Deux petits piluliers, attr. Castelli, XVIIe s. | ||
Deux petits piluliers à décor polychrome jaune, ocre, bleu, vert et manganèse, d’un évêque mitré portant à la crosse, à ses pieds, une meule (instrument de son martyre ? élément d’armoirie ?), une épée et un casque, entouré d’une couronne de lauriers ; au dessous, cartouche jaune et ocre ; décor bleu de faux-godrons et de perles au pied ; inscriptions manganèse : PIL. EUPATORIO (A) et SP. DIADRAGANTI FRIG (B) ; Restauration de l’un des deux (A) H. : 11,0 (A) et 10,4 cm (B). C. : 250 (A) et 200 ml (B) Ces deux piluliers appartiennent à la même série qu’un pot de même forme mais de taille supérieure, faisant partie de la collection du baron Acerbo, et exposé à Pescara en 1989 comme production de Castelli (1). Si l’influence de Deruta est évidente sur les deux petits pots comme sur toute la production de Castelli à cette époque, la présence de faux-godrons sur le pied, la forme du cartouche, qui se retrouvent aussi dans la production napolitaine de la même période, si liée à celle de Castelli, ne permettant pas d’écarter cette dernière attribution. Pil. Eupatorio : Pillulae eupatorio, d’Eupatoire (majeures, de Mesué ?) ; deux plantes sont connues sous le nom d’eupatoire : l’eupatoire commune, d’Avicenne, Eupatorium Cannabinum L. et l’eupatoire des grecs, aigremoine, Agrimonia Eupatoria ; d’apès Lémery, c’est l’eupatoire qui était utilisée dans la formule de Mesué. En fait, le principe actif de ces pilules était un mélange d’aloès, de rhubarbe et de myrobolans.
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1) Le Maioliche cinquecentesche di Castelli, Pescara, Carsa, 1989, fig. 616.
2) Lémery (N.): Dictionnaire universel des drogues simples, 1760, p. 767. Source : Galerie R. Montagut |