Les publicités pharmaceutiques de petit format

Les publicités pharmaceutiques de petit format
au XXe siècle (suite)

 


Publicité pour
l’Eau des Carmes Boyer
Language des fleurs : Blé  Richesse
Collection B. Bonnemain 
 
 Lors de la première partie de cette exposition, nous avons vu les documents au format « carte postale ». il s’agissait soit de cartes postales proprement dites que l’on pouvait envoyer à la personne de son choix, soit de support d’information sur le produit, ou encore de moyen de correspondance entre le médecin et le laboratoire pharmaceutique pour obtenir des échantillons commerciaux des produits pharmaceutiques concernés. Mais les publicités petit format ont aussi été utilisées pour d’autres usages. On trouve ainsi de très nombreux documents qui servaient de « bons points » pour les enfants.

 


Publicité pour
l’Eau des Carmes BOYER
« Le comble de l’archéologue :
faire des fouilles dans les poches d’autrui »
Collection B. Bonnemain 

 

 

2. Les bons points et les images pour les enfants.

Un premier exemple concerne l’eau des Carmes Boyer qui édita de très nombreux « bons points » dont on voit ici quelques exemples datant de la fin du XIXe siècle.
 
L’Eau de Mélisse est née à l’ombre du célèbre couvent des Carmes Déchaux, qui, en 1611, venaient de s’installer rue de Vaugirard, et à qui un médecin inconnu avait confié le secret d’une eau de mélisse éprouvée. Cet élixir fut très vite connu et apprécié et le Cardinal Richelieu en fut un fidèle client, pour le soulager de ses migraines. Des mains ennemies profitèrent de cette intérêt du Cardinal et versèrent du poison dans un flacon entamé, mais Richelieu déjoua le complot. Dès lors, chaque flacon fût scellé d’un cachet de cire rouge, puis par un disque de papier. Les Carmes firent breveter leur produit par lettres patentes de Louis XIV en 1709, renouvellées en 1776 par Louis XV.

 


Publicité pour l’Eau des Carmes Boyer
Collection B. Bonnemain

Pendant la Révolution, après une période troublée, les moines, constitués en Société civile, continuèrent d’exploiter leur élixir. Sous l’Empire, un décret de 1806 confirma l’autorisation de vente. En 1831, le dernier Carme, le frère Paradis, cèda la formule magique à Monsieur BOYER qui lui accola son nom. La fille de M. Boyer épousa Renouard-Larivière, propriétaire du « Bon Coin », l’un des Grands Magasins de nouveautés qui virent le jour sous la Monarchie de Juillet.

 


Publicité pour
l’Eau des Carmes Boyer
« Le comble de l’orgueil pour un huissier ! :
vanter ses exploits »
Collection B. Bonnemain 
 


Publicité pour
l’Eau des Carmes Boyer
Collection B. Bonnemain 
   

La formule de l’Eau de mélisse des Carmes Boyer associe plusieurs plantes : angélique, mélisse, cresson,girofle, coriandre, muscade, cannelle, citron. Le tout concocté grâce à un tour de main unique.

 Ce produit donna lieu à une riche iconographie : parmi ces publicités, cette série de bons points pour les écoliers a été publiée au tournat du XX° siècle, sans doute peu de temps après le déménagement de la société rue de l’Abbaye.

 


Publicité pour
l’Eau des Carmes Boyer
Collection B. Bonnemain
       
 


Publicité pour
Vermi-Bonbons BERGER
Collection B. Bonnemain 
   

Voici un autre exemple de « bon point » édité par Berger, un laboratoire commercialisant des croquettes vermifuges. Les illustrations représentent tous les départements français dont on voit ici deux exemples avec la Seine et la Seine et Oise. Ci-dessous, le dos de la carte pour le Calvados qui montre que l’image donnée aux enfants leur permettait de s’instruire sur les principales caractéristiques du départment concerné. 

  

Publicité pour Vermi-Bonbons BERGER
Collection B. Bonnemain (verso)
 


Publicité pour
Vermi-Bonbons BERGER
Collection B. Bonnemain 
 
 


Publicité pour le crêpe VELPEAU
Collection B. Bonnemain 
   


Publicité pour le crêpe VELPEAU (recto)
Collection B. Bonnemain 
 

Avec le Crêpe Velpeau, on découvre de nouveaux « bons points » dont on voit ici quelques illustrations : le sujet choisi concerne les animaux de toutes sortes : Flamands roses, autruches, chats, papillons, etc.

A la limite du médicament et du complément alimentaire, on voit ci-dessous un autre exemple avec la Semouline, aliment reconstituant réalisé par les Trappistes du Monastère du Port-du-Salut. on peut lire le commentaire suivant : « Les principes reconstituants de la Semouline sont fournis par la portion corticale des meilleures céréales et par les sels naturels du lait de vache n’ayant subi aucune altération. Des appareils spéciaux, très perfectionnés, ont été imaginés, tant pour évaporer le peti-lait et le mélanger à la farine, que pour donner à ce mélange une forme granulée qui en rend l’emploi plus facile.  

 
Cet excellent produit est ordonné par les sommités médicales aux Personnes faibles, aux Convalescents, aux Enfants, aux Nourrices, aux Estomacs fatigués, aux Poitrines débilités et à toutes les constitutions délicates, avec l’assurance de leur apporter un remède efficace. » Le produit avait été primé à l’Exposition Universelle de Paris en 1878.
 


Publicité pour la Semouline
des Trappistes
Collection B. Bonnemain 

 

   

Publicité pour la Semouline
des Trappistes (verso)
Collection B. Bonnemain 
 

Publicité pour la Semouline
des Trappistes
Collection B. Bonnemain 
       

 Un autre exemple d’image donnée aux enfants est associé au QUINA LAROCHE, « élixir vineux » destiné à traiter les « affections de l’estomac, anémie, croissances difficiles, fièvres et suites de fièvres, etc., etc. » Le produit avait reçu la médaille d’or de l’Exposition Internationale pharmaceutique de Vienne en 1883. La publicité dans les journaux de l’époque sont très élogieux : « Le Quina Laroche n’est point une préparation banale, mais le résultat d’études et de travaux sérieux qui ont valu à leur auteur les plus hautes récompenses. Réunir la totalité des principes des trois quinquinas, puis en faire un Elixir très agréable aux plus délicats : telle est la supériorité bien constatée du Quina-Laroche, pour avoir facilité la cure d’Affections d’estomac, d’Inappétence, d’Anémie, de Fièvres tenaces, etc. » (Moniteur Viennois, 1886) 

 

   


Publicité pour le QUINA Laroche
Collection B. Bonnemain 
 


Publicité pour le QUINA Laroche (verso)
Collection B. Bonnemain 
       

Publicité pour le Véritable Extrait de Viande Liebig
Collection B. Bonnemain 
   

Publicité pour le Véritable Extrait
 de Viande Liebig (verso)
Collection B. Bonnemain

Publicité pour le Véritable Extrait de Viande Liebig
Collection B. Bonnemain 
  Les bons points Liebig  :

Liebig est né le 8 mai 1803, à Darmstadt. Après des études au gymnase, son père, droguiste, le place en apprentissage chez un pharmacien de Pappenheim, mais il n’y reste que 10 mois, son patron n’ayant pas apprécié certaines expériences sur les explosifs. Il étudie alors les sciences naturelles aux Universités de Bonn et d’Erlangen, et obtient, en 1822, son titre de docteur en philosophie (mention sciences physiques et mathématiques). Une bourse lui permet de venir travailler deux ans à Paris, sous la direction de Gay-Lussac, Pelouze et Dumas. Il termine ses essais interrompus en présentant son premier mémoire, sur les fulminates, en 1824, Dans la seconde moitié de sa vie, Liebig s’intéresse plus spécialement aux applications pratiques de ses recherches et conseille de nombreux industriels. Il avait créé, en 1852, son extraclum carnis pour alimenter sous une forme concentrée la fille d’un de ses amis anglais, James Muspratt, malade du typhus, et il songea à industrialiser cette fabrication, en rapprochant le manque de viande des populations pauvres européennes, du fait que dans les vastes plaines du Rio de la Plata on ne savait que faire de la viande des boeufs qu’on sacrifiait uniquement pour leur cuir. La « Liebig’s Extract of Meat Company Ldt » créée à Londres en 1865 avait comme but, à l’origine, de « produire sur une large échelle l’extrait de viande Liebig avec l’aide et sous le contrôle direct du baron Liebig* ». De nombreux documents publicitaires seront publiés par la société.

Cette série de « bons points » Liebig est particulièrement remarquable. Il en existe de très nombreux exemplaires avec des thèmes variés : la représentation de pièces de théatre (ici : « les précieuses ridicules ») des costumes traditionnelles (L’Egyptienne en est ici une illustration), les monuments : on voit ici deux exemples avec Vienne et ces monuments et le palais Royal à Paris sous le Directoire. Au dos, on peut lire un texte très complet sur le « véritable extrait de viande Liebig »….

 

 * Extrait de Jean-Louis Dumas : Liebig et son empreinte sur l’agronomie moderne, in : Revue d’histoire des sciences et de leurs applications, 1965, Tome 18, 1 : 73-108

 

Publicité pour
l’extrait de Viande Liebig
Collection B. Bonnemain 
   

Publicité pour le
Véritable Extrait de Viande Liebig
Collection B. Bonnemain 

Publicité pour le Véritable Extrait de Viande Liebig
Collection B. Bonnemain 
  Les pharmaciens d’officine pouvaient également faire imprimer des images pour les enfants. On a le cas ici de la Pharmacie Centrale, une pharmacie de Paris située Faubourg Montmartre. On peut voir à travers ces exemples que les illustrations sont des scénettes : « Une partie d’âne », ou bien une rendez vous galant avec ce commentaire « Mais quand on est trois, c’est bien ennuyeux, etc. » Sur ce même côté de la carte, on peut lire l’adresse de la pharmacie et l’information selon laquelle cette pharmacie est ouverte toute la nuit. Au verso, le pharmacien dont le nom n’est pas indiqué mais qui était sans doute Le Brun, donne le tarif de quelques produits, probablement les plus vendus dans son officine : le vin de quinquina (avec le choix de différents vins possibles : Bordeaux, Madère, Malaga), le Coca et le Sirop pectoral Le Brun, la mixture odontologique Le Brun, le Goudron-Vichy Le Brun, l’eau de Cologne, l’eau de Botot. 
 


Publicité pour les produits de la Pharmacie Centrale (Paris) (verso)
Collection B. Bonnemain
   


Publicité pour les produits de la Pharmacie Centrale (Paris)
Collection B. Bonnemain
 


Publicité pour les produits de la Pharmacie Centrale (Paris)
Collection B. Bonnemain
       
 


Publicité pour les Pastilles
Salmon (recto)
Collection B. Bonnemain
 

Publicité pour les Pastilles Salmon (verso)
Collection B. Bonnemain
 

Toujours dans les images pour enfants, voici l’exemple des Pastilles Salmon, avec la précision : « Récompense délivrée à l’Elève ». Comme dans le cas du laboratoire BERGER, le thème choisi est celui des départements de France, une façon sans doute appréciée de faire apprendre aux enfants leurs départements.
  A gauche, on voit l’image du département des Côtes d’or, et, au centre, le verso de l’image pour le département de l’Aisne. Les principales informations sur ce département y sont présentées, ainsi que la publicité pour le produit : « Si vous toussez, demandez à votre maman des Pastilles Salmon. Elles guériront votre rhume et protégeront vos poumons ». 

On peut lire dans notre Revue en 1929 :

« C’est en 1907 que M. Albert Salmon, docteur en pharmacie, ancien interne des hôpitaux de Paris, fondait la «Coopération Pharmaceutique Française » pour la création et l’exploitation en commun de diverses marques de spécialités pharmaceutiques « socialités », la fabrication de produits pharmaceutiques, la répartition des articles d’herboristerie, de droguerie et de toutes les substances d’origines diverses utiles au commerce de la pharmacie ». Les principales fabrications de la Coopération Pharmaceutique Française en 1929 étaient la confiserie pharmaceutique, les ampoules hypodermiques, les pansements stérilisés, les produits opothérapiques, auxquels s’ajoutaient les produits spécialisés comme les Pastilles Salmon, « bien connues et appréciées de tous les pharmaciens », précisait la COOPER

 

 


Publicité pour les Grains de Vals (recto)
Collection B. Bonnemain
 

Publicité pour les Grains de Vals (recto)
Collection B. Bonnemain

Publicité pour les Grains de Vals (recto)
Collection B. Bonnemain
  Pour terminer cette séquence, une autre série de « bons points », très importante et diversifiée, fut publiée par  la société des Grains de Vals, « un seul grain au repas du soir, tous les 2 ou 3 jours ». Ce médicament qui « nettoie estomac et intestin » donna lieu à des illustrations ayant trait à deux  thèmes principaux : les armures de Guerre françaises : le cavalier gaulois, le guerrier celte en sont deux exemples ; et les costumes de la Renaissance à nos jours : Parisienne (Palais Royal), 1790 et Lanquenet, 1530, par exemple.

Notre Revue publiait en 1929 le texte suivant : « Vers 1898, le regretté DEMOURGUES, alors établi pharmacien, 86, boulevard Port-Royal, créa, dans les dépendances de sa pharmacie, un laboratoire de produits pharmaceutiques destinés à des recherches scientifiques.

L’année suivante, en collaboration avec le Dr GELINEAU, il fixa une formule de laxatif qui, par ses effets constants et ses appréciables qualités, attira tout de suite l’attention du Corps médical. Les Grains de Vals, aujourd’hui répandus dans le monde entier, connaissent une vogue des plus méritées.

Vers 1921, l’accroissement des affaires obligea M. H. Noguès, successeur de M. Demourgues, à émigrer 11, rue Joseph-Bara, dans un immeuble qui fut entièrement aménagé pour l’exploitation de cette importante spécialité. Le laboratoire de remplissage et de conditionnement, doté d’appareils et de machines perfectionnées, peut ainsi, grâce à une taylorisation raisonnée, obtenir un rendement considérable avec le minimum de frais. Les Grains de Vals aujourd’hui répandus dans le monde entier, font l’objet d’un commerce important.

 

 

Le laboratoire H. Noguès prépare, en outre, une série d’autres produits scientifiques : Sirop et Capsules Noguès, contre les affections des bronches; Sirop de la Maternité, laxatif des enfants; Baume de la Maternité, contre les crevasses des seins; Poudre Saline, pour la toilette des bébés et contre les escharres. etc… »

   


Publicité pour les produits NOGUES (recto)
Collection B. Bonnemain
 


Publicité pour les produits NOGUES (recto)
Collection B. Bonnemain
 

3. Les autres publicités petit format : jeux et prospectus, calendrier, buvards….

Un autre chapitre important des publicités de petit format concerne les jeux. Ce thème du jeu est assez répandu dans les publicités pharmaceutiques du XXe siècle et on voit ici un exemple avec les Etablissements Chatelain connu pour ses quatre spécialités phares : Urodonal, Globeol, Pagéol et Jubol.  Chatelain n’avaient pas lésiné sur la publicité ! Sous toutes ses formes possibles. L’Urodonal avait pour objectif de combattre l’acide urique en excès, ce qui lui confèrait indirectement des propriétés quasi-miraculeuses. Empoisonnés par l’acide urique, tenaillé par la souffrance, seul l’Urodonal peut sauver le malheureux patient. Comme on peut le voir ici, les indications sont larges : rhumatismes, goutte, gravelle, calculs, eczéma, névralgies, migraines, sciatique, et artériosclérose. En plus on évitait l’obésité ! Quant au Globeol, c’était « un tonique qui doit être pris par tous chaque jour ». Le produit était à base d’hémoglobine « à l’état naissant, vivante, superactive, infiniment plus énergique que les hémoglobines commerciales ». « Un Homme globéolisé en vaut deux ! »

 

 

 


Publicité pour l’Urodonal de Chatelain (verso)
Collection B. Bonnemain
   


Publicité pour l’Urodonal et le Globeol de Chatelain (prospectus associé au jeu)
Collection B. Bonnemain
 


Publicité pour le Globeol de Chatelain (verso)
Collection B. Bonnemain

Le Jubol éponge l’intestin : il s’agissait d’agar agar « qui foisonne et rééduque la paroi endormie de l’intestin, ainsi que les sucs des glandes digestives et les extraits biliaires, qui sont toujours en déficit chez le constipé ». « Purger équivaut à passer l’intestin au papier de verre. Le juboliser consiste à lui faire un massage doux, prolongé et persuasif. »

Le jeu de loto présenté ici est un loto classique mais où le nom des produits et leurs propriétés sont omniprésentes. Pour bien enfoncer le clou, une petite brochure accompagne les planches de jeu ! 

 

Publicité pour l’Urodonal de Chatelain (recto)
Collection B. Bonnemain
 


Publicité pour l’Urodonal et le Jubol de Chatelain (prospectus associé au jeu)
Collection B. Bonnemain
 
 

 

Publicité pour le Globeol de Chatelain (recto)
Collection B. Bonnemain
   


Publicité pour le Jubol de Chatelain (recto)
Collection B. Bonnemain
 

 

Publicité pour le Jubol de Chatelain (verso)
Collection B. Bonnemain
       
 


Publicité pour la Tisane du Laboureur
Collection B. Bonnemain
 
 Parmi les autres façons d’intéresser les médecins au médicament, les laboratoires pharmaceutiques ont cherché de multiples façons à intéresser les enfants des prescripteurs. L’une d’entre elle consistait à éditer des petites histoires brèves à raconter en quelques minutes aux enfants ou bien des chansons faciles à apprendre. Ici, on peut voir l’exemple de la « Tisane du laboureur » de Dumayne, pharmacien à Perpignan, qui accompagne son produit purgatif d’une petite chanson intitulée « L’âne », une ronde écrite par Mlle Augusta Coupey, « fabuliste français »  née à Guingamp en 1838.  Elle est  poète et musicienne, et l’auteur d’un roman russe, « Vengeance slave » en 1888.
 


Publicité pour la Tisane du Laboureur (page intérieure)
Collection B. Bonnemain
 L’âne (Ronde par Augusta Coupey)

A la foire au pays
J’achetis
Un petit âne gris.
Il avait les oreilles
Toutes les deux pareilles, Longues jusqu’à Paris

Venez-vi, venez-vi !
Var mon bourri
Courr courr courr courr
Courr courr cour-ri !

Au marché d’Ancenis
Je lui fis
Porter navets, radis ;
Cinquantaine de bottes
D’oignons et de carottes,
Oeufs, choux-fleurs, salsifis.

Venez -vi ! 

  En plus sur lui je mis
Jean Remy,
La fillette à Denis
Le gars de la meunière,
l’aîné de maître Pierre
Son filleul et mes filsVenez vi !A côté du lotis
J’ajoutis :
Des moutons, des brebis ;
Une dinde grassette
Une maigre biquette,
Un lapin, des perdrix.Un gendarme d’Ivry
A nos cris
S’arrêta bien surpris
Puis enfourchit la bête
Derrière la biquette
Entre les salsifisVenez-vi !
Le chemin d’Ancenis
Je suivis.
Pavé de cailloutis,
L’âne suit le diable,
Tira plus fort que cable,
Les quatre fers meurtrisVenez-vi !Dom Gille homme d’esprit,
Erudit
Sur le baudet glapit
Exhortant la monture
De redoubler d’allure
D’un galop tout petit.Venez-vi, venez-vi !
Var mon bourri
Courr courr courr courr
Courr courr cour-ri !L’âne hoquilla pis
Je tapis
Il ne changea pas d’avis
Et dans une descente
Perdant haleine et plante
Fit un beau culbutis.
 


Publicité pour la Tisane du Laboureur (recto)
Collection B. Bonnemain
   


Publicité pour la Tisane du Laboureur (recto)
Collection B. Bonnemain

 


Publicité pour la Tisane du Laboureur
Collection B. Bonnemain
 

Venez-vi, venez-vi !

    Var mon bourri
    Tombb tombb tomb tombb
    Tombb tombb tomb-bi !

    Je brisai le glacis
    J’écrasis
    Moutons, lapins, perdrix,
    Le gars de la meunière
    l’aîné de maître Pierre,
    Son filleul et mes fils.

    Venez-vi

Le gendarme en semis
    Compromis,
     Les pieds et les mains demis
    Gaignait comme Pérette
    Les pieds dans l’omelette
    Des oeufs escarbouillis,

    Venez-vi !

Publicité pour la Tisane du Laboureur
Collection B. Bonnemain

 

Un autre genre très apprécié des publicistes des entreprises pharmaceutiques au XXe siècle, est le genre historique. On en voit ici un très bel exemple avec la grande série des documents format carte postale publié par les Laboratoires Fournier sur l’histoire de la carte postale illustrée. L’exemple choisit concerne les sports et plus spécialement le vélo. Une série de carte avait en effet été publiées sur ce thème et sont rassemblée par la société à l’occasion d’une publicité pour Biolactyl et Crino-Stenyl vitaminé (vitamine C)

 

 


Publicité pour le Biolactyl et le Creno-stenyl vitaminé
Collection B. Bonnemain
   


Publicité pour le Biolactyl et le Creno-stenyl vitaminé
Collection B. Bonnemain
 
Publicité pour le Biolactyl et le Creno-stenyl vitaminé
Collection B. Bonnemain
       
 


Publicité pour le Biolactyl et le Creno-stenyl vitaminé
Collection B. Bonnemain
    Cette carte, dépliée, révèle plusieurs facette de l’histoire de la carte postale sur le thème du sport.

« Le triomphe du sport.

Les français, après avoir méprisé toute activité sportive pendant de nombreuses années, s’habituèrent, à la fin du XIXe siècle, à quiiter leurs faux-cols et leurs gilets de flanelle pour jouer aux « sportsmen ». Suivant l’exemple du Racing Club et du Stade Français, le Tennis Club ouvrit ses portes à une jeunesse musclée.
 
La bicyclette, petite Reine d’acier, ne tarda pas à regner sur toutes les classes de la société, bien que la mode ait été lancée par l’aristocratie. N’avait-on pas vu le Prince de Sagan, monocle à l’oeil et gardenia à la boutonnière, pédaler autour du pavillon d’Armenonville ?

Le premier tour de France de 1903 s’était terminé en épopée glorieuse, et l’année suivante le stayer Petit-Breton, conquérant du Bol d’Or, allait devenir la première grande vedette de la carte sportive. 

Comme les as du « vélo » ou les champions de marche, les lutteurs trouvèrent une place dans les albums. Paul Potts, Constant le Boucher, Mackenschmidt et quelques autres ‘Rois de la cravate » ou de la « Ceinture à rebours » connurent le même succès que les catcheurs d’aujourd’hui. Lorsque Raoul Le Boucher mourut à vingt-cinq ans au début de l’année 1907, il laissa une fortune de neuf cent mille francs-or, amassés à la force du poignet

ROMI ».
 

 


Publicité pour le Biolactyl et le Creno-stenyl vitaminé
Collection B. Bonnemain
 

Un autre type de document, de petit format, très prisé des industriels et des pharmaciens d’officine, fut celui des calendrier illustré. on peut ici en découvrir un exemple de 1931 édité par le Laboratoire de la Solution PAUTAUBERGE, qui a publié de très nombreux documents publicitaires. Ce laboratoire, installé rue de Constantinople à Paris, commercialisait ce produit qui guérissait « radicalement » les « rhumes anciens et récents, les toux, bronchites », donnait « des poumons robustes », etc. et « prévient la tuberculose » ! 

 

  

 

Publicité pour la solution PAUTAUBERGE
Collection B. Bonnemain
 

 

Publicité pour la solution PAUTAUBERGE (Verso)
Collection B. Bonnemain

 

 

La forme buvard est également une forme très courante de la publicité pharmaceutique du XIXe et XXe siècle. Mais ce sont généralement des buvards de format demi A4 (demi-page) et beaucoup plus rarement des petits buvards de format carte postale. On peut en voir ici deux exemples avec l’Elixir Bona et le sirop et comprimés FAMEL. 
 

Publicité pour l’Elixir BONA
Collection B. Bonnemain

 

   

 

 

Publicité pour le Sirop et comprimés FAMEL (recto/verso)
Collection B. Bonnemain
 L’elixir BONA peut être classé dans les reconstituants, si souvent vantés par la publicité pharmaceutique du XXe siècle. On peut y retrouve le vin de Bugeaud (au Cacao et au Quina), l’élixir Godineau, « la Grande Découverte du siècle », le Fer Bravais, le Quinquina Monceau, le Sirop Vincent, Vichy Quina, le vin Désiles et les fameuses pilules Pink.

L’huile de foie de morue en fait également partie et Gaston Monier (de Bordeaux) avait fait très fort : dans sa publicité, il avait conclu : « prenez-en, Dieu l’ordonne »

Cependant, le forme la plus courante de documents publicitaires reste l’image de format carte postale avec, au dos le plus souvent, un texte couvrant l’ensemble du document et destiné à informer sur le produit ou les produits de l’entreprise. Nous allons en voir ici quelques exemples pour compléter l’exposition précédente.

 

Publicité pour l’Elixir du Dr Guillé
Le Chat Botté
(« Au secours ! au secours ! voilà que le marquis de Carabas se noie ! » )
Collection B. Bonnemain

 

   

Publicité pour l’Elixir du Dr Guillé
Collection B. Bonnemain
 Cette publicité de l’Elixir du Dr Guillé du Dr Paul Gage fils, pharmacien,  date d’environ 1910 car le produit fut lancé dans les années 1812. Les indications étaient très larges !
       
 La Jouvence de l’Abbé Soury est une solution à base de plantes, inventée au milieu du XVIIIe siècle, par l’abbé Gilbert Soury (1732-1810) et initialement nommée « Tisane des deux abbés », en l’honneur de son maître, l’abbé Delarue, curé de Celloville. Après la mort de l’abbé Gilbert Soury, la recette du remède se transmet dans sa famille de génération en génération. C’est ainsi qu’au XIXe siècle, elle est commercialisée à plus grande échelle et industrialisée par le pharmacien Magloire Dumontier, son arrière-petit-neveu.(Source : Wikipedia)    


Publicité pour La Jouvence de l’Abbé Soury
Collection B. Bonnemain
 


Publicité pour La Jouvence de l’Abbé Soury (verso)
Collection B. Bonnemain
       
 


Publicité pour le Royal KINA de la Pharmacie Française (verso)
Collection B. Bonnemain

  Nous avons vu que les produits à base de quinquina font partie des reconstituants. C’est donc dans cette catégorie qu’il faut situer le « Royal Kina » du docteur LOGERS, au quinquina jaune Royal, aux noix de Kola fraiches, aux écorces d’oranges amères et glycérophosphates. Voir l’exposition temporaire sur les produits à base de caféine ou de drogues à caféine.

 

 

 

Publicité pour le Royal KINA de la Pharmacie Française (recto)
Collection B. Bonnemain
       
 


Publicité pour les cachets de NEVRALGOL BROSSARD  (recto)
Collection B. Bonnemain

Les cachets de Nevralgol Brossard est l’un des exemples de produits antalgiques à indications très large ! Il rejoint d’autres produits comme l’antinévralgique Laurent, Aspro, le « Contre-douleurs », la « Croix Blanche » ou le Doloricure Aninat. Le névralgol Brossard avait 4 indications principales : névralgies, migraines, grippe et rhumatismes. Au recto, on voit le port de La Rochelle.

 

 Publicité pour les cachets de NEVRALGOL BROSSARD  (verso)
Collection B. Bonnemain

 

Réputés pour leur savoir-faire en matière d’opothérapie, les Etablissements BYLA développent une publicité importante et innovante à destination non seulement du territoire national mais aussi de l’Espagne et de l’Amérique latine : catalogues luxueux, résumés de publications scientifiques, encarts publicitaires, cartes postales mêlant les sujets artistiques aux présentations produits… Ce sont les épreuves de la guerre, les compétences de BYLA en matière de fabrication et de formulation dans le domaine de l’opothérapie et la recherche d’une logique commerciale et industrielle qui décident la Société « COMAR et Cie » à prendre une participation majoritaire dans BYLA. C’est chose faite en 1919. Les produits de la société Byla ont été nombreux à bénéficier d’une large publicité et c’est aussi un des premiers laboratoires à être présent dans la première édition du VIDAL en 1914. On voit ci-dessous deux exemples de publicité en espagnol pour quatre produits : Musculosine Byla, que nous avons déjà vu à plusieurs reprises, le Sirop d’hémoglobine Byla, le neutrophol Byla, et le Lipochol Byla. Au recto, on peut admirer deux tableaux représentants la Vierge de consolation et la Sainte Famille.
 
Publicité pour les produits BYLA (verso)
Collection B. Bonnemain
 
Publicité pour les produits BYLA (recto)
Collection B. Bonnemain

Publicité pour les produits BYLA (recto)
Collection B. Bonnemain

Dans un autre style, en français, les deux exemples ci-dessous font référence à la série de tenues vestimentaires pour la femme, signée C. COMPS. La Musculosine Byla est sans doute la spécialité qui a bénéficié le plus des largesses publicitaires ! Les thèmes abordés y étaient très nombreux et variés. Au delà des vêtements féminins, on a la série des costumes (ci-dessous) ou l’exemple des femmes et bourgeois de Londres au XVe siècle.

 
Publicité pour les produits BYLA (recto)
Collection B. Bonnemain
 
Publicité pour les produits BYLA (verso)
Collection B. Bonnemain

Publicité pour les produits BYLA (recto)
Collection B. Bonnemain
       
 

Publicité pour la Musculosine BYLA (verso)
Collection B. Bonnemain
 
Publicité pour la Musculosine BYLA (recto)
Collection B. Bonnemain

Une autre série pour la Musculosine BYLA (ci-dessous) concerne les vêtements traditionnels des différents pays : ici c’est l’image du Japon (à droite) et du Samoyède (à gauche). Le nom « Samoyède » vient des tribus Samoyèdes de la Russie septentrionale et de la Sibérie et a donné naissance à la race de chien du même nom.

Au verso, on voit la publicité en 4 langues : « Du Sang, des Muscles, du nerf !  Reconstituant énergique et de goût si agréable que les enfants le réclament ». 

 
 
Publicité pour les produits BYLA (recto)
Collection B. Bonnemain
   


Publicité pour les produits BYLA (verso)
Collection B. Bonnemain

Publicité pour les produits BYLA (recto)
Collection B. Bonnemain
       

Delangrenier, pharmacien rue de Vivienne à Paris, propose ici une série d’images associée à ses deux produits phares : la pâte pectorale et sirop de Nafé, d’une part, et le « Déjeuner des dames, aliment des enfants » d’autres part .

Pour le premier, on peut lire sur le verso : « 40 médecins des Hôpitaux de Paris, membres de l’Académie de Médecine de France, ont constaté leur puissante efficacité contre les Rhumes, Grippe ou Influenza, Bronchites, Irritations de poitrine et de la gorge. Ne contenant ni opium, ni Morphine, ni Codéine, on peut les donner sans crainte et avec succès aux enfants atteints de Toux ou de Coqueluche ».

Pour le Déjeuner des Dames, Delangrenier écrit : « Pour remplacer le chocolat, de digestion parfois difficile, et la café au lait dont les effets débilitants sont si nuisibles à la santé des dames et des jeunes filles, les grands médecins recommandent le véritable Racahout de Delangrenier de Paris, aliment très agréable et très nutritif qu’ils ordonnent déjà aux enfants, aux personnes âgées ou anémiques, en un mot à tous ceux qui ont besoin de fortification ».     

 

 

Publicité pour les produits DELANGRENIER (recto)
Collection B. Bonnemain
       
 
Publicité pour les produits GENEVRIER (recto)
Collection B. Bonnemain
 
Publicité pour les produits GENEVRIER (verso)
Collection B. Bonnemain
Le laboratoire Génévrier a publié ici une carte du Chateau d’Amboise, avec au recto une publicité pour deux de ses produits : Alepsal et Neurinase. Le choix de cette illustration par un chateau fut extrèmement fréquent dans la publicité pharmaceutique. On peut citer en particulier la Collection de la Solution Pautauberge. 
 

Publicité pour le JUBOL de Chatelain (verso)
Collection B. Bonnemain
   
Publicité pour le JUBOL de Chatelain (recto)
Collection B. Bonnemain

 On retrouve ici le JUBOL du Laboratoire Chatelain. « Vous ramonez votre cheminée. Il faut faire ramoner votre intestin : JUBOL vous enverra ses petits ramoneurs ». Sur le texte au verso, à gauche, on peut lire un texte évidemment en faveur du produit : « Des maîtres éminents ont établi le « danger social » de la purgation qui irrite l’intestin et en entretien la paresse. Une communication retentissante à l’Académie des Sciences en précisait les inconvénients et préconisait une nouvelle médication ; la rééducation de l’intestin par un produit rationnel, le JUBOL, qui seul avait servi aux expériences cliniques… Le JUBOL ne contient qu’une substance inerte, l’agar-agar… Purger équivaut à passer l’estomac au papier de verre. Le Juboliser consiste à lui faire un massage doux, prolongé et persuasif ».     

 
Publicité pour le CALOMEL et les produits MILLET (recto)
Collection B. Bonnemain

Publicité pour le CALOMEL et les produits MILLET (verso)
Collection B. Bonnemain

 Cette carte postale représente une « Meute au Rendez-Vous » dans la Forêt de Rambouillet, sans aucun rapport évident avec la Calomel E. Millet, en suppositoires ou comprimés. Mais cette image est en fait en lien avec le siège social de la société situé à Rambouillet. La carte donne la liste complète des produits de Millet : Mucilaxine, Carbos, Mucicarbos, Formocarbos, Mucilose, Rectoplasme et les Comprimés de Carbonate de Chaux.


Publicité pour les Sources Vichy (recto)
Collection B. Bonnemain
   
Publicité pour les Sources Vichy (verso)
Collection B. Bonnemain
Voici un autre exemple de publicité pour une eau minérale : celle de Vichy : Sources Elisabeth & Sainte Marie mais aussi les nouvelles sources de Tracy et Saint-Jean. L’image est intitulée : le loup et le chien.
       
 Parmi les médicaments proposés pour « les maux de l’hiver », on peut inclure le Sirop Zed (Codéine, Tolu), « calmant précieux pour les enfants dans mles cas de Coqueluche, Insomnies, etc.; contre la Toux  nerveuse des Phtisiques, Affections des Bronches, Catarrhes, Rhumes, etc. »  
Publicité pour le Sirop du Dr Zed (verso)
Collection B. Bonnemain

Publicité pour le Sirop du Dr Zed (recto)
Collection B. Bonnemain
       
 

 

Parmi les documents de petite taille, on trouve parfois de véritables petits ouvrages de quelques pages. On en voit ici deux exemples. Tout d’abord, le pharmacien de première classe Hélin, de Chateauroux, propose un mélange de Quintonine, et de vin de table. Il fait également une publicité pour le PULMOLL. C’est un ouvrage de 8 pages dont on voit ici une partie. La première page est initulée « La manière de préparer soi-même un bon vin fortifiant suivant les procédés de la nouvelle médication.

Publicité pour les produits Hélin
Collection B. Bonnemain
 

En page intérieure, on peut lire, sous le titre « Aux Affaiblis » : Les conditions de la vie actuelle, si active, si déprimante, augmentent de toute part le nombre des affaiblis, quels que soient d’ailleurs la nature et le degré de leur affaiblissement. On ne compte plus les anémiques, mais on compte encore moins tous ceux qui, sans être véritablement dans un état d’appauvrissement du sang complet, ses ressentent plus ou moins des dépenses nerveuses ou musculaires que le surmenage continue de leur faire subir. Les caractères de cet affaiblissement, qui commence par une simple fatigue pour finir à l’anémie et à la neurasténie, sont généralement : le manque d’appétit, l’amaigrissement, la didfficulté de digestion, l’essouflement, le manque de sommeil, les cauchemars nocturnes, etc. Le besoin se faisiat donc sentir d’un régulateur des force vitales, et nous sommes persuadés de l’avoir trouvés, lorsque nous avons institué la formule de notre QUINTONINE. »

Quant au Pulmoll, c’est en 1926 que le Pharmacien Victor Hélin crée dans son petit laboratoire (après la Quintonine dans les années 1910), un sirop énergétique à base de miel et de menthol destiné à combattre la toux et à  »fortifier » les poumons, le sirop PULMOLL qui rencontrera un franc succès très rapidement. Mais il faudra attendre les années 40, vers 1946, pour que naisse la fameuse Pastille à sucer Pulmoll, en effet c’est le gendre de V. Hélin, Jacques LAFARGE, qui transformera le sirop en pastille qu’il commercialisera dans les célèbres boites rondes en métal de couleur rouge par millions d’unités. Ce succès durera jusque dans les années 70 qui verront le début de son déclin. 

Les laboratoires Lafarge cèdent le PULMOLL à Sanofi en 1974 qui le cédera à son tour à GlaxoSmithKline (GSK) par ailleurs exploitant de la fameuse autre pastille, la pastille Valda.

 

 Le deuxième exemple de petit ouvrage (de 4 pages) concerne l’élixir de Saint Vincent de Paul, « le seul autorisé spécialement pour l’anémie. La guérison est assurée en 20 jours par le Pharmacien Chimiste Guinet, à Paris.

 

On doit ce produit à une « modeste Soeur de la Charité du nom de Soeur Louise », représentée à  différentes étapes de sa vie sur les pages de garde de cette notice.  » Pendant 30 ans, ce merveilleux médicament a été expérimenté dans les hôpitaux, dans les orphelinats, dans les familles privées du bien-être indispensable à la bonne santé. Le succès a dépassé toutes les espérances »
 

 

Publicité pour l’Elixir de Saint-Vincent-de- Paul
Collection B. Bonnemain
 
 

 

Publicité pour l’Elixir de Saint-Vincent-de-Paul
Collection B. Bonnemain

 

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Publicité pour l’Elixir de Saint-Vincent-de-Paul
Collection B. Bonnemain
Comme l’indiquent les publicités des journaux de l’époque (1904), « Aucun remède ne peut se recommander d’un tel patronage, ni offrir un aussi sérieuse garantie. Employé par les Sœurs pour leurs malades et leurs enfants, l’Elixir de St-Vincent-de-Paul guérit radicalement l’Anémie sous toutes ses formes : Pâles Couleurs, Chlorose, Pauvreté du sang, Neurasthénie, Convalescence de toutes les maladies. »

Parmi les images de la vie de Soeur Louise, on peut voir Soeur Louise herborisant dans son enfance, Soeur Louise dans son laboratoire, Soeur Louise distribuant l’Elixir dans les Orphelinats de l’Ordre, etc.

  

 

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