Chevrette, Saint-Jean-du-Désert, fin XVIIe s.
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Chevrette en faïence décorée en bleu et manganèse sur blanc, de rinceaux sur le col, d’oves à feuilles d’érable sur le pied, sur la panse de paysages et scènes pastorales et d’un cartouche marqué O. descrevisses*, l’anse constituée d’un angelot portant un écusson marqué IHS, ainsi que de la croix et des clous du Christ. Fêle restauré au bas de la panse et au pied. H. : 25 cm au sommet de la tête de l’ange ; C : 1500 ml On a pu dénombrer cinq chevrettes provenant de la même série (même hauteur, même emblème des Jésuites, même décor) : deux d’une collection particulière (1), une au musée Cantini à Marseille (2) publiées par Marguerite Desnuelle, une quatrième, à Sèvres, ayant également figuré à l’exposition du musée Grbet-Labadie (3) et publiée par Fréal (4), une cinquième, également à Sèvres, publiées par R.E.A. Drey (5). Soit avec celle-ci, six pièces, qui, d’après Madame Desnuelle pourraient avoir été « exécutées pour le dépôt de l’apothicairerie de l’hôpital du Refuge » à Marseille. Auxquelles on ajoutera peut-être deux chevrettes (6) à décor voisin. * O. descrevisses : s’agissant d’une chevrette, on peut écarter l’œil d’écrevisses ; il s’agit sans doute d’huile d’écrevisses (oleum), dont Lémery indique (Pharmacopée, 1764, p. 1008) qu’elle se prépare en faisant cuire des écrevisses vivantes dans de l’huile de lin.
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Source : Galerie R. Montagut |