Chevrette Italie (Trévise) fin du XVIII° siècle
|
||
Chevrette en faïence fine polychrome à décor de faux-marbre en bleu, jaune, rose, vert et or ; sur le milieu de la panse une bande en réserve porte l’inscription Syrup. Aperient. En caractères gothiques manganèse et or ; marque sous le pied peinte à la plume en caractères cursifs : Treviso. (Fontebasso). Légères égrenures au pied. Trévise fin du XVIII° siècle. Hauteur : 21 cm. Née en Angleterre au milieu du XVIII° siècle la faïence fine devait s’exporter puis s’imiter dans toute l’Europe. Le succès de cette fabrication intermédiaire entre faïence et porcelaine, faite d’argile blanche cuite à haute température, mais non vitrifiée, fut immédiat ; effet de mode et moindre coût y contribuèrent également. Sur cette pièce de goût si anglais (on pense aux « poteries marbrées » de Thomas Whieldon) mais exécutée près de Venise, à Trévise dans la manufacture de Fontebasso, il faut noter le décor de faux-marbre exécuté à l’éponge et rehaussé de quelques coups de pinceau, bien dans le style néo-classique alors en honneur partout en Europe. L’utilisation de caractères gothiques pour l’inscription est caractéristique de plusieurs fabriques de la mouvance vénitienne au XVIII° siècle comme Le Nove et Bassano. Syrup. Aperient. Sirop apéritif cachectique de Daquin à base de racines d’ache, de fenouil, de persil, de garance et de petite aristoloche. « Ce sirop désopile en purgeant les humeurs visqueuses ou terrestres qui faisaient l’obstruction : on le donne dans les cachexies, dans l’hydropisie, dans les pâles couleurs, dans les rétentions des mois. » (Lemery : Pharmacopée Universelle, Paris, éd.1734, p.214.)
|
||
Source : Galerie R. Montagut |