Urne de Pharmacie, France, XIX° siècle.
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Grande urne de devanture de pharmacie et son couvercle, en porcelaine de Paris à fond coq de roche orné de rinceaux d’or et de deux cartouches, l’un en fine grisaille représentant Hygie entourée d’attributs pharmaceutiques, l’autre polychrome, orné d’un bouquet de fleurs. Egrénures au couvercle. Paris ou Bayeux, XIX° siècle. Hauteur : 78 cm. On reconnaît autour d’Hygie, fille d’Esculape et déesse de la Santé, un four, un mortier et des pots de pharmacie ; elle-même tient un livre ouvert marqué Codex sous son bras gauche tandis qu’elle élève de sa main droite le caducée. Dès le début du XIX° siècle, la Société de Pharmacie de Paris avait choisi de représenter Hygie à l’avers de ses jetons de présence (1). Il faut remarquer que le dessin est exécuté ici en grisaille, un peu à la curieuse manière pâle et comme dénuée de perspective, des « Compagnie des Indes » reproduisant des gravures jésuites. Ces « potiches décorées pour devanture, à décor très riche et figures », pour reprendre les termes du Catalogue de la Pharmacie Centrale de France, faisant fonction d’enseigne ; elles étaient proposées aux officines à des prix allant jusqu’à 225 francs-or pour une paire. La forme d’urne ici présentée est probablement antérieure aux vases bi-ansés souvent décorés des portraits de Galien et Hippocrate, qui firent la fierté des pharmaciens des deux classes à la fin du siècle dernier. Pour des pièces similaires, photographiées côté bouton de fleurs voir Marie-Odile Andrade : Pharmacies de toujours, Le Puy, 1979.
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(1) G. Dillemann: Jetons et médailles pharmaceutiques, Paris, 1977. Source : Galerie R. Montagut |