2 chevrettes et 1 albarello, Pays-Bas, autour de 1600.
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Deux chevrettes (A) et (C) et un albarello (B) en faïence bleu et blanc à décor « a foglie » néerlandais de gousses et faux godrons, les cartouches des chevrettes rehaussés de jaune ; ils portent les inscriptions : DIANVCVM (A) et DIAPRUNUS. SIMP. (B) et S+MELYSSOPHILE (C).
fêlé au pied de (A) et petite restauration au bec, (B) cassé recollé, petite restauration au bec de (C). Anvers ou Pays-Bas du Nord (Rotterdam ?), fin XVI° début XVII° siècle. hauteur : 23,4 cm (A), 17 cm (B) et 23,8 cm (C). Malgré des différences de décor [accolades dans les faux godrons de (A)], de vigueur du dessin, de qualité de l’émail, de granulation et de couleur de la terre, ces trois exemplaires montrent l’existence d’une production homogène. L’histoire de la majolique néerlandaise au XVI° siècle est marquée par l’arrivée à Anvers de faïenciers italiens vers 1530, le développement à partir de modèles vénitiens alla porcellena, a foglie et a frutti, d’un style autonome, puis après le siège de 1585, par la décadence de la production anversoise et le départ des artisans vers les Pays-Bas du Nord. A la suite des travaux de B. Rackham, A. Vecht et D.A. Wittop-Koning, on attribue ce type de fabrication à Anvers, puis à la Hollande (Rotterdam en particulier) sur une période de vingt ans et après 1600. Le Diacunum, ou Diacaryon, et le Diaprunum sont deux préparations « faites à partir » (dia) de suc de noix vertes et de miel, et de pulpes de prunes, sans adjonction de scammonée dans le Diaprunum simplex. La deuxième chevrette était destinéeà contenir du sirop de feuilles de mélisse.
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(1) B. Rackham: Early netherlands maioloca, Londres, 1926.
(2) Exposition Musée de Valenciennes, 1972, n°82, V. Revue S.H.P. n°216. (3) R. Drey: Les pots de pharmacie du monde entier, Paris, 1984, n°246. (4) Exposition Uit de oude apothek, Anvers, 1985, n°62, n°63, n°64. (5) Exposition Musée de Douai, 1986, n°105 et n°106. Source : Galerie R. Montagut |