Albarello attribué à Syjalon, Nîmes, vers 1580.
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Albarello à renflements en côtes de melon, décorés d’une banderole d’acanthes dessinée en bleu sur fond vert de cuivre légèrement bullé, la partie centrale, cintrée, décorée sur fond bleu d’outremer de trois cartouches bleu et jaune foncé portant un masque feuillu, une tête d’angelot chauve, et un portrait de jeune homme se retournant, avec rehauts de blanc.
Petite cassure recollée au col. Nîmes, attribué à Syjalon, vers 580. Hauteur : 24,8 cm contenance approximative : 1340 ml environ. En même temps que l’albarello de Montpellier de la fiche n°7, ce vase a été soumis à l’examen du laboratoire de l’Université d’Oxford ; le test de thermoluminescence lui a donné un âge de 350 à 540 ans (1). Divers éléments de son décor permettent de le rattacher à l’œuvre connue de Syjalon : les banderoles d’acanthes sont semblables à celles des deux plats de Londres et de Leningrad, et de la base de la gourde du Metropolitain Museum marquée Nismes et datée 1581 ; de même l’angelot chauve se retrouve sur le plat de l’Ermitage. A dire vrai, nous sommes ici très près en décor et en qualité de la production italienne des années 1560 (on se rappelle que la production de Syjalon fut longtemps attribuée à Casteldurante). La qualité exceptionnelle de cette pièce doit la faire considérer comme l’une des plus anciennes et des plus belles majoliques pharmaceutiques du Midi.
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(1) Certificat n° 481 e7 du 17 décembre 1987.
Bibliographie : 1891. Puech : Le potier nîmois Syjalon, Réunion des Soc. Des B.A. 1933. Van de Put : The Nîmes faïence, The Burlington Mag. 1936. Dehlinger : La faïence de Nîmes au XVI° siècle, Bull. Amis Sèvres. 1943. Thuile : La céramique à Montpellier, Paris, Ed. de Champrosay. 1946. Chompret : Faïences françaises primitives, Paris, Ed. Nomis. 1962. Thuile : catalogue exposition Musée Fabre. Source : Galerie R. Montagut |