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fiche16

 

Deux petites albarelli, Italie, fin XVIe début XVIIe s.

 

 
 

  Deux albarelli (à gauche A, à droite B) photographiées recto-verso, décorés sur fond bleu de « fleurs-et-feuilles » en jaune, jaune-orangé, vert et manganèse (B seul), et de vrilles (par grattage) ; deux médaillons à portrait, un jeune homme en chapeau en A, et un vieillard coiffé d’un bonnet en B.

A : fêle ; B : morceau cassé recollé au col.

A : Calabre, vers 1620 ?; B : Venise, vers 1580.
Hauteurs : A : 13,5 cm, B : 13 cm environ ;

Contenance : 600 ml environ.

Un tournage moins précis, un émail plus terne, des couleurs moins nuancées, telles paraissent les différences entre ces deux vases. Au verso, on remarquera la différence des styles : à gauche le portrait est dessiné au trait et ombré de hachures, comme une gravure ; à droite le pinceau procède par touches de couleurs, et rehauts de blanc d’étain, comme une véritable peinture. Au recto, on doit noter l’habileté de la composition, la souplesse du trait, le sens des nuances, que montre l’emploi d’une couleur supplémentaire, le manganèse, dans le volubilis du vase B, rapportable à la production de Venise vers 1580, peut être à l’atelier de Maestro Dominego ; de nombreuses publications récentes confirment cette hypothèse. On aurait naguère attribué le vase A à un atelier plus modeste et plus tardif. Mais à la suite des travaux de G. Donatone, on a pris l’habitude de rapporter un peu systématiquement  toute production inférieure en qualité au sud de l’Italie, Sicile ou Calabre. De fait, il y a similitude entre le vase A et un albarello du musée de Naples reproduit par S. Rocchietta p. 22 (1), attribué au peintre Giuseppe Piraina, actif à Gerace en Calabre vers 1620 dans l’atelier de Jacopo Cefali di Nicastro.

L’étude métrique de ces pièces ne donne pas plus de certitudes : la hauteur de A peut correspondre à un demi-palme de Naples (13,2 cm) ; le demi-palme de Venise a une valeur très proche (13,04 cm) mais la différence entre A et B parait trop aléatoire, surtout sans disposer de série, pour être retenue ; par contre la contenance correspond à deux livres subtiles de Venise (602 g) dans les deux cas.

 

 
  1) S. Rocchietta: Antichi vasi di Farmacia italiana, Milan, 1986.

Source : Galerie R. Montagut.

 
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