, un grain, trochisques alandhal, 2 grains; le tout en poudre et incorporée avec une quantité suffisante de sirop de roses pâles.

Remède 31
Tisane apéritive

Recette : Limacier, un demi-posson; enveloper dans un noüet et infuser pendant vingt-quatre heures dans deux pintes d’eau, avec le jus d’un citron et un demi-gros de canelle en poudre.
 

 

Remèdes internes
Chapitre second : Des hydropisies et des remèdes qui leurs sont propres.Remède n°32Tisane hydragogue

Recette : Cendre de genêts, plein deux verres et la faire infuser pendant 24 heures dans un demi septier de vin blanc puis le passer, dont le malade boira en deux fois. 

Remède n°33

Topique

Recette : Ensuite on fricassera deux oignons blancs dans de l »huile d’olive pour en faire un cataplasme que l’on appliquera sur le nombril le plus chaud qu’il sera possible. 

Remède n°34

Apéritifs dans l’hydropisie

Recette : voir tableau ci-contre

 

 

 

 

 

 

 

 Remèdes internes

Chapitre second : Des hydropisies et des remèdes qui leurs sont propres.

Remède n°35 : Hydropisie aqueuse 

 

Recette : Racines d’ellébore noire pulvérisée, une demi-dragme que l’on prendra dans un demi verre de vin blanc, ou dans un oeuf à jeun, et ne mander que trois heures après. On en prendra que deux fois par semaine. Lorsque les eaux commencent à s’évacuer, on cessera le remède. Il faut prendre un lavement le soir précédent. Au reste, on proportionnera ce remède au tempérament du malade.
 

 

 

Remèdes internes
Chapitre second : Des hydropisies et des remèdes qui leurs sont propres.

Remède n°36

Conserve d’iris

Recette : Racines d’iris qu’on fera cuire en marmelade pour en prendre deux cuillérées le premier jour, le second, augmenter d’une, le troisième faire de même, et en cas que cela ne suffise pas, on en prendra pendant 9 jours trois cuillérées par jour en y mettant un peu de sucre candy observant de ne manger que du roti le jour que l’on prendce remède ou bien du bouillon. 

Remèdes internes
Chapitre second : Des hydropisies et des remèdes qui leurs sont propres.

 

Remède n°37

Ratafia purgatif

Recette : Eau de vie, un demi septier, dans laquelle on mettra une demi-dragme de jalap, diagrode, 10 grains, deux racines de calamu coupée en petits morceaux, 30 grains de genièvre, rhubarbe, une dragme; canelle, une demi-dragme; cristal minéral, une demi-dragme; Sucre en poudre, un posson; on fera ensuite infuser le tout pendant 24 heures; après quoi, on en prendra deux cuillérées par jour.  

 

 

 Remèdes internes
Chapitre second : Des hydropisies et des remèdes qui leurs sont propres.Remède n°38Infusion hydragogue

Recette : écorce médiane de sureau, 3 onces. on la fera infuser dans un grand verre de vin blanc pendant la nuit et on ajoutera à la liqueur après l’avoir passée une dragme de rhubarbe que le malade prendra pendant quelques temps de deux en deux jours, et ce suivant ses forces. 

Remèdes internes
Chapitre second : Des hydropisies et des remèdes qui leurs sont propres.

Remède n°39

Tisane apéritive

Recette : Racines de fougère mâles, et souchet, une demi-once de chaque; sassafra, 6 dragmes. Faites bouillir le tout pendant (une) demi-heure dans 6 livres d’eau commune, ensuite passer le tout pour l’usage. 
 

 Remèdes internes
Chapitre troisième : des différentes espèces de coliques, cours de ventre ou diarhhées, lienterie et de la dysenterie, avec les remèdes qui leurs conviennent.Coliques néphrétiques

Lorsque (que) ces maladies sont accompagnées de vomissements, ce qui arrive ordinairement, on donne avec succès l’émétique; on donne des lavements et des purgatifs avec des remèdes adoucissants et lorsque tous les remèdes ont été employés, on baigne le malade deux fois par jour en réitérant les lavements. 

Remède n°40

Apozème purgatif

Recette :

Casse en baton, un posson; sel végétal, ou de Seignette d’epsom, 3 onces, bouillie dans trois chopines d’eau réduites à pinte, y ajouter manne, 3 onces. On en donne un gobelet d’heure en heure. Lorsque les douleurs sont aigües et qu’elles portent à la tête, on fait une saignée du pied.

On peut faire user au malade (illisible) en y ajoutant Sel végétal, une demi-once.
 

 

Remède n°41

Astringent pour les flux de sang

Recette : Une cuillérée de bon vin, une cuillérée d’huile d’olive et une cuillérée de sucre en poudre. Mettre le tout dans un vaisseau bien bouché et le laisser en infusion 24 heures. Après, le donner au malade à jeun et être deux heures sans rien prendre. On continue ce remède 3 ou 4 jours. 

Remède n°42

Autre astringent

Recette : Un oeuf. Faire cuire et durcir dans les cendres chaudes. On prendra le jaune, bien le delayer et le réduire en poudre. Prendre un bon demi-septier de vin vieux et fort et le faire bouillir un peu et y mettre le jaune et une cuillérée de sucre en poudre; le tout étant bien bouilli, on le donnera au malade le plus chaud qu’il sera possible en le réintérant pendant trois jours. On donnera ce remède à jeun. Le malade étant robuste, on prend 2 jaunes d’oeuf et une chopine de vin et deux cuillérées de sucre.
 

 

 

Remède n°43

Remède pour la colique néphrétique

Recette : voir tableau ci-contre

 

 

 

Remède n°44

Infusion dans la néphrétique

Recette : Racines de chausse-trape ou chardon étoilé que l’on aura soin de feuiller vers la fin du mois de septembre. on la mondera et on en prendra la petite peau qui est une pelure très fine et brune par dehors et blanche en dedans. on la fera sécher à l’ombre pour en prendre une dragme. Le 28 de la lune de chaque mois, le plus matin qu’il est possible, dans une demi verre de vin blanc, et le soir , de ce même remède, on fera le suivant :
 

 

 

Dans un pot de terre d’un demi-septier d’eau, on fera infuser feuilles de pariétaires, une poignée, une dragme de sassafra, une dragme d’anis et pour un sol de canelle fine, on fera bouillir le tout l’espace d’un miserere pour le laisser en infusion.

Le lendemain, avant de prendre le remède, on le fera un peu bouillir, on y ajoutera un demi-posson de sucre de candy en poudre, on passera l’infusion pour la prendre le plus chaud qu’on pourra, en restant trois heures sans rien prendre.

L’usage des ces deux remèdes n’empêche pas l’exercice que l’on fait ordinairement.

 

 

 

Remèdes internes
Chapitre troisième : des différentes espèces de coliques, cours de ventre ou diarhhées, lienterie et de la dysenterie, avec les remèdes qui leurs conviennent.

De la colique venteuse et bileuse

Remède n°44
Lait de gland

Recette : Glands de chêne, 3. Les faire sécher au four pour les réduire en poudre très fine. Ensuite, prenez une chopine de lait, et la faire bouillir doucement en l’écrèmant. Ensuite, y jeter la poudre dedans  pour trois doses, une le matin, une le soir et une autre le lendemain matin.

 

 

 

 
Remède n°45
Colique bileuseRecette : voir tableau ci-contreRemède n°46
Autre recette

Recette: Poivre, deux dragmes, dans un demi-verre d’eau fraiche. Ensuite, se rincer la bouche avec un peu d’eau pour la rafraichir

Remède n°47
Tisane calmante

Recette : 2 bonnes poignées de persil que l’on fera bouillir dans trois verre d’eau réduit à moitié. Lorsqu’elles seront bien cuites, on les passera en les exprimant fortement.  

 

 

 

On mêlera avec la colature 6 onces de sucre, et un peu de canelle et de muscade rapée. On lui donnera une petite ébullition, pour ensuite le faire boire au malade, afin de le faire suer. Il faut être couché.

Remède n°48
Colique venteuse

Recette : voir tableau ci-contre

 

 

 

Cours de ventre et diarrhée

Remède n°49
Pour le flux de ventre

Recette : Fleurs de froment, eaux de roses, de plantain et jus de sureau,  parties égales. Du tout, on fera une pâte très dure pour la faire sécher en sept fois au four, un quart d’heure chaque fois.

Remède n°50
Douleurs de ventre

Recette : On fera de la poudre avec les racines de caroline, d’imperatoire, d’angélique, grandes chelidome et Rhapoutre, parties égales. On fera bouillir de l’eau dans laquelle on jetera une pincée de cette poudre. On la laissera bouillir un peu, après quoi, on la passera. Et on (le) prendra le matin à jeun et après dîner quatre heures après avoir mangé.  

 

 

Remède n°51
Miction pour les tranchées dans les cours de ventre

Recette : huile d’amandes douces, eau (de) rose, eau de plantain, sirop de pavot blanc, une demi-once de chaque. Le tout mêlé ensemble, pour en prendre une bonne cuillérée de deux en deux heures. 

Remède n°52
Tisane adoucissante

Recette :De la décoction de tête de pavot blanc avec la raclure de corne de cerf et d’y voir pour la boisson ordinaire.

Remède n°53
Lavement calmant

Recette : Faite une décoction d’eau de (illisible) dans laquelle on fera bouillir des têtes de pavot blanc et des fleurs de Millepertuis. Le tout étant passé et exprimé, vous y ajouterez de l’huile de noix, deux onces, ou huile d’olive et de camomille.      

 

 

 Remède n°54
CataplasmeRecette :De la filasse pour faire un cataplasme d’environ quatre pouces, et tremper la dite filasse dans de l’eau de vie la plus forte, après quoi il faudra prendre du poivre noir pilé et en  semer par dessus. Ensuite, prendre un jaune d’oeuf que l’on sèmera de poivre noir pour l’appliquer sur le nombril sur lequel il faut mettre la filasse, le tout bandé avec une serviette bien chaude.Remède n°55
Pour le flux de ventreRecette : Le quart d’une muscade, et la couper bien menu. Ensuite la mettre dans du vin rouge avec un peu de vinaigre et le faire chauffer, pour le faire boire (boire) au malade le plus chaud qu’il sera possible.Remède n°56
Lavement émollientRecette :Feuilles de mauve, guimauve, parétaire, de violette, une poignée de chaque, bouillies dans trois chopines d’eau pour 2 lavements. Y ajouter sur chacun des dits lavements un posson de miel violat.
 

 

Remède n°57
Lavement anodin

Recette :

Décoction de son, Graine de lin avec trois cuillerées d’huile d’olive ou deux cuillerées de baume tranquille suivant les indications.

Des dysenteries et de leurs remèdes

Dans ces maladies, avant de purger le malade, il est nécessaire de faire prendre dans un posson d’eau de fontaine , ipecacuanha, une demi-dragme, pour évacuer une partie de la cause du mal qui provient souvent et pour l’ordinaire d’un ferment vicié dans l’estomac. Le lendemain, purger.

Il faut avoir (de) donner des lavements avec la décoction de graines de lin, de bouillon blanc, racines de guimauve, et dans chaque lavement délayer un jaune d’oeuf, thérebenthine, deux cuillérées de cassonade, aytant d’huile d’olive. Il faut que la décoction ne soit pas trop chaude, sans quoi elle cuirait la térébenthine.

 

 

 On donne aussi avec succès des lavements avec la décoction de tête de mouton écrasée, corne et laine, ou des lavements de bouillons de triples (?).

 

On donne encore des lavements avec du lait dans lequel on dissous un jaune d’oeuf et deux cuillerées de sucre et d’huile d’olive, après lesquels remèdes, on donne l’ipecacuanha, et la médecine ci-après décrite. On donne avec succès 10 grains de pilules de Starkey. On substitue au défaut de ces pilules un grain de laudanum qu’on réitère tous les soirs. Autant que la maladie est opiniatre, on continue les lavementstels qu’ils sont prescrits. Quand les vomissements qui ont coutume d’accompagner ces sortes de maladies ne cèdent pas à l’effet de l’ipecacuanha et aux remèdes généraux, on fait faire usage au malade d’une potion composée de confection hyacinthe, une dragme; corail, sang Dragon, yeux d’écrevisse, une dragme de chaque;   
 

 

 Sirop de limon, une once; eaux de plantain, six onces. la dose est une cuillerée d’heure en heure. Cette potion peut servir pour arrêter le vomissement de quelque nature qu’il soit. Quand on ne peut pas faire prendre de potion, on fait faire usage de remèdes astringents tels que les tisanes et les opiats.   

Remède n°58

Astringents des reflux dysenteriques

( voir tableau joint : Plantain en décoction, sel de Saturne, etc. )

 

 

 

 Remède n°59

Vin dysenterique.

Recette : 2 ou 3 pincées de corne de cerf, pp, et la mettez dans du gros vin rouge environ une tasse pour le donner au malade. On le réitère s’il ne fait pas assez d’effet.

Remède n°60

Opiat dysenterique.

Recette : Nacre de perle, yeux d’écrevisse ppune demi-dragme de chaque; mirobolans une dragme ; rhubarbe deux dragme ; ipecacuanha, 12 gouttes; confection d’hyacinte, une dragme; sirop magistral qsp, le tout pour six doses, en prenant une prise par jour. Si le dévoiement n’est pas arrêté, on continue le même opiate.

Il faut bien se garder de manger de la viande. Ne vivre que de potage, (illisible), oeufs, bouillons. La boisson ordinaire sera faite avec la corne de cerf, une once, bouillie dans trois pintes d’eau réduites en deux pintes ou trois chopines.

 

 

 

 On donne avec succès dans les cours de ventre qui ne font pas beaucoup de progrès ni qui ne sont pas violentes : Rhubarbeune dragme, qu’on prend en mangeant la soupe, et l’on continue pendant 5 ou 6 jours. On donne aussi le diascordium à la dose de une dragme en se couchant, cela tranquillise. On en prend aussi une dragme le matin à jeun.  

Remède n°61

Potion astringente.

Recette : huile d’olive, deux verres, eaux de rose et de plantain, une demi-once de chaque. Battez les bien ensemble et en buvez à jeun. On continuera ce remède pendant deux ou trois jours

Remède n°62

Lavement dysenterique.

Recette : Une chopine de lait avec lequel on fera bouillir de la semence de lin, une pincée, et y délayer deux jaunes d’oeuf

Remède n°63

Opiat astringent.

Recette : Rhubarbe torréfiée, mastic en poudre, deux dragmes de chaque; camphre, quatre gros; semence de psyllium, et de coing, une dragme de chaque; safran de mars astringent, trois dragmes, mercure doux, 30 gouttes, sirop de grenade, ce qu’il en faut pour mettre ces drogues en opiat. La dose est de deux dragmes que l’on prendra à jeun, et une heure après un verre de teinture de rose rouge. On continue l’usage jusqu’à ce que le malade se trouve soulagé.

 

   

Remède n°64

Poudre dysenterique.

Recette : Des grappes de sureau bien mûres pour en tirer le jus au travers d’un linge blanc pour le garder dans une fiole de verre bien bouchée. Lorsque l’on voudra s’en servir, on prendra un peu de farine que l’on détrempera avec du dit jus pour en faire des petits gateaux de la grosseur d’une noix que l’on fera cuire suffisamment pour les réduire en poudre ; on imbibera de nouveau cette poudre avec le dit jus pour en faire de nouveaux gateaux. On fera trois fois cette opération. Ensuite, on la rendra en poudre subtile pour une dragme de poudre dans un bouillon pendant 3 ou quatre jours de suite.
   Remède n°65

Opiat dysenterique.

Recette : Roses rouges, semence de plantain et de coing, canelle, macis rhubarbe, deux onces de chaque; du laudanum, deux gros; conserve de rose, deux onces. Melez le tout avec un quantité suffisante de sirop de coing, de rose ou de berberie. La dose est de deux dragmes jusqu’à trois dragmes le matin à jeun et (de) même en se couchant.

 

Remède n°66

Poudre dysenterique

Recette : Il faut mettre plein une cuillère de poudre de liège pulvérisée, et passer par une étamine dans un bouillon que l’on prendra au commencement de son repas. 
 

Maladies des reins, de la vessie, de la garvelle, de la pierre et des descentes

Chapitre quatrième

Remède n°67

Tisane apéritive pour débarrasser les reins.

Recette : Limaille d’acier, une once, verser par dessus deux onces de jus de citron,  dans un gobelet (de) terre, infuser à froid pendant 24 heures après lequel temps on le mêlera dans deux pintes d’eau claire en y ajoutant une demi-dragme de cannelle concassée. On laissera le tout infuser de nouveau 24 heures. on passera la liqueur pour y ajouter quatre onces et on prendra un verre le matin à jeun et un autre 4 heures après midi et continuer pendant 8 jours.   

 

 

 

Remède n°68

Noüet de mars apéritif.

Recette : Poudre de mars, une demi-once; jus de citron, une demi-once; le tout mêlé ensemble et enveloppé dans du satin blanc en exprimant le jus qui en pourra sortir. Ensuite, on mettra le dit noüet dans deux pintes d’eau et infuser à froid, qu’il était suspendu pedant 24 heures pour en prendre un verre à jeun.

Si l’on fait l’infusion dans du vin d’Espagne, ou de malvoisié, on en prendra qu’une cuillerée. 

Remède n°69

Tisane pour la rétention d’urine.

Recette : Scolopendre, une poignée que l’on fera bouillir dans une pinte d’eau. La passer et en prendre un verre à jeun et la boire un peu tiède, et quand c’est par précaution, on en prend les trois dernières heures de la lune. Pour la rendre plus adoucissante, on y met un gros de semence froide, avec un peu de sucre.

 
 

   Remède n°70

Ratafia contre la pierre et les ardeurs d’urine.

Recette : Racines de glantier, de guimauve deux dragmes de chaque; noix muscade rapée; une pincée d’anis concassée, racines de chardon volant coupées, racines de sceau de Salomon, une demi-dragme de chaque,  sucre candi en poudre, huit onces; on mettra tous ces ingrédients dans un grand pot avec trois chopines de bonne eau de vie exposé au soleil ou mis dans le fumier pendant 8 à 15 jours; on peut y ajouter quatre dragmes de racines d’arrête- boeuf. On prendra de ce remède pendant 3 ou 4 jours, soir et matin. Si l’on se trouve trop échauffé, on peut y ajouter un peu d’eau.   

Remède n°71

Contre la pierre et glaires des reins.

Recette : feuilles de parétaire, de guimauve, de violette, de fraisier, de mélilot ortie grièche, camomille, de la mauve cariop hillata, de chaque demi-poignée pour deux lavements. on mettra dans chaque lavement une demi-once de miel mercuriel,  une demi-once de miel nenupha.

 

  Difficultés d’uriner.

Remède n°72

Recette : Feuilles de poireaux ou de plantain que l’on fera sécher au four pour le réduire en poudre et en prendre une dragme dans du vin blanc.

Pour rompre la pierre.

Remède n°73

Recette : orties en graines des trois espèces. les faire sécher et les brûler. on mettra la poudre dans un pot de terre avec de l’eau un peu tiède. On laissera le tout infuser 24 heures et ensuite le filtrer. Après quoi, on prendra cette lessive pour la faire évaporer à feu lent pour en tirer le sel, dont l’usage sera de deux dragmes dans du vin blanc ou du petit lait à jeun et ne manger que deux heures après.

Difficultés d’uriner.

Remède n°74

Recette : Eau de rose, quatre onces; et y faire dissoudre dedans une dragme de ver commun en poudre.

Pour la pierre des reins .

Remède n°75

Recette : figues, raisin, amandes, pistaches, capres et cresson; ces ingrédients sont très bons comme aussi l’huile d’amande douce, ou le beurre frais pris avec un peu de sucre blanc, usant quelquefois d’hydromel qui a grande vertu de déterger et de mondifier les reins. 

 

 

 De la Gravelle.

Tisane diurétique

Remède n°76

Recette : Saxifrage ou de la verge d’or, une poignée. La faire bouillir dans deux pintes d’eau réduites à moitié. Après l’avoir passée, y faire fondre une demi-once de sucre candy, en prendre trois verres par jour, en y mêlant avant un peu de jus de citron.

On prendra ce remède la veille, le jour et le lendemain de la pleine lune. 

Apéritifs dans la gravelle.

Voyez ci devant Page 29 et 30

Pour la gravelle et faire uriner.

Remède n°77

Recette : Un peu de pierre d’ambre, de la racine de souchet et du poivre pilé le tout ensemble, pour en donner à jeun à la dose de une demi-dragme.

   

Poudre dans la gravelle.

Remède n°78

Recette : Sené, rhubarbe, canelle, réglisse, des semences d’anis, de fenouil, graines de genièvre, des semences d’asperge, de pardanne, grains de nèfle, une dragme de chaque; turbith, écorces intérieure d’arrête-boeuf et d’herbe à la pivoine , une demi-dragme de chaque; semences d’alkekange, de milium solis, de genêt, une dragme de chaque. Toutes ces drogues seront réduites en poudre subtile que l’on aura soin de mettre dans un vaisseau bien bouché pour s’en servir au besoin. 
Les grandes personnes en prendront une dragme dans un verre de vin blanc sans avoir la fièvre. Le mal étant grand, on en prendra des demi-bains (?) en faisant infuser de la poudre . On pourra se préparer par quelques lavements carminatifs et les saignées. 
Pour les petits enfants, on aura soin d’observer les mêmes règles prescrites ci-dessus à la réserve de la dose qu’il faudra proportionner suivant leur tempérament. 
On prendra de cette poudre pendant trois jours de suite. L’usage de ce remède est sans danger et fait jeter phlegme et gravier et pierre. Ce remède est de M. Cabotin, Docteur en médecine à Chauny, qui l’a mise en réputation. Il recommande pour la garder de l’envelopper d’un cuir de chevrotin afin que la poudre ne s’évapore pas.  

 

 

  Des hernies ou descentes.

Remède du prieur de Cabrière (n°79)
 

Recette : pour cette composition, il faut avoir de bons esprits de sel rectifiés que vous ferez prendre intérieurement dans du vin rouge, et un emplâtre qu’on appliquera sur l’endroit par où passent les parties qui descendent.

La dose est différente selon les âges, quoique le remède  soit le même aussi bien pour les grandes personens que pour les enfants à la mamelle. Et bien que ces derniers guérissent par le bandage seul, Monsieur de Cabrière ne laissait pas que de leur en donner, en changeant les doses selon les règles qu’il a prescrites pour tous les âges et pour toutes sortes de tempéraments et en la manière suivante :    

    Depuis 2 ans jusqu’à six. 

Remède n°80

Recette : Esprit de sel rectifié, 3 ou 4 gouttes. mêmez les dans une ou deux cuillérées de vin, que vous ferez avaler chaque matin à jeun pendant vingt et un jours de suite.

Depuis 6 ans jusqu’à dix.

Remède n°81

Recette : Esprit de sel rectifié, quatre gros. Mêlez les fort exactement dans une chopine de vin rouge et prenez tous les matins environ la quantité de deux onces, de telle sorte que cette dose dure sept jours, ou pour le mieux, vous divisez votre chopine environ en sept parties pour être consommées en septe jours : ce que vous réitérez encore deux fois pour en continuer l’usage durant le temps prescrit de 21 jours. 

Depuis 10 ans jusqu’à quatorze.

Remède n°82

Recette : Une demi-dragme d’esprit de sel que vous mettrez sur chacune des trois chopines de vin rouge.

 

Depuis quatorze jusqu’à 17.

Remède n°83

Recette : Une demi-dragme et demi (?) d’esprit de sel que vous mettrez sur chacune des trois chopines de vin rouge.

Et Depuis 17 ans passés, sans aucune différence pour les autres degrés d’âge.
Remède n°84

Recette: Cinq dragmes d’esprit de sel rectifié que vous mettrez sur chacune chopine de vin rouge.

Composition de l’emplâtre (n°85).

Recette : Mastic à larmes, une demi-once; laudanum, trois dragmes, noix de cyprès bien desséchée n°3; hypociste, terre sigillée, une dragme de chaque; poix noire, trois onces; térébenthine de Venise, une once; racines de grandes consondes séchées, une demi-once; cire neuve jaune, une once; Pulvérisez ce qui doit l’être et faites cuire le tout en remuant toujours jusqu’à ce qu’il soit réduit en bonne consistance pour s’en servir ainsi qu’il suit. 

Manière de traiter les descentes.

Il faut avoir un bon bandage qui tienne bien ferme et mettre un emplâtre sur xxxx et deux s’il est nécessaire, après avoir rasé le lieu où on le doit mettre.

   

Il faut prendre le remède à jeun
Il faut battre la bouteille auparavant que de verser le vin dans le verre.
Il faut après y mettre trois doigts dans le verre et l’avaler.
Il ne faut ni boire ni manger de quatre heures après, après avoir pris le remède.
Il en faut prendre vingt et un jours. S’il fait mal à l’estomac, on peut être un jour sans en prendre, et même deux en cas de besoin.
Pendant qu’on prend le remède, il faut porter le brayer en bandage jour, et jour & nuit être toujours debout ou couché, marcher beaucoup, ne jamais s’asseoir, n’aller point à cheval, en carosse, ni en charette, aller toujours à pied ou en bateau, ne faire aucun excès de bouche ni autre.

Après les vingt et un jours qu’on a usé du remède, il faut porter le baryer pendant trois mois jour et nuit.
Il ne faut monter à cheval qu’après ces trois mois passés, et quand on y montera, il est encore bon de porter le brayer autant qu’on croira en avoir besoin pour laisser affermir la partie.

  Pour les hernies récentes.
Remède n°86

Recette : Noix de cyprès, fleurs de grenades, roses de Provins, racines de grandes consoudes, une once de chaque; faire bouillir le tout dans deux pintes d’eau, dans laquelle décoction on trempera des compresses pour appliquer chaudes sur les anneaux. Soutenir d’un bon bandage dont on se servira longtemps.

Cataplasme pour les hernies.
Remède n°87

Recette : bugle, sanicle, sceau de Salomon, grande consoudre, farine de grosses fèves, roses de Provins, du tout parties égales que l’on fera bouillir dans du gros vin jusqu’à consistance de cataplasme que l’on aura soin d’appliquer pendant dix jours 2 fois chaque jour avec un bon bandage.

L’on aura soin de faire pendant ce temps de la tisane ci-après décrite et cela un peu éloigné des repas. Il faut aussi avoir soin de ne monter à cheval que trois mois après et lorsque l’on y montera, porter toujours le bandage. 

   

Tisane dans les hernies.
Remède n°88

Recette : racine de gouet, deux livres. Faire bouillir le tout dans huit pintes d’eau réduite au tiers. on y ajoute une bonne poignée de grande consoudre.

 

Cataplasme pour les hernies.
Remède n°89

Recette : fleurs de camomille, de melilot et leurs feuilles que l’on hachera menu pour les fricasser avec de la bouze de vache et ensuite l’appliquer sur le mal et soutenir d’un bandage. 

Emplâtre pour les hernies.
Remède n°90

Recette : des fromigeons, une bonne poignée; six branches de menthe. Faite bouillir le tout avec du lait et une piognée de farine de seigle, pour en faire un emplâtre que l’on appliquera le plus chaud qu’il sera possible, soutenu d’un bon bandage.  

Autre emplâtre.
Remède n°91

Recette : Sel ammoniac, poix résine, deux onces de chaque; noix de galle, pomme de cyprès, une demi-once de chaque; mastic , une demi-dragme; mettez le tout en poudre, que l’on laissera tremper pendant 12 heures dans du vinaigre pour en faire un emplâtre que l’on changera deux fois par jour. 
   

Autre emplâtre.
Remède n°92

Recette : Riz et fèves cuites séparément (par) parties égales. Faites en un cataplasme. Saupoudrez dessus écorces de grenade et, ensuite, l’appliquez le plus chaud qu’il sera possible, soutenu d’un bon bandage. On changera ce remède 4 fois le jour et 2 fois la nuit en se tenant sur le dos très chaudement. Il ne faut rien manger de trop salé ou épicé, salade ni vinaigre. On continuera ce remède neuf jours au moins. 

Poudre pour les descentes ou hernies.
Remède n°93

Recette : fougère mâle, une racine dont on aura soin de bien éplucher tous les petits oignons que l’on coupera par roüelle bien menue pour les faire sécher au four et le réduire en poudre. on en donne aux enfants d’un an , six mois ou deux ans, une once; depuis deux ans jusqu’à quatre, deux onces; pour 7 ou 8 ans, trois onces, et en prenez dans tout ce que l’on mange. Il faut que la descente soit bien bandée et retenue. 

  Rétention d’urine.
Remède n°94Recette : 3 chopines de vin blanc dans lequel vous mettrez (à) infuser 8 ou 10 oignons blanc concassé et vous les laisserez sur les cendres chaudes 10 ou 12 heures. Après quoi, on passera la liqueur dont le malade en boira un verre matin et soir et même dans la journée.  Tisane pour la gravelle.
Remède n°95

Recette : Racine de guimauve, une once et demi ; bois néphrétique, deux dragmes ; bayer de genièvre, une demi-once; fleurs de millepertuis, une manipule ; faire bouillir le tout un quart d’heure dans une livre de vin, le tout pour la boisson ordinaire que l’on aura dans un vaisseau propre dans lequel on suspendra un nouët de graine de lin.

  

 

 

 

Maladies d’estomac. Faiblesses, défaillances,  vomissements, palpitations du coeur, affections hypocondriaques. Ensemble de remèdes fortifiants et purifiants. Et des maladies de la rate.

Chapitre Cinquième
Maladies d’estomac

Essence stomachique
Remède n°96

Recette : On mettra dans une pinte d’eau de vie quatre onces de poivre noir que l’on fera bouillir dans une cafetière de terre, jusqu’à la réduction de quatre onces que l’on laissera reposer pendant 12 heures, pour le verser ensuite par  inclination pour le besoin. On en prend depuis six gouttes jusqu’à dix dans le bouillon. 

 

  Sirop stomachique
Remède n°97

Recette : graine de genièvre, deux onces, que l’on mettra dans une chopine de vin avec du sucre et de la cannelle pour faire bouillir le tout pour le réduire à la moitié ou bien en forme de sirop et en prendre cinq cuillérées pour les maux d’estomac. On peut s’en servir pour les maux de coeur. 

Pour fortifier l’estomac
Remède n°98

Recette : voir tableau ci-joint : essence de girofle, essence de cannelle, eau de cannelle…

   

Opiat stomachique
Remède n°99

Recette : Quinquina, une once; coraux, une demi-once; yeux d’écrevisse, une demi-once; sel d’absinthe, trois dragmes; dont on formera un opiat avec la quantité suffisante de sirop d’absinthe. On en prendra la valeur d’une dragme, deux heures avant de manger en continuant le dit remède 3 jours de suite, après quoi on entreprendra de deux jours l’un un jour sur deux), il faut en faire usage pendant dix ou douze jours.

 

 

Faiblesses d’estomac et défaillances

Remède n°100
Recette : On donne avec succès tous les matins une dragme de thériaque à jeun et un verre de bon vin par dessus. On modère la dose suivant l’âge et le tempérament du malade.

On donne aussi la confection (de) hyacinthe et la confection d’Alkermès mêlées ensemble, une demi-dragme de chaque. Rhubarbe, un gros, que l’on met dans la soupe.
 
Astringents dans les vomissements d’estomac. 

Remède n°101
Recette : voir tableau joint : or fulminant, extrait de mars astringent, mars diaphorétique, etc.)

  Potion astringente. 

Remède n°102

Recette : Sirop de diacode, une once ; poudre de vipère, une demi-dragme; eau de chardon bénit, six onces ; pour faire une potion que l’on (prend) à la cuillère d’heure en heure.

Potion acide. 

Remède n°103

Recette : Sirop de limon, une once; thériaque, une dragme; eau de plantain, six onces; du tout, on fera une potion pour prendre à la cuillère.   

Autre potion amère.

Remède n°104

Recette: Eau de menthe, cinq onces; sel d’absinthe, une dragme ; Sirop de limon, une once ; pour une potion à la cuillère.

 

  Bol astringent. 

Remède n°105

Recette : sel d’absinthe, 15 grains; extrait de genièvre, une demi-dragme; yeux d’écrevisse, 12 grains ; pour en faire un bol avec la quantité suffisante de sirop de coing. On rétitère le bol de quatre heures en quatre heures que l’on donne au malade lorsqu’il ne peut pas prendre de potions.  

Potion acide aigre. 

Remède n°106

Recette : On ajoute avec succès dans un verre d’eau jusqu’à agrable acidité de l’esprit de soufre, ou de l’esprit de vitriol quand le vomissement est causé par l’antimoine.

Potion stomachique dans les faiblesses. 

Remède n°107

Recette : Eaux de scabreuse, de chardon bénit, 3 onces de chaque ; confection d’hyacinthe, un gros ; eau thériacale, deux dragmes; pour une potion à la cuillère

Contre les affections hypocondriaques. 

Remède n°108

Recette : Voir tableau joint : esprit ardent de Saturne, teinture de Mars, etc.

 
  Bouillon pour purifier le sang
Remède n°109
Recette : Faites un bouillon avec rouëlle de veau, une demi-livre; la faire bouillir une demi-heure pour y mettre cerfeuil, fumeterre, une dem-manipule de chaque. Les laisser une ou deux bouillons, après y avoir ajouté bourrache, buglosse et chicorée sauvage, puis le passer sans expression. En prendre tous les matins à jeun pendant un mois.Pour fortifier le coeur

Remède n°110
Recette : voir tableau (eau de fraise, esprit de framboise,etc.)
   

Tisane pour purifier la masse du sang
Remède n° 111

Recette : Salsepareille, une once; gui de chêne, une once; bois d’aloès, corne de cerf, et ivoire rapée, hermodacte, deux dragmes de chaque; antimoine …  et pierre de ponce enveloppée dans un linge, une once de chaque. Il faut mettre toutes ces drogues dans quatre livres d’eau de fontaine pendant 24 heures. Après quoi, on les fera bouillir dans un pot de terre jusque la réduction de la moitié. on aura soin que le pot soit bien couvert afin que la liqueur ne s’évapore point. on la passera et on y ajoutera une demi-once de sucre. On peut y ajouter un peu de cannelle; il y en a 5 ou 6 bonnes prises.
Il faut en prendre pendant 8 jours quand on est malade et 3 ou 4 lorsqu’on veut se purger par précaution.
  Sirop urineux pour la rate gonflée.
Remède n°112

Recette : Le quart d’un verre de l’urine du patient et autant de sirop de coquelicot mêlés ensemble que le malade boira à jeun pendant trois jours consécutifs si le mal persiste. 

Remède pour la rate
Remède n°113

Recette : voyez au bas de la page 5 pour la pleurésie.

Autre pour la rate
Remède n°114

Recette : voyez ci-devant page 21, à la colonne de l’hydrop.

 

  Remèdes dans les palpitations.

Remède n°115

Recette :Voir tableau joint : Armoise en décoctio, esprit volatil de sel ammoniac, etc.

 

 

 Des maladies de la tête, de l’apoplexie, de la paralysie, de la léthargie, des vapeurs et de l’épilepsie.

Chapitre sixième

Tane rafraichissante dans les douleurs de tête
Remède n°116

Recette : Racines de nénuphar, de guimauve, de scorzonnaire polypode de chêne, un demi-poson de chaque. On fera bouillir ces racines dans trois chopines d’eau pendant un quart d’heure et y faire fondre antimoine diaphorétique, cristal minéral, une dragme de chaque; Laudanum, un grain. On y prendra un petit verre de quatre en quatre heure pendant deux jours de suite, en remuant chaque fois la bouteille. On peut la vendre purgative en y ajoutant six dragmes de féruse (?), deux onces de sirop de fleur de pêcher.

 

 

 

 

Remède céphalique
Remède n°117

Recette : on saignera le malade et au milieu de la saignée, on arrêtera le sang pour lui faire boire un grand verre d’eau et on lui continuera la saignée.  Une heure après, o

 

n lui donnera un bouillon et on mettra dedans dix grains de poudre de vipère et dix grains (de) poudre d’écrevisse. On peut continuer jusqu’à quatre prises.

Poudre céphalique
Remède n°118

Recette :

Cetoine, pouliet, marjolaine, parties égales que l’on fera sécher ensemble pour être réduite en poudre, pour en faire usage par le nez

Frontal
Remède n°119

Recette : Fleurs de citrouille que l’on fera tremper dans du vinaigre pour en faire un bandeau que l’on appliquera sur le front. 

 

 

Des médicaments antiépileptique

Remède n° 122.

Recette : Il faut faire saigner le malade du bras et du pied, ensuite le purger, après le baigner pendant 8 jours, et user pendant 9 jours 18 grains (de) poudre de guttette, delayés dans un verre de vin d’Espagne ou de Canarie (?). Le Xème jour, purger et ensuite prendre pendant seize jours une demi-once de l’opiate suivant :

Remède n° 123.

Recette : Semence de cumin , une once en poudre, incorporée avec 3 onces de miel de Narbonne. S’il n’y a point de relâche, il faut user d’une potion faite avec une pinte d’eau dans laquelle on delayera poudre de guttette une once et une dragme, sirop d’oeillet, deux onces, eau de mélisse composée, une once, dont on prendra tous les matins à jeun 4 onces en remuant bien la bouteille. 

Remède n° 124. Poudre épileptique

Recette : Oppopanax, castor, sang dragon, antrin, 6 grains de chaque. Pulvériser le tout ensemble et le passer au tamis de soie; On le donne le plus fin qu’il est possible.

 

   

Infusion dans l’apoplexie
Remède n° 125.

Recette : On mettra dans un pot de terre imprégné de sel 3 poignées de cétoine et de belladone blanc et noire que l’on fera infuser pendant une demi-heure à feu lent jusqu’à la réduction d’une chopine si l’on met en pot. et la mettre dans une bouteille bien bouchée. On en prend tous les matins dans le fond de la main que l’on respire par le nez. 

Pour apaiser les vapeurs
Remède n° 126.

Recette : Dans ces sortes de maladies, les saignées du bras et du pied sont d’usage, et on fait ensuite user des potions suivantes:

Remède n° 127. Première potion

Recette : Sirop de stoican (?), une once; eau de fleur d’orange, une demi-once; eau de mélisse, une demi-once; sel sédatif d’Homberg, un scrupule; poudre de castor, 6 grains; pour en prendre deux cuillerées toutes les trois heures. 
 

   
Remède n° 128.Seconde potion.
Recette : Sirop d’armoise composée, une once; eau de cannelle et de fleurs d’oranger, une demi-dragme de chaque; eau de mélisse simple, eau d’armoise 3 onces de chaque; teinture de castor, six gouttes; pour en prendre une cuillérée toutes les trois heures. Remède n° 129. Troisième potion.Recette : Deux cuillérées d’eau thériacale dans 4 cuillérées d’eau. Le matin à jeun et quatre autres après le dîner.
Remède n° 130. Quatrième potion.
Recette: Des eaux mélisse composée et de fleurs d’orange, de chaque, une cuillérée mêlées ensuite pour une dose.
Remède n° 131. Remèdes pour les vapeurs
Recette: Voyez ci-devant, remèdes pour les palpitations page 69
 

 Remède n° 132.Poudre céphalique.

Recette : Roses rouges, 6 dragmes; benjoin, storax, un posson et demi de chaque; ellebore blanc une demi dragme; le tout mis en poudre subtile pour en prendre comme du tabac. 

 

Gargarisme détersif Remède n° 133.

Recette: Aigremoine, Sommitées de Ronces, ?? de chaque; orge, un demi-posson; faite bouillir dans une quantité suffisante d’eau à la réduction d’un demi-septier. Delayez y un posson de sirop de mûre ou de miel Rosat avec 10 gouttes d’esprit de vitriol et de cochlearia. S’en gargariser souvent la gorge.

Remède n° 134.Autre gargarisme

Recette : moitié eau et vinaigre et un peu de miel rosat, pour s’en gargariser de temps en temps.
On prend aussi avec succès le sirop de mûre pur de temps en temps par cuillérées : on le laisse le plus longtemps que l’on peut dans la gorge, ensuite on l’avale.

 

 

Remède n° 135.Eau de cannelle.

Recette : Cannelle, un demi-septier, que vous concassez pour la mettre(à) infuser avec trois chopines de bon vin blanc et une chopine d’eau (de) roses, mettant le tout dans un vaisseau bien bouché pour les laisser infuser à froid pendant trois à quatre jours; ensuite, on fera distiller au bain-marie pour s’en servir, dans l’esquinancie à la dose d’une cuillérée ou deux dragmes et demi. On l’emploie contre toutes sortes de vertiges, maux de têtes, paralysie, difficulté d’uriner, douleur d’estomac, défaillance de coeur, convulsions (?), colique ventreuse, suffocation de matrice et indigestion.

Remède n° 136. Dans l’esquinancie.

Recette : voir tableau

 

 

Remède n° 137. De la peste. Potion alexitère.

Recette : vin (de) muscat, 6 livres, dans lequel on mettra une poignée de sauge rond et de rhüe que l’on fera bouillir jusqu’à réduction d’une pinte. passer le tout et y mêler poivre long, gingembre, muscade 3 onces de chaque; faites bouillir; on peut le laisser infuser deux jours et y délayer deux onces de thériaque, une once, de mithridate, quatre onces d’angélique. Lorsqu’on est attaqué de la peste, on en donne une ou deux cuillérées, le matin et le soir lorsqu’on est couché.
Pour se préserver de ce mal, il est bon d’en prendre une demi-cuillérée la matin à jeun et le soir.
On porte encore dans la poche un citron garni de fleur de giroffle que l’on sent de temps en temps

   Remède n° 138. Pour la peste.

Recette :Voir tableau

 
  Remède n° 139. Préservatif pour la peste.

Recette : feuilles de rhüe, d’absinthe, coupées par morceau six grosses têtes d’ail, une demi-once de girofle entier, 4 onces de gingembre battu;  on mettra tous ces ingrédients

  Aussitôt qu’on se sentira saisi de la peste, il faut en prendre un demi-verre.
Pour s’en préserver, il faut, tous les matins en sortant du lit, à midi, et au soir en se couchant, se frotter la lèvre supérieure, les tempes et les deux poignets deux ou trois fois.Remède n° 140. Tisane pour les écrouelles.Recette : racines de ???, une once; feuilles de domptevenin, une poignée ; fleurs de scabienge, une demi poignée, faites bouillir le tout dans de l’eau de fontaine, 4 livres, jusqu’à la consomption du tiers. Ajouter sur la fin cannelle, une demi-once.Remède n° 141. Contre les écroüelles.
Recette : voir tableau
  Remède n° 142. Onguent fondant.

Recette : Des cloportes, et les mettre toute vive dans l’huile Rosat dans une boite de fer rouillée et les mettres sur le feu ayant soin de les remuer souvent jusqu’à ce qu’elle soient devenu un onguent, pour s’en frotter le matin et le soir, jusqu’à parfaite guérison.

Remède n° 143. Autre onguent.

Recette : Il faut observer la diète 15 jours auparavant que de vouloir appliquer les remèdes topiques, après quoi se servir de l’emplâtre Diachilon jusqu’à ce que la tumeur soit prête à y appliquer le caustique; et l’escare étant tombé, il faut se servir de l’onguent suivant :

   

Remède n° 144.

Recette :Basilic, une demi-once, et y ajouter 3 dragmes de précipité rouge, puis il faut dissoudre le ??? dans deux cuillerées de gros vin et l’ayant bien mêlé, y ajouter le basilicum.

Remède n° 145. Préparation du corrosif

Recette : Pour un sol de gomme arabique que vous faites fondre dans un blanc d’oeuf étant fondu vous prendre du sublimé que vous mettrez en poudre et ensuite l’incorporez ensemble et puis le mettre en petites gouttes sur un papier blanc, et quand on veut s’en servir, il faut le mêmer dans du baume d’arcoeur.

De la surdité. Remède n° 146.

Recette :Oignons, 4, et mettez dans chacun une dragme de bonne thériaque et 5 grains de catoreum, ensuite faites les cuire sous les cendres chaudes; ensuite, les passer et en exprimer le jus, et y ajouter 10 grains de castoreum. Il est très souverain. On trempe un peu de coton dans la liqueur.

   

Remède n° 147. Contre la surdité. 

Recette :Huile de brique, huile de papier, eau de vie, esprit de vin, eau de la Reine de Hongrie, huile noir de tartre. Appliquer extérieurement.

Remède n° 148. Pour la surdité. 

Recette : Du trognon de choux vert et le piler dans un mortier avec de la joubarbe (à) parties égales. Presser fortement pour en avoir le jus, en mettre autour de l’oreille avec un peu de coton, et en prendre plein une cuillère le matin à jeun dans un peu de vin ou de bouillon, et continuer pendant 4 jours. prendre ensuite une purgation composée d’une demi-dragme de jalap dans un verre de vin, et prendre du bouillon de deux heures en deux heures.

 

 Des fièvres continues, maligne, tierce, quarte, double tierce, double quarte et autres

Chapitre huitième
Fièvres continues et malignes.

Remède n° 149. 

Recette: voir tableau
Dans les fièvres malignes voyez ci-devant page et suivantes

 

 
Observation sur les fièvresPresque toutes les fièvres sont occasionnée par un chyle mal digéré qui, entrant dans la circulation, y occasionne des irrégularités, et des troubles dans toute la machine, et la mauvaise qualité de ce chyle ne peut provenir que d’un dérangement de l’estomac, qui ne fait point ses fonctions. il est donc essentiel pour guérir la fièvre sans aucun retour, de corriger le vice de ce viscère qui est l’estomac afin de le mettre en état de faire ses fonctions naturelles. Pour cet effet, on commencera par saigner le malade, la quantité de dix pintes de sang et la réitérer douze heures après. Si la nécessité le requière, le lendemain de la saignée, il prendra tartre stibiée, 5 grains dans trois verres d’eau, ayant soin de prendre un bouillon à chaque verre et même lorsqu’il vomira.
 

 

Trois heures après, il prendra manne, un demi-posson, que l’on fera fondre dans un grand verre (de) décoction de chicorée sauvage, y ajoutant tartre émétique, 5 grains.
Le deuxième jour de la saignée, on continuera le même remède prescrit ci-dessus.
Le troisième jour, on lui donnera une bouteille d’eau dans laquelle on mettra une pinte de Sel de Seignette, 3 grains de tartre stibié, dont le malade boira un verre par heure en prenant du bouillon dans l’intervalle, et deux heures après le dernier verre, on lui fera prendre un demi-posson de manne dans un bouillon.
Le 4° jour, le malade prendra une médecine faite avec séné, une demi-once; sel de Seignette, une demi-once, que l’on fera infuser dans une décoction de chicorée sauvage et dans laquelle on fera fondre une pinte de tablettes diacarthamy.
Après que le malade aura été préparé par ces remèdes, on lui fera fondre ou prendre un opiat fébrifuge.
  
  Remède n° 150.Opiat fébrifuge.  

Recette: Quinquina, une once et demi, diaphoretique, une once et demi, q.s. de sirop de pavot. La dose est de une dragme et demi matin et soir.
Six jours après la fin de l’opiat, le malade se purgera avec une demi-dragme de sel de seignette, une demi-dragme infuser dans un verre d’eau de chicorée sauvage, ensuite on y dissoudra une once de tablettes Diacartamy.  

 

Remède n° 151.Fièvres quartes. Double quarte.   

Recette : Voir tableau. 

 
  Remède n° 152. Poudre fébrifuge.   

Recette : foie et coeur d’une poule : le réduire en une poudre subtile pour le diviser en trois prises et chaque prise, la faire infuser à froid dans un verre de vin et le donner au malade dans le temps que la fièvre lui prend.

Remède n° 153.Huile fébrifuge.    

Recette : Trois ou quatre araignée et les écraser dans une fiole où il y aura de l’huile d’olive pour un ou deux soir, puis y ajouter de la toile des araignées de la grosseur d’un petit oeuf et laisser bien incorporer le tout en le remuant souvent avec un baton, et lorsque le malade sentira le commencement de la fièvre, on lui frottera avec cette huile l’épine du dos, le tenant devant un bon feu.

 

 

Remède n° 154.Opiate fébrifuge.   

Recette : Quinquina, 4 dragmes, safran de mars apéritif, 3 dragmes, sel de centaurée, une dragme, thériaque, une dragme. Incorporer le tout dans Q.S. de sirop de kinkina (sic). La dose est une dragme dont on prendra trois prises par jour et par dessus un bouillon.

Bouillon rafraichissant
Faites bouillir dans une pinte d’eau pour réduire à moitié, rouëlle de veau, 3 livres, pendant un quart d’heure ; avant de le retirer du feu, ajouter y (des) feuilles de chicorée sauvage et blanche, (de la) laitue scolopendre et cerfenile. On partagera le dit bouillon en trois pour le prendre après chaque prise d’opiate.   .

 

 

Remède n° 155.Vin fébrifuge. 

Recette: Donnez à boire au malade du vin blanc dans lequel on aura trempé 7 grains de soucie, devant l’accès, en réitérant trois fois le jour.
Ou bien frotter l’épine du dos d’huile de genièvre. Ce remède est souverain.

Remède n° 156. Bande fébrifuge. 

Recette: De la seconde écorce de sureau et d’absinthe, une demi poignée de chaque, et les piler ensemble. Ensuite, il faut les étendre sur une bande large de quatre doigt et l’appliquer sur les deux poignets en changeant deux fois le jour, il faut boire du bon vin.

Remède n° 157. Poudre fébrifuge. 

Recette: Quinquina et jalap en poudre, une once de chaque, que l’on mettra dans un pot avec une chopine de bon vin. L’ayant fait bouillir demi-heure, on jette le vin et on fait sécher la poudre de laquelle on en donnera au malade une dragme dans un demi-verre de vin le matin à jeun. Si la personne est robuste, on pourra ajouter une demi-dragme. Ce fébrifuge est bon pour purger toutes sortes de personnes sans avoir la fièvre.
La dose du jalap n’est qu’un dragme et non une once.

 

 

 

Remède n° 158. Vin fébrifuge. 

Recette:Quinquina, 3 dragmes; miel, rosat, sirop de capillaire deux dragemes et demi de chaque. Faire tout infuser pendant la nuit dans un demiart (?) de vin vieux, et en faire prendre un verre au malade au premier frisson, un autre à la fin de l’accès, et le troisième le soir ou le lendemain suivant la fin de l’accès. La veille que l’on prend ce remède, il faut purger avec deux gros de poudre cornachine que l’on prendra dans un pareil bouillon page 97 ou un verre de vin et lui donner encore le même bouillon une heure après la médecine.

   Fièvres tierces et double tierces

Remède n° 159. Eau de vie fébrifuge. 

Recette: Le jaune d’un oeuf frais et le faire durcir dans 3 onces d’eau de vie et le donner au malade ayant soin de le bien couvrir et le changer de lange quand il suera. 

Remède n° 160. Différents fébrifuges. 

Recette: Voir tableau 

  Remède n° 161. Poudre fébrifuge. 

Recette: Fleurs de petite centaurée, 2 dragmes; corne de cerf calcinée, 2 dragmes; du sel d’absinthe, de chardon bénit et de petite centaurée, un gros de chacun; manu Christipal Lata, deux gros. Tous ces ingrédients réduits en poudre subtile seront mêmés ensemble pour en faire une poudre dont la dose sera de une demi-dragme. 

  Remède n° 162. Poudre fébrifuge. 

Recette: Kinkina (sic) en poudre, 3 dragmes; trochisque d’agaric, une dragme; iris de Florence, 2 pincées. Le tout mêlez ensemble pour trois prises.

Fébrifuges, pour différentes indications dans les fièvres intermittentes.

Remède n° 163. Opiat fébrifuge. 

Recette: Kinkina (sic), une once; thériac (sic) une demi-once; sel de centaurée, une demi-dragme; du tout, en faire un opiat avec la quantité suffisante de sirop d’absinthe pour en prendre deux fois par jour à la dose d’un gros.

Remède n° 164. Vin fébrifuge. 

Recette:un demi septier de vin, une demi-once de sucre que vous ferez bouillir jusqu’à consomption de la moitié; ensuite, le boire.

   Remède n° 165. Opiat fébrifuge. 

Recette: Quinquina, une demi-once; thériaque, confection hyacinthe, une demi-once de chaque; petite centaurée une demi-dragme; le tout incorporé ensemble pour en faire des bols de la grosseur d’une noix et en prendre trois par jour.
On aura soin de saigner le malade et (de) le purger avant d’en faire usage. La purgation doit être aussi prise après l’usage de tout le kinkina (sic).

Remède n° 166. Tablettes fébrifuges. 

Recette: Arsenic en poudre, une dragme; sucre rosat, une demi-once; santal rouge, une dragme. Le tout étant pulvérisé ensemble dans un mortier pour en former une masse avec un peu de mucilage de gomme adragante pour en former 36 tablettes qui pèseront  une demi-dragme chaque et les faire sécher sur une feuille de papier. Dans la fièvre quarte, il en faut prendre une la veille de l’accès à cinq ou six heures du matin après un verre de vin et cinq heures après un bon bouillon. 

   Remède n° 167. Poudre fébrifuge. 

Recette: bois de frêne, écorce de jeune chêne, et de gentiane, une dragme de chaque. Le tout mit en poudre subtile. la dose est une dragme dans un bouillon ou dans du vin deux heures avant l’accès, après avoir été saigné et purgé. 

Remède n° 168. Opiat fébrifuge. 

Recette: Kinkina (sic) en poudre, une once; racine de contra hiera, trois dragmes; laudanum, 8 grains; mettez le tout avec une quantité suffisante de sirop de coing pour en faire un opiat dont on prendra une demi-dragme la veille de l’accès à 6 heures du matin, deux heures après une soupe, continuer 3 fois par jour; il faut avoir été saigné et purgé. 

Remède n° 169. Infusion fébrifuge. 

Recette: Il faut prendre un baton de sureau et en oter la peau superficielle et celle d’après. La racler et mettre (à) infuser dans un grand verre de vin blanc pendant 24 heures. On le passera et on le fera prendre au malade dans le temps que le froid est prêt à commencer.

  Remède n° 170. Opiat fébrifuge. 

Recette: Kinkina en poudre, 4 onces; sel armoniac, 4 onces; soufre vif, une demi-once. Le tout en poudre et délayer avec Q.S. de sirop de Nerprun. La dose est une dragme avant le frisson , lafièvre, douleur de reins et de tête, ou autre signe.

Remède n° 171. Infusion fébrifuge. 

Recette: Kinkina (sic) en poudre, une dragme; Iris de Florence, sel d’epsom, une demi-dragme de chaque. Le tout (est à) infuser dans un grand verre de vin blanc, ayant soin de saigner et purger le malade auparavant. Après quoi, l’on emploiera cette infusion dans le temps que le frisson est près à venir. Il faut deux heures après prendre une soupe ou potage. 

   Remède n° 172. Opiat fébrifuge. 

Recette: Sels de tamaris, d’absinthe, une dragme de chaque; poudre de vipère, un gros; Emula campana, une dragme; cristal mineral, une demi once; sirop d’absinthe, une demi-once; quinquina, une demi-once; mêler le tout ensemble et en prendre pendant neuf jours, trois fois par jour et trois chaque fois à la dose (de) une dragme et manger une ou deux heures après.

Remède n° 173. Opiat fébrifuge. 

Recette: Quinquina, Diagrede, une demi-once de chaque; sels de centaurée et d’absinthe, une demi-dragme de chaque; sel armoniac, une dragme et demi; rhubarbe, une demi once; extrait de gentiane, une demi-dragme; consecve de bourrache et de bugglose, une demi-dragme de chaque, sirop d’absinthe Q.S. pour un opiat.

Remède n° 174. Opiat fébrifuge. 

Recette: Safran de mars apéritif, 20 grains; Aloès, succotrain, diagrede, 8 grains de chaque, cloportes et sel armoniac, 6 grains de chaque, pour en faire un opiat avec Q.S. de sirop de chicorée dont on fera usage pendant 5 à 6 jours. 

   Remède n° 175. Purgatif fébrifuge. 

Recette: Kinkina (sic), une once; Sel d’absinthe, une dragme; Scamonée 60 grains avec le miel de Narbonne, sirop de capillaire Q.S. Dose une dragme de quatre en quatre heures. Ou bouillon ou un potage dans les intervalles. 

Remède n° 176. Autre purgatif. 

Recette: Sels d’absinthe, armoniac, une dragme de chaque; poudre de hiera piera, une dragme et demi; quinquina, une dragme; sirop de longue vie Q.S. On en fait prendre au malade à la dose (de) une dragme. 

Remède n° 177. Autre moins purgatif. 

Recette: Rhubarbe, une dragme; kinkina (sic), une once; incorporer avec parties égales de sirop de capillaire et de miel de Narbonne, ce fébrifuge est bon pour des gens moins forts. la dose est une dragme de quatre en quatre heures. 

 

Remède N° 178 : Opiat fébrifuge

Recette: Quinquina, une once ; Iris de Florence, une demi-once ; Jalap, une dragme. Dose : une dragme toutes les 4 heures.

Remède N°179 : Fébrifuge simple

Recette : Kinkina, une once ; Miel de Narbonne, sirop de Capillaire, 6 dragmes de chaque. Pour en prendre 6 gros par jour.

 

Quoique la fièvre ait quitté, il ne faut pas discontinuer l’usage du quinquina. On en prend plus que deux prises par jour pendant huit jours, et en dernier pendant une douzaine de jour, un jour d’intervalle entre chaque prise.

Les fièvres d’automne sont les plus rebelles, et si on ne prend pas les précautions, on les garde souvent tout l’hiver. Quand la fièvre résiste aux opiats marqués ci-dessus, il faut donner pour lors le quinquina en apozème.

 

Remède N° 180 : Apozème fébrifuge

Recette : Feuilles de Bourraches, Englose, Scolopandre, Chicorée, une pignée de chaque, que l’on fera bouillir dans deux pintes d’eau réduit à trois chopines ; passer et y faire bouillir une once de kinkina battu, jusqu’à réduction d’une pinte ; passer, et en donner au malade un verre de quatre en quatre heures dans les intervalles.

On y ajoute quand on veut le rendre purgatif du Sel de Seignette, une once, ou Sel de dapson ou Sel végétal. On les continue jusqu’à ce que la fièvre soit cessée, diminuant les prises à mesure que la fièvre cesse. 

Remède N° 181 : Vin fébrifuge

Recette : Une pinte de Vin Rouge vieux dans lequel on fera infuser une once de Kinkina dont la dose sera d’un verre de quatre heures en quatre heures ayant soin de bien remuer chaque fois qu’on en fera usage.

On donnera encore le quinquina seul, une demi-dragme.

 

Remède N°182 : Grand fébrifuge

Recette : Theriac, confection d’Hyacinthe, Quinquina, une demi-once de chaque ; Infuser le tout dans un bon verre d’eau de vie pendant quatre heures pour trois prises en trois jours ayant soin de bien remuer avant de l’avaler et le prendre à l’entrée de l’accès et donner un bouillon, couvrir bien le malade qui doit avoir été saigné et purgé ou par le piétique (?) suivant la necessité, ce remède procure de très bonnes sueurs, mais il n’est propre que (pour) des gens forts et robustes.
  Chapitre neuvième

De la jaunisse, pâles couleurs, des vapeurs et autres maladies des femmes.

Remède N°183 :Eau pour la jaunisse et pâles couleurs. 

Recette : Limaille d’acier que l’on mettra dans une poële bien nette avec Esprit de vin et de soufre parties égales que l’on fera bouillir jusqu’à la consomption de l’humidité. Il se fera une rouille sur la poële, qu’il faut gratter et ensuite pour le laisser blanchir à l’air, il faut le pulvériser. La dose est de dix à douze grains.  

Remède N°184 : Pilules pour la jaunisse.

Recette : Semence d’ache, eau de canelle, une dragme de chaque; safran, un gros; trochisque de myrrhe, une dragme, aloès, une once; miel commun, q.s. bayer de lierre, acier préparé de chaque, une once; du tout pour en former des pilules. La dose est une dragme l’espace de 20 à 25 heures.

 

  Remède N°185 : autre boisson.

Recette : Pendant trois jours de suite, une once de crème de tartre delayée dans l’eau.

Remède N°186 : Vin pour la jaunisse.

Recette : Une pinte de vin de Champagne, savon de la grosseur d’une noix, cloportes, 36, dissous dans le vin dont on prendra 2 verres le matin et le soir.

Remède N°187 : Jus d’orange.

Recette: Une orange aigre, coupez la en deux, cernez le dedans comme une noix, ensuite vous mettez dans l’écorce pour deux sols de safran, ensuite vous remettez le dedans de l’orange dans son écorce par dessus le safran, rejoindre les morceaux ensemble et les envelopper dans du papier, bien lier, et la faire cuire dans la cendre comme un oignon, pour après en exprimer le jus dans un verre de vin blanc pour le prendre à jeun. 
 

 

 

Remède N°188 : Vin pour la jaunisse. 

Recette : De la Chélidoine, et la faire bouillir dans du vin blanc, et de cette infusion en boire un verre le matin à jeun. La petite Chelidoine a le même effet.  

Remède N°189: Remèdes pour les menstrues

Les saignées du bras, du pied, sont d’un grand secours dans ces maladies, ensuite, on fait prendre ce qui suit :

Recette : une pinte de vin blanc, safran en poudre, une deux dagmes, un citron dont on séparera l’écorce qu’on laissera toujours dans du vin. On y préfèrera le jus. On en prend un petit verre tous les matins à jeun. On réitère cette dose pendant quelques jours.  

Remède N°190 : Poudre apéritive. 

Recette :Safran de mars apéritif, safran oriental, 6 grains de chaque; Rhubarbe, 4 grains, le tout pour une dose que l’on prendra à dîner entre deux soupes. On en fait usage pendant un mois.  

Remède N°191 : Eau de clou(d)

Recette : On fait prendre tous les matins une pinte d’Eau de cloud que l’on boit chaude dans l’espace d’une heure, et quand elle ne passe pas bien, on y (ajoute) deux dragmes de Sel de Seignette ou quelque autre.

 

 

 

 

Recette (suite)

Pour faire l’Eau de clou(d), on prend une livre de pointe des clous de marchand, on les lave et les met dans trois chopines d’Eau, on les laisse tremper six heures, on tire l’eau au clair, on fait cette même règle tous les jours à cause de la rouille qui est formée aux clou(d)s.

Remède N°192 : Mixtion

Recette : Elixir de propriété, teinture de mars, deux dragmes de chaque; mêlez ensemble. La dose est de 15 gouttes tous les matins dans un verre d’infusion de feuille d’armoise sèche en matière de thé.

Remède N°193 : Opiate

Recette : Limaille d’acier préparée, deux onces ; Jalap, une dragme et demi, Girofle, Cannelle, deux dragmes de chaque ; le tout est mêmé avec Q.S. de miel de Narbonne. La dose est une dragme tous les matins en buvant par dessus une infusion d’armoise.

 

 

 
Remède N°194 :Opiat apéritifRecette : Extrait de Genièvre, deux onces, safran de mars apéritif, trois onces, bien mêlez ensemble. Le malade en prendra tous les matins à jeun deux dragmes.Remède N°195 : Pour la jaunisse et les menstrues. Recette : voi tableau
On distingue : Mars apéritif, Sel de mars, Teinture d’antimoine, Antitectique de pot de vin, Teinture de mars, Extrait de mars, Tartre martiale soluble, Esprit volatil sel ammoniac, Tartre soluble, Tartre vitriolé, Esprit de térébenthine, Sel volatil xxx, Eau de Canelle, Muscade rapée dans le bouillon. 
   

Remède N°195(Suite)

Recette (suite) : On trouve également dans ce tableau : Eau de melisse, petite Centaurée, Eau de mélisse composée, Esprit de tête d’homme, Extrait de mélisse, Elixir de propriété, Teinture de safran, Myrrhe, Teinture de myrrhe, Esprit de cresson, Esprit de Cochléaria, Extrait panchimagogue, Sel volatil huileux aromatique, Esprit volatil, Extrait d’aloès.

Remède N°196 : Pâles couleurs et fleurs blanches.

Tablettes

Recette : Senné, deux dragmes; faites bouilir dans un demi-septier;

 

 

 
Recette (suite) :mêlez y sucre fin, 3 dragmes, pour en faire un sirop; y mêler ensuite Limaille d’acier et Canelle, une dragme de chaque, remuer le tout pour en faire des tablettes que l’on partage en trente deux prises. En prendre une prise le jour de la Pleine Lune, le matin à jeun, et une autre prise trois heures après le souper en continuant jusqu’à la fin de la Lune.Remède N°197 : Poudre dans les pâles couleurs.Recette : Limaille, ce que vous voudrez pour faire rougir dans un creuset, après quoi on la pilera et on prendra de cette poudre une demi-once et deux dragmes de Canelle en poudre. En faire des tablettes avec Q.S. de sucre. On en prendra 2 par jour. On fera de cette composition 28 prises. Remède N°198 : pilulesRecette: Semence d’ache, de Siseleos, deux dragmes de chaque; Canelle, Safran, deux dragmes de chaque; Aloès Succotrin, poudre d’Hiéra simple, une dragme et demi de chaque; miel de Romarin, deux onces; Limaille d’acier, Trois dragmes; pour du tout faire une masse de pilules. La dose est de une dragme ou une demi-dragme.   
 

 

Remède N°199 : tisane pour les fleurs blanches

Recette: racines d’ortie morte, une once; baie de Lierre, une once et demi; racine d’arum, deux dragmes; Grande Consoude, deux onces; que l’on fera bouillir dans six pintes d’eau réduite à quatre. La malade en boira une bouteille par jour.

Remède N°200 : Remède pour exciter la semence

Recette: voir tableau. On y trouve : Ambre gris, Essence d’Ambre gris, Eau de Mélisse, Muscade, Macis, huile de Muscade, Girofle, huile de Girofle, Essence de romarin, Essence de Cannelle,Esprit de Cresson, Hydromel vineux. 

 

Remède N°201: injection pour les fleurs blanches.

Recette: Trochisques de blanc raisin, une demi-dragme, que l’on fera dissoudre dans huit onces d’Eau de Plantain pour en faire des injections. 

Remède N°202 : Tranchées des femmes en couche

Recette: voir tableau. Sont inclus : land de chêne et sa cupule, huile Dania, huile de noix en lavement, huile de gland de Chêne.

Remède N°203 : Dans les vapeurs : voyez les remèdes ci-devant page.

Remède N° 204 : Pour faciliter l’accouchement et faire sortir l’arrière faix.

Recette: voir tableau : sur cette bpage, on trouve : Huile deSuccin, Esprit volatil de Sel Ammoniac, Eau de tête de cerf, Absinthe en décoction, Aristoloche en décoction. 

 

 

Remède N°204 (suite)

Recette (suite): On trouve dans le tableau :

Eau de fleur d’oranger, Sel volatil de vipère, Eau de la Reine de Hongrie, Eau de Cannelle, Teinture de Cannelle, Essence de Cannelle, Teinture de Lune, Eau de Mélisse magistrale, Esprit de tête d’homme, huile de tête d’homme, Elixir de, propriété, Myrrhe, Teinture de Myrrhe, Muscade, Macis, Sel de Laitue, Extrait de Mélisse, Tartre Emetique soluble, Tartre Martial soluble, Extrait panchymagogue, Extrait d’aloès, Teinture de Safran, de Castor, Teinture de Sel de tartre. 

 

 

Remède N°205 : Pour faire venir le lait.

Recette: Faites bouillir une poignée de Fenouil, une demi-poignée d’ortie, dans une chopine de vin blanc pour en faire boire à la malade.

Remède N°206 : Dans les ulcères de la matrice et de la vessie.

Recette: voir tableau. On y trouve Esprit de térébenthine, Sel volatil de Succin, Esprit de Succin clair, Huile de Cire, Sel de Soufre, Esprit de nitre dulcifié.

Remède N°207 : Pour les crevasses du Sein.

Recette: Huile de Cire, beurre de Saturne, Huile térébenthine.

 

 

Des maladies vénériennes et du scorbut

Chapitre onzième

Remède N°224 : Pilule pour la vérole.  

Recette: 24 grains de sublimé corrosif, mercure cru, une once. Eteint dans une quantité suffisante de thérébenthine. Scammonée, une demi-dragme, Oliban et pivette, une demi-once, Iris de Florence, deux dragmes; Confection hamec, une once; pour faire du tout une masse de pilule dont la dose est une dragme.

Remède N°225 : Pilule pour la gonorrhée.  

Recette: Rhubarbe en poudre, Confection hamecn hiera pigra en poudre, une once et demi de chaque; os de sèche, ambre jaune. Préparé du safran de mars, poudre (de) diamarg. frigid. , une dragme de chaque; Scammonée, deux dragmes; mercure doux, une demi-once. Le tout fera mêlé ensemble pour en former des pilules avec Q.S. de sirop de Nerprun, dont la dose est une dragme. On en prend deux jours de suite avec un bouillon rafraichissant par dessus et boire une tisane rafraichissante.  

 

Remède N°226 : Pilules antivénériennes.  

Recette: Hiera nigra, Rhubarbe, Scamonnée, 54 grains de chaque; camphre, une demi-dragme; diamargarit. frig., une demi-dragme; Crème de tartre, une demi- once; Jalap, une once et demi; Crocus aperitif, une dragme; mettre le tout en poudre, mercure cru une once, éteint avec Q.S. de thérébentine. Lorsqu’il sera bien éteint, on mêlera toutes les drogues ensemble pour en faire des pilules, dont la dose est de deux dragmes deux matins de suite. Se reposer un jour, puis recommencer deux autres matins, et continuer de même 24 jours. Le malade aura soin de se faire saigner, et purger avec la médecine suivante :

Séné, deux dragmes; sel de tartre, une dragme et demi; semence d’anis, une pincée. Faire infuser le tout dans six onces d’eau que l’on fera réduire à moitié, et ensuite y faire fondre deux onces de manne ezt une once de Sirop de Rose.
Il faut manger peu le soir en prenant les pilules.

Remède N°227 : Opiat antivénérien.  

Recette: Baume de Copahu, sucre blanc, une once et demi de chaque. De trochisque alhandal, poudre de Rose, de réglisse, du mercure doux, yeux d’écrevisse, Crème de tartre antidiaphorétique, une once de chaque; camphre 4 dragmes.

 

Le tout incorporé avec le baume de Copahu pour en faire un opiat dont la dose sera une demi-dragme tous les matins après avoir été saigné et purgé.

Remède N°228 : Tisane pour la vérole.  

Recette: On mettra (à) infuser dans 20 pintes d’eau 8 onces et 2 livres de salsepareille coupée par petit morceau après l’avoir laissé tremper douze heures; on la fera bouillir à petit feu jusqu’à la réduction d’un tiers, en ajoutant dans un nouët une once de mercure doux en poudre. On passera la tisane pour la mettre dans des bouteilles. Et du marc de la dite tisane , on en fera une petite tisane avec 20 pintes d’eau jusqu’à la réduction d’un quart; le malade boira de la première trois demi septier à jeun, et autant 4 heures après le dîner. Il se tiendra couvert pendant deux heures, et ne manger que de la viande rotie.
Il boira à son ordinaire de la petite tisane lorsqu’il aura soif. Dans le cas d’engourdissement, de paralysie, de faiblesse d’estomac et de concentration (?), de poux, on y ajoutera une ou deux bouteilles de bon vin blanc.

 

 

Cette tisane doit être prise pendant 32 jours et on doit se purger de huit en huit jours.
Si la tisane ne purge pas assez, on peut y ajouter une demi-once ou une once de séné dans un linge lié avec chicorée sauvage, fraisier, une poignée de chaque, Réglisse, deux onces et après six jours de cette tisane, on peut donner le soir en se couchant 20 grains de la panacée mercurielle de 3 jours l’un.Remède N°229 : Pour arrêter un flux de bouche trop long ou pour tout autre maladie causée par la vapeur de mercure.   Recette: voir tableau.Remède N°230 : Eau pour arrêter la chaudepisse.  Recette: Il faut prendre mercure doux, du sucre de Saturne, du Camphre, nitre purifié, une dragme de chaque; mettre le tout en poudre dans un mortier de marbre, et le laisser digérer pendant 6 jours dans une bonne chopine d’eau de vie. En remuant souvent la bouteille, on en donnera 3 ou 4 gouttes dans deux bons verres d’eau de fontaine ou dans deux tasses de thé. .
 

 Remède N°231 : Tisane pour la chaudepisse.  

Recette: Si les douleurs et l’inflammation de la verge sont grandes, il faut faire une saignée du bras, et ensuite faire une tisane rafraichissante composée de racines d’Asperges, d’Arretes-Boeuf, de Chiendent, une poignée de chaque; Nénuphar, 7 ou 8 tranches, et un citron coupé par tranche. Faites bouillir le tout pendant une demi-heure, le passer et en faire une boisson ordinaire .

Remède N°232 : Pour arrêter la Gonorrhée.  

Recette : voir tableau joint  

 

 Remède N°233 : Spécifique pour la chaudepisse.  

Recette: Demi-Septier d’eau de vie, une dragme de Camphre, huile de Karabé, deux dragmes, nitre deux onces, que vous ferez dissoudre. Après quoi, vous y ajouterez esprit de Térébenthine une once et demi. Ensuite de quoi, vous y mettrez  dans chaque verre d’eau 3 gouttes pour boire la matin, l’après-midi et le soir.

Remède N°234 : Pilules purgatives dans la Gonorrhée.  

Recette: Jalap, Scamonée, Crème de tartre, poudre Cornachine, Coloquinte. Le tout en poudre , deux dragmes de chaque; Mercure doux, une demi-once. Bien mêmer le tout ensemble pour en faire des pilules avec Q.S. de sirop de Nerprun. La dose est de une demi-dragme. 

Remède N°235 : Dans la Gonorrhée.  

Recette: voir tableau joint.

 

 Remède N°236 : Astringent dans la Gonorrhée.  

Recette: Fleur de balanste, Roses de Provins, une once de chaque, du Succin, Yeux d’écrevisses, deux dragmes de chaque, Corail rouge, Sang de dragon, un gros.
Conserve d’absinthe, une demi-once, Baume de Copahu, une once pour faire un Opiat dont la dose est une une dragme après avoir préparé le malade par des sudorifiques et les purgatifs.

Remède N°237 : Contre la vérole.  

Recette: voir tableau joint .

 

 

 Remède N°238 : Pilules mercurielles.  

Recette: Mercure cru, éteint avec Q.S. de Térébenthine, Aloès, Succin, Rhubarbe, Séné, Agaric, une demi-once de chaque; Jalap, Scamonée, Trochisque Alhandal, tartre soluble, trois dragmes de chaque. Le tout mis en poudre et bien mêlé avec le mercure éteint pour en former des pilules avec Q.S. de Sirop de Roses Solutif. La dose esr depuis une demi-dragme jusqu’à une dragme.

Remède N°239 : Pilule antivénérienne fondante.  

Recette: Mercure cru, 7 onces, éteint avec Q.S de Thérébenthine, Baume de Lamech (La Mecque), une dragme,

 

 huile de mastic, une dragme, essence de girofle, une dragme, Thériaque, 4 onces, De la Salsepareille en poudre, deux onces. Mêler le tout ensemble pour en faire des pilules. La dose est une demi-dragme.

Remède N°240 : Remèdes pour les Chancres, Poulains et Phimosis.  

Recette:
Précipité rouge
Alun brûlé
Pierre infernale
Précipité vert
Panacée mercurielle
Pierre à cautère
Huile de mercure appliquée sur le mal
Decoction d’antimoine, de gayac
Purgatif par le ventre
Sublimé doux. 6 grains jusqu’à trente.   .

Remède N°241 : Pilules astringentes.  

Recette: Alun de roche, os de seiche, huitres calcinées, bol d’Arménie, une demi-once de chaque. Le tout réduit, en prendre et mêlé avec Q.S. de Baume de Copahu pour en former des pilules. La dose est une dragme. Le malade en prendra trois par jour: le matin à jeun, à deux heures et le soir.

 

Remède N°242 : Pilules pour la Gonorrhée.  

Recette: Rhubarbe, Confection hamec, hiera pigra, une once et demi ; os de seiche, ambre jaune, safran de mars, poudre diamarga frigidum, une dragme de chaque; Scamonée, deux dragmes; Mercure doux, une demi-once; Mêler le tout ensemble pour en faire des pilules avec Q.S. du Sirop de Nerprun. La dose est une dragme. On en prend deux jours de suite et un bouillon rafarichissant par dessus, et dans le courant de la journée, on boit de la tisane rafraichissante.

Remède N°243 : Pilules détersives pour la fin des Gonorrhées.  

Recette: Extrait de Rhubarbe, une dragme; os de seiche, Borax minéral calciné, Cristal minéral, deux gros de chaque; Camphre, Sel de Saturne, un demi-gros de chaque; Graines de Chanvre, d’Agnucaflu, baie de Lierre, une dragme et demi. Faites des pilules avec Q.S. de Térébenthine. La dose est une dragme tous les matins et boire un verre de tisane par dessus.

Remède N°244 : Injection détersive.  

Recette: Herbe vulnéraire, une demi-once; fleur de millepertuis, de Roses rouges, un…  de chaque. Faites bouillir le tout dans une livre de décoction pectorale, autant de bon hydromel; Mêmer ensemble. Ensuite, on y delayera sel de Saturne, une dragme.

 

 

Remède N°245 : Injection pour la Gonorrhée accompagnée de douleurs.  

Recette: Huile d’amandes douces, 3 onces, lait de vache, une livre. Mêmer le tout ensemble et faire des injections dans la canal de l’urèthre.

Remède N°246 : Bol astringent.  

Recette: Succin, Yeux d’écrevisse, une dragme de chaque; baume Copahu, deux dragmes. Le tout incorporé avec la poudre de Réglisse pour enfermer six bols, deux par jour, soir et matin.

Remède N°247 : Bol astringent.  

Recette: Succin, Os de Seiche, deux dragmes de chaque; Yeux d’écrevisse, Corail, une demi-dragme de chaque; Baume de Copahu, une demi-once; avec la poudre de Réglisse pour huit bols, deux par jour.

Remède N°248 : Injection astringente.  

Recette: Pierre médicamenteuse, une dragm; Sang dragon, trois dragmes, Sel de Saturne 18 grains; miel Rosat, une demi-once, de l’eau de Rose 7 onces.

 

 

 Remède N°249 : Astringent dans l’écoulement.  

Recette: On fera infuser dans un demi-septier d’eau, Rose rouges , une dragme et ensuite y ajouter 20 gouttes d’esprit de vitriol pour en injecter le canal avec une petite seringue.

Remède N°250 : Fomentation anodine.  

Recette: Du lait seul dans lequel on fera bouillir des fleurs et de l’écorce de Sureau dont on fera un parfum vaporeux et des fomentations couvrant ensuite la partie avec un linge imbibé de la décoction. On y peut ajouter un peu d’opium.

Remède N°251 : Fomentation émolliente.  

Recette: Feuilles de Jusquiame, de Mauve, de Violette, une demi-manipule de chaque; fleur de Camomille, de mélilot et de sureau, deux pincées de chaque. Faites bouillir le tout dans 3 livres d’eau f. pour s’en servir.

Remède N°252 : Tisane pour la Gonorrhée.  

Recette: Raciners d’Orties mortes, une once, Baies de Lierre, une once et demi, Racines d’Arum, deux dragmes. Faites bouillir le tout pendant un quart d’heure dans 8 livres et demi d’eau puis couler le tout. On peut y ajouter un peu de Reglisse.
 

 Remède N°253 : Emulsion spécifique pour la Gonorrhée.  

Recette: Graine de Melon, d’Agnus Castus, de Chanvre et de Pavot blanc, une dragme de chaque; Broyez les dans un mortier versant par dessus une livre de décoction de Racines et fleurs de Nénuphar et dans la colature, on y delayera une once et demi de sirop violat ou de Nénuphar cristal minéral 15 grains pour deux doses que l’on donnera une le matin à jeun et l’autre à 8 heures du soir.

Remède N°254 :Opiat correctif pour la Gonorrhée.  

Recette: Conserve de fleur de Nénuphar, de Roses molle, de Pavot rouge, une once de chaque; Corail une pincée, Yeux d’écrevisse, ambre blanc, Diaphorétique minéral, une dragme de chaque; baies de Lierre en poudre, deux dragmes, graines d’Arum castus, os de Seiche, une dragme et demi de chaque; Camphre broyé avec Q.S. huile d’amandes douces, un gros.
Faites un Opiat avec suffisante quantité de Sirop de Lierre terrestre. La dose est deux dragmes tous les matins à jeun en buvant par dessus un verre de tisane ordinaire pour la Gonorrhée dans laquelle on mêlera si l’on veut du sirop ou du suc de Menthe ou d’Ortie morte. 
 

 

Remède N°255 : Contre le Scorbut.

Recette: voir tableau joint .

 

Remède N°256 : Contre les aphtes ou petits chancres de la bouche.  

Recette:

Esprit d’eau
Esprit de vitriol
Esprit de sel
Esprit de soufre
Vitriol de Chypre
Alun .
Appliquer dessus les petits chancres.

Remède N°257 : Pilules astringentes.  

Recette: Gomme arabique, gomme adragante, ambre préparé, Axonge humain, Bol d’Arménie, une dragme de chaque. Le tout mis ensemble pour en faire une masse de pilules. La dose est 20 grains. Elle arrête les chaudepisses et toutes les Gonorrhées.
 

 Remède N°258 : Tisane sudorifique pour la vérole et la chaudepisse.  

Recette: Squine, Salsepareille, Polipode, Gayac, quatre onces de chaque; Séné, Jalap, Rose de Provins, Reglisse, deux onces de chaque; Cristal mineral, Rhubarbe pillée, Sasafra, une once de chaque; Coriandre, deux dragmes, un citron coupé en tranche. En mêlant ces drogues dans 12 pintes d’eau, infuser pendant 24 heures pour s’en servir au besoin.

Remède n°266 : Tisane antivermineuse

Recette :Racine de Chiendent, 2 onces, Vif argent une demi-livre. Faites bouillir le tout (une) demi-heure dans 4 pots d’eau (en) ajoutant sur la fin un nouet de rapure de cornes de Cerf, coulez le tout pour boisson ordinaire. Le même mercure peut servir pour une autre tisane. 

Remède n°267 : Formules de vermifuges

Recette : En faire prendre une demi-dragme de Semen Contra en poudre pendant cinq à six jours. Ensuite, on purge et on recommence de nouveau le Semen Contra. Cela fait rendre beaucoup de vers et on repurge les enfants, on diminue la dose et on fait le même procédé. On fait prendre encore avec succès de la même manière le mercure doux en bol avec la conserve de Rose. 8 grains suffisent pour les grandes personnes. On le prend en se couchant. On fait le même procédé que ci-dessus pour les enfants : on fait le bol avec 4 grains de mercure doux et la conserve de rose. La boisson ordinaire avec 2 posson de vif argent qu’on fait bouillir dans une pinte d’eau. On les purge de temps en temps. On leur fait boire ,

 

 

On leur fait boire encore avec succès de l’Eau de Rhubarbe qui se fait en mettant un gros coupé et renfermé dans un linge qu’on fait bouillir dans un peu plus d’une chopine d’eau. 3 ou 4 bouillons : on leur en donne pendant la journée un petit gobelet. On peut y mettre un peu de sucre, on continue cet usage pendant quelques jours.

On applique sur le nombril un emplâtre, fait avec une demi-once d’Hiera picra saupoudré d’un peu l’aloès, ou bien on prend une demi-once de fiel de taureau dont on forme avec l’Aloès en poudre un onguent qu’on étend ensuite sur un linge pour le mettre sur le nombril.

On se sert encore de la Thériaque qu’on applique sur le nombril et on ajoute quelques gouttes d’huile d’aspic.  

Remède n°268 : Lotion astringente dans les hémorragies

Recette :  Sirop de Coing, une once; Corail, terre sigilée, bol d’Arménie, pierre hématite, une demi-dragme de chaque; Eau de Plantain, 6 possons, pour une potion à la cuillère.

On donne avec succès des émulsions. On donne aussi de quatre en quatre heures 3 possons de suc d’ortie purifié.

 

 

Les saignées du bras et du pied dans les hémorragies sont d’un grand secours. Selon l’état du malade, on ne purge que du temps après de crainte d’occasionner quelque hémorragie. On donne des purgatifs dous avec la casse et la Manne.

On peut donner à la place des potions un petit verre de trois en trois heures de l’apozème suivant :  

Remède n°269 : Apozème astringent

Recette : Roses rouges, Ecorces de Mirobolant, une demi once de chaque. Bouilli dans trois chopines réduites à pintes, passer la liqueur et y dissoudre diascordium, 3 dragmes, Confection d’Hiacinthe, 6 dragmes, Sirop de Coing, 2 dragmes, Eau de fleur d’Orange, une once, Eau de Canelle orgée, 3 onces. Cette apozème peut servir aussi dans les cours de ventre.

Remède n°270 : Tisane astringente

Recette : Racine de Consoude, feuilles de Plantain, d’Ortie grièche, une once de chaque, une bonne cuillérée de vin, un peu de Réglisse, le tout bouilli dans trois pintes d’eau réduites à deux pintes et Chopine. On fait prendre tout froid excepté le bouillon qu’on donne le moins chaud que l’on peut.

 

 Remède n°271 : Tisane astringente (suite)

Recette : Sang Dragon, une dragme, yeux d’écrevisse, diaphorétique minéral, Sel d’absinthe, deux scrupules de chaque, Sirop de Grande Consoude, une once, Eaux (de) Roses et de Plantain, 4 onces de chaque pour une potion astringente. 

Remède n°272 : Différents astringents dans les hémorragies

Recette : Voyez ci-devant au chapitre de la dysenterie page.

Remède n°273 : Différents astringents dans les pertes de sang

Recette : Suc d’Ortie, deux verres, poudre de Crane humain, une dragme, le tout mêmé ensemble pour les prendre trois fois par jour.

Remède n°274 : Pessaire pour arrêter les Mois.

Recette : Les feuilles des herbes de Renouée, de myrrhe, de Plantain, de quinte feuille de bouillon blanc, un demi manipule. Peler les ensemble. Lorsqu’elles seront bien nettoyées pour après en faire un pessaire suivant les règles de l’art, que vous mouillerez dans le suc de Plantain tiède.

 

 

Remède n°275 : Poudre astringente

Recette : Feuille de Figuier qui n’a point été exposé au soleil. On les fera sécher pour les mettre en poudre subtile et on aura soin d’en prendre comme du tabac.

Remède n°276 : Opiat astringent

Recette : Semence de Laitue, 2 onces; Grosse Noix, 2 onces; Les mettre en poudre et en faire un opiat que l’on prendra tous les matins à la dose de deux dragmes.

Remède n°277 : Pour étancher le sang

Recette : Des feuilles, fleurs, tiges ou graines d’Hyèble. Piler bien le tout et en exprimer le suc sur les plaies avec hémorragie. On peut se servir aussi de la racine.

Remède n°278 : Dans les hémorroïdes : Ratafiat Purgatif

Recette : Une pinte de vin blanc; 2 onces de Séné; Canelle, Clou de Girofle, deux dragmens de chaque, concassés, que l’on mettra ensemble (à) infuser à froid pendant cinq jours, au bout de quel temps, on y joindra une livre de sucre blanc. Etant fondu, on le passe par la chausse pour le conserver dans des bouteilles autant que l’on veut.

 

 

On en prend une cueillérée le soir en se couchant, ce qui procurera une bonne selle le lendemain matin. on en diminue la dose si il cause des tranchées. On en prendra 4 à 5 jours de suite. Il flétrit les hémorroïdes qui viennent par la constipation du ventre.

Remède n°279 : Hémorroïdes internes

Recette : La feuille de Sureau trempée dans l’huile d’olive et poudrée dans le fondement les guérit.

Remède n°280 : Pommade pour les hémorroides

Recette : Cire vierge, 2 onces; huile d’Amande douce, 4 onces; du Blanc de Baleine, une once; faire fondre le tout ensemble et à demi-refroidi y incorporer précipité blanc , une once, et en bien frotter les hémorroïdes. Plus elle est vieille, meilleure elle est.

Remède n°281 : Eau dessicative pour les hémorroïdes

Recette : Sirop Violat, 2 dragmes; Eau commune, une demi-livre; sel de Saturne, 2 scrupule et demi; en bassiner de temps en temps la partie. Elle est bonne pour les dartres. L’eau de Joubarbe est bonne pour les hémorroïdes.

 

 

 Remède n°282 : Onguent pour les hémorroïdes

Recette : Onguent populeum, une once; Cloporte vif  opium, 12 grains; un jaune d’oeuf. Le tout bien mêlé ensemble et en frotter les hémorroïdes. On applique par dessus un papier brouillard. 

Remède n°283 : Dans le flux d’hémorroïdes

Recette : Voyez ci-devant au chapitre de la dysenterie page.

Remède n°284 : Pommade pour les hémorroïdes

Recette : Lard, 4 onces, que l’on fera fondre sur une pelle rouge; en recevant ce qui s’écoulera dans un vaisseau que l’on battera dans deux cuillerées d’eau fraiche. Lorsqu’il sera en consistance de pommade, on y ajoutera deux jaunes d’oeufs que l’on mêlera bien ensemble. Après quoi, on étendra de cette pommade dessus un linge et en faire des fomentations sur le mal. On en peut mettre dans le fondement si les hémorroïdes sont internes.

Remède n°285 : Onguent pour les hémorroïdes

Recette : Jus de citron, Sel de Saturne, ce que l’on jugera à propos. Mêler ensemble à son défaut du blomd boulé (?) incorporé avec du beurre frais pour faire un onguent.

 

 

 Remède n°286 : Infusion pour les hémorroïdes

Recette : Une poignée de Scrofulaire bouillie dans un demi septier de vinaigre. En prendre une cuillerée tous les matins pendant 5 à 6 jours. pour les faire  sortir en dehors. 

Remède n°287 : Vin pour les hémorroïdes

Recette : Des têtes de poireaux et les faites sécher pour les réduire en poudre et en mettre dans un vin  blanc. Le boire.

Remède n°288 : Remède pour le hoquet.

Recette : Voir tableau ci-contre.

 

 

 Remède n°289 : Remèdes pour l’asthme

Recette : Une livre de bon vin blanc; Eau de vie, une livre; Jalap, une once; Turbith, Mechoaram, Iris de Florence, Soufre, une demi-once de chaque; Le tout mis en poudre, après quoi on incluera les dites poudres dans une bouteille dans laquelle on aura mis le vin et l’eau de vie, en laissant infuser le tout à froid pendant 3 jours, (en) ayant soin de remuer souvent la bouteille, pour en servir au besoin.

On en prend tous les matins à jeun, une cuillerée et demie, et le lendemain la même dose. Se reposer un jour et ensuite continuer ce remède jusqu’à la fin de la liqueur. Le malade n’étant pas guéri, on aura soin de continuer le même remède. Il faut être deux heures sans manger après avoir pris ce remède; il peut être pris en tous temps et on peut vaquer à ses affaires.

Remède n°290 : Opiat pour l’asthme

Recette :Miel de Narbonne, Soufre et Sucre, 4 onces de chaque. Les mettre en poudre subtile dans un mortier et ensuite incorporer le tout avec le miel puis y ajouter une demi-once d’huile d’amandes douces pour en faire un opiat.

 

 On en prend tous les matins pendant neuf jours à la dose de 2 dragmes, et ne rien prendre de deux heures. Ce remède n’empêche point de vaquer à ses affaires. On peut continuer ce remède encore plusieurs jours s’il ne soulage pas.
 

 

 Chapitre treizième : Des purgatifs minoratifs, moyens actifs, violents forts ou moclhiques ; et des Emetiques ou vomitifs, et des Lavements. 

Remède n°291: Médecine pour une personne de 20 ans jusqu’à 40 ou 50, d’un tempérament ordinaire et qui n’ait point de maladie de poitrine.

Recette : Séné, 2 dragmes; Rhubarbe, Sel végétal, une dragme de chaque; de la Manne, 2 onces; Ania Coriandre, une pincée, Jalap, un scrupule. On fera infuser une partie de ces ingredients dans un demi-septier d’eau. Ensuite, on y fera fondre la Manne et on y delayera le Jalap.

Remède n°292: Pour une personne difficile à émouvoir.

Recette : Sel d’epsom, Séné, 3 dragmes de chaque; Manne, une once; du Sirop de Nerprun, deux dragmes pour un bon demi septier de liqueur que l’on passera. 

 

 

 

 Remède n°293: Opiat purgatif et vomitif.

Recette : Racine d’Angélique, 2 onces; Scorzomere, une once et demie; Feuilles de Rhüe, Seiche, Clous de Girofle, Verre d’Antimoine, une demi-once de chaque; graine de genièvre, 4 onces; Iris de Florence, une once; poudre de vipère, 5 dragmes; Confection d’Alkermès, une demi-once; Confection d’Hyacinthe, une once; Corne de Cerf, Enula Campana, une demi-once de chaque; Aristoloche Ronde, une once; Gentiane, 6 onces; Miel blanc, 4 livres.

On pulvérisera ce qui doit l’être et le psser par le tamis, mettez le miel dans une poèle avec un verre de vin que l’on fera bouillir jusqu’à ce qu’il ne sorte plus d’écume. Ensuite, on y mettra la Confection d’Alkermès et la Confection de Hyacinthe, et y mêmer les poudres petit à petit pour qu’elles soient bien incorporées.

L’usage est une dragme aux gens faibles, et 2 dragmes aux plus robustes. On le delaye dans une once d’eau de Chardon Bénit à jeun. Se bien couvrir. Ce remède qui est aussi sudorifique guérit toutes sortes de fièvres. On s’en sert dans la pleurésie.

 

 

 Remède n°294: Purgation pour un tempérament délicat

Recette : Follicule de Séné, une dragme; Sel végétal, une dragme; de la Rhubarbe, une demi-once; Infuser dans un verre d’eau de Laitue.

On en donne encore Casse en baton, une once; Manne, 2 onces; Sel d’Epsom, une dragme, dans un bouillon.

Remède n°295: Autre très douce.

Recette : Faites fondre 2 onces de Manne dans un Gobelet d’Emulsion, ensuite y ajouter une dragme d’Eau de Fleur d’Orange et y delayer 12 ou 15 grains de Scammonée en poudre.

Remède n°296: Purgatifs pour le ventre. 

Recette : Voir tableau ci-contre

 

 

 

 Remède n°297: Purgation pour ceux qui sont bilieux. 

Recette : On donne avec succès le Sel de Seignette de La Rochelle, 2 dragmes ; tartre stibié, 4 grains ; on mettra le tout dans une pinte d’eau pour en prendre un verre toutes les heures un peu chaud. on prend un bouillon deux heures après le dernier gobelet.

Remède n°298: Tisane Royale pour les gens bilieux. 

Recette : Séné, 2 dragmes; Sel d’Epsom, 1 dragme; Anis, une pincée; un citron coupé par tranches. Faites bouillir le tout dans cinq demi-septier d’eau réduit à pinte. On peut ajouter 2 onces de Manne. On en prend une chopine par jour que l’on partage en deux verres que l’on prend à une heure de distance. On prend l’autre chopine le lendemain. 
 

 

Remède n°299 : Bol, purgatif.

Recette : Safran de Mars préparé à la rosée de mai, 29 grains; Séné, Jalap, Diagrède, 12 grains de chaque; du Quinquina, 30 grains. Incorporer le tout avec Q.S. de Sirop de Chicorée.

Remède n°300 : Médecine douce.

Recette : Séné, une dragme; Manne, une once; Tamarin, une demi-once; sel végétal, une demi-dragme; Sirop de fleurs de Pêcher, une once, que l’on delayera dans la colature après l’infusion. 

Remède n°301: Purgatif dans une fonte d’humeurs par les crachats.

Recette : Dans un verre d’eau de pariétaire, on fera fondre une once et demi de Manne; une pincée de fleurs de Violette et y mettre (à) infuser une dragme et demi de Séné; Hermodacte, une dragme; de la Rhubarbe, une demi-dragme; Santal rouge, une demi-dragme, Reglisse, un demi scrupule; ensuite, on delayera Sirop de fleurs de Pêcher, une once et Diaphorétique minéral, 6 grains. Deux heures après, un bouillon. 
 

Remède n°302 : Tablettes purgatives pour les obstructions. 

Recette : Mercure de vie préparé avec les Régules d’Antimoine et le Mercure animé d’or, une dragme; Diaphorétique minéral, Mercure dulcifié, Sel de nitre, une demi-once de chaque. Sur trois grains de ces poudres mêlées ensemble, mettre un scrupule de sucre royal fondu dans le mucilage de gomme adragante avec l’eau (de) Rose, pour faire des tablettes.

Remède n°303 : Tisane laxative.

Recette : Racines de Patience Sauvage, de Fougère mâle, de Polypode, de Fraisier, une once de chaque; Feuilles d’aigremoine, Bourrache, Pimprenelle, une demi manipule de chaque; Santal rouge et Réglisse, une dragme de chaque qu’on ajoutera sur la fin de l’ébullition.
On fera bouillir les herbes et les racines dans 3 chopines d’eau réduite à pinte et sur la fin, y ajouter le Séné, 4 dragmes, Rhubarbe, une dragme et demi, Manne, 2 onces. Passez le tout, pour en fiare six prises pour deux jours. On en prend un verre à six heures, un bouillon à huit, un autre verre à dix, et diner à midi.

 

 

Si on est par après purgé, on en prendra un troisième verre à quatre heures et un bouillon à six heures du soir. On delaye dans chaque prise une once de Sirop de Capillaire mais le lendemain, on ajoute le Sirop de fleurs de Pêcher.  

Remède n°304 : Purgation pour l’asthme.

Recette : Dans 4 onces d’eau distillée de Bourrache, y faire infuser une dragme et demi de Séné, 2 onces de Manne, une demi-dragme de Rhubarbe, crème de tartre, une demi-dragme, Reglisse, une demi-dragme. Ensuite, on y delayera une once de Sirop de fleurs de Pêcher, une demi-dragme de cristal minéral et un grain de ,poudre d’algaroth. on peut prendre cette purgation  quatre fois de suite, à un jour d’intervalle l’un de l’autre.

Remède n°305 : Pilules purgatives.

Recette : Hiera picra de Galien, Rhubarbe, Scammonée, Camphre, 2 scrupules de chaque; Diamargarit. figidum, Santal, Citrin, une dragme de chaque; Confection d’Hamec, une once et demi; Crème de tartre, une once; Mercure cru éteint avec la thérébenthine, une demi-once, pour en faire une masse. La dose est une dragme de deux jours l’un, dans les maladies secrètes. 

 

 

 

 Remède n°306 : Purgation dans la colique lorsque les douleurs sont adoucies.

Recette :Manne, Huile d’Amande douce, 2 onces de chaque, pour une prise ou bien 2 onces de Casse en bâton prise à une heure de distance. Deux heures après la dernière prise, (prendre) un bouillon. 

Remède n°307 : Dans le cours de ventre.

Recette : Manne, 2 onces; Catholicum double, une once; dans 4 onces d’eaude Plantain.

Remède n°308 : Dans le cours de ventre.

Recette : Tamarin, 2 dragmes; Ecorce de Myrobolan, Rhubarbe, une dragme de chaque; Manne, 2 onces; Sel d’Absinthe, une demi-dragme.

Remède n°309 : Médecine pour gens forts et robustes. 

Recette : Séné, une demi-once avec Anis vert, 2 dragmes. Faites infuser toute la nuit. Dans la nuit, la tisane; Exprimez les et dans la colature, delayez y Electuaire diacartam et Sirop de Roses pâles, une once de chaque. Pour deux doses à deux heures de distance.

 

 
Dans les maladies de poitrine, on emploie que des purgatifs doux, comme la Casse, la Manne et Rhubarbe. On modère les doses suivant l’âge et les tempéraments des sujets.Quand on peut purger comme il faut le cerveau, on fait une décoction avec une dragme d’Agaric,  à (son) défaut (avec) une dragme d’Hermodacte, sans diminuer les doses de purgatif.On peut aussi donner 6 drgames de tablettes Diacartami fondue dans un bouillon.
Les tablettes de Citron se donnent à la même dose.Pour préparer aux purgations, on fait prendre avec succès pendant 4 matins des bouillons au veau, avec le Chiendent, la Bourrache, la Buglosse, et la Scolopendre ; quand on est prêt de le prendre, on y fait fondre une dragme de Sel de Glaubert.On donne à la place des bouillons, si on veut, une demi-once de Sel de Seignette dans 3 demi-septiers d’eau chaude que l’on prend par verre dans l’intervalle d’une heure. On se promène si l’on veut. En suivant cette maxime, on est sure d’un bon effet. Pour oter le goût de la Manne, on peut y ajouter une once de Tamarin. 
 

 Remède n°310 : Puragtifs en bol. Bol pour les personnes depuis 20 ans jusqu’à 40 et qui n’ont point de maladie de poitrine. 

Recette : Scammonée, 12 grains, Mercure doux, 15 grains, Sel végétal, un scrupule, Rhubarbe, 15 grains, le toutnen poudre pour faire un bol avec q.s. de Sirop de fleurs de pêcher.

Remède n°311 : autre bol.

Recette : Rhubarbe, un scrupule ; Séné, Mercure doux, 15 grains de chaque ; Crème de tartre, un scrupule ; Le tout pour faire un bol avec q. s. de Sirop de pomme.

Remède n°312 : Bol plus fort.

Recette : Rhubarbe, Crème de tartre, Jalap, un scrupule de chaque. Le tout incorporé avec q.s. de Sirop de Chicorée pour un bol.

Remède n°313 : Bol pour un tempérament difficile à émouvoir et guère robuste.

Recette : Scammonnée, 12 grains, Mercure doux, 20 grains, Crème de tartre, une demi-dragme, Jalap, 18 grains, Confection de Hamec, une dragme. Le tout mêlé ensemble pour un bol.

 

 

 Remède n°314 : Bol dans les cours de ventre.

Recette : Rhubarbe, une dragme, incorporer avec q.s. de Sirop de Chicorée, ou une dragme de Casse mondée. il faut avoir pendant l’effet de tous les purgatifs en bols de boire fort du bouillon ou du thé.

Remède n°315 : Formules de Médecines liquides et en bol pour les enfants depuis 8 ans jusqu’à dix ou douze ans. 

Recette : Séné, une demi-dragme ; Rhubarbe, Sel végétal, une demi-dragme de chaque, de la Manne, une once.

Remède n°316 : Depuis 9 mois jusqu’à un an.

Recette : Casse mondée, 3 dragmes; dans le bouilli pour une dose ou bien on purge la nourrice avec la casse et de laManne. Une heure après, elle donne à têter à son enfant.

Remède n°317 : Depuis deux ans jusqu’à quatre ans.

Recette : Manne, une once; dans un peu de lait, et on augmente les doses suivant les effets. On ajoute à celle qui n’a pas produit un bon effet une once de Sirop de pomme, ou bien prenez Séné, Rhubarbe, Sel végétal, une demi-dragme de chaque, Manne, une once, dans un bouillon.

 

 

Remède n°318 : Purgatif en bol depuis 8 ans jusqu’à douze.

Recette : Jalap, Mercure doux, 12 grains de chaque; Scammonnée, environ 1 grain; Rhubarbe, 15 grains; Sel végétal, un scrupule; pour former un bol avec Q.S. de Sirop de fleur de pêcher.

Remède n°319 : Bol depuis 2 ans jusqu’à 4.

Recette : Jalap, 8 grains, Scammonnée, 4 grains, Mercure, 9 grains, Rhubarbe, 10 grains, pour former un bol avec Q.S. de Sirop de Chicorée.
En faisant usage des bols, il faut boire souvent du bouillon.
Quand une médecine n’opère pas au bout de quatre heure, on donne 2 dragmes de Sel végétal dans un bouillon.
Il est bon de ne pas mettre d’oseille dans le bouillon. Le jour que l’on prend médecine parce qu’elle cause très souvent des tranchées à cause de son acidité.

Remède n°320 : Pilules mésentériques.

Recette : Extrait d’aloès fait avec le suc de fumeterre, gomme ammoniac, une once de chaque; Safran de Mars apéritif, Diagrede, une demi-once de chaque ; Myrrhe, Safran, Sel de Tamarin, 2 dragmes de chaque; Sel de Mars de Rivière, 2 dragmes, pour en faire des pilules avec Q.S. de Sirop de Chicorée.

 

Les pilules purgent les obstructions du mésentère, du foie, de la rate, fortifient l’estomac, excitent les mois aux femmes, pour les pâles couleurs, l’hydropisie.

La dose est une dragme jusqu’à 2 dragmes.

Des émétiques
Remède n°321 : Potion vomitive.

Recette : Tartre stibié, 4 grains, dans un verre d’eau chaude. Chaque fois que l’on vomit, boire de l’eau tiède et du bouillon.

Remède n°322 : Autre potion.

Recette : Manne fondue, une once; dans 3 onces d’eau de Chardon bénit.
Emetique, 5 grains, Sel végétal, un screupule.

Remède n°323 : Potion vomitive.

Recette : Sirop d’Oseille, une once; Eau de Chardon bénit, 4 onces; Eau de fleurs d’Orange, 3 dragmes; Emetique, 5 grains; pour en prendre une cuillérée d’heure en heure. Remuer chaque fois la bouteille. On  cesse d’en prendre quand l’évacuation est abondante. Ce que l’on pratique dans les autres cas, cette potion est pour un tempérament délicat.

 

 Remède n°324 : Potion pour un tempérament délicat.

Recette : Ipecacuanha en poudre, un scrupule ou une demi-dragme dans 4 onces d’eau.

On donne avec succès 4 grains d’Emetique dans une chopine d’eau que l’on prend par verre de quart d’heure en quart d’heure ayant soin après avoir pris l’émétique de faire boire le malade afin que les effets du vomitif soient moins violents, ce qui peut par les efforts occasionner la rupture de quelques vaisseaux.

Il est bon que le malade ait été saigné auparavant parce que cela donne plus de souplesse aux fibre de l’estomac. Après l’effet du vomitif, on purge tout de suite avec Manne, 2 onces et Sel végétal, 2 dragmes, dans un bouillon.

Lorsque le vomissement causé par l’émétique est trop violent, les médecins pour l’arrêter donnent avec succès un verre d’eau dans laquelle on même jusqu’à une agréable acidité de l’Esprit de Vitriol ou de l’Esprit de Soufre. 

 

 

 Remède n°325 : Des vomitifs.

Recette :voir tableau.

Remède n°326 : Potion vomitive dans l’apoplexie et que l’on donne dans toutes les maladies ou le cerveau est affecté. .

Recette : Eau émétique simple, 3 onces; Sirop d’Oeillet, une once; Thériaque, une dragme; Poudre de Guttele, 2 scrupules; Castor en poudre, 10 grains; Eau de Canelle, une demi-once; Tartre stibié, 8 grains; Sel végétal ou Sel d’ammoniac, 10 grains; pour prendre à la cuillère à la fois suivant les forces du malades.

 

 

 Remède n°327 : Autre potion.

Recette : Sel de Seignette, une once; Emetique, 8 grains; dont dont on fait prendre d’heure en heure un verre que l’on réitère. Si les forces du malade le permettent, on met (à) fondre le tout dans une pinte d’eau.

Remède n°328 : Lavement pour l’apoplexie.

Recette : Sené, Tabac en feuille, une demi-once de chaque, pour faire une décoction d’une chopine et y délayer une once de vin Emétique trouble, pour un lavement.

On donne aussi des lavaments avec la Coloquinte.

Dans les apoplexies, il ne faut point négliger les saignées du pied, les applications de saignées à la gorge et à la tête, des applications des vesicatoires aux jambes et aux cuisses, et même les ventouses avec les scarifications.

Les Emetiques et les forts lavements comme il est dit ci-devant y conviennent.

On donne encore après les saignées du bras et du pied une demi-dragme de Lilium de Paracelse dans 3 onces d’Eau de bétoine pour ranimer les esprits.

 

 

De tous les purgatifs et vomitifs, il n’y a rien qui demande plus de précaution. Il faut toujours avoir soin de préparer son sujet soit par les remèdes, les clystères ou les saignées, afin que les humeurs soient plus fluides et la médecine passe plus aisément sans causer de mauvais effets. On ne doit purger en bol que le moins qu’il est possible. A moins que les personnes ne puissent prendre de médecine liquide, ses sortes de purgatifs échauffent beaucoup. Il faut avoir de boire beaucoup de bouillon ou du thé.

Remède n°329 : Potion pour tranquilliser les grandes évacuations causées par les purgatifs.

Recette : Confection Hyacinthe, une dragme; Laudanum liquide ou teinture d’opium, 4 gouttes; Eau de Chardon bénit, 4 onces; Eau de Canelle, 3 dragmes; Sirop de Coing, une demi-once; pour faire une potion à prendre à la cuillère.

On donne encore avec succès le soir en se couchant une dragme de Thériaque dans un peu de vin.

Remède n°330 : Lavement nourrissant.

Recette : Une chopine de bouillon ordinaire. Délayez y un jaune d’oeuf.

 

Confection d’Hyacinte, une dragme; on les réitère de quatre en quatre heures ou avec un bouillon seulement. On donne ce lavement lorsque le malade ne peut prendre aucun aliment comme dans les quinancies et les vomissements violents.

Remède n°331 : Lavement pour les douleurs d’entrailles.

Recette : Feuilles de Camomille, Melilot pariétaire une manipule de chaque; Graine de Lin, une pincée; on passe la décoction pour y dissoudre 10 grains de Castoreum et 2 grains de Laudanum. On peut y ajouter deux cuillérées d’huile d’amande douce.

 

De l’Hydrophobie et de ses remèdes. Des Sudorifiques, des Narcotiques, des Diurétiques, des Résolutifs, des Détersifs.

Chapitre Quatorzième : De la Rage

Quand on a été mordu d’un chien que l’on craint enragé, il arrive ordinairement que le chien est tué avant que l’on soit assuré de son état, et la personne mordue demeure dans une cruelle incertitude. Pour déterminer l’expédient, on frotte la gueule, les dents, les gencives du chien mort avec un morceau de viande cuite. on la donne ensuite à un chien vivant. S’il la refuse en criant et hurlant, le mort était enragé pourvu cependant qu’il n’y ait point de salive à sa gueule. Si la viande a été bien reçue et mangée, il n’y a rien à craindre.   

Remède n° 332 :  Potion contre la rage  

Recette : Feuilles de rhue, marguerite, sauge, une pincée de chaque; racine d’Eglantier, de Scorzomère, une once de chaque, coupée par ruelle, cinq ou six gousses d’ail.
 

Piler le tout ensemble avec une poignée de gros sel. Prenez la moitié de ce marc et l’appliquer sur les plaies qui auront été bien nettoyées avec un morceau de fer ou un couteau que l’on jettera après, ensuite étuvez la plaie avec du vin et de l’eau tiède dans lequel on aura fait fondre une pincée de gros sel. Si la plaie est profonde, il est à propos de faire couler le suc du marc dedans et bien bander la plaie. Sur le restant du marc, on y mêlera une once de vin blanc. Le bien mêler, en exprimer le suc, et le faire boire au malade et lui rincer la bouche. Il faut ne rien prendre six heures avant et trois heures après. Le continuer pendant neuf jours. Pour les enfants, on en donne demi verre, et il est quelque fois nécessaire de faire une incision cruciale à la plaie quand elle est profonde pour la mieux nettoyer. 

Pour connaitre quand on a été mordu s’il y a du danger de Rage, il faut prendre du vinaigre blanc ou autre pourvu qu’il soit de vin. Le faire un peu bouillir et on étuve la plaie ou morsure le plus chaud que l’on peut. Ensuite, bien essuyer. Si elle parait de différentes couleurs comme bleue, violette mêlée de rouge, c’est une marque certaine de Rage. Ainsi, il ne faut rien négliger pour bien faire les remèdes.  

 

 

Recette :Remède n°333 : Contre la Rage.

Recette : voir tableau ci-contre.

 

 
Remède n°334 : Liqueur pour la Rage.

Recette : De la Rhue, Sauge, Romarin, du Calaga, angélique Sauvage, feuilles, fleurs et racines de grande marguerite, du Capelier, des sommités d’Eglantier, du Savigni, de la passevage, des gousses d’ail, huit, du sel, une demi-livre, vin blanc, six pintes.
 
Prenez de toutes ces herbes, de chaque une poignée. Les piler séparément et les mêler ensemble dans un pot de terre avec le sel et le vin. Ce remède peut se conserver six mois, ayant (soin) de le remuer de temps en temps, et le rafraichir avec un peu de vin et de sel. On en donne un verre à jeun à chaque personne mordue par une bête enragée, le laissant deux heures sans manger. Continuer ce remède neuf jours.

Si la personne est forte et la blessure considérable, il en faut donner deux fois le jour. La dose est moins considérable pour les personnes faibles et les enfants.

Comme la Rage se communique ordinairement que par les plaies, il est essentiel de les bien panser si elles sont grandes et profondes. Il les faut sonder et les inciser dans toutes leurs étendues sans oter de la chair.

 

Les bien faire saigner et les laver avec ce remède. Si la plaie était trop grande et qu’on apparait qu’elle tendit à suppuration, il la faut panser avec un digestif ordinaire dont on trempe les plumaceaux et les compresses dans ce remède. Si la plaie est petite, il suffit de la scarifierun peu avec la lancette. Il faut faire saigner le malade du bras les premiers jours. 

Pour connaitre si la blessure vient d’une bête enragée, il faut prendre garde si elle noircit bientôt et se sèche comme un cuir brûlé. On connait les apparences de Rage dans une personne blessée par son aversion pour l’eau, l’inquiétude extraordinaire de son esprit, le trouble de ses yeux : on augmente la dose de ce remède. 

Ceux qui gouvernent les personnes enragées dans lesquelles on voit ces sujets de crainte doivent éviter de s’approcher de leur haleine. Eloigner et laver le plutôt qu’on pourra les linges qui leurs auront servi, avoir soin d’éviter que les chiens et les chats ne touchent aux linges et plumaceaux.

   
 

Remède n°335 : Remède pour la Rage.

Recette : Ecailles d’huitres, 4 onces; de celles de dessus, les bien calciner et les mettre en poudre pour en faire une omelette avec quatre oeufs, un peu d’huile.
 

 Faites la manger au malade. Qu’il soit six heures sans rine prendre et quatre qu’il n’ait mangé. On continue ce remède trois ou quatre jours.

Pour les animaux, on fait usage de la poudre dans de l’huile, en les laissant un peu jeûner.

Remède n°336 : Infusion pour la Rage.

Recette : Racines de petit houx pilées et infusées dans du lait pour le faire prendre au chien, et il vomira.   

Des Sudorifiques

Remède n°337 : Potion.

Recette : Eaux de Chardon bénit, de Scabieuse, trois onces de chaque ; Sirop d’oeillet, une once ; Eau thériacale et de canelle, deux dragmes de chaque; poudre de vipère, deux scrupules. En donner une cuillerée toutes les heures.   

Remède n°338 : Autre potion.

Recette : Eau de Chardon bénit, quatre onces, Sirop de Capillaire, deux dragmes, Eau de fleur d’Oranger et de Canelle, une once de chaque; poudre de vipère, diaphorétique minéral, trois dragmes de chaque, pour prendre par cuillerée d’heure en heure. 
 

 Remède n°339 : Tisane sudorifique.

Recette : Squine, Salsepareille, Gayac, une once de chaque, Sassafra, trois onces, Reglisse, 6 dragmes. Faire bouillir le tout dans cinq pintes d’eau réduites à trois. 
Si l’on veut la rendre purgative, on peut ajouter sur chaque pinte de tisane deux dragmes  de Séné, une dragme de Cristal minéral. on peut augmenter ces doses si l’on veut. 

Différents sudorifiques : voyez ci-devant au Chapitre    page    .

Des Narcotiques

Remède n°340 : 

Recette : On donne le sirop de Diacode, une once, dans un verre d’eau que l’on prend en se couchant. 

Remède n°341 : 

Recette: De la thériaque, une dragme, dans du vin est narcotique. 

Remède n°342 :

Recette : Le Laudanum à la dose d’un grain.
 
Remède n°343 :

Recette : Des pilules Cinoglosses 4 grains. 

Remède n°344

Recette : Des pilules de Starkey, 8 grains. 

On se sert de ces remèdes qu’à l’extrémité lorsque les malades ne peuvent dormir.    

 

 

Des remèdes Détersifs ou vulnéraires pour les plaies et les ulcères :

Cuivre brulé ou estum

Crocus de cuivre

Vert de gris

Huile d’Antimoine faite avec le sucre

Huile de sucre

Eau d’arquebusade

Armoise en décoction

Sanicle en décoction

Grande Scrophulaire en décoction

Fenouil en décoction

Millepertuis en décoction

Aristoloche

Huile de Thérébentine

Orpin ou reprise

Véronique

Petite Centaurée

Millefeuille

Piloselle

Tabac

 

Détersifs :

Miel
Oliban
Pierres admirables
des philosophes
médicamenteuses

Huile de Benjoin
Huile de Camphre
Teinture de myrrhe et d’aloès
Esprit de miel
Eau Phagédénique
Lait virginal.

Remèdes Diurétiques

Remède n°345 : Dans les rétentions d’urine.

Recette : nitre purifié, une dragme, que l’on fondra dans deux pintes d’eau pour boire de temps en temps. 

Recette n° 346 : Emulsion.

Recette : Des quatre semences froides, quatre dragmes, amandes douces, deux dragmes, pour une pinte d’eau et y ajouter une once de sucre ou une once de sirop violat avec une demi-once d’eau de fleur d’Oranger.  
 

 Remède n°347 : Potion adoucissante.

Recette : Eua de Millepertuis, huile d’amande douces, quatre onces de chaque; eau de fleur d’Oranger, une dragme; sirop de Limon, une once et demi, que l’on partagera en trois prises pour prendre de quatre en quatre heures.  

Remède n°348 : Tisane rafraichissante.

Recette : Dans une pinte de décoction de Chicorée sauvage, on y mêlera deux onces de Sirop violat et une goutte d’esprit de vitriol.  

Remède n°349 : Tisane diurétique.

Recette : Racines de paveva brava, 3 dragmes, concacées et que l’on fera bouillir dans trois chopines d’eau réduites à pinte pour en prendre un verre de quatre en quatre heures.   

Remède n°350 : Bol diurétique.

Recette : Cloportes, 12 Grains, Thérébentine, une dragme, gomme arabique, 10 grains, poudre de Réglisse, pour en former un bol que l’on prend de quatre en quatre heures.  

Remède n°351 : Autre bol.

Recette : Racines de paveva brava, trois dragmes, sel ammoniac, 15 grains, le tout en poudre et incorporé avec Q.S. de sirop des cinq racines.  
 

 Remède n°352 : Vin Diurétique.

Recette : racines d’Emula Campana en poudre, deux onces, et infuser à froid pendant trois jours et trois nuits dans une pinte de vin blanc. Passer par un linge et en prendre un verre tous les matinsà jeun jusqu’à parfaite guérison en se rinçant la bouche avec un verre de vin blanc. 

il est a propos de faire usage des saignées. Les tisanes légères dans ces occasions sont les meilleures comme Racines de Guimauve, graines de Lin. Infuser dans de l’eau à froid pendant trois heures.   
 
Remèdes Résolutifs.

Grande Scrophulaire

Un sachet de sel précipité

Une plaque de Plomb

Vif argent

Précipité blanc

Sublimé doux

Huile de vipère

Graisse de vipère

Huile de Thérébentine

Soufre.
 

 

Des maladies des yeux, et de leurs remèdes

Chapitre quinzième.

Remède n°353 : Collyre rafraichissant.

Recette : Il faut avoir deux oeufs frais, les faire durcir dans du vinaigre blanc pour oter les coquilles et les jaunir, et presser les blancs dans un linge blanc. il en sortira une eau fort claire, et quand elle commence à sortir trouble, on cessera de troubler et presser; et mettre partie égale d’eau (de) Rose blanche; mettre le tout dans une fiole de verre, puis y mettre un grain de tuthie; le tout ensemble, on y mettra une goutte dans l’oeil, le plus souvent que l’on pourra; ce remède ayant passé huit jours, il ne vaut plus rien; on presse le blanc d’oeuf dans un vaisseau de faïence.  

Remède n°354 : Autre collyre.

Recette : Plein un dés à coudre d’Iris de Florence, autant de couperose blanche; on mettra le tout dans une pinte d’eau et le bien battre jusqu’à ce qu’il fasse mousse, et on mettra au bout d’une plume dans l’oeil du malade
 

Remède n°355 : Eau pour les yeux.

Recette : Vert de gris bien pulvérisé, une once, vitriol blanc, deux onces, mettre le tout dans quarante livres d’eau de fontaine et mettre le tout ensemble, pour s’en servir.  

Remède n°356 : Collyre.

Recette : Pour un sol de tuthie. Le mettre dans un linge; prendre un baton de Serment; mettre le tout dedans et prendre deux cuillerées de vin blanc, autant d’eau (de) Rose et de Plantain, mettre le tout dans une fiole. La remuer pour s’en laver les yeux.

Remède n°357 : Pour les maux des yeux.

Recette : Appliquer extérieurement

Fenouil
Petite Marguerite
Plantain
Eau de vie
Eau de la Reine d’Hongrie
Sel de Saturne
Eau de Rose
Eau de pécule de Rose
Teinture de Succin distillé
Oliban.

 

 Remède n°358 : Eau pour les yeux.

Recette : Couperose blanche, deux dragmes; Vert de gris, une dragme, que l’on mettra dans un plat de terre en versant dessus par inclination 3 pintes d’eau chaude ayant soin de remuer le mélange.

Auparavant de s’en servir, on aura soin de bien remuer le tout, on en verse un peu dans les yeux pour les inflammations et autres pour la galle et la gratelle. on frotte les jointures.

Pour les plaies de quelques espèces qu’elles soient et les ulcères surtout si elles sont vieilles, appliquer sur le mal un linge blanc qui doit être imbibé de cette eau, ayant soin de tenir toujours le linge mouillé si l’on veut être guéri promptement. 

Remède n°359 : Liniment pour les Ecorchures et inflammation des yeux. 

Recette : Gomme adragante tirée en eau de Rose, une once; Oliban, Mastic, une dragme de chaque; Huile Rosat, une once; Cire blanche, trois dragmes; y ajouter le mucilage pour faire le liniment afin de s’en servir pour le besoin.
 

 Remède n°360 : Collyre rafraichissant.

Recette : Vitriol blanc et sel commun, une once de chaque; mettre tout bouillir dans deux pintes d’eau de pluie pour s’en bassiner les yeux.

Remède n°361 : Collyre pour les yeux pleurant.

Recette: Tuthie préparée, deux dragmes; Sang de dragon, une dragme; Sucre candy, deux dragmes. Le tout bien pulvérisé pour en faire une poudre que l’on soufflera dans l’oeil avec un chalumeau de plume.

Remède n°362 : Collyre adoucissant.

Recette : Eaux de plantain, de Rose, une once et demi de chaque; Mucilage de Coing, de sa semence infusé dans de l’eau de solanum, une once, pour s’en servir.

Remède n°363 : Pour les taies des yeux.

Recette : On brulera du vieux linge blanc de lessive sur une assiette, il restera sur la dite assiette une tache jaunatre comme une espèce d’huile que l’on aura soin d’amasser en mouillant son doigt avec la salive et ratisser le doigt. 
 

 Remède n°364 : Eau Rafraichissante.

Recette : Eaux de Roses blanches, d’Euphraises, une once et demi de chaque; Tuthie, un scrupule ; vitriol blanc, 15 grains ; Os de sèche, 12 grains ; Camphre, 13 grains. Le tout mêlé ensemble. Cette eau est propre pour les inflammations.  

Remède n°365 :Onguent pour les yeux.

Recette : Tuthie préparé, une dragme, Trochisque de blanc Raisin, Sang (de) Dragon, 24 grains de chaque; Sel de Saturne, 10 grains; Le tout en poudre pour les incorporer avec une once et demi d’onguent Rosat. On en mettra sur les paupières le soir et le lendemain on aura soin de bien laver la partie avec Eau (de) Rose et de Plantain, ou Eau fraiche.

Remède n°366 : Collyre rafraichissant.

Recette : Iris de Florence, deux dragmes; Vitriol blanc et sucre candy, un scrupule de chaque. Vous mettrez ces drogues dans de l’eau (de) Rose et de Plantain et de Fraisier, deux onces de chaque, qu’on mêlera pendant 24 heures. Ensuite le passer pour s’en servir au besoin.  

Remède n°367 : Liqueur pour les yeux.

Recette : Deux blancs d’oeuf, Eau (de) Rose, une once ; Suc de grande Pervenche, une once et demi; Lait de femme, une once et demi ; Safran, un scrupule. Battez le tout ensemble et l’appliquer sur l’oeil et la douleur s’appaise. Il faut oindre l’oeil avec l’onguent Rosat.
 

 Remède n°368 : Collyre.

Recette : Sel ammoniac, Aloès, en poudre, une dragme de chaque;  que vous dissoudrez dans une pinte d’eau de fontaine pour s’en bassiner les yeux.

Remède n°369 : Pour les taies des yeux.

Recette : Sucre Candy en poudre, un jaune d’oeuf et battre le tout avec un peu de vin, et faite un emplâtre que vous mettrez sur l’oeil jusqu’à ce qu’il soit guéri.

Remède n°370 : Eau pour les yeux.

Recette : Iris calciné, Vitriol blanc, Sucre candy, une dragme de chaque; le tout broyé dans un mortier et le laisser reposer dans une Q.S. d’eau chaude pour s’en servir.

Remède n°371 : Pour l’inflammation des yeux.

Recette : Il faut appliquer sur les yeux de poumon de brebis tout frais et y faire un Cataplamse de pommes douces cuites sous les cendres avec de la farine d’orge : Lait de femme et Eau (de) Rose.
 

 Remède n°372 : Collyre sec pour les taies des yeux.

Recette: Des Limaçons gris de vignes, mettez les à sécher dans un pot de terre neuf dessus un four, ou dedans après que le pain en aura été tiré; mettez les en poudre dont vous soufflerez souvent dans l’oeil affecté.

Remède n°373 : Collyre pour la galle qui se forme sur les paupières.

Recette : Aloès hépatique pulvérisé, une dragme; vin blanc, une once et demi; Eau (de) Rose, une once et demi; on mettra le tout dans une fiole que l’on posera sur le sable chaud, en laissant la matière en digestion pendant douze heures. Ensuite, on filtrera la liqueur, on en imbibe un linge que l’on applique sur les paupières.

Remède n°374 : Collyre bleu.

Recette : Chaux vive filtrée par le papier, 12 onces; dissolvez y un gros de sel ammoniac pulvérisé. Versez la dissolution dans une bassine de cuivre. Vous l’y laisserez pendant une nuit, jusqu’à ce qu’elle ait rongé une petite partie du cuivre, (qu’)elle soit devenue bleue. Filtrez la, elle nettoie les yeux de leurs saine ?, elle dessèche les petits ulcères qui y viennent. Elle en consume les taches, les oncles ? et les cataractes.

 

 Remède n°375 : Collyre détersif.

Recette : Verre d’Antimoine subtilement pulvérisé, de la Tuthie préparée et du sel de Saturne, un scrupule de chaque. Des eaux d’Euphraise, de Plantain, de Roses, et de Grande Chelidoine, une once de chaque. on dissoudra les poudres dans les eaux distillées.

Ce collyre est propre pour consumer la cataracte dans son commencement et pour  nettoyer les yeux de leur saine. On en imbibe de petits linges fins biens blancs et on les applique sur l’oeil malade.

 

 

Seconde partie

Médicaments externes

 

Le Manuel ou formule de médicaments internes et externes

Remèdes externes

Des Cataplasmes
Chapitre premier

 

Remède n°376 : Cataplasmes dans l’inflammation et gonflement causés par (une) piqure de nerf faite d’arête de posson ou d’esquille d’os.

Recette : Mie de pain, Lait, Savon noir, Eau de vie et jaune d’oeuf. En composer un cataplasme pour l’appliquer bien chaud sur la partie.

Remède n°377 : Onguent pour les chancres.

Recette : Supuratif, 6 dragmes, baume d’arcoeur, une demi once, onguent napolitain, une demi-dragme. Mêlez le tout ensemble pour en faire un onguent.
 

Remède n°378 : Cataplasme résolutif.

Recette : Farine de fèves cuites dans une décoction Emol. , quatre onces, feuilles de Jusquiame blanc, de Mauve, cuites séparément dans la décoction émolliente et mêlées avec la farine de fève, une poignée (?) de chaque pour un cataplasme.

Remède n°379 : Cataplasme pour le phymosis et paraphymosis.

Recette : Cataplasme anodin, une livre, Savon blanc, une once, le tout mêlé avec suffisante quantité d’huile Rosat.

Remède n°380 : Cataplasme pour la dureté des testicules.

Recette : Farine d’orge, de Lupin, du son, du seigle, une demi-once de chaque; graines de lin, de cumin, une once de chaque; faites bouillir le tout en consistance de bouillie avec de l’oxicrat.

Remède n°381 : Cataplasme pour murir le bubon.

Recette: Racine d’Althea, de Bryone, de Lys, une once et demi de chaque; faites les cuire avec Q.S. d’eau pour y ajouter des feuilles de porcelaine, de mauve, de branc ursine, une manipule (?) de chaque; figues grasses , 12 ; Supuratif et du vieux levain, one demi-once de chaque.  

 

 

Remède n°382 : Cataplasme pour les apostèmes de mamelles.

Recette : Miel, une demi-livre; jaune d’oeuf, 6; vin, une livre; délayer le tout ensemble pour le faire jusqu’à consistance requise; on en mettre sur du linge pour les servir.

Remède n°383 : Cataplasme de crottes de chien.

Recette : Des crottes de chien pulvérisées qu’elles soient blanches, une once; de la pulpe de conserve de Rose rouges, deux onces; du sirop de Diacode ou de Laudanum liquide autant qu’il en faut ; mêlez cela et faites un Cataplasme pour l’appliquer chaudement sous le menton depuis l’oreille jusqu’à l’autre; mais auparavant, il sera bon de saigner le malade.

Ce Cataplasme est arrêtant et stupéfiant. on s’en sert dans la Squinancie.

 

Remède n°384 : Cataplasme de nid d’hirondelle

Recette : Un Nid d’hirondelle et une once et demi de crotte de chien ; des racines d’Althea et de Lys, une once de chaque ; trois figues grasses et trois Dattes. 

Faites bouillir ces ingrédients dans l’eau commune jusqu’à ce qu’ils soient réduits en pulpe. Ajoutez y ensuite des farines de Fenugrec, de Froment et de Lin, de chacune six dragmes; un jaune d’oeuf, trois onces d’huile Violat, (une) demi-once de Cervelle de chat, six dragmes de fleur de Camomille ;  du hibou et des hirondelles brûlés, de chaque deux dragmes et un scrupule (de) Safran oriental ; de tout ce mélange, on fera un cataplasme. 

                                  VERTUS

Il est propre pour la Squinancie ; appliquer au col sur la gorge chaudement et pour les autres occasions ou il faut résoudre.    

 

Remède n°385 : Cataplasme apoplectique. 

Recette : De la Racine de bruyère récente, 3 onces ; du Savon et de la graine de moutarde, une once de chaque ; des Cantharides pulvérisée, 4 dragmes ; et la quantité qu’il faudra du meilleur vinaigre pour faire du tout un Cataplasme que vous appliquerez chaudement sur la tête après l’avoir bien rasée.
 

VERTUS

 

Il est vésicatoire, il irrite, il attire les sérosités, il est propre pour l’apoplexie, pour la léthargie, pour la paralysie, et pour les autres occasions où il est besoin de réveiller les esprits ; on ne s’en sert jamais que sur les parties extérieures.

Quelques-uns appliquent sur la têtes résée une ventouse avec quelques scarifications avant de mettre le Cataplasme.  

 

Dans les maladies des yeux 

Plusieurs praticiens en doublant la quantité de ces mouches font des petits emplâtres de ce Cataplasme, desquels ils appliquent tous les jours, un à la nuque du col, et par là, ils attirent et font sortir les sérosités ; ils continuent ce remède deux ou trois mois et parlà, ils soulagent les meaux des yeux et des autres parties de la tête qui viennent de fluxion.

Remède n°386 : Cataplasme de croûte de pain.
 

Recette : Croûte de pain brulée et macérée dans le vinaigre, deux onces, des huile de 
 

mastic et de coing, une once de chaque ; de la poudre de mastic, de menthe, de spode préparée, de Corail rouge préparé et de Santal blanc et rouge, une drgame de chaque ; de la farine d’orge, ce qu’il en faudra pour faire du tout un Cataplasme.

 

VERTUS

Il est astringent et propre pour empêcher la gangrène.

Remède n°387 : Cataplasme de Vigo, pour la commotion du cerveau.     

Recette : Du Son, 4 onces ; Farine de Lentille, deux onces ; Colanin (?) odorant, une once et demi ; des feuilles de Grenadier sèches, des myrtilles et des roses, une once de chaque ; des felurs de melilot et de camomille, une poignée de chaque ; six noix de Cyprès.
 
Toutes ces drogues étant bien pilées et criblées seront mises sur le feu avec du vin cuit et du vin noir, et réduites en forme de cataplasme d’une consistance solide. Pour lors, vous y ajouterez de l’huile de camomille et de rose, trois onces de chaque ; de la cire blanche, deux onces et demi ; du mastic, de l’encens, trois dragmes de chaque ; de la myrre, deux dragmes.
Les huiles étant findues avec la cire, mêlez le tout ensemble, pour en faire un cataplasme. 
 

VERTUS

Il est propre pour ramollir les tumeurs de la tête, pour dissiper la pituite, pour fortifier le cerveau.  

 

Remède n°388 : Cataplasme pour les aposthèmes et tumeurs  

Recette : Quatre poignées d’oseille longue ou mondée, et en ôter toutes les queues, puis envelopper les dans une feuille de Choux rouge ou de poirée, faites la cuire sous les cendres chaudes, et, étant cuite, retirer la. La mettre dans une ecuelle et la broyer et y faire ensuite fondre un morceau de beurre frais ou de Saindoux, le cataplasme sera fait.

Prenez en une partie chaude, étendez là sur du linge, et l’appliquez sur la tumeur, soit charbon aposthème pestilentielle.

 

Vertus

 

Il ramollit, supure, résout, et quoiqu’il coûte peu de chose, il est néammoins très excellent. On le rechangera deux fois le jour, le matin et le soir.

Si aux Charbon, bosses et tumeurs malignes, vous y mêlez de bonnes Thériaques, vous l’y rendrez très propre.

 

 Remède n°389 : Cataplasme pour les mamelles tuméfiées.  

Recette : Miel blanc, trois onces ; trois jaune d’oeuf, trois cuillérées de farine, Saindoux, une once et demi ; battez bien ensemble le miel, les jaunes d’oeuf, et la farine pour les incorporer, ensuite mettez le Saindoux sur le feu dans une poèle, lorsqu’il est fondu, on y met le mélange et faire cuire le tout en cataplasme.
Pour s’en servir, on en met sur un cuir (?)que l’on renouvelle soir et matin.Lorsque la mamelle sera ouverte, il ne faudra point mettre de charpie, mais seulement l’emplâtre sur le mal comme avant qu’il fut ouvert, et continuer jusqu’à guérison.

 

VERTUS

 

Ce cataplasme a guéri des tumeurs très difficiles à faire percer. 

 

DES ONGUENTS
CHAPITRE II
Les Onguents sont des compositions de graisse, d’huile, de cire, de poudre auxquelles on donne ordinairement des consistances approchantes de celle ces graisses dont les chirurgiens seservent pour panser les plaies, les ulcères et guérir les autres maux externes. Dans leur préparation, la proportion de l’huile doit être selon Galien de quatre fois autant d’huile que de cire et huit fois autant que de poudre, la matière desquels se prend ordinairement des herbes sèches , ou des minéraux ou terres pulvérisés, lesquelles on doit jeter dans leur état à-demi refroidi, et puis les agiter tout doucement et continuellement avec une spatule de bois, de peur que la composition ne vienne à se grumeler, et quand on veut mettre dans les onguents quelques sucs arides et secs, on les doit premièrement pulvériser, et puis après les dissoudre que s’ils sont liquides, ou les mêler tels qu’ils sont dan le reste de la matière, et on les fait cuire dans icelle jusqu’à entière consomption de leur partie aqueuse.       
 

 

Quant aux poudres, elles doivent être très subtiles, surtout celles des racines, bois, feuilles, fleurs et résines sèches, et pour les gommes, il  les faut bien ramollier avec un pilon de fer bien chaud, ou les dissoudre dans du vinaigre, ou autre liqueur convenable. Et touchant les autres ingrédients encore plus humides, on les mélange diversement, car on laisse couler ou filer tout doucement la thérébentine dans le vaisseau de l’onguent sans y apporter autre artifice, et on fait cuire en perfection ou dans du vin, ou dans quelque autre liqueur propre, les herbes qui sont par trop humides, ou les parties des animaux qui ne peuvent pas réduire en poudre, et on laisse consommer toute l’humidité superflue, puis on passe et tout par le couloir, et dans cette liqueur, on jette la poudre et la cire en la proportion ci-devant marquée pour en faire l’onguent de bonne consistance. Aux onguents qui sont destinés pour les ulcères et qui sont composés de choses minérales, pour une once d’huile, on met (une) demi- once de poudre, et deux ou trois dragmes de cire.

Le nom d’onguent dérive du nom ou verbe Latin vugere. Les anciens appelaient onguent les huiles aromatiques dont on frottait les jointures. 

 

 

 

 

 

Des Onguents

Remède n°390 : Onguent pour la gratelle.

 

 

Recette : Du Sel de Saturne, une demi-once ; précipité blanc, une dragme ; mercure doux, deux dragmes ; onguent Rosat, trois onces.
On pulvérisera subtilement le sel de Saturne et le sublimé doux, on les mêlera dans l’onguent Rosat exactement, pour le garder pour le besoin.
VERTUS
Il est propre pour guérir la gratelle, les dartres et les autres démangaisons du cuir ; mais il est à propos avant de s’en servir d’être saigné et purgé, de peur d’enfermer les humeurs.

 

Remède n°391 : Onguent pour empêcher l’avortement.

Recette : Pierre hématite, une demi-once ; racines de bistorte et de l’écorce de chataignier ou chataigne, deux dragmes de chaque ; roses rouges, une dragme ; des balaustes, du sang dragon, de l’alun, de l’acacia, et de l’hypocristie, une dragme de chaque ; de la cire, deux onces ; des huiles de myrre et de roses, du vinaigre et du suc de coing, quatre onces de chaque.
 

 

On pulvérisera ensemble la racine de Bistorte, l’écorce de Chataignier, les Roses rouges, les Balaustes, l’Acacia, et l’hypocristie, d’une autre part le Sang dragon, d’une autre part l’alun. On broiera sur le porphyre la pierre hématite, jusqu’à ce qu’elle soit en poudre impalpable. On mêlera dans un pot de terre vernissé, le suc de coing, le vinaigre et les huiles, on fera bouillir le mélange jusqu’à consomption d’humidité aqueuse, ensuite on fera fondre la cire, puis quand la matière sera à demi refroidie, on y mêlera les poudres pour en faire un onguent.
VERTUS
Il fortifie, il resserre. On s’en sert pour empêcher l’avortement. On en frotte le bas ventre et les reins des femmes grosses.  

Remède n°392 : Onguent pour la brulure.

 

Recette : De l’huile de navelle, deux livres ; de l’axonge de brebis et de la cire jaune, huit onces de chaque ; du minium et de la céruse, trois onces de chaque. 

 

On pulvérisera subtilement la céruse et le minium; on mettra (à) fondre à petit feu la cire coupée par petits morceaux et la graisse dans l’huile de navelle. On y mêlera hors du feu les poudres pour faire un onguent.  

 

 

VERTUS
Il est propre pour adoucir et pour dessécher la brûlure entamée et les autres plaies.
Quand la brûlure n’est point entamée, il y faut appliquer aussitôt qu’elle a été faite un linge trempé dans l’Esprit de vin, ou bien un oignon et du sel. Pilez ensemble : ces ingrédients sont capables de faire ouvrir les pores et faire sortir les parties du feu qui n’ont pas encore été pénétrées fort avant dans les chairs, mais si la brûlure n’est pas nouvellement faite et qu’elle soit entamée, cet onguent y est convenable, parce qu’il en adoucit l’âcreté et la dessèche.   

Remède n°393: Pommade pour la Galle

 

 

Recette : De l’axonge de porc lavée plusieurs fois, quatre onces ; du mercure précipité, une demi-once.
Si l’on veut que la pommade soit odorante, on pourra se servir de pommade de jasmin, à la place de la graisse de porc lavée.
VERTUS
Elle est propre pour la galle, la gratelle, les dartres et autres démangaisons du cuir. Son effet est un peu lent.  

DES EMPLATRES

CHAPITRE III

 

Les anciens appelaient les Emplâtres Emplasta du verbe grec Ɛμπλάττεν qui signifie former une masse enduite et bouchée, mais les Grecs modernes ont prononcé Emplastra, et les Latins les ont suivi. On a pourtant tiré l’adjectif du nom Emplastra car on prononce Emplasticum et non Emplastricum.

L’Emplâtre est la composition la plus solide des toutes celles qu’on applique extérieurement. Il a été inventé en cette circonstance, afin qu’en demeurant longtemps appliqué sur les parties du corps, les remèdes dont il est composé entrent après du temps pour produire leur effet. Les drogues qui servent à donner corps et consistance aux Emplâtres sont ordinairement la Cire, la Résine, les poix, les gommes, les Graisses, la Litharge et les autres préparations de plomb.

Le Plomb étant sulfureux se dissous en cuisantavec les graisses et les huiles, qui sont des soufres, et leur donne une consistance dure.

 

   

DES EMPLATRES

Remède n°394 : Emplâtres pour les fractures.

Recettes : Racines et des feuilles (de) Frêne et de grande Consande, de l’écorce moyenne d’Orme, des baies et des feuilles de Myrte, et des feuilles de Saule, deux poignées de chaque, des Roses, une once.

 

Toutes ces simples pilées que l’on fera bouillir avec l’eau de forge de maréchal, et le vin, cinq livres de chaque, jusqu’à diminution de moitié. On coulera avec Expression et on mêlera la décoction avec le mucilage d’Althea, des huiles Rosat et de Myrte et du suif de bouc, deux livres de chaque, de la Litharge d’or  préparée, trois livres.

On fera cuire tout ce mélange pour la seconde fois en consistance d’Emplâtre. On fera alors fondre dedans la Cire coupée par morceau, une livre et demi. La thérebenthine, huit onces. Quand l’Emplâtre sera refroidi à demi, l’on y mêlera le Bol d’Arménie, la terre Sigillée, le Sang Dragon, une demi-livre de chaque, des Rose, des Myrtilles, quatre onces de chaque, de l’Oliban, de la Myrrhe, et du Mastic, trois onces de chaque. Toutes ces drogues doivent être mises en poudre subtile avant que de les joindre à l’Emplâtre.

 

 

On laissera cette masse d’Emplâtre quinze jours, afin que la Fermentation ait le temps de s’y faire, puis on le roulera en magdaleon.

 VERTUS

Son nom marque ses vertus. On l’emploie pour les contusions, pour les dislocations, pour les faiblesses des jointures, pour arrêter les fluxions, pour résoudre, pour fortifier les nerfs, pour les gouttes.

 

Remède n°395 : Emplâtre de Savon

Recette : De xxx d’Emplâtre de Céruse, une livre et demi, du Savon, cinq onces.

ON fera fondre ensemble dans un plat de terre sur un petit feu l’emplâtre de Céruse et le Savon. Mêlez par petits morceaux coupés et quand la matière sera presque refroidie, on la roulera en magdaleon.

VERTUS

Il est propre pour résoudre les tumeurs, pour fortifier la matrice, appliquée sur le nombril, pour exciter les mois. On s’en sert aussi avec succès pour les engelures. 

 

 

 

Remède n°396 : Emplâtre Royal de Galien
Recette : poix noire, de la Résine, de la Cire, de la Graisse de vache, (en) parties égales.

On mettra (à) fondre toutes les drogues ensemble et l’on coulera la matière fondue pour en séparer les impuretés et quand le tout sera refroidi, on le formera en magdaleon. C’est l’emplâtre tetrapharmacum qui signifie composé de quatre drogues.

VERTUS

Il est propre pour faire suppurer les plaies et pour faire revenir les chairs.

Remède n°397 : Emplâtre suppurant pour les bubons.

Recette : Diachilon gommé, emplâtre de blanc de baleine, quatre onces de chaque. Faites les fondre ensemble, après quoi vous y ajouterez argent vif eteint dans la thérébentine, une once et demi; Mêlez le tout exactement avec QS d’huile de lin pour un emplâtre.

Il est souverain pour avancer la suppuration dans les bubons vénéneux.

 

Remède n°398 : Emplâtre pour les ulcères.

Recette : Huile Rosat, deux onces; Plomb brulé, trois dragmes; Lhutie préparée, une dragme; Minium et de la Cire neuve, deux onces de chaque; Litharge d’or, trente grains.

Pour tout, faire un emplâtre que l’on appliquera sur l’ulcère. 

Remède n°399 : Emplâtre pour les tumeurs dures.

Recette : Galbanum dissous dans du vinaigre, trois onces; des emplâtres de Mélilot et de Diachilon, une once de chaque. Cire jaune, Thérébentine, une once de chaque; Safran, deux dragmes. Pour tout, faire un emplâtrepour l’appliquer sur les tumeurs. 

Remède n°400 : Emplâtre pour les loupes.

Recette : Coquilles de Limaçon blanc, et les faire sécher fortement, ou calciner. Ensuite les mettre en poudre pour les incorporer dans de la Thérébentine assez épaisse pour en faire un emplâtre sur du cuir ? pour les mettre sur les loupes tous les jours pendant neuf jours. Il fait à la partie un peu d’érésypèle.  

  Remède n°401: Emplâtre Céphalique

Recette : Gommes de Lierre, de Taca harnaca, de Storax,  de Benjoin, de Mastic, d’Oliban, de Laddanum, deux onces de chaque; de la Canelle, de la Thérébentine, une once.

Avec ce qu’il faudra sz Storax liquide, faites en un Emplâtre.

VERTUS

Il est fort estimé pour fortifier le cerveau, pour rarefier et pour dissiper la pituite trop épaisse; on s’en sert dans l’épilepsie, dans la léthargie et on l’applique sur la suture coronale.

 

Remède n°402 : Emplâtre de soufre

Recette :Cire jaune, Résine, poix de Bourgogne, une livre de chaque; soufre pulvérisé, huile de Camomille, quatre onces de chaque;Thérébentine, racines d’Iris, de Cumin, une one et demi de chaque. Faire du tout un emplâtre selon l’art.

VERTUS

Il résoud les tumeurs ; il chasse les vents.

 

 

Remède n°403 : Emplâtre noir.

Recette : Huile commune, du vinaigre, deux livres de chaque; Litharge d’or, une livre. Cuisez les en consistance d’emplâtre, et y ajouter Cire jaune, poix noire, une livre de chaque;

Pierre d’aimant préparée, plomb brulé, de la myrhe, une once de chaque.

Pour faire du tout un emplâtre selon l’art.

VERTUS

Il est propre pour guérir les plaies et les ulcères, il mondifie, il cicatrise.

Remède n°404 : Emplâtre pour les dents.

Recette : Noix de Cyprès
Du Mastic
Des Roses rouges
De la terre sigillée
Semence de xxx, 3 dragmes de chaque.

Laissez les en macération pendant 24 heures dans le vinaigre Rosat, séchez les ensuite et faites en une poudre avec de l’Opium, une once.

 

Vous mêlerez le tout après cela avec de la Cire jaune, quatre onces et demi; Thérébentine, une demi-once; Colophane, poix navale, une demi-dragme de chaque; des huiles de pavot blanc, de jusquiame, une once de chaque; faites ensuite un emplâtre selon l’art.

VERTUS

Il est propre pour la douleur des dents étant appliqué sur les tempes.
 

Remède n°405 : Emplâtre contre la Podagre.

Recette :

Emplâtre diachalciteon, une livre; Cire neuve, Térébenthine de Venise, une demi-livre; huile de Mastic, quatre onces; des mucilages de fenugrec, de racines d’Althea, deux onces et demi de chaque;  Coquilles de limaçons calcinées, safran de Mars astringent, une once et demi de chaque. 
 

De l’Iris de Florence, une once
Du Mastic
Du Verni
Du Sang Dragon, 6 dragmes de chaque;
Des Roses Rouges
Des Myrtilles
De l’Absinthe
Du Storax Calamite
Du Benjoin, une demi-once de chaque.

VERTUS
Il est propre pour fortifier les parties attaquées de la goutte, pour les fractures et les dislocations.

Remède n°406 : Le Grand Emplâtre Barbatum.

Recette : Poix noire, deux livres
Cire jaune vingt onces
Résine de pin
Du vinaigre, 25 onces
Du bitume de Judée, une livre
De la Thérébentine, une demi livre.

 

De l’huile commune, quatre onces et demi;
Encens, une once et demi;
Alun boulé, une once;
Vert de gris
De la litharge
De la Céruse, 6 dragmes de chaque;
Alun fond ?
De l’Oppapanax
Du Galbanum
Cuivre brulé, 3 onces de chaque
Ecorce de Racine de mandragore sèche, une once et demi
De l’Aloès, de l’Opium
De la myrrhe, une dragme de chaque.

On formera du tout une masse d’emplâtre pour en faire après des magdaleon.

VERTUS
Il déterge, il dessèche et il cicatrise les plaies et les ulcères les plus opiniâtres.

Remède n°407 : Emplâtre de César.

Recette : Cire blanche, une livre
Résine de pin, dix onces

   

De la Poix noire, deux livres
Thérébentine, 4 onces
Huile Rosat, 3 onces
Des sucs de plantain, de Joubarbe, d’orpin, une once de chaque;
Roses rouges, une once et demi
Du Mastic, une demi-once
Racines de bistorte, noix de Cyprès, des trois sautaux (?), de la menthe, semence de Coriandre, deux dragmes de chaque;
De l’Hypociste
De l’Acacia
Du Sang Dragon
De la terre sigillée
Du bol, du Corail Rouge, deux dragmes de chaque.
On aura soin de faire de tous ces ingrédients une masse d’Emplâtre selon l’Art.

VERTUS
Il est astringentet détersif, il fortifie les parties en arrêtant les fluxions, il est propre pour les fractures, pour les dislocations.
Le nom de cet Emplâtre vient apparemment de ce qu’il a été inventé par un Empereur.

 

 

Chapitre IV
DES BAUMES et DES HUILES par Infusion

 

Baume est un nom attaché à certaines liqueurs, résineuses vulnéraires par excellencxe comme le Baume de Judée, du Pérou, de Copahu, d Tolu, qui découlent par les Incisions qu’on fait à plusieurs arbres des Indes rares en ces pays, et qu’on a donné à plusieurs compositions destinées principalement aux plaies,  inventées pour suppléer à ces vrais baumes

Remède n°408 : Baume de Saturne.

Recettes : Dissolvez 2 onces de sucre de Saturne en poudre avec 4 onces de bonne huile de Térebenthine dans un matras au feu de sable. Etant dissous, et la liqueur étant rouge, ajoutez y si vous le voulez (une) demi-once de camphre en poudre et conservez ce baule dans une bouteille bien bouchée pour le besoin.

 

Vertus

 

Il guérit toutes sortes de plaies, vieux ulcères, loups des jambes, les Chancres, la gangrène, les Dartres vives et farineuses

  

Remède n°409 : Baume pour les piqures des Nerfs.

Recettes : Térébenthine de Venise, huile d’Olive, une once de chaque; Eau de vie, 3 dragmes; poudre d’Enforbe, deux onces pour faire un baume propre à appliquer les piqures des nerfs.

Remède n°410 : Baume de Sureau.

Recettes : Jus de feuilles de Sureau, huile d’Olive (en) parties égales. On mettra tout dans un pot de terre bouché avec son couvercle, que vous lutterez avec de la terre à potier, mettez le au feu de Nouë, le faisant bouillir peu à peu pendant trois heures. Il ne faut (pas) que le pot soit plein, retirez le bout de ce temps, et l’ayant couvert, coulez tout doucement par inclination ce qui restera de liquide pour le séparer de ces fèces.

 

Vertus

 

Il est admirable  pour toutes sortes de goutte, paralysie, ulcère et membre pourri, pour apaiser la douleur de dents en demi-heure, pour rappeler la chaleur naturelle à quelque partie disposée à la Gangrène et Sphacèle.

   Remède n°411 : Baume d’acier pour les cancers et ulcères.

Recettes : On fera dissoudre plusieurs Equilles d’acier dans l’Esprit de nitre, ensuite on y mêle peu à peu de l’huile d’Olive et on en fait un Nutritum, on verse l’eau qui s’y trouve et on lave le Nutritum plusieurs fois avec de l’eau fraiche.

Remède n°412 : Baume pour la peste et toutes sortes de venin.

Recettes : Huile de pétrole, de thérébentine, d’aspic de Genièvre, une once de chaque ; huile de Girofle, de Benjoin, de Muscade, une once et demi ; Camphre pulvérisé, Safran en poudre, Musc, une dragme de chaque ; Ambre gris, une drgme et demi ; une pierre de Saphir mise en poudre. Le tout mis dans une grande bouteille bien bouchée et la mettre dans le fumier pendant 4 jours. on prend 4 ou 5 gouttes de ce baume dans une cuillerée de bouillon ou de vin. Le matin à jeun et dans la journée après les repas.

Remède n°413 : Baume universel.

Recettes : Feuilles de Nicotiane appelée vulgairement Tabac, feuilles de Cinoglosse, de Jusquiame; en prendre parties égales de ces trois plantes que l’on hachera bien menu

 

 

   

pour les mettre dessus un feu modéré; on mettra par dessus ces herbes du vin suffisamment ou bien 6 pintes de vin pour 2 pintes de baume au dessus du Cinoglosse. On peut se servir de feuilles de Sureau qui font un très bon effet.

On laissera le chaudron sur le feu jusqu’à ce que l’on voit qu’il y ait assez de suc. On exprimera les herbes qu’autant qu’on voudra avoir de baume. Alors, on mettra ce suc  dans un chaudron sur le feu avec parties égales d’huile d’Olive ; on aura soin de faire un feu modéré, on fera bouillir le tout jusqu’à la dissipation de l’humidité, ce qui se connaitra lorsque l’huile en bouillant ne fera plus de bruit, on l’ôtera pour lors de dessus le feu, on le versera dans une terrine. On aura soin de gratter soigneusement le fond avec une cuillière et l’on mêlera avec l’huile ce que l’on y aura enlevé qui est comme une poix noire. L’huile

On laissera le chaudron sur le feu jusqu’à ce que l’on voit qu’il y ait assez de suc. On exprimera les herbes qu’autant qu’on voudra avoir de baume. Alors, on mettra ce suc dans un chaudron sur le feu avec parties égales d’huile d’Olive ; on aura soin de faire un feu modéré, on fera bouillir le tout jusqu’à la dissipation de l’humidité, ce qui se connaitra lorsque l’huile en bouillant ne fera plus de bruit, on l’ôtera pour lors de dessus le feu, on le versera dans une terrine. On aura soin de gratter soigneusement le fond avec une cuillière et l’on mêlera avec l’huile ce que l’on y aura enlevé qui est comme une poix noire.

L’huile étant refroidie, on la mettra dans des bouteilles. Ce qui reste de noir au fond de la terrine, on le versera dans une petite écuelle dans laquelle on aura fait fondre parties égales de cire vierge. On laissera le mélange un moment sur le feu en remuant exactement afin qu’elle se fasse en onguent. 

 

   

VERTUS

 

Il apaise les douleurs de la goutte et dissipe les tumeurs en enflure dont elle est empagnée (?), on en frotte les parties malades ayant soin de mettre des compresses trempées dans le dit baume. 

Remède n°414 : Beaume simpatique (sic).

Recettes : Six onces de Colophane, Aloès hépatique, une once, du mastique, une once, oliban, 3 onces; bien piler le tout ensemble et le mettre dans une bouteille à long col. Y mettre trois chopines d’Eau de vie, on bouchera la bouteille pour l’exposer au soleil pendant 40 jours dans les jours caniculaires, ayant soin deux ou trois (fois) par jour de la remuer.

VERTUS

Il guérit toutes sortes de plaies, soit des coupes de près (?) ou quelque instrument trachant, comme aussi des coups de feu en quelques parties et de telle nature que ces plaies soient, soit vieilles ou enflées, soit qu’elles soient environnées de chair baveuse noire ou livide ; il ote tout ce qu’il y a de mauvais, apaise toutes les douleurs,  réduisant les parties Secundum naturam, 

 guérit les fistules toutes vieilles qu’elles soient, fait revenir les chairs et cicatrise entière(ment), guérit les faux sauvage, gratelle ou gale quoique devenus ulcères, écrouelles, cancers, et soulage les maux vénériens et guérit toutes sortes de morsures de chien enragé ou pierre de quelques animaux que (illisible) en prenant une cuillèrée du dit baume, et aussi venins de champignons, guérit les hémorroïdes et les fait figurer tant internes qu’externes. Si elles sont internes, il faut les seringuer avec le dit baume toutes sortes de douleur d’oreille ou tintement. La surdité quand elle n’est point naturelle en en faisant distiller dans l’oreille et un peu de coton qu’on aura trempé dans le dit baume. Il soulage les maux de dents en nettoyant la dent gatée y faisant couler un peu avec du coton (?) et continuant de trois en trois heures. Il raffermit les dents qui branlent, guérit toutes sortes de coviation (?) même au palais en y mettant un petit linge mouillé de baume et en toucher le mal ; il soulage les sciatiques, les bassinant plusieurs fois par jour, guérit les érysipèles et même les gouttes, les inflammations et fluxions des yeux, fortifie la vue en en versant quelques gouttes dans les yeux, guérit les plaies qui peuvent y arriver dans les taies, 
il soulage les maux de côté en en buvant une demi-cuillerée chaque jour à l’heure que l’on veut et appliquer un peu de coton trempé dans le-dit baume sur la douleur. Il guérit toutes sortes de chairs qui se seraient séparées qui se seraient changées en plaies y mettant du coton trempé dessus, guérit la colique en en buvant une demi-cuillerée, il rompt la pierre dans la vessie, résout le catarrhe, aide à la digestion, et fortifie l’estomac fait uriner sans violence, tue les vers en en donnant la senteur en mouillant les narines des enfants, il provoque les règles, et les arrête lorsqu’elles son t trop abondantes, et toutes les maladies des intestins, guérit le mal de tête lorsqu’on le ??? par ???, fortifie le cerveau, empêche les vertiges, donne bonne mémoire, il arrête l’hémorragie du nez en mouillant dedans un peu de coton et le mettant dans les narines, guérit toutes sortes de blessure aux animaux comme les avives (?) faisant boire dudit baume et en frottant le mal, il est encore bon pour la brulure.

 

Manière de s’en servir

 

Quelque blessure que ce soit, il en faut faire dégouter dans la plaie, si elle pénètre ??? en outre et des deux côtés deux ou trois fois y mettre charpie ou coton trempé dessus la plaie
 

et une bonne compresse par dessus et un  bandage si la plaie est tranchante, il faut y faire quelques points de suture pour y mettre le baume. Il ne faut point laver la plaie avec aucune liqueur quand vous vous servez dudit baume, ou s’il en est besoin avec du bon vin.

Quand la charpie se détache, c’est la marque que la plaie jette  quelques humeurs et alors, il faut nettoyer la plaie et observer les règles ci-dessus.

Ce baume s’applique froid, il faut bien boucher la bouteille. Pour les plaies de tête, il faut ???.  Ce baume se garde tant que l’on veut, il ne perd point sa qualité.

On ne peut faire ce baume que dans le temps de la canicule et non autrement. 

Remède n°415  : Baume admirable
 

Recettes : Eau Stryptique de M. Lemery, six onces ; vitriol romain, deux onces ; esprit de vin, une demi-once, dans lequel on aura fait infuser six grains de laurier et six grains de genièvre et ajoutés sur le tout 40 gouttes d’esprit de térébenthine, pour faire un baume que l’on gardera pour le besoin. 
 

Pour s’en servir on bassine la partie malade jusqu’à l’endroit que l’instrument a porté, mettez un  plamanceau trempé dans cette liqueur sur la plaie, après y avoir fait des points de suture si il est nécessaire. On y mettra par dessus une compresse trempée dans la fameuse liqueur ou un deffensif fait avec un jaune d’oeuf un peu d’eau de vie et dix douze gouttes du baume, il est bon que le malade soit saigné une ou deux fois suivant la grandeur de la blessure.

On s’en sert pour arrêter l’hémorragie des artères en mettant sur l’ouverture un plumaceau trempé dans la liqueur en le tenant sur le vaisseau ouvert pendant une demi-heure.  

Remède n°416 : Huile d’escarbots.

 

Recettes : Prenez de la fiente d’escarbots appelée Fouillemerde, une livre, de l’huilme de lin, deux livres. Faire bouillir le tout ensemble à un feu lent jusqu’à consomption de l’humidité aqueuse que rendent ces insectes, coulez la liqueur et l’exprimer.

 

VERTUS

 

Elle est résolutive, adoucissante et fortifiante, on s’en sert pour les hémorroïdes et pour raffermir l’anus quand il est relaché étant appliqué dessus. 
 

 

Remède n°417 : Huile de Castor simple.

Recette :

Du Castoreum, une livre.

De l’huile vieille, une livre.

Du vin, deux onces.

Faites les bouillir dans un vaisseau, vernissé, et garder la colature pour l’usage.

 

VERTUS

Elle est estimée pour les maladies du cerveau qui viennent d’une pituite acre, on s’en sert dans la paralysie, dans les convulsions, dans la léthargie, dans les foisonnements. On en frotte les épaules et l’épine du dos. On l’emploie aussi pour les maladies de la matrice.

Remède n°418 : Huile de Grenouilles.

Recette : grenouilles vivantes, douze,

huile de lin, une livre et demi.

Cuisez les dans un pot de terre bien bouché, ensuite coulez et exprimez la décoction, puis gardez la colature pour l’usage.

VERTUS

Elle adoucit, elle tempère les inflammations, elle excite le sommeil étant appliqué aux tempes, elle apaise les douleurs de la goutte, on y frotte les parties douloureuses.

 

 

  Remède n°419 : Huile de Fourmi.

Recette : Des fourmis, deux onces.

De l’huile commune, 8 onces.

Mêlez les et les exposer dans un vaisseau bien bouché, au soleil d’été, pendant quarante jours, et gardez l’huile pour l’usage.

VERTUS

Elle ranime les esprits, elle excite la semence, elle chasse les vers, on frotte les parties de la génération et des reins.

 

Remède n°420 : Huile de Safran

Recette : Du safran, du calamus odorant, de la semence de carvi, une once de chaque; de la myrrhe, une demi-once.

 

Laissez les infuser pendant cinq jours dans chopine de vin rouge, après cela, faites les bouillir à petit feu avec une livre et demi d’huile commune jusqu’à la consomption du vin, coulez et exprimez l’huile.

VERTUS

Elle dissipe les duretés, elle apaise les douleurs de la matrice et des autres parties, elle fortifie les nerfs, on en oint les parties malades.

  Remède n°421 : Baume de Soliman.

Recette : Douze oeufs frais ; Térébenthine claire, six onces ; poix navale et Colophane, quatre onces de chaque ; Myrrhe, deux onces ; Résine du pin, de l’oliban, de la sarcocolle, une once et demi de chaque ; aloès, sang dragon, une demi-once de chaque ; safran oriental, 4 scrupules ; Esprit de vin, deux pintes.

 

Mêlez et distillez toutes ces drogues selon l’art et vous aurez le baume désiré.

 

VERTUS-DOSES

Il est vulnéraire, fortifiant, résolutif ; il résiste à la gangrène, il déterge et consolide les plaies étant apliqué extérieurement. On peut aussi l’employer extérieurement, il excite les mois aux femmes et l’urine, il est bon pour la Néphrétique. La dose est un scrupule jusqu’à une dragme.

 

 

 

 
Chapitre V

Des Maladies de la Peau : Dartres, Galle, Erysipèles, Engelures, Couperose du visage, Gratelle.

Remède n°422 : Différentes recettes pour les Dartres.

Recettes :Dans un demi-septier de vinaigre, y mettre une demi-once de litharge d’or en poudre, et y mettre (à) tremper un oeuf de façon qu’il soit couvert. La coquille se dissoudra et ensuite en bassiner les dartres après 24 heures.

Il s’en fait un autre sans litharge, et de l’écume du vinaigre qui se trouve dessus, on en frotte les dartres plusieurs fois le jour.
Un autre. En prenant parties égales d’huile d’amande douce et de tartre, bien mêler l’ensemble et s’en frotter les dartres en évitant les yeux.
Un autre. Se fait avec un noüet composé de suie de cheminée, du soufre, du poivre que l’on met (à) tremper dans du vinaigre et dudit noüet s’en frotter les dartres.
Un autre. Dans un demi-septier d’eau de plantain, y faire fondre une dragme de Couperose blanche et s’en bassiner.

 

 

 

Remède n°423 : Remède pour les dartres

Recettes : Graisse de porc, 4 onces ; Céruse, une demi-once ; un peu de fleur de soufre. Faire fondre le tout ensemble et y ajouter le jus d’un citron et s’en frotter. 

 

Remède n°424 : Onguent pour les dartres

 

Recettes : Céruse, Litharge d’or en poudre, une demi-once de chaque ; sel de Saturne ; sel ammoniac, une dragme de chaque ; onguent Rosat, une once ; Incorporez le tout ensemble.

Remède n°425 : Eau pour les dartres

 

Recettes : Sirop violat, deux dragmes ; sel de Saturne, une dragme ; eau de rivière, Q.S. pour mêmer le tout ensemble. 

Remède n°426 : Pommade pour les dartres vives et farineuses.

 

Recettes : Saindoux, 4 onces ; faire fondre et le passer dans un linge et y ajouter thérébentine, 4 onces. Etant un peu refroidi, mêlez y trois ou 4 jaunes d’oeufs afin que l’onguent soit d’une consistance un peu liquide. Avec une plume, vous y oindrez la partie sans y mettre par dessus aucun linge quoiqu’on peu le laver avec un peu de vin chaud de temps en temps.   

 

 

Remède n°427 : Dessicatif pour les dartres

Recettes : Telle quantité qu’on voudra de crottes de chèvre, faite sécher devant le feu ou au soleil. Réduisez les en poudre. Saupoudrer en (la) partie tous les jours qu’on lavera avec du vin chaud. Cela est propre pour dessécher les plaies et plusieurs parties comme calleuses et les fentes des mamelles.  

Remède n°428 : Onguent dessicatif

 

Recettes : Poudre d’aristoloche ronde, une dragme ; blanc raisin, 3 dragmes ; et précipité rouge, une demi dragme ; Céruse, une dragme. Le tout mêlez ensemble pour faire un onguent, pour le besoin. 

Remède n°429 : Poudre pour les dartres

 

Recettes : Saindoux, deux onces ; Cire blanche, une dragme ; avec Q.S. d’huile d’amandes douces que vous ferez fondre ensemble. Ensuite , vous y incorporerez peu à peu en remuant incessamment avec une spatule de la litharge d’or, une dragme, jusqu’à ce que votre matière se soit refroidie. Ensuite, y mêler un peu d’eau de fleur d’orange.

Remède n°430 : Pour les dartres

 

Recettes : Poudre de moutarde concassée. Mêler avec du vinaigre et s’en frotter le matin et le soir.

 

 

Remède n°431 : Pommade pour les dartres

Recettes : Cire vierge, deux dragmes ; huile d’amandes douces, une once ; blanc de baleine, une dragme ; faire fondre le tout dans un plat au bain-marie. Ensuite, le passer et le laisser refroidir pour la laver avec de l’eau fraiche, le remuant l’espace de deux ou trois heures en renouvelant l’eau. Lorsqu’elle sera bien blanche, on la mettra dans un lieu frais.  Pour s’en servir, on mettra dans une once de cette pommade une dragme de précipité blanc. Bien mêler.

On en mettra le soir en se couchant sur les endroits malades et rougeur. Il faut en mettre peu et que les endroits soient un peu gras.

Remède n°432 : Remèdes pour les dartres, gratelle et teigne.

 

Recettes : Sel de Saturne ; précipité blanc ; sublimé doux ; Esprit de vitriol philosophique; huile de tartre par défaillance; Esprit de tabac; Mercure précipité de couleur de Rose; panacée mercurielle, Esprit de Venus ; huile de papier; Eau phagédénique, Fleur de soufre, huile de myrrhe ; pierre médicamenteuse de Crolius.

 

 

Remède n°433 : Dartres vives et enflammées

Recettes : Il faut les frotter avec de l’huile d’Absinthe et mettre un papier brouillard par dessus avec une compresse et en mettre 3 ou 3 fois par jour. 

Remède n°434 : Cosmétique

 

Recettes : Magister de Jupiter, Fleur de Jupiter, Magister de Bismuth, Magister de Saturne.

Remède n°435 : Onguent psorique

 

Recettes : Sel marin en poudre, une once ; saindoux, une demi-livre ; Céruse en poudre, une once ; soufre, deux onces, pour faire un onguent pour s’en frotter.

 

 

Remède n°436 : Eau pour la gale

Recettes : Eau de sève, une demi pinte ; vinaigre, une pinte ; vitriol blanc, deux dragmes ; sel commun, une once et demi ; alun de roche, une once ; mêlez le tout ensemble pour s’en laver les mains, les jointures et autres parties.

Remède n°437 : Poudre diaphorétique pour la gale

 

Recettes : Fleurs de soufre, vingt grains ; antimoine diaphorétique, 8 grains ; yeux d’écrevisse, 5 grains. Le tout bien mêlé esnemble, on le donne au malade la matin avant que de le lever, pour lui procurer une petite transpiration. On en donne aussi le soir, en continuant tous les jours. On peut le prendre dans de la conserve de roses.

Remède n°438 : Remèdes pour décrasser et emporter les taches de la peau

 

Recettes : Eau de fraise ; Eau de la Reine de Hongrie ; huile de tartre par défaillance ; Lait virginal ; liqueur de nitre fixe ; huile de gland de chêne ; huile d’aveline ; Eau de Limaçon ; Eau de frais de grenouille ; orpin ou reprises en décoction.

 

 

Remède n°439 : Remèdes pour les rougeurs et couperoses du visage

Recettes : Esprit de vin, 3 onces ; eau de plantain, deux onces ; eau de rose ; une once ; le tout mis ensemble dans une bouteille dont l’embouchure soit large, afin d’y mettre un nouet, dans laquelle on mettra camphre, une demi-once ; alun calciné, une dragme ; fleur de soufre, deux dragmes ; sucre candi, une dragme. On laisse tremper le nouet 24 heures, ensuite on frotte avec le dit nouet, soir et matin, le visage. On continue ainsi tous les jours. 

Remède n°440 : Liqueur pour les rougeurs du visage, des petits boutons et pustules

 

Recettes : Soufre vif, trois dragmes ; alun calciné, trois dragmes ; le mettre en poudre er faire infuser le tout au soleil pendant 4 ou 8 jours dans trois onces d’eau de plantain et de rose ; suc de limon, deux onces. Le tout mis dans une fiole de verre, l’agitant plusieurs fois.

Pour s’en servir, on en prend un peu et on en lave les endroits de la face où il y aura de la rougeur ou des pustules, avec un linge mouillé dans la liqueur, ce qu’il faut faire le soir en se couchant jusqu’à parfaite guérison.

 

 

Remède n°441 : Remède dessicatif pour appliquer extérieurement

 

Recettes : Sel de Jupiter ; Magister de Bismuth ; Minium ; Céruse ; Plomb brulé ; Litharge d’or ; sel de Saturne ; Magister de Saturne ; Baume de Saturne ; beurre de Saturne ; Usnée de crâne humain ; vitriol ; Du Colchotar ; Pierre médicamenteuse des Philosophes ; Eau Styptique.

 

 

Des engelures et de leurs remèdes :

Les engelures sont des tumeurs phlegmoneuses produites par un sang qui, ayant communiqué son mouvement à l’air froid, est obligé de sauvetter (?) pour produire une tumeur que quelques uns ont cru schireuse, à raison de sa dureté, pour produire ce phlegme véritablement dit puisque c’est une élévation très sensible de la peau avec rougeur, chaleur, douleur et pulsation. Il faut d’abord travailler à les résoudre par l’esprit de vin, ou de l’urine chaude, après avoir ramolli la partie, en tenant longtemps le talon dans l’eau tiède, où l’on aura fait bouillir des navets ou des chataignes blanches. Que si les engelures viennent à crever, on peut laver la partie avec une décoction de mauve, à laquelle on aura ajouté un tiers d’eau de vie, appliquant ensuite un emplâtre de cire neuve ou l’emplâtre divin.

Je me suis servi fort souvent avec succès du sucre ordinaire rapé pour tout topique sur les engelures ouvertes ou suppurentes. Il est bon même d’y avoir toujours du linge blanc.    

 

 

Remède n°442 : Onguent pour les engelures

Recettes : Huile commune ; cire neuve ; et beurre frais, 4 onces de chaque. Faites les cuire ensemble sur un feu modéré jusqu’à la consomption d’humidité du beurre. Ensuite, vous l’oterez dessus le feu et le laisserez refroidir. Etant à demi refroidi, vous y ajouterez de (la) bonne eau de vie, la remuant jusqu’à ce que tout soit en consistance d’onguent, pour après s’en servir au besoin.

Remède n°443 : Bain de vapeur pour les engelures

 

Recettes : Prenez un réchaud de braise et y jetez des semences de Jusquiame de temps en temps et y souscrire les mains ou les pieds pour en recevoir la fumée l’espace d’un quart d’heure. Ensuite, ayez une bassine pleine d’eau fort froide. Sortant les mains de dessus la fumée, les mettre dans l’eau assez longtemps

Remède n°444 : Pour les engelures

 

Recettes : Eau de vie ou Esprit de vin camphré. Si elles ne sont pas crevés, mais pour le contraire, le sera et le blanc raisin y sont très propres.
 

 

Chapitre VI

Des remèdes pour les douleurs de dents, pour la gangrène, pour les contusions, dislocations, pour la brûlure, pour la carrie des os, et des caustiques

 

Remède n°445 : Eau pour les dents et les gencives

Recettes : Feuilles de romarin, de coclhcaria, deux onces de chaque ; des feuilles de sauge, une once ; le tout haché grossièrement. Un citron coupé (en) tranche ; deux dragmes de clou de girofle concassé ; le tout mis dans 5 demi septiers d’eau de vie. Bien boucher la bouteille. On en (prend) sic gouttes dans deux cuillérées d’eau chaude pour se laver la bouche tous les matins.

Quand on a mal au dents, on en prend plain une cuillérée à café que l’on laisse quelques temps dans la bouche, on trempe en peu de coton dans cette eau et l’on le met sur les dents gâtées. Elle raffermit les gencives.

 

 

Remède n°446 : Gargarismes pour les chancres de la bouche et douleur de dents

Recettes : Miel rosat, une demi-once ; Esprit de vitriol, vingt gouttes ; avec le bout d’une plume garnie de barbe, en frotter le chancre.

Remède n°447 : Gargarisme pour les dents et gencives

Recettes : Eau de Coclhearia et de plantain, deux onces de chaqu ; sirop de mûre et esprit de coclhearia, une demi-once de chaque. On en frottera tous les matins les dents et les gencives.

Remède n°448 : Teinture pour le mal des dents

Recettes : Esprit de vin, 4 onces ; gingembre concassé, une once ; opium, une demi-dragme ; faites infuser dans un matras que vous boucherez bien, et remuez de temps en temps, pour après en imbiber un peu de coton et l’appliquer sur la dent malade. 

Remède n°449 : Dans les douleurs de dents

Recettes : Philonium Romain que l’on fera dissoudre dans du vinaigre pour se laver la bouche lorsque la douleur de dent sera vive.

 

 

Remède n°450 : Remède pour les douleurs de dents.

Recettes : Staphisaigre, un gros ; poivre long, deux grains ; opium 15 grains ; sel gemme, un gros et demi ; mettre le tout dans deux onces d’Esprit de vin, et ensuite appliquer ce remède sur les dents.

Remède n°451 : Autre remède

Recettes : Philonium Romanum, deux dragmes, que l’on mettra dans une once et demi d’esprit de vin pour en laver les dents.

Remède n°452 : Pour blanchir les dents

Recettes : Eaux distillées d’alun et de sel gemme. Elle blanchit les dents, les frottant avec un peu de coton trempé dans l’eau. 

Remède n°453 : Pour le mal de dents

Recettes : Huile de girofle ; huile de gayac ; tabac ; huile de papier ; eau de vie ; esprit de vin ; eau de la Reine de Hongrie ; laudanum. Appliquer dessus.

 

 

Remède n°454 : Pour les maux de dents

 

Recettes : Esprit de vin camphré ; Esprit de vitriol ; Esprit de nitre ; mouches cantharides ; pyrette. Appliquer dessus

Remède n°455 : Eau pour les dents

 

Recettes : Trois chopines d’eau que l’on mettra dans un coquemar avec Coriandre, une once ; clous de girofle, 20 ; Canelle, deux dragmes  ; alun, une dragme ; que l’on fera diminuer d’un tiers, observant de ne mettre l’alun que lorsque l’eau est retirée du feu.

Remède n°456 : Vin pour les dents et les gencives

 

Recettes : Feuilles de lierre, 20 ; que l’on mettra dans du vin pour le faire bouillir et s’en rincer la bouche avec (une) pincée de poivre concassé que l’on mettra dans une cuillèrée d’eau de vie bien chaude et que l’on mettra dans la bouche du côté malade.

Remède n°457 : Eau pour les dents

 

Recettes : Clous de girofle, 40 ; Canelle, une demi-once ; alun, une dragme ; eaux de plantain et de rose, huit onces de chaque. Eau de fontaine, deux livres. Mettez le tout ensemble dans une casserolle pour faire bouillir à moitié pour s’en servir tous les matins, à la dose de 5 à 6 gouttes en s’en lavant la bouche avec un verre d’eau.

 

 

Remède n°458 : Caustiques

 

Recettes : Pierre infernale ou caustique perpétuel ; vitriol ou cristaux de lune ; vitriol de Venus ; sublimé corrosif ; précipité rouge ; huile de mercure ; beurre ou huile glaciale d’Antimoine ; huile d’Antimoine caustique ; arsenic ; arsenic caustique ; huile corrosive d’arsenic ; pierre caustique ; huile de vitriol ; esprit de nitre ; eau forte.

Remède n°459 : Pour la gangrène

 

Recettes : Rhüe, Absinthe, Morelle, de la bruyère à fleur blanche, 3 pincées de chaque que l’on fera bouillir dans trois demi septiers de vin blanc jusqu’à réduction de la moitié et en donner à boire au malade à jeun en le laissant 6 heures sans manger. Il est bon pour les chevaux, gourmes et abcès, et les bien couvrir. Il fait sortir la petite vérole (et) autres maladies malignes. Ensuite, on purge le malade.

 

 

Remède n°460 : Contre la gangrène

 

Recettes : Pierre admirable ; Eau d’arquebuse ; eau de chaux ; eau phagédonique ; huile d’Antimoine caustique ; Esprit de Venus ou de Vin ; Eau de Reine de Hongrie ; Esprit volatil de sel ammoniac ; Eau d’alun ; huile de gayac ; huile de tartre ; Elixir de propriété ; teinture de myrhhe et d’aloès ; huile de myrrhe ; urine ; huile de benjoin (suite page suivante)

 

Huile de camphre ; huile de gomme ammoniac ; sel volatil de vipère, de cornes de cerf, d’urine ; esprit de miel ; huile de brique ; baume de Saturne ; précipité vert ; panacée mercurielle ; pierre à cautère ; huile de mercure appliquée sur le mal ; décoction d’Antimoine et de gayac ; purgatif par le ventre ; Sublimé doux, 6 grains jusqu’à trente.

Remède n°461 : Pour la gangrène et l’ulcère

 

Recettes : Persicaire, 6 poignées, orties 2 poignées, pour les faire distiller avec un pot d’eau, et un demi-septier d’esprit de vin, sublimé corrosif, trois dragmes, pour mettre le tout dans une bouteille, et en imbiber un linge pour le mettre sur le mal.

Remède n°462 : Contre la brûlure

 

Recettes : Esprit de vin ; Eau de la Reine de Hongrie ; (suite page suivante)

  On appliquera un linge qui aura trempé dans une liqueur appropriée. il est bson pour empêcher la petite vérole, on en applique un linge dessus lorsqu’elle est venue à suppuration, et ayant soin  qu’il soit toujours imbibé. 

Remède n°463 : Dans la carrie des os

 

Recettes : huile de camphre ; huile de gayac ; huile de papier ; huile de miel ; Esprit de sel. Appliquer extérieurement.

Remède n°464 : Pour dissoudre les difformités de l’épine, bras jambes, à l’occasion des fractures, dislocations mal remises qu’il se sera fait des ankiloses dans les jointures.

 

Recettes : Feuilles de bouillon blanc, de guimauve, de violier, une poignée de chaque ; Les couper bien menus. Les faire cuire dans une chopine de lait, 4 onces de graisse de porc ou panne coupé par morceaux et le faire fondre doucement et mettre (à) cuire avec les herbes en consistance de cataplasme (suite page suivante)

 

 pour le mettre sur de la filasse et le mettre bien chaud sur la partie et le changer deux fois par jour.

Ce remède est bon pour les rhumatismes gouteux, les erysipèles, qui n’ont pas bien suppurés, ou il reste des engourdissements et picotements entre les chairs et la peau.

On se sert à la fin pour fortifier la partie d’une fomentation faite avec la sauge bouillie dans le vin.

Remède n°465 : Pour les contusions et les dislocations

 

Recettes : Eau d’arquebuse ; Esprit de vin ; Eau de la Reine de Hongrie ; huile de brique ; huile de cire ; esprit de sel ammoniac volatil ; thérébentine ; huile de thérébentine.

 

 

TROISIEME PARTIE :

 

DIFFERENTES FORMULES DE MEDICAMENTS

 

 

 

 

Le Manuel ou formules de médicaments pour différentes indications

Remède n°466 : Pour le rhume

 

Recettes : Un jaune d’oeuf frais, le délayer dans trois cuillérées d’eau, y faire fondre une once de sucre, ayant soin de remuer, et avaler en se couchant le plus chaud qu’il sera possible. 

Remède n°467 : Poudre purgative

 

Recettes : Séné, Turbit, scamonée, hermodacte, réglisse et sucre (en) parties égales. Mettre le tout en poudre et le mêler ensemble. La dose une demi-dragme jusqu’à une dragme.

Remède n°468 : liqueur pour la colique d’estomac

 

Recettes : Eaux de rose, de bourrache, blugosse, de cresson, de chardon bénit, de fleurs d’orange, deux onces de chaque. Esprit de vin, 6 onces ; sucre en poudre, 4 onces ; eau de la reine des prés, deux onces. Mêlez le tout ensemble. On en prend deux cuillérées de temps en temps que l’on réitère si le mal continue.

 

 

Remède n°469 : Poudre à injection

 

Recettes : Terre sigillée, Céruse, Alun de roche, Vitriol blanc, Vitriol vert, une once de chaque. Concasser le tout et les mettre dans un pot plein  d’eau bouillante. Le faire bouillir jusqu’à (ce que) ces poudres soient calcinées et que le tout soit rouge et ensuite le laisser refroidir et casser le pot. Ensuite mettre le tout en poudre et passer au travers d’un tamis fort fin. C’est la pierre médicamenteuse.

On en met une dragme dans un demi-septier d’eau de plantain et autant d’eau de fontaine.

Remède n°470 : Lotion pour la pourriture

 

Recettes : Myrrhe, Aloès, Camphre, une dragme de chaque; Aristoloche, une once ; Rose de Provins, une once ; on mettra le tout (à) infuser dans une pinte de vin blanc.

Remède n°471 : Toile Gautier pour les dartres

 

Recettes :  On mettra dans une casserole deux livres d’huile d’olive avec un verre d’eau que l’on fera bouillir une heure. Ensuite, on y mettra Céruse, une demi-livre ; litharge d’or, 4 onces ; que l’on fera cuire, et ensuite y mettre Cire jaune, une livre, coupé par petits morceaux et la faire fondre;  ensuite y mettre une once de myrrhe pulvérisée, la bien mêler, et ensuite y tremper un morceau de linge tel que l’on voudra.

 

 

Remède n°474 : Pilules purgatives

 

Recettes : Aloès succotrin, une dragme ; diagrede, extrait de rhubarbe, mercure doux, un gros de chaque ; gomme ammoniac, deux dragmes ; faire un mélange de toutes ces drogues avec Q.S. de sirop de Rhamno (?) pour faire des pilules dont la dose est un gros. On prend immédiatement après un bouillon ou du thé. Il faut en éviter l’usage dans les hémorroïdes.
 

Remède n°475 : Tisane pour les enfants lorsque l’on craint la petite vérole.

 

Recettes : Des eaux distillées de Scorzonaire, de Chardon bénit, de Mélisse, une demi-livre de chaque, et y mêler une chopine d’eau pour mettre le tout ensemble, et dans chaque verre y mettre une cuillérée de sirop de capillaire.

Remède n°476 : Pastilles pour les aigreurs d’estomac et devoiement

 

Recettes : Cachou en poudre, une demi-livre ; racine de Zedoaire, une dragme ; Pierre de bezoar, un grain ; perles préparées, une dragme ; cannelle, une demi-dragme ; ambre gris, 8 grains ; sucre royal dissous dans l’eau de bourrache, une once ; on fera chauffer le tout jusqu’à la consistance requise pour faire des patilles. On mange une pastille après tous les repas.

 

 

Remèdes dont on se sert dans le Royaume de Perse, tirés des voyages du Chevalier Chardin.

Ce  Chevalier ayant eu une conversation  xxx avec une vieille femme qui exerçait la médecine. Elle lui  fit charger ses tablettes de quelques secrets dont je les rapporte ci-après :

Remède n°477 : Divers

Pour l’hydropisie

Recette : Il faut donner une demi-dragme de suc de racine de poix chiches, et réitérer le remède de deux en deux jours, jusqu’à parfaite guérison.

Pour arrêter le flux d’urine.

Recette : Le malade doit manger trois jours de suite des peaux intérieures du gésier de chapon rôti, en prendre cinq jours.

Dans la morsure des scorpions

Recette :  prendre une poule en vie, lui plumer le croupion et l’appliquer sur la plaie. Il arrive qu’elle en tire le venin et en meurt. Dès qu’on la voit en convulsion, il faut prendre une autre et s’en servir de même jusqu’à ce que le rmède n’attire plus de venin.

Dans la jaunisse

Recette :Il faut faire un lit de vin cuit, y coucher le malade, et le bien couvrir, ou bien il faut lui donner un bain de lait. Il fait le même effet.

   

Pour les douleurs externes des jointures comme la sciatique

Recette : on donne de la décoction, ou le parfum de 3 dragmes d’Ellebore.

Pour les douleurs internes de quelques sortes qu’elles soient

Recette : on donne les potions de mumies.

A toutes sortes de chutes, de brisures et de plaies

Recette : on donne de la mumie en breuvage, enveloppe le malade en une peau de vache et lui tirer du sang. Il faut panser la plaie avec la poudre de l’herbe bouillon et en latin Taxus barbatus.

Pour les cathares et fluxions à la tête, à la gorge

Recette :on  emploie le parfum d’ambre jaune.

Pour la dysenterie

Recette :on donne une infusion des feuilles et des fruits de myrrhe ou bien du sang de lièvre rôti, infusé dans du vin.

Pour les hémorroïdes

Recette :Broyer des feuilles de plantain et en saupoudrer la partie.

Pour les douleurs de reins

Recette :se servir des feuilles et de la graine de guimauve en décoction.

Pour la gravelle

Recette :la même décoction de guimauve adulcère des reins le lait.

 

 

Pour la pleurésie

Recette :il faut prendre deux galettes fort minces de farine ordinaire. Les faire bien bouillir en de l’eau avec de l’Alun de roche, et de la garence. Ensuite, l’appliquer sur le côté, une devant et l’autre derrière, les plus chaudes qu’il est possible. On le réitère de temps en temps.

Dans la toux

Recette : on use de la racine de Langue de chien

Pour les pierres dont l’accès prend en froid

Recette : est de faire des emplâtres avec de la graisse de queue de mouton, de la cannelle, girofle, cardamone. Les mettre dans le paroxime, sur le front, sur l’estomac et sur les pieds. Quand le froid est passé, on lève ces emplâtres et l’on en met d’autres, faits avec des feuilles de chicorée, de plantain et de solatum.
On prend ensuite un cochon de lait. On le coupe en deux et on l’applique aux pieds.
Le malade est pendant toute sa maladie nourri de pain et de crème d’amande, sans rien prendre de cuit.

Remède n°478 : Vin vermifuge

Recette : poudre aver, 3 dragmes ; safran en poudre, une demi-dragme ; sucre, une once ; le tout infuser dans un demi septier de vin blanc pendant 24 heures. Etant passé, il y faut exprimer le jus d’un citron, et en faire prendre tous les matins à jeun une bonne cuillérée. 

 

 

Remède n°479 : Verni de la Chine

Recette : Poix de Bourgogne, deux onces ; Raisin, une once ; Fondues ensemble dans un pot neuf. Y mettre 5 onces d’huile de noix ou de lin à feu modéré pendant une demi-heure, (jusqu’à ce) qu’il file comme sirop. Le passer par un linge. Il se conserve longtemps. on s’en sert pour les tableaux.

Remède n°480 : Dans la rate gonflée

Recette : Le quart d’un verre de l’urine du malade et autant de sirop de coquelicot. Mêmez ensemble et que le malade (le) boive à jeun. En prendre pendant trois jours consécutifs. 

Remède n°481 : Pour les hémorroïdes

Recette : tripe madame et de la panne de porc mâle battue. Le tout ensemble et l’appliquer sur le mal. 

Remède n°482 : Pour le rhumatisme

Recette :Huile d’olive vierge dans laquelle on fera consommer du cerfeuil. L’en ôter et le mettre sur un linge pour l’appliquer sur l’estomac.

Remède n°483 : Pour les dartres

Recette :Vitriol de Chypre. Le faire calciner sur une poèle et mettre dans l’eau avec deux fois autant de sel, et garder cette eau pour l’usage.

 

 

Remède n°484 : Eau pour les dents

Recette : 4 onces de gingembre, une muscade ; 20 clous de girofle ; une pincée de Coriandre ; deux onces d’eau de rose ; deux grains de Cannelle et de Macis (pour chaque). Mettre le tout (à) infuser dans une demi-chopine d’eau de vie, dans une bouteille bien bouchée. Il en faut respirer par le nez un peu du côté du mal et en mettre sur les dents gâtées avec un peu de coton.

Remède n°485 : Pour empêcher de pisser au lit

Recette : Gésiers de chapon. Les vider et les laver avec du vin blanc.Les faire sécher, pour les mettre en poudre et en prendre une dragme dans du vin blanc. 

Remède n°486 : Rossolis de Turin

Recette : Vin gris et eau de vie, deux pintes ; anis vert, une demi-once ; clous de girofle, 8 ; Une demi-dragme de Couelle, ambre, un demi grain. Le jus de deux citrons, sucre, une demi-livre ; Le tout mêlé et passé ensemble après avoir été infusé quelques amandes amères et douces, passer par la chausse. 

Remède n°487 : Pour ôter (le) mauvais goût du vin

Recette : Froment, une livre. Le bien fricasser dans une poèle et le mettre dans le vin en remuant un peu.

 Remède n°488 : Pour prendre les oiseaux à la main
Recettes : un pot d’eau et y mettre (à) tremper de la Rüe bien pilée avec du fiel de boeuf. Y mettre (à) tremper le blé, chenevi et le mettre où les oiseaux vont. Remède n°489 : Vinaigre admirable
Recettes : Infuser de la racine de bette  dans du vin. Il vient en vinaigre et il faut y ajouter (de la) racine de choux. Remède n°490 : Bonne encre double
Recettes : Noix de galle dix onces, concassées ; et les mettre pendant trois jours dans trois pintes d’eau de pluie et la faire bouillir pendant l’espace de deux heures dans le bain marie, puis y mettre gomme arabique, 5 onces et huit onces de vitriol vert ayant soin de bien remuer jusqu’à ce que la gomme soit fondue. Ensuite, la passer.   Remède n°491 : Pour la colique
Recettes : Deux jaunes d’oeuf frais delayés dans du vin et étant bien mêlés, on le prendra tout de suite.
Remède n°492 : Pour l’erysipèle
Recettes : Esprit de vin, 4 onces ; Camphre, une demi once ; que l’on dissoudra et y tremper un linge que l’on appliquera sur le mal.  Remède n°493 : Pour les vers
Recettes :Pour cet effet, on eteint un fer rouge dans l’huile d’olive pour s’en frotter les narines, le gosier et le nombril.
   Remède n°494 : Pour les cors des pieds
Recettes :Du lierre pilé et mis sur les cors les fait tomber, les ayant coupés auparavant.
Remède n°495 : Autre remède
Recettes : Poix blanche et ogre, une once de chaque ; Encens deux onces ; que vous mêlez avec de la lunaille pour faire un emplâtre que l’on appliquera sur le cors après l’avoir lavé avec  (de la) lessive chaude.
Remède n°496 : Pour la brûlure
Recettes : pelez des oignons que l’on mêlera avec de la farine de froment et du vin blanc.  Appliquer le tout sur le mal, un peu épais, en ne l’ôtant que quand il tombe de soi-même.
Remède n°497 : Pour les ulcères
Recettes : De la bétoïne pilée, et la mettez dans l’huile d’olive avec une pincée de sel, et en frotter l’ulcère.  Remède n°498 : Pour les nerfs foulés
Recettes : Un petit verre d’eau de Cannelle et y mettre (à) infuser une dragme de sel d’ammoniac pour s’en frotter.
Remède n°499 : Cire d’Espagne
Recettes : Gomme laque, sang Dragon, Cinabre, deux onces de chaque ; mastic en larmes, 4 onces. On fera tremper la moitié de la gomme dans l’eau de vie avec moitié du mastic jusqu’à ce que l’eau soit amère. On fera fondre ce mélange dans un creuset de terre. Quand il sera fondu, il faut y jeter des morceaux de mastic, gomme, sang dragon et cinabre. Le tout fondu, il faut voir s’il se casse, sans quoi, il faut le remettre auprès et lorsqu’elle se cassera, la tirer du feu et en former des rouleaux sur du fer blanc.
 

 Remède n°500 : Chandelle blanche qui dure comme de la cire
Recettes : Salpêtre, une demi-livre ; Alun de roche et sel d’ammoniac, 4 onces de chaque ; Incorporer le tout ensemble et le jeter dans le chaudron étant en fonte et remuer.  Quand il sera tirer du feu, vous y ajouterez une poignée de son lavé et une once de thérébentine que l’on mettra sur 20 livres de suie. On met ces drogues (?) le chaudron hors du feu.   Remède n°501 : Autrement
Recettes : graisse de xxx que vous ferez fondre en la remuant continuellement. Etant bien chaude, sur le feu, jetez y une once d’eau de fontaine en remuant bien , puis retirez du feu et faites la chandelle. Elle sera blanche et dure comme de la cire.   Remède n°502 : lavement dysenterique
Recettes : Une chopine de lait que l’on fera bouillir avec 3 pincées de semences de lin, et y delayer deux jaunes d’oeuf pour un lavement. 
 

 Remède n°503 : Remède dans la dysenterie et le devoiement
Recettes : Le premier jour, dix grains de turbith gommeux en poudre et 10 grains de rhubarbe pour prendre dans un bouillon de poulet dans lequel on aura fait bouillir une poignée de Chicorée et de Laitue.Le second jour, douze grains de chaque.Le troisième jour, 15 grains. On en peut donner jusqu’à 20 en prenant un bouillon gras par dessus.

Remède n°504 : Tisane pour la Vomique et crachement de sang
Recettes : Reglisse, deux onces ; Ecorce de pavot blanc, une dragme et demi ; du Cachou, deux dragmes ; faire bouillir le tout dans une pinte d’eau jusqu’à diminution d’un cinquième en ajoutant sur la fin une pincée de Politurc (?) et de Capillaire du Canada pour le commencement d’une vomique.   Remède n°505 : Tisane pour la fin d’une vomique
Recettes : Une once de Reglisse, Squine rapée, une demi-once ; faire bouillir le tout dans deux pintes d’eau réduit à 3 chopines en ajoutant sur la fin une pincée de véronique mâle. Passez la liqueur pour l’usage.
Remède n°506 : Bouillon pour la toux
Recettes : Deux prises de bouillon avec la moitié d’un mou de veau lavé et coupé par morceaux avec un poulet écorché et lavé d’une douzaine de Sebeste et une pincée d’orge. Faire bouillir le tout pendant trois heures pour en faire deux bouillons, et dans chaque, on fera bouillir une demi quart d’heure des feuilles de scolopendre, de la pulmonaire, de la buglosse, de l’agrenevine (?), de chaque, une demi-poignée, et la moitié d’une tête de pavot et une pincée de fleurs de pas d’âne. Le prendre à jeun et à cinq heure du soir.
Remède n°507 : Tisane à la fin d’une vomique
Recettes : Suc de morgeline, 4 onces ; et y faire bouillir légèrement les feuilles de lierre de terre et de la piloselle, une demi-poignée. Exprimer la décoction  et y faire fondre une demi-once de sirop de rose, pour une dose le soir.
Remède n°508 : Bain pour l’enflure des pieds
Recettes : Dans trois pintes d’eau de vie, y faire infuser des feuilles d’hysope, de lavande, thym, romarin, serpolet, laurier et sang, une poignée de chaque. On en met un demi-septier dans une pinte de gros vin rouge pour en bassiner les pieds soir et matin. S’il survient (de l’) erysipèle, on lave les pieds avec le lait. 
Remède n°509 : Baume ou huile Tranquille de l’abbé Rousseau
Recettes : Des feuilles de solanum en grappe ou Phitolaeca du Solanum furieux, c’est la belladona, ou Solanum des boutiques (c’est la morelle) de Jusquiame, du tabac et des têtes de pavot blanc, deux poignées de chaque. Des feuilles de Romarin, de Sauge, de Rüe, d’Absinthe, d’Hisope, de Tanaisie et de persicaire, des sommités de Lavande et de Thym, des fleurs de Sureau et d’Hypericum, une demi-poignée de chaque.Toutes ces drogues seront infusées et mises en macération chaudement après avoir été pilées dans 8 livres d’huile d’olive pendant douze heures. Ensuite, on fera cuire le tout à petit feu jusqu’à consomption d’humidité aqueuse, puis coulez avec expression et gardez cette huile pour le besoin.Pour rendre ce baume encore meilleur, on y ajoutera huit crapaux vifs que l’on fera bouillir tant qu’ils demeurent presque brûlés ou rôtis au fond de la bassine.
Les qualités qu’on attribue à ce baume sont de guérir la quinancie par la seule onction avant que l’abcès soit formé. On en frotte toute la gorge avec la main le plus chaudement qu’on le peut souffrir pendant (un) demi-quart d’heure, puis on y applique des linges chauds. On réitère cette friction  de demi-heure en demi-heure si le malade ne dort point.

Si l’abcès est formé, l’on change de méthode, on mêle le baume avec autant d’esprit volatil de sel ammoniac. En les agitant ensemble, il s’en fait une espèce de savon noir, ou onguent dont on se sert à froid pour frotter la gorge.

On fait de même du baume seul à chaud sur la poitrine pour les fluxions et inflammations de cette partie. Si le mal est trop pressant, on en fait avaler depuis (une) demi-cuillérée jusqu’à une cuillérée. On en donne aussi à la même dose pour les coliques et inflammations des entrailles, et l’on en fait prendre en lavement deux ou trois cuillérées dans une décoction de son et de graines de lin.
 


 Il n’y a pas à douter que par ses effets et il ne soit fort adoucissant et capable de calmer puissament les douleurs, comme font tous les narcotiques, mais on doit s’en servir avec précaution, car ils ne font que suspendre le mouvement de l’humeur, et après un certain temps, les humeurs reprennent leur fermentation et leur acreté plus vivement qu’auparavant. Ainsi, il est bon avant de l’employer de faire usage des remèdes généraux.

 


Remède n°510 : Baume anodin ou apaise douleur, de Bacour, lequel peut être appelé à juste titre Baume Tranquille.

Recettes : Savon rapé, une once ; Camphre, 6 dragmes ; Opium, une demi-dragme ; du Safran, une demi-dragme ; Esprit de vin, 8 onces ; on coupera et on concassera ces drogues pour les mettre dans un matras avec l’esprit de vin. On bouchera le vaisseau et on le mettre en digestion pendant dix jours, l’agitant de temps en temps. On passera la liqueur pour la garder.

Il apaise les douleurs les plus violentes étant appliqué dessus la partie avec un petit linge qui en sera imbibé et on le renouvelle de quatre heures en quatre heures jusqu’à ce que la douleur ai cessé. On s’en sertpour les rhumatismes, pour la goutte, on en donne aussi pour la bouche depuis trente jusqu’à cinquante gouttes dans du vin.

 

   Remède n°511 : Baume blanc de Léonard Fioravanti, médecin et chevalier de Bologne

Recettes : Gomme arabique, 4 onces ; Galbanum, Oliban, Myrrhe, Aloès; Succotin, 3 onces de chaque ; Galanga, Girofle, Cannelle, Noix de muscade, Zedoaire ; Gingembre, Consoude, une once de chaque ; Musc, Ambre gris, deux dragmes de chaque.

On pilera tous ces ingredients et on les mettra dans une cornue de verre, ensuite on répandra dessus de la thérébentine claire, une livre ; huile de laurier, 4 onces ; Esprit de vin, trois pintes.

Après avoir brouillé le tout dans un vaisseau bien bouché, on le mettra en digestion dans un lieu chaud pendant 9 jours, ensuite on le fera distiller au feu de sable ou au bain marie, et on gardera cette liqueur pour le besoin. 

   La première liqueur distillée est le baume blanc, c’est proprement un mélange d’une eau blanchâtre et d’une huile brune qui y surnage. Son odeur est désagréable tirant sur celle de la thérébentine, d’un goût doucâtre.

Il est d’un grand secours dans la chirurgie, c’est un excellent remède pour déterger et mondifier les plaies et les ulcères malins, pour y ranimer les Esprits et résister à la gangrène appliqué avec des plumeaux pour résoudre les tumeurs, pour fortifier les nerfs.

 


Remède n°512 : Huile de baume

Recettes : Térébenthine, une livre et 4 onces ; Ladanum, 10 dragmes ; du Styrax liquide, de la myrrhe, de l’aloès, du spicanard, du sang dragon, de l’encens, de la mumie, de oppopanax, du bdellium (?), du carpovalsame, de la cannelle, de la sarcocolle, du safran, du mastic, de la gomme arabique, une once de chaque ; musc, 18 grains.

On mêlera toutes ces drogues et on les fera distiller dans la cornue.

   VERTUS

Elle est résolutive, adoucissante, atténuante, et très propre à dissiper la surdité qui ne vient pas de naissance. on doit la mettre tiède dans l’oreille.



Remède n°514 : Essence des parfumeurs.

Recettes : Les essences des parfumeurs ne sont qu’une huile de ben qu’ils parfument avec des fleurs odorantes. Cette huile de ben a la propriété de ne se rancir point comme les autres huile, apparemmnt parce qu’elle contient moins de phlegme, mais comme elle coûte cher, on lui substitue souvent mal à propos de l’huile d’amande douce ou amère, qui à mesure que le parfum se dissipe, devient rance et déagréable à l’odeur.



Remède n°515 : ORVIETAN.

Recettes : De la vieille thériaque et des vipères sèches avec leurs troncs, coeurs et foies, 4 onces ; racines de Scorzonnaire, de carline imperatoire, d’angélique, de bistorte, de petit aristoloche, de contra yera, de dictame blanc, de galanga, de gentiane, de costin, d’acovu vrai, de la semence de persil de macédoine, des feuilles de sauge, de romarin, de galega, de chardon bénit, de dictame de Crête, des baies de laurier et de genièvre, une once de chaque.

   VERTUS et DOSE.
La hiera picre est employée pour purger l’estomac et pour lever les obstructions, pour exciter les mois aux femmes, et les hémorroïdes, pour purifier le sang. La dose est depuis une dragme jusqu’à une once et demi. On n’en prend par la bouche qu’en bol à cause de l’amertume. On s’en sert dans les lavements pour la colique, pour les maladies hystériques, pour l’apoplexie. On en met dans les lavements depuis 2 dragmes jusqu’à une once. 



Remède n°517 : Looch pour arrêter le saignement de sang.

Recettes :De la poudre de dragant froid, 3 dragmes ; des poudres de roses rouges, d’yeux d’écrevisses préparés, corail préparé, racine  de consoude séchée et pulvérisée, une dragme et demi de chaque. Sel de Saturne, 15 grains ; Laudanum, 4 grains; Mucilage de semence de coing et de psillium, une demi-once de chaque. 

   On mêlera toutes les poudres ensemble et on dissoudra dans un mortier le Sel de Saturne et le Laudanum avec une demi-once de sirop de consoude. On y ajoutera les poudres et les mucilages, puis la quantité qu’il faudra de sirop de consoude, agitant le tout ensemble longtemps pour faire un looch.

VERTUS.

Il est propre non seulement pour arrêter le crachement de sang, mais aussi toutes les hémorragies. On prend au bout d’un baton de réglisse.

 



Remède n°518 : Sirop d’Erysimum.

Recettes : Plante entière d’Erysimum ouvelar, six pincées ; Racines d’aunée, de pas d’âne, de réglisse et de raisin passé, 2 onces de chaque ; Bourrache, chicorée, et des Capillaires, une pincée et demi (?); Fleurs Cordiales, du romarin, et de (la) bétoine, une demi-pincée de chaque ; Semences d’anis, 6 dragmes ; sucrez, 3 livres et demi ; miel une demi-livre.

On fera bouillir tous ces ingredients dans huit livres d’eau, et quand la decoction aura suffisamment bouillie, on y mêlera le suc d’Erysimum tiré par expression en y ajoutant le sucre et le miel. On clarifiera le mélange avec un blanc d’oeuf, et on le fera cuire enfin.

   VERTUS et DOSES

Il est propre pour atténuer et pour détacher les phlegmes trop épais de la poitrine et des poumons. Il excite les crachats. Il provoque le lait aux nourrices. Il aide à la digestion et à la respiration.
La dose est depuis une demi-once jusqu’à une once.
 


Recette n°519 : Poudre contre la fièvre

Recettes Calamus aromatique, une once ; racine de gentiane, d’aristoloche longue, et gingembre blanc, une demi-once de chaque ; Sel de petite centaurée, chardon bénit, d’Absinthe, 3 dragmes de chaque ; corne de cerf, semence de plantain, camphre, une dragme de chaque ; Sucre candi blanc, une once et demi.

On pulvérisera ensemble les racines, la corne de cerf et les semences, d’une autre part, on mettra en poudre le sucre candi et les sels,  d’une autre part le camphre pour du tout en faire une poudre.

VERTUS et DOSE

On s’en sert pour les fièvres intermittentes. La dose est depuis une demi-dragme jusqu’à une dragme.

   Remède n°520 : Poudre Sarcotique

Recettes : Racine d’Aristoloche longue et ronde, deux onces de chaque ; Oliban, Sarco colle, Mastic, Aloès, Myrrhe, et de la Mümie, une once de chaque.

On pulvérisera ensemble les racines d’Aristoloche et d’une autre part toutes les gommes ensemble, puis on mêlera les ingredients pour en faire une poudre qu’on gardera.


VERTUS

 

Elle nettoie les plaies, elle fait revenir les chairs, elle les consolide. On l’applique seule ou mêlée dans les onguents.  


Remède n°521 : Sel de Mars

Recettes : Mettez dans un poëlon de fer neuf, deux onces d’Esprit de sel, laissez 24 heures, puis y ajouter goutte à goutte une once d’huile de tartre par défaillance, il se fera une effervescence, laquelle étant passée, mettez le poëlon sur un petit feu pour en faire évaporer lentement l’humidité. il reste un sel attaché au poëlon. Il faut le détacher avec une spatule et le garder dans une bouteille pour s’en servir au besoin.
   VERTUS :
Ce sel qui entre dans la composition des pilules de Spa, purge et lève les obstructions. La dose est depuis 8 grains jusqu’à 12.

Remède n°522 : Pilules contre la toux.

Recettes : Suc de Réglisse et de l’Encens, une demi-once de chaque ; de la Myrrhe, du Safran, et de l’Opium, 4 gros de chaque ; Sirop de Pavot rouge Q.S.

On pulvérisera ensemble l’Encens et la Myrrhe, d’une autre part le Safran après l’avoir séché. On amollira ensemble l’Opium et le Suc de Reglisse en les battant longtemps dans un mortier et y ajoutant un peu de sirop de coquelicot. On y mêlera les poudres, et l’on xxx le tout ensemble pour en faire une masse de pilules.

VERTUS et DOSES

Elles agglutinent et épaississent l’humeur acre qui descend du cerveau sur la poitrine; elles calment la toux, elles excitent le crachat et le sommeil. La dose est depuis six grains jusqu’à un gros. 

   Remède n°523 : Tablettes purgatives
Recettes : De la semence de Zédoaire et de la Coraline, 3 dragmes de chaque ; Racine de Jalap, deux dragmes ; Diagrede, une dragme ; Mercure doux, un gros.Sucre fondu dans l’eau distillée de tanaisie et mis en consistence solide, une demi-livre et 6 onces.On pulvérisera ensemble le Semen contra et la Coraline et le Jalap, d’une autre part, la diagrède, d’une autre part le sublimé doux. On mêlera les poudres avec le sucre cuit. On jetera la matière encore chaude sur un papier huilé d’amandes douces pour en faire des tablettes.VERTUS ET DOSESElles purgent doucement, elles tuent et chassent le ver, elles résistent à la pourriture. La dose est depuis deux dragmes jusqu’à une once et demi.



Remède n°524 : Poudre de Tribu

Recettes : Crème de tartre, Antimoine diaphorétique, Diagrède à parties égales d chaque. Le tout en poudre et mêlé ensemble. C’est un très bon purgatif. La dose est depuis 24 grains jusqu’à une demi-dragme

   Remède n°525 : Poudre purgative rouge xxx

Recettes : Gomme Gutte, Crème de tartre, et cristal urinal, parties égales de chaque.
On mettra ces ingredients en poudre subtile pour en faire une poudre que l’on gardera.VERTUS ET DOSES :
Elles purgent quelquefois par haut et par bas les eaux et toutes les humeurs. Son principal usage est dans l’hydropisie, la fièvre, la gale, les démangaisons et d’autres maladies semblables. La dose est depuis huit, dix, quinze, vingt grains jusqu’à une demi-dragme, et ce suivant le tempérament.


Remède n°526 : Poudre pour les dents

Recettes : Pierre de ponce, corail préparé, de l’os de seiche, crème de tartre, une once de chaque ; Iris de Florence, deux dragmes. Ces drogues étant pulvérisées, on les mêlera ensemble pour faire une poudre.

VERTUS :
Elle est propre pour nettoyer, blanchir et fortifier les dents. On en prend avec le doigt mouillé de vin pour s’en frotter.

Remède n°527 : Pilules de Francfort ou Impériale

Recettes : Extrait d’aloès quatre onces, une once de belle Rhubarbe en poudre, Suc de Rose Q.S. Faites des pilules en mêlant le tout ensemble. Quelques (uns) se servent du Suc de bouillon pour empêcher qu’elles excitent les hémorroïdes.

VERTUS et DOSES :
Elles purgent la bile et les autres humeurs. Elles fortifient l’estomac. On les prend en se mettant à table. La dose est depuis un demi-gros jusqu’à une dragme. 
Remède n°528 : Pilules putrides ou de Tribu

Recettes : On pulverisera à part une once d’Aloès Succotrin et une once de Rhubarbe, et autant de trochisque d’Agaric, Cannelle, une dragme. On mêlera les poudres avec une Q.S. de Sirop de Rose Solutif ou de Miel. On fera une masse solide que l’on gardera.
Cette composition a beaucoup de rapport avec les grains de vie. 
On pulvérisera ensemble la Rhubarbe, l’Agaric et la Cannelle. on mêlera la poudre avec l’Extrait d’Aloès et ce qu’il faudra de Miel pour faire une masse solide que l’on gardera pour en former des grains ou petites pilules dans le besoin.

VERTUS ET DOSES

Elles purgent la bile et les autres humeurs. On les prend en mangeant. La dose est depuis un demi-gros jusqu’à une dragme.

Remède n°529 : Poudre pour empêcher l’avortement

Recettes : Des grains de Kermès, Salital rouge, Mastic, de la Semence de Plantain, de la rapure de corne de Cerf, du Succin, Bol d’Arménie, Terre sigillée, des yeux d’Ecrevisse préparés, Corail rouge, Racine de tormentille, de la Grande Consoude, 3 dragmes de chaque ; du Macis et Giroffle, une demi-dragme de chaque.
 
On pulvérisera ensemble les racines, le Kermès, les graines de plantain, le Santal, le Succin, la Corne de Cerf, le Girofle et le Macis, d’une autre part le mastic dans un mortier humecté de quelques gouttes de plantain, eau. D’une autre part, on mettra en poudre la terre sigillée et le bol, on mêlera tous ces ingrédients pulvérisés pour en faire une poudre.
VERTUS ET DOSES

 

Elle est propre pour empêcher que les femmes n’accouchent avant terme, pour arrêter le cour de ventre et pour fortifier l’estomac. La dose en est depuis un scrupule jusqu’à une dragme.

Quand une femme grosse vient d’avoir été blessée par quelque effort ou autre accident, il est à propos qu’elle garde le lit huit ou neuf jours, et qu’elle use souvent de cette poudre afin de raffermir s’il se peut les ligaments qui attachent l’enfant à la mère quand ils sont ébranlés

 

Remède n°530 : Résine de Jalap et autres

Recettes : On met (à) infuser le Jalap pulvérisé dans de l’Esprit de vin pendant trois jours. On filtre l’infusion, et l’on en fait distiller les deux tiers de l’Esprit de vin qui peut servir une autre fois à la même opération ; on verse sur ce qui reste au fond de la cucurbite beaucoup d’eau commune; il se précipite au fond une résine en consistence de térébenthine. On la lave plusieurs fois, et on le fait sécher au soleil, ou sur un petit feu.
On fait de même les résines de Turbith et de Scammonée.

Remède n°531 : Electuaire ou Casse mondée

Recettes : De la moelle de Casse nouvellement tirée, une livre ; Sucre, une livre et demi ; Eau de rivière, Q.S. trois septier si l’on veut.

On fera cuire le miel jusqu’à consistance requise. Si l’on emploie du Sucre, jusqu’à consistance du miel épais, puis on y démêlera la pulpe de Casse pour faire un électuaire qu’on gardera. 

 

 

Remède n°532 : Diaprun simple

Recettes : De la décoction de prunes de Damas coulée et du Sucre blanc, 3 livres.
 
Faites les cuire en consistance d’opiat, y dissolvé ensuite de la pulpe des mêmes prunes, une livre ; de la pulpe de Casse, une demi-livre ; de la poudre de semence de violette, une demi-once ; de la Rhubarbe en poudre et du tartre soluble, une once de chaque.
 
Faites en un électuaire selon l’art.

Remède n°533 : Penides ou sucre tors (copie quasiment mot à mot de la pharmacopée de Lémery)

Recettes : Du Sucre blanc et de la décoction d’orge (en) parties égales.

On lavera bien deux poignées d’orge dans de l’eau chaude, ensuite on la fera bouillir dans (une) autre eau pendant (une) demi-heure pour avoir 4 livres de décoction, que l’on mettra (à) cuire dans une bassine avec (le même) poids de sucre jusqu’à consistance plus forte que le Sucre Rosat.

 
On le jettera sur une pierre de marbre ointe d’huile d’amande. On le maniera comme une pâte avec les mains qu’on aura au préalable bien frottées d’amidon pulvérisé, pour empêcher qu’on ne se brûle ; on l’étendra en batons menus épais, courts ou longs, qu’on accrochera encore chauds à un ou plusieurs crochets de fer attachés à la muraille, et on les allongera en les entortillant comme une corde et leur donnant la figure qu’on voudra, on les laissera refroidir. On aura un sucre sec, un peu onctueux, fort blanc.
   

Remède n°534: Sucre d’orge

Recettes : On fera cuire fortement le Sucre dans une décoction d’orge, comme quand on prépare les prenides. On le jete sur une table ointe d’huile, et on le forme en batons, droits, longs, et gros comme le doight ; on le laisse refroidir ; on leur donne à demi-froids, telle façon qu’on veut, ils sont d’une consistance plus dure, plus lisse et moins cassante que les pénides, de couleur jaune ou citrine, luisante, d’un goût doux et agréable. Plusieurs de ceux qui travaillent à ce sucre d’orge y mêlent un peu de teinture de safran.
 
Vertus et doses :
 
Il est fort en usage pour le rhume, pour les fluxions de poitrine, pour le crachement. On y met (à) dissoudre un petit morceau dans la bouche.

Remède n°535: Baume de soufre

Recettes : Fleurs de soufre, 3 onces ; Myrrhe, 6 dragmes ; Aloès Succotrin, une demi-livre ; Safran, une demi-dragme.

   On pulvérisera la myrrhe, l’aloès ; on les mêlera avec le soufre et le safran dans un matras. On versera dessus de l’esprit de thérébenthine pour surpasser la matière de deux doigts ou environ, on bouchera le matras et on le mettra en digestion pendant 12 heures sur un petit feu de sable, jusqu’à ce (que) l’esprit de térébenthine se soit chargé d’une teinture rouge brune. La liqueur étant froide, on la versera par inclinaison pour l’usage.

Vertus et doses : Il est employé pour les ulcères du poumon et de la poitrine ; la dose est de 2 gouttes jusqu’à 6.
On peut s’en servir extérieurement pour nettoyer les plaies, pour raréfier les tumeurs froides, pour résister à la gangrène.

Remède n°536 : Beurre de May

Recettes : Des herbes vertes d’Absinthe, de Marjolaine, de Calament, d’Hysope, de Basilic, de Rhüe, de Sabine d’aurore (?) et de Tanaisie.  Des fleurs de Camomille, de Melilot, d’Hypericum, une poignée et demie de chaque.
Pilez-les et les mêler avec beurre de May, 7 livres, du suc de Nicotiane, deux livres.

   Mettez le tout en digestion pendant deux jours. Cuisez les ensuite à petit feu jusqu’à consomption de l’humidité, ensuite passé et après l’avoir laissé un peu rassoir, mêlez y de la térébenthine bien claire et de l’esprit de vin, une livre de chaque.

Vertus : Il fortifie les nerfs, il discute et refont les humeurs froides. On en frotte l’épine du dos, les épaules et les autres parties malades.
Remède n°537 : Collyre sec

Recettes : Sucre candy, 3 dragmes ; Tuthie préparée et de la pierre médicamenteuse, une dragme de chaque ; Aloès succotrin et Iris de Florence, une demi-dragme de chaque.
On pulvérisera subtilement ces drogues pour les mêler ensemble.

Vertus :
Il est propre pour consumer la Catharre extérieure, pour déterger l’oeil de la ?? et pour éclaircir la vue, on en souffle dans l’oeil avec un chalumeau ou en dissout une dragme dans des eaux ophtalmiques.

Remède n°538 : Poudre pour les tranchées après l’accouchement.

Recettes : Racines de Grandes Consoude sèches et du ment athamentique, deux dragmes de chaque. Ecorces d’orange sèches, du Macis, du Safran, de la semence de Sariate, de (la) Coriandre, 2 gros. On pulvérisera bien toutes les drogues et l’on gardera la poudre pour s’en servir au besoin.
 
Vertus et doses:
Elle est propre pour apaiser les trnchées des femmes nouvellement accouchées et pour la colique venteuse. La dose est jusqu’à 2 gros.

 

Remède n°539 : Poudre contre les vers

Recettes :Semences de Tanaisie, d’Absinthe, de Pourpier, et d’Aloès, une demi-once de chaque. Rhubarbe choisie, Séné mondée, Coralline, et des sommités sèches de Scordium, une demi-dragme de chaque. On pulvérisera l’Aloès séparément dans un mortier oint de quelques gouttes d’huile d’amande douce et les autres drogues ensemble pour faire du tout une poudre selon l’art.
Vertus et doses :

 

Elle tue les vers et les chasse hors du corps en les évacuant ; elle excite les mois de femmes, et elle résiste à la malignité. La dose est un demi-gros jusqu’à 1 dragme.

Remède n°540 : Suc de Réglisse blanc

Recettes : Sucre blanc et fin, une livre ; Amidon, deux onces ; de la Reglisse en poudre, 6 dragmes ; Iris de Florence, une demi-dragme ; Gomme adragante, deux dragmes ; Musc, Ambre gris, un grain de chaque.
On pulvérisera le sucre et l’amidon ensemble. On mettra en poudre l’Iris et la Réglisse ainsi que la gomme adragante, on mêlera toutes ces poudres ensemble avec le Musc et l’Ambre gris ; on mettra (à) tremper dans 3 onces d’Eau (de) Roses, 3 dragmes de gomme adragante pour faire un mucilage épais dont on en prendra Q.S. pour incorporer la poudre en pâte dure, pour en former des Rotules ou des petits batons qu’on mettra à sécher.
 
Vertus, Doses :
 
Il est employé pour les maladies de poitrine, pour l’asthme, pour exciter les crachats. On doit laisser fondre le suc de Réglisse fort doucement dansla bouche afin qu’il ait le temps d’humecter la poitrine en passant.

Remède n°541 : Potion pour noircir les cheveux.

Recettes : Ecorces de noix vertes, une demi-livre ; Celle de chêne, d’aune, de noix de galle, deux onces de chaque ; feuilles de myrrhe et de grenades, une poignée de chaque ; Alun de Roche, vitriol vert d’Angleterre, une once et demi de chaque.
 
On concassera bien les écorces et les noix de Galle. On les mêlera avec les feuilles de Myrrhe et de Grenadier et l’on fera bouillir le tout jusqu’à diminution du tiers. On coulera et on exprimera la décoction, pour y dissoudre l’Alun et le Vitriol vert. On aura une encre dont on lavera les cheveux.
 
Elle les noircit, on les laisse sécher sans les essuyer.
 
 
 
 

Remède n°542 : Grains de vie

Recettes :

 
Extrait d’Aloès, une demie-livre ; Rhubarbe, une demie-once : de la Cannelle, une dragme ; des trochisques d’Agaric, deux dragmes ; Miel Rosat Q.S.
   On pulvérisera ensemble la Rhubarbe, l’Agaric et la Cannelle. on mêlera la poudre avec l’extrait d’Aloès et ce qu’il faudra de miel pour faire une masse solide que l’on gardera pour enfermer des grains ou petites pilules dans le besoin.
Vertus et doses : Elles purgent la bile et les autres humeurs. On les prend en mangeant. la dose est depuis un demi-grain jusqu’à une dragme.
Remède n°543 : Eau régaleRecettes : Prenez de l’eau forte, une livre ; du sel ammoniac mis en poudre, 4 onces.

Faites ce mélange dans un grand matras que l’on mettra en digestion sur un très petit feu de sable, l’agitant de temps en temps. Quand il y aura été un demi quart d’heure, les acides de l’eau forte pénétreront le sel ammoniac. Il se fera une grande ébullition avec chaleur, et il sortira par le haut du matras beaucoup de vapeurs qu’il faut éviter de respirer parce qu’elles sont nuisibles à la poitrine. La fermentation durera jusqu’à ce que tout le sel soit dissous. Sa couleur sera jaunatre. On aura soin de la mettre dans une bouteille bien bouchée.
   Vertus et doses : Quoique les eaux régales (ne) servent ordinairement que pour les insolations, elles pourraient forts bien employées comme l’esprit de sel pour exciter l’urine, pour la colique néphrétique, pour la pierre. La dose en est depuis deux gouttes jusqu’à huit.

Remède n°544 : Eau hystérique

Recettes : De la racine de Bryone sèche, des baies de Sureau mennuées et séchées, deux onces de chaque. De l’écorce d’orange extérieure sèche, une once et demi ; Des feuilles d’Armoise, de Dictame de Crète, de Matricaire, de Nepreta, de Basilic, de Pouillot, de Rhüe, de Sabine sèche, une demie-once de chaque ; de la Myrrhe et du Castoreum, 3 dragme de chaque ; du Safran, une dragme.

Toutes ces drogues étant bien pulvérisées resteront en macération pendant huit jours dans deux pintes d’esprit de vin que l’on fera distiller au bain-marie mais j’aimerai mieux garder la teinture coulée et filtrée sans la faire distiller parce qu’elle a plus de vertu

Vertus et doses : Elle est propre pour les passions hystériques ; elle excite les mois aux femmes. On peut aussi s’en servir pour la paralysie, l’apoplexie. La dose en est depuis (une) demie-dragme jusqu’à deux dragmes. 

   Remède n°545 : Tablettes pectorales
Recettes : De l’Orge entier, une livre ; Raisins passé (?) mondés, 4 onces ; Réglisse rapée et concassée, 3 onces ; semence d’anis, une once.

On fera bouillir l’Orge bien nette dans une quantité suffisante d’eau jusqu’à ce qu’elle soit crevée. Alors on ajoutera dans la décoction les raisins mondés de leurs pépins, la Réglisse ratifiée et concassée, la semence d’anis. Quand le tout sera cuit, on coulera la decoction avec expression, on fera cuire dans la collature le sucre à petit feu jusqu’à consistance solide, et l’on remuera la matière puisamment avec une spatule de bois. Dès qu’elle commencera à s’épaissir, de peur qu’elle ne s’attache au fond de la bassine, on la (mettra) sur un marbre ou un papier huilé d’huile d’amande douce. on le tendra avec un bistortier pour la couper en tablette.
Vertus et doses : Elles sont propres pour faire mourir le Rhume, pour adoucir l’âcreté des sérosités qui tombent du cerveau pour exciter le crachat. La dose est depuis une dragme jusqu’à une demie-once ayant soin de les laisser dissoudre doucement dans la bouche.
   Remède n°546 : Tablettes Angéliques pour préserver de l’avortement.
Recettes : Racines d’Angéliques pulvérisées, une once et demie ; corne de cerf calcinée, terre sigillée, du bol d’Arménie, Racine de pivoine, semence de Scille, une drgame de chaque ; des perles préparées, magistère de Fenouil, des émeraudes et des Hyacinthes préparées, une demie-dragme de chaque ; Macis, Casse odorante, Safran oriental, un grain de chaque ; huile de Succin, et de Zedoaire, un demi-grain de chaque ; huile de Girofle et de citron, 4 gouttes de chaque ; Sucre candi, une livre ; Des eaux distillées de tormentille et de véronique Q.S. pour faire une masse solide qu’on battera quelque temps dans un mortier, et l’on formera des tablettes.
Vertus et doses :
Elles réparent les forces abattues, elles résistent au venin, elles empêchent l’avortement. La dose en est depuis une dragme jusqu’à 3 dragmes.
Remède n°547 : Teinture d’or ou Or potable.
Recettes : Faire dissoudre telle quantité d’or qu’il vous plaira dans de l’Eau Régale, mettez (à) évaporer sur un petit feu l’humidité de la dissolution.
Il vous restera une chaux d’or que vous humecterez en pâte liquide avec ce qu’il faudra de l’essence de Cannelle. Faites entrer le mélange dans un matras et versez dessus de l’esprit de vin tartarisé jusqu’à la hauteur d’un doigt. Bouchez exactement le vaisseau et le placez en digestion jusqu’à ce que la liqueur soit bien teintée de couleur d’or. Versez la par inclinaison, mettez de nouvel esprit sur la matière, pour achever d’en tirer la teinture ; mêlez vos dissolutions ensemble pour les garder dans une bouteille. C’est la teinture d’or ou soufre d’or diaphorétique ; on trouvera encore de la chaux d’or au fond du matras. Il faut la faire sécher et la remettre en or avec un peu de borax dans un creuset.
 
Vertus et doses :Cette teinture est un bon cardiaque à cause de l’essence de Cannelle et l’Esprit de vin. La dose est depuis 2 Gouttes jusqu’à 5.

Remède n°548 : Bezoard animal


Recettes : Le foie et le coeur de la vipère mis ensemble en poudre sont le Bézoard animal.

Vertus et doses : Il purifie le sang, chasse les mauvaises humeurs, 6 grains.

Remède n°549 : Essence d’Absinthe
Si (à) la place d’Absinthe verte et tendre, on fait distiller de l’Absinthe blanche montée en graine par un feu du troisième degré, on trouvera sur l’eau distillée un peu d’huile oetérée (?). C’est l’huile ou Essence d’Absinthe. On la ramassera avec un peu de coton et on la mettra dans une petite bouteille pour la garder.
Par la même méthode, on tirera les essences de toutes les plantes odorantes.
Remède n°550 : Diacode composé
Recettes : Du Diacode simple, une livre ; Des trochisques de Ramisch, une demie-once ; Hypociste, de la Myrrhe, du Safran et des balauste, une dragme de chaque.On mêlera toutes ces drogues avec le diacode qu’on aura fait un peu chauffé et l’on en fera un opiat qu’on gardera pour le besoin.
Vertus et doses : Il est propre pour arrêter et pour adoucir les catharres, le cour de ventre, les hémorragies. La dose en est depuis 2 grains jusqu’à trois dragmes.
Remède n°551 : Purification de l’eau
Le vif argent bouilli dans l’eau la purifie et la rend plus légère. Dans les campagnes où les eaux ne sont pas bonnes, le mercure est nécessaire. Cette eau bouillie ne cause aucune altération à la santé. Remède n°552 : Potion astringente
Recettes :Eau de frais (de) grenouille, 4 onces ; sirop de limon, 2 onces ; Corail, Sang dragon, un grain de chaque. On fait prendre une cuillérée d’heure en heure dans le flux immodéré des mentrues.
Remède n°553 : Opiat astringent
Recettes : Corail antitectique de pot de vin, une dragme ; yeux d’écrevisse, 3 dragmes. Le tout incorporé avec Q.S. de sirop de Coing pour en former cinq bols pour prendre une prise toutes les quatre heures.
Remède n°554 : Opiat pour l’hémorragie.
Recettes :Corail, Succin, Bol d’Arménie, Sang dragon, 2 dragmes de chaque ; Borax, une dragme ; Safran de Mars astringent, 3 Dragmes ; du Laudanum, deux grains ; le tout incorporé avec Q.S. de sirop de Coing. La dose est (de) une dragme, trois prises par jour.
Remède n°555 : Potion pour adoucir les maux de gorge.
Recettes :Sucre candi, deux dragmes que l’on fera fondre dans 4 onces d’eau de pariétaire pour la boire éloigné des repas. Ou faire une décoction d’orge, de pervenche, de troëne pour en gargariser la gorge. Remède n°556 : Potion laiteuse pour l’acrimonie des humeurs.
Recettes :Salsepareille, 6 dragmes ; Squine, une demie-once ; les faire bouillir dans 3 chopines d’eau réduite à pinte. On prend un demi-septier de cette décoction et demi septier de lait de vache mêlés ensemble, pour les faire bouillir doucement et réduire à la moitié pour prendre le matin à jeun pendant un mois, et trois heures  Remède n°557 : Trochisque scarotique
Recettes : Céruse en poudre, une once ; Sublimé corrosif, une dragme, incorporé avec la gomme arabique dissoute dans l’eau (de) Rose. On s’en sert pour découvrir les loupes et faire tomber les glandes scrofuleuses. 
Remède n°558 : Vinaigre blanc

Recettes : Sur une pinte de vin blanc, y mettre 3 Grains de poivre de Guinée et un clou de fer neuf. 

Remède n°559 : Dans la pleurésie

Recettes :Graines de Cresson alénois pilées en poudre et infusées dans du vin blanc du soir au matin passé par un linge et le donner au malade, deux dragmes, de temps en temps ayant que le malade se tienne chaudement. 

Remède n°560 : Pour endurcir l’acier

Recettes : Cornes de pied de cheval et de boeuf rapés avec la lime et trempés en urine d’homme pour faire tremper l’acier trois fois.

Remède n°561 : Divers secrets

Recettes : Pour empêcher que le cuir ne prenne l’eau, il faut le frotter avec (la) graisse d’anguille.
Pour nettoyer les tableaux, il faut les frotter avec du jus de pariétaire.
Pour arrêter le sang d’une plaie, prendre la pointe des orties, les froisser entre vos doigts ou dans un mortier et l’appliquer sur la plaie.

Remède n°562 : Pour teindre les métaux en couleur d’or

Recettes : Eau commune, 5 livres ; et y dissolvez sel commun, une demi-livre et ajouter dans la dissolution (du) miel rouge, 3 livres, et faites bouillir jusqu’à consomption de trois quarts, ensuite filtrez pour en frotter tel métal que l’on voudra, il prendre (la) couleur d’or.
Remède n°563 : Pour les Poreaux

Recettes : Du Savon noir de Chaux vive et de la salive autant de l’un que de l’autre. Mêlez le tout ensemble pour en mettre dessus les Poreaux.

Remède n°564 : Pour les cancers

Recettes : Litharge d’or, 3 onces ; huile Rosat, une once et demie ; vinaigre, 2 onces, de la nuvel (?), plantain, joubarbe, Jusquiame, une poignée pilée de chaque ; le tout ensemble et en faite un emplâtre.

Remède n°565 : Pour les Loupes

Recettes : Faites un emplâtre de mie de pain sortant du four et l’arroser d’eau de vie pour l’appliquer sur la loupe.
Remède n°566 : Pour faire l’Esprit de Vitriol

Recettes : Un verre d’eau commune et y mettre dix gouttes d’eau forte.

Remède n°567 : Pour dégraisser le vin

Recettes : Demie livre de cire jaune et l’attacher à une corde que vous descendez dans le tonneau par le bondon et l’y laisser pendant 3 ou 4 jours, et il sera dégraissé. Ou bien une ecuelle de ciment rouge et remuer avec le vin.
Remède n°568 : Onguent pour toutes sortes de blessures et la gangrène.

Recettes : Beurre, deux livres ; Diachilon, une livre et 4 onces ; Raisin (?), 12 onces ; Cire jaune, 12 onces. Le tout coupé par morceaux, on fera fondre le beurre, ensuite le diachilon, la poix et la cire : tout étant fondu, on le laisse cuire à petit feu pendant une demie-heure, ensuite on le retire en le remuant 4 ou 5 heures avec une spatule. Pour s’en servir, on le fait fondre sur une assiette, on frotte le mal avec une plume et on met un emplâtre par dessus. 

Remède n°569 : Pour ramollir l’ivoire

Recettes : Il faut le faire bouillir dans de l’eau commune avec (des) racines de Mandragore.

Remède n°570 : Pour porter du feu sans se brûler.

Recettes : Détrempez avec glaires d’oeufs, poudre d’alun, de glace et s’en frotter les mains.

Remède n°571 : Eau d’Ecrevisse pour la Gravelle

Recettes : On remplira un alambic d’écrevisse après les avoir lavées dans du vin blanc et le faire distiller à petit feu. On en prend un verre pendant huit jours.

Remède n°572 : Pour la pierre.

Recettes :  2 ou 3 Rognons de boeuf. Les faire sécher au four pour les mettre en poudre et en prendre 2 onces dans du vin blanc à jeun et ne (pas) manger (pendant)  deux heures.
Remède n°573 : Remèdes pour rendre les dents blanches.

Recettes : Une once d’Esprit de sel et six onces de sirop violat, ou bien emplissez une bouteille d’eau de fontaine et d’eau (de) Rose, y mettre une poignée d’orge que l’on fera bouillir un demi quart, ensuite le retirer et y ajouter 20 clous de girofles. On fera bouillir le tout pendant deux heures et y mettre une pincée d’alun de Roche, passer la liqueur et s’en frotter les dents.

Remède n°574 : Pour les rougeurs du visage.

Recettes : Un morceau de soufre et de l’Eau (de) Rose ayant soin de bien remuer jusquà ce que le soufre soit dissous.

Remède n°575 : Pour faire pourir les puces.

Recettes : Couperose, une livre, que l’on fera fondre dans un seau d’eau pour en arroser la chambre. La décoction de Rhüe avec l’urine de jument fait le même effet.

Remède n°576 : Pour faire mourir les mouches.

Recettes : On fera infuser du tabac en feuilles pendant 24 heures et y ajouter du miel pour le faire mouiller une heure. Ensuite, mettez la farine et du jus de Citrouille pilée. En s’en peut servir pour les chevaux en les frottant.
   Remède n°577 : Eau pour toutes sortes de blessures.

Recettes : Ocre, une demie-once ; que l’on mettra dans une fiole avec 4 onces d’eau commune, une demie-once de vitriol de Chypre, une dragme de vitriol romain. On fera fondre avec l’ocre et lorsque le tout sera fondu, on le mettra dans une autre bouteille pour s’en servir.

Remède n°578 : Dans la difficulté d’uriner.

Recettes : Dans 4 onces d’eau (de) Rose, on y fera dissoudre une dragme de vin commun en poudre.
Remède n°579 : Dans les entorses.

Recettes : Toute la racine de Grande Consoude etendue sur un morceau de cuir et appliquer sur le mal jusqu’à ce qu’elle soit desséchée et qu’elle tombe.

Remède n°580 : Dans le rhume sec.

Recettes : 6 chopines de vin rouge  que l’on fera réduire aux deux tiers , ensuite y mettre une poignée d’Hysope, 30 feuilles de sauge, deux onces de Réglisse, quelques feuilles de pas d’âne. On passera le tout et y ajouter 3 onces de sucre candi pour en prendre tous les matins un verre.

Remède n°581 : Eau minérale.

Recettes : Vitriol vert, une once, que l’on mettra (à) fondre dans douze pintes de fontaine et la laisser reposer pendant 24 heures en été et 48 heures en hiver. 
   S’il se lève quelques grumeaux jaunes dessus, il faut l’ôter, ensuite on verse l’eau par inclinaison que l’on met dans des bouteilles. Elle le garde deux mois au plus.

L’on en peut prendre à jeun 1, 2 ou 3 verres, et se promener ou rester au lit. On rend cette eau par les urines ou par les selles. On en peut aussi prendre trois heures après le repas, et avant de se coucher.

Cette eau est bonne pour les coliques néphrétiques et autres, elle fait rendre les pierres et gravelles, elle guérit les maux et d’estomac, fait dormir. Bonne pour la pleurésie, dans l’enflure des jambes et autres parties du corps, elle rafraichit le sang et le foie, désopile la rate, guérit les obstruction, vomissement, devoiement. On peut en boire avec du vin.

L’eau qui reste au fond de la cruche est bonne pour la galle et les ulcères en les étuvant avec un linge et laisser quelle compresse sur les parties malades.
L’on en fait aussi des lavements, en y mettant seulement un peu d’huile d’olive ou de miel.

Remède n°582 : Eau pour les plaies et les ulcères.

Recette : Argent vif et Eau forte, une once de chaque. Mettez le tout dans une fiole de verre pour le laisser fermenter jusqu’à ce que le mercure soit éteint dissous, pour y ajouter du vitriol blanc et verdet, une demie-once de chaque, et quand on voudra s’en servir, on y ajoutera une pinte d’eau de rivière.

Remède n°583 : Poudre scarotique dans les cancers.

Recette : Arsenic rouge, une once ; Cinabre d’Antimoine, 2 onces ; piler le tout pour en faire une poudre et l’appliquer sur le cancer pour le faire mourir ; ensuite, on prendra du beurre frais et le faire noircir et le jeter en eau froide et en mettre pour faire tomber l’escart.

Remède n°584 : Pierre pour les yeux et les plaies.

Recette : Alun de roche, une demie-livre ; Couperose blanche, une livre ; Bol d’Arménie, 4 onces ; Litharge d’or, une once ; faire piler le tout ensemble et le mettre dans un plat de terre vernissé avec une pinte et demi d’eau froide pour le faire bouillir doucement à petit feu jusqu’à consomption d’humidité pour en faire des petites pierres.

Pour s’en servir, on en mettra la grosseur d’un poix dans une cuillérée d’eau qu’on laissera tremper pendant 24 heures, ayant soin remuer trois ou 4 fois, et ensuite s’en servir.

  Elle est souveraine pour les plaies avec une dose un peu plus forte.

Remède n°585 : Remède pour guérir les plaies, sans mettre emplâtre, onguent, huile, ni aucune graisse, par M. Rinaut (?).

Recette : Sel ammoniac, une demie-once ; Couperose blanche, une once , sur 4 pintes d’eau.
Recette : Colchotar, Alun calciné, une demie-once de chaque que vous mettrez dans une pinte d’eau chaude, 4 onces d’urine d’un jeune enfant, des eaux (de) Rose et de plantain, 4 onces de chaque. Ensuite, filtrez. On met sur chaque pinte d’eau un grain de vitriol blanc. Quand l’inflammation est grande, on en met 18 grains, et s’il y a apparence de gangrène, on en met 2 gros.
 
L’on s’en sert au commencement des plaies d’arme à feu et la suppuration se fait sans incision.
Aux plaies tranchantes, l’on ne delatent (?) guère, et l’eau resoud les contusions. Lorsque la génération des chairs se fait bien, on diminue la dose des poudres.
 
   

Remède n°586 : Epilatoire.

Recette : Chaux vive, Orpiment, une once de chaque. Les mêler dans Q.S. d’eau pour en faire une pâte molle dont on s’en frotte le poil. Il faut laisser cette pâte sur le poil pendant un demi-quart d’heure. La lever et ensuite bien laver la partie avec l’eau tiède.

Remède n°587 : Sternutatoire.

Recette : Tabac en poudre ; Bétoine en poudre ; Sauge en poudre ; Ellebore blanc en poudre ; Esprit volatil de sel ammoniac ; Eau de vie ; Esprit de vin ; Eau de la Reine de Hongrie ; Girofle en poudre ; Eau d’arquebusade

Remède n°588 : Tisane pour calmer les inquiétudes.

Recette : Faites bouillir pendant un quart d’heure les racines de Scorzonnaire, de nénuphar, de guimauve, dans 5 demi-septiers d’eau, ensuite la passer et faire fondre sur chaque pinte du cristal mineral, du laudanum, Diaphorétique, une dragme de chaque, pour en prendre 4 cuillérées tout les 4 heures.
   

Remède n°589 : Pour faire croître les cheveux.

Recettes : Eau de vie ; Eau de miel ; les frotter.

Remède n°590 : Sirop d’orgeat.

Recette. 4 onces d’amande douce, 1 once d’amande amère pilée à l’eau chaude. Quand le tout est en pâte, mettez peu à peu une livre et demie d’eau de pluie passée et y faite fondre deux livres de sucre. Etant bien fondus, mêlez le sirop (avec) deux livres d’eau de fleur d’oranger lorsqu’il est à demi froid.

Remède n°591 : Pour consumer les cors des pieds.

Recette : Arsenic, Pierre infernale.

Remède n°592 : Liniment pour résoudre les tumeurs qui viennent aux mamelles.

Recette : Cire neuve, 3 onces ; la faire fondre et la laisser un peu refroidir et y mêler du Cinabre, du Bol d’Arménie, deux dragmes de chaque, pour en faire une masse. 
 
 Pour s’en servir, on fait chauffer une demie-once d’huile Rosat et on y fait fondre deux onces de la masse susdite pour en faire un liniment. On en bassine la partie. On met in linge en quatre qui sert toujours. Continuer jusqu’à ce que la plaie suppure. On mêlera deux dragmes de cette masse avec (un) emplâtre de mucilage et huile, une demie-once de chaque au cas (où) il reste quelque dureté.

Remède n°593: Emplâtre fondant pour les glandes que l’on ne veut pas suppurer.

Recette : Emplater diabotanum, de vivigo, de mucilage, une once de chaque ; Cinabre, une dragme ; bien malaxer le tout pour s’en servir. On lève tous les jours l’emplâtre pour l’essuyer. Il sert pendant 8 jours. On peut retrancher le Cinabre et l’emplâtre ne sera pas si fondant.

Remède n°594 : Elixir de Garus.

Recette : Noix muscade, Cannelle, 3 onces de chaque ; Girofle, Myrrhe, Aloès, Safran oriental, une once de chaque ; toutes ces drogues concassées, on les mettra avec 4 livres d’esprit de vin que l’on mettra en digestion pendant 24 heures pour le distiller au bain marie. on mettra la liqueur distillée avec un tiers de sirop de capillaire bien clair.
 

Remède n°595 : Pâte de Guimauve.

Recette : Gomme arabique blanche, deux livres ; sucre fin, une livre et demie ; Eau de fontaine, 4 livres ; faire bouillir un peu le tout en remuant souvent, passer la liqueur, et après quoi, vous la mettrez sur le feu pour en faire consumer toute l’humidité, et on y ajoutera des blancs d’oeuf bien fouettés, ayant soin de remuer jusqu’à ce que la pâte soit bien blanche, et sur la fin de la cuisson, y ajouter un peu d’eau de fleurs d’oranger, et lorsqu’elle sera cuite, on la mettra sur du papier saupoudré de farine, pour ensuite la couper en morceaux longs.

Remède n°596 : Remèdes pour les vieux ulcères.

Recette : feuille de sauge, de rhüe et d’hysope, une manipule de chaque, tête morte de vitriol, une once ; eau de plaie, 3 pintes. on fera bouillir le tout jusqu’à la diminution de la moitié, pour ensuite nettoyer et imbiber les ulcères. 

Remède n°597 : Eau pour les chancres et ulcères.

Recettes :Eaux de chaux et de persicaire, une livre de chaque ; eau de vie, une demie-livre ; sublimé corrosif, une dragme et demie ; que l’on dissoudra dans les eaux. Ensuite, on mettra la dissolution dans une bouteille dont on aura soin de remuer jusqu’à ce que la liqueur soit jaune.
   Pour s’en servir, il faut que le chancre ou l’ulcère soit ouvert. Le remède n’agit point sans cela, et il faut pour cet effet faire une incision et lorsque l’escart du chancre est tombé, on met dessus du mondificatif pour le faire cicatriser.

Remède n°598 : Eau pour les plaies et les cancers.

Recettes : Aiguilles non rouillées, 30 ; et on jete dessus 2 onces forte et verser dessus une demie-livre d’huile et mettre par dessus du papier pour empêcher l’ordure d’y entrer. On laisse le tout reposer 24 (heures) dans un lieu frais, et étant en forme de liniment, on le lave dans plusieurs eaux jusqu’à ce que l’eau soit claire. On en fait fondre pour le verser dans la plaie, et renouveler tous les 24 heures. 
  Récapitulatif des formules Fournier à ce jour
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   Des poids et des mesures qui sont en vigueur
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