Mortier en bronze, Béziers, 1554.
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Mortier en bronze à patine vert foncé, décoré, sur le rebord d’une ligne de coquilles Saint-Jacques et d’une cordelière, sur le corps, de six contreforts en forme de flèche, alternant avec deux fleurs de lys au-dessus de trois coquilles Saint-Jacques placées 1,2, le tout répété six fois, et d’une inscription gravée : A M BETERRAE CIVITAS 1554. La pièce, légèrement rongée à l’intérieur, peut avoir été enterrée. Hauteur : 8,3 cm ; diamètre supérieur : 13,6 cm ; inférieur : 8,25 cm. On connaît très peu de mortiers datés. L’inscription portée sur cet exemplaire a été gravée avant la fonte sur la matrice à l’aide d’une pointe : on distingue le même petit grain de fonte au fond du trait de gravure que sur le reste de la surface. L’emploi de majuscules gothiques est traditionnel dans l’art campanaire de cette époque ; on traduira : Ave Maria Cille de Béziers 1554. Est-il possible d’en savoir davantage sur les circonstances de fabrication et la destination de cet objet ? Il y a à Béziers à la fois un hôpital Mage et une église Saint-Jacques pour lesquels ce mortier aurait pu être fondu. Mais on trouve dans J. Berthelé (1) une autre piste : une lettre d’un Francès Légyé, de 1555, aux moines d’Aniane leur indiquant qu’il lui reste du métal d’une cloche qu’il a fondue pour l’église consulaire de la Madeleine à Béziers ; cette église appartenait à la commune et on peut supposer qu’à cette occasion un ou des mortiers aient été fondus également et marqués Ville de Béziers. |
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(1) J. Berthelé : Anciens textes campanaires de l’Hérault, in Mémoires de la Soc. Archéo. De Montpellier, 2° série, T. V. , 1914, p. 208 Source : Galerie R. Montagut |