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2 albarelli, Lyon, début XVI° siècle.
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N°1 : albarello assez cintré, décoré sur un fond d’émail assez terne, en bleu, jaune et vert, de rosaces en pointillé, folioles, entrelacs bleus regravés ; N°2 : albarello décoré sur fond d’émail blanc assez brillant, en bleu, jaune et vert, de feuille dites d’iris et de rosaces, sur deux bandeaux superposés ; Le n°1 est intact, fêle au n°2. Lyon, début de la fabrication au XVI° siècle. Hauteur : 23,8 cm (n°1) et 20 cm (n°2). Ces deux pièces sont l’illustration du caractère divers de la production lyonnaise de la première moitié du XVI° siècle, due à la diversité même des influences, hispano-mauresque et italienne qui président à la naissance de la faïence en France. Le n°1 se rattache par ses entrelacs à ce que Chompret a appelé la production hispano-mauresque française (1). Il existe, encore en place au Musée des Hospices civils de Lyon, une bouteille et des chevrettes (2) qui portent à la fois des entrelacs gravés et les folioles vert pâle de cet albarello. Le n°2 par contre doit être rapporté à l’influence italienne, celle de Caffagiolo en particulier, tout comme les deux vases de l’hôpital de Saint-Amour et celui de la collection Dehlinger reproduit par Chompret (fig. 190, pl. 50 de ses Faïences primitives françaises) : même émail, même décor de feuilles d’iris sur fond vermiculé. La présence italienne est ici si proche qu’un ouvrage récemment publié en Italie reproduit avec une attribution à la fabrique sicilienne de Sciacca au XVI° siècle un albarello provenant indiscutablement de la même série, haut de 30 cm, soit un rapport de 3/2 à celui-ci (3). Ce type de querelle d’attribution, auquel je participe bien volontiers, montre au moins la difficulté, chauvinisme écarté, de déterminer la filiation exacte des ateliers.
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| (1) Dr. Chompret in Les Amis de Sèvres, 1939, n°34, fig. 6, 7, p.25.
(2) F. Chambonnet: Faïences françaises de la région lyonnaise, 1978. (3) Dr A. Governale: Rectoverso La Maiolica siciliana, Palerme, 1986. Source : Galerie R. Montagut |
