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Vase de montre, Saint-Jean-du-Désert, vers 1700. 
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Grand vase cylindrique décoré en bleu et violet de manganèse de trois scènes de chasse d’après Tempesta dans les cartouches sur fond d’écailles, et de deux frises d’acanthes, sur le pied d’un décor Bérain et sur le couvercle de bouquets nivernais, insectes et escargot ; inscription manganèse : Elle Bor. Nig. Anciennes Agrafes au pied, recollé. Saint-Jean-du-Désert, fin XVIIe s., début XVIIIe s. Hauteur : 67 cm avec le couvercle. On doit à Marguerite Desnuelle l’identification de ce type de décor (1) que l’on retrouve aussi bien dans la production de Moustiers que dans celle de Saint-Jean-du-Désert, chez les Clerissy, à la fin du XVIIe s. Curieusement, les trois cartouches de ce vase sont tirés de la même gravure de la chasse au sanglier due à Tempesta en 1607 ; la deuxième scène représente une battue : deux piqueurs et un chien se dirigent vers un bosquet ; sur la troisème, deux chasseurs munis d’épieux, l’un à pied, l’autre à cheval, cernent le sanglier, avec l’aide de trois chiens ; ces deux scènes reprennent des personnages secondaires de la même gravure, inversée. L’émail blanc, la finesse du dessin, la présence des brindilles dans le décor, l’usage encore discret du manganèse, nous paraissent rapprocher ce vase de la production de Gaspard Viry qui a travaillé principalement à Moustiers et du plat signé à Marseille et daté 1697, Musée A. Dubouché à Limoges (inv. ADL 6.906) publié par Marguerite Desnuelles (op. cit. p. 67 C 08-08B) qui porte sur son marli les mêmes bouquets nivernais que le couvercle de ce vase. Elle Bor. Nig. : l’Ellébore – ou Hellébore – noir (Helleborus niger, Renonculacées) est la racine de la « rose de Noël », qui se présente en tronçons gros comme le doigt, chargés de radicules emmêlées. « L’aliment qui tue » des Grecs, emménagogue et vermifuge, était surtout un purgatif drastique. L’hellébore des Anciens, celui-là même que le lièvre de La Fontaine recommandait à la tortue, semble avoir appartenu à une autre espèce.
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| 1) Marguerite Desnuelle : La Faïence à Marseille au XVIIe s., Aubanel, 1984 ; Catalogue Exposition : Faïence de Marseille, Saint-Jean-du-Désert, Musée Grobet-Labadié, 1985.
Source : Galerie R. Montagut |
