Eloge de Parmentier par Cadet de Gassicourt.
(Collection du PGI François Queguiner, photo O. Lafont) |
Exposition Parmentier
(Toutes photos O. Lafont)
L’année 2013 a été l’occasion de nombreuses manifestations en mémoire de Parmentier. Parmi ces manifestations, la Société d’histoire de la pharmacie a réalisé, avec plusieurs partenaires, trois expositions sur Parmentier et son oeuvre:
– Aux Invalides, à l’occasion du Congrès International d’histoire de la Paris de Paris en Septembre 2013
– A la Faculté de Pharmacie de Paris-Descartes à l’occasion des Journées du Patrimoine
– Au Musée du Val de Grâce.
C’est à partir des documents présentés à ces expositions que nous avons réalisé cette exposition virtuelle.
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Registre pour la Compagnie des Marchands apothicaires-épiciers servant aux immatricules, examens et chefs d’oeuvres des aspirants à la maîtrise de l’apothicairerie de Paris, 1750-1775. (Prêt de la BIU Santé, Pharmacie, Registre 23, ouvert à la page du samedi 28 mai 1774.)
Ce document manuscrit relate les examens de maîtrise d’apothicaire organisés par la communauté parisienne de 1750 à la Révolution. La formation des apothicaires repose, à l’époque, sur un apprentissage chez un maître d’une durée de six années, suivi d’un service d’au moins quatre années chez un maître apothicaire, qui peut être celui chez qui a été effectué l’apprentissage, ou un autre, qu’il soit parisien ou installé dans une ville différente à condition qu’elle soit jurée. C’est à dire qu’il s’agisse d’une cité qui possède une communauté organisée. Le maître est supposé enseigner à son apprenti les connaissances théoriques et pratiques nécessaires à l’exercice professionnel. À l’issue de cette période d’acquisition des connaissances, le candidat peut se présenter à l’examen de maîtrise. Celui-ci comporte trois parties principales, l’acte de lecture, l’acte des herbes et la chef d’oeuvre. L’acte de lecture consiste en la lecture commentée d’ouvrages traitant de médicaments, rédigés en latin, ainsi que d’ordonnances, dans la même langue, en répondant aux questions du jury. L’acte des herbes est constitué par la reconnaissance de plantes fraîches ou de drogues, avec des interrogations sur leurs propriétés. La dernière épreuve est essentiellement pratique, c’est la préparation de plusieurs médicaments, en principe cinq, d’après les statuts de 1638, qui peuvent être galéniques, ou chimiques. Le cas de Parmentier est particulier, car après avoir participé à la guerre de sept ans, comme apothicaire major, il a effectué un service de six années comme apothicaire gagnant-maîtrise aux Invalides, ce qui lui aurait, en principe, permis d’obtenir la maîtrise, sans passer l’examen, par une sorte d’équivalence. Le registre renferme, à la date du samedi 28 mai 1774, une trace de l’épreuve effectivement subie par Parmentier : « M.jacques francois de Machi notre Confrere est venu en qualité de conducteur nous présenter M. jean antoine augustin Parmentier Apoticaire major de lhotel royal des invalides et cy devant apoticaire gagnant maitrise au dit hôtel, ainsi qu’il appert par le Certificat en bonne forme de six années d’exercice dans ledit hôtel, signé par M. le montegnard ministre de la guerre, Et nous avons en Consequence immatriculé ledit Sieur Parmentier, lequel nous a remis a l’instant par forme de prescrit la somme de Cent livres pour Contribuer aux depenses annuelles de notre jardin et laboratoire ; Et nous avons donné au dit aspirant pour tablette à faire Celle de Cannelle qu’il fera en présence de tous les maistres et de la faculté de médecine a ce duement appelles samedi prochain quatre juin, et ont signé avec nous Parmentier Demachy (avec paraphe) » On peut remarquer que Parmentier bénéficie d’un régime de faveur, dû à sa qualité d’ancien gagnant-maîtrise, puisqu’il ne doit confectionner qu’un seul médicament galénique, les tablettes de cannelle, au lieu des six compositions galéniques et des six préparations chimiques qu’a dû préparer son ami Nicolas Déyeux, en 1772.
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La pomme de terre avant Parmentier.
BAUHIN, Gaspard, Φυτοπιναξ , seu enumeratio plantorum, Lib V, Sectio I, XIX, p.301, Sebastien Henricpetri, Basel, 1596. (BIU Santé, Paris)
La pomme de terre fut observée par les Espagnols dès 1536, mais ne fit son apparition dans les récits de voyage qu’en 1552, avec l’Historia General de las Indias de Francisco Lopez de Gomara, le chapelain d’Herman Cortès. Il fallut toutefois attendre 1596, pour trouver une véritable description botanique de la plante due à un savant bâlois, Gaspard Bauhin, qui utilisa déjà la dénomination scientifique de Solanum tuberosum qu’elle porte toujours. Le terme grec qui sert de titre à l’ouvrage, Φυτοπιναξ, (phutopinax), signifie liste ou énumération de plantes, comme le précise la traduction latine qui lui fait suite.
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Frontispice de
Rarorium Plantarum Historia
Bibliothèque du Val de Grâce
(Photo O. Lafont)
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CLUSIUS [Charles de L’Écluse], Rariorum plantarum Historia, Lib. IIII, lxxix, CAP. LII, ex officina Plantiniana, apud Ioannem Moretum, Anvers, 1601. (BIU Santé, Paris)
Clusius est le nom latinisé du botaniste Charles de L’Écluse, originaire d’Arras, qui fonda le jardin botanique de Leyde. Il entra en contact avec la pomme de terre grâce à Philippe de Sivry, le gouverneur de Mons, qui lui remit quelques échantillons qu’il avait reçus du Légat du Pape. La Rariorum plantarum Historia (Histoire des plantes rares) fut publiée à Anvers, par la très célèbre imprimerie fondée par Christophe Plantin, alors dirigée par son gendre Jean Moretus. C’est dans cet ouvrage, datant du tout début du XVIe siècle, qu’apparut une superbe représentation gravée de la pomme de terre, ses fleurs, ses feuilles et ses tubercules.
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Rariorum Plantarum Historia de Clusius, reliure estampée à froid et
ouvrage ouvert à la page concernant la pomme de terre,
BIU Santé pôle Pharmacie.
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Chimie alimentaire
Antoine-Augustin PARMENTIER Traité sur la culture et les usages des pommes de terre, patate et du topinambour. Barrois, Paris, 1789. (Collection du musée du Val-de-Grâce)
Depuis le concours organisé par l’Académie de Besançon et la publication de l’Examen Chymique des Pommes de Terre, en 1773, Parmentier n’a cessé de s’intéresser à la promotion de ce précieux tubercule. Il a ainsi réalisé, en 1789, une étude reprenant la matière de ses précédents écrits sur la culture de la pomme de terre, en la comparant à celle de plantes alimentaires voisines, comme la patate et le topinambour.
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Antoine-Augustin PARMENTIER, L’Examen Chymique de la Pomme de Terre, Dans lequel on traite des parties constituantes du Bled, Paris, Didot, 1773. (Prêt de la BIU Santé, Pharmacie)
La pomme de terre Solanum tuberosum est une plante herbacée, inconnue en Europe avant la découverte de l’Amérique. Les premières cultures européennes furent développées à Séville, vers 1560, à partir de tubercules rapportés par des moines missionnaires. En France, les préventions à l’égard de cette nouvelle plante furent fort nombreuses. En dépit de multiples tentatives individuelles isolées, l’introduction de la pomme de terre dans l’alimentation humaine n’était pas vraiment acceptée lorsque l’Académie de Besançon mit au concours, en 1771, la question suivante : « Indiquer les végétaux qui pourroient suppléer en temps de disette à ceux qu’on emploie communément à la nourriture des hommes ». Parmentier qui, prisonnier en Allemagne durant la guerre de Sept ans, avait été nourri exclusivement de pommes de terre, avait alors constaté leur innocuité et leurs qualités alimentaires. Il releva donc le défi et son mémoire remporta le prix. Son mémoire fut imprimé en 1773. La même année Parmentier publia son Examen chymique des pommes de terre qui reçut un accueil très favorable des milieux scientifiques et constitua la première étape de sa croisade en faveur de la pomme de terre. |
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BIU Santé Pôle Pharmacie (Photo O. Lafont)
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Antoine-Augustin PARMENTIER, Manière de faire le pain de pommes de terre sans mélange de farines, Imprimerie Royale, Paris, 1779. (Collection de la Société d’Histoire de la Pharmacie).
Même s’il reconnaissait, en 1777, dans son Avis aux bonnes Ménagères, que : « les pommes de terre » étaient « une sorte de pain que la Providence présente tout formé », Parmentier estimait qu’il était indispensable, pour faire accepter aux Français ce nouvel aliment, qu’il fût présenté sous forme de pain.
Dans cet ouvrage, le but de l’auteur est de démontrer qu’il est possible de confectionner un pain de pommes de terre de belle apparence et agréable à consommer, « sans le concours d’aucun agent étranger », c’est-à-dire sans ajouter de farine de froment, ou d’aucune autre céréale, contrairement à ce qu’ont fait tous
ceux qui ont essayé avant lui. La méthode proposée par Parmentier est décrite dans l’ouvrage, elle était complexe, mais permettait d’obtenir « un pain blanc parfaitement levé & très-nourrissant, sans aucun mélange de farine. »
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« Parmentier offrant des fleurs de pomme de terre à Louis XVI »
(Collection PG Pascal Burnat, Photo O. Lafont)
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Antoine-Augustin PARMENTIER, Le Maïs ou Blé de Turquie apprécié sous tous ses rapports, Imprimerie Impériale, Paris, 1812. (Collection de la SHP).
Parmentier se montrait convaincu que la technique analytique utilisée par ses prédécesseurs pour étudier les aliments, « la distillation par la cornue », était beaucoup trop violente et que ceux-ci, en élevant la température de façon excessive, « décomposoient précisément ce qu’ils avoient intention d‘extraire ». Il s’efforça donc d’appliquer à l’analyse des principales substances alimentaires issues du règne végétal, des procédés respectueux de leurs constituants, afin de tenter de les identifier, sans les détruire. Le blé, le chocolat , les champignons, ou les châtaignes firent ainsi l’objet de ses études de chimie alimentaire.
La première publication de Parmentier sur le maïs datait de 1784, avec un mémoire couronné par l’Académie des Sciences, Arts et Belles Lettres de Bordeaux, rédigé en réponse à une question posée par cette compagnie, mais les travaux correspondants avaient été effectués dès 1780. Son intérêt pour cette céréale ne fléchit pas, puisque, lorsque le Journal de Paris relatait la séance publique du Collège de Pharmacie du 23 septembre 1785, ce quotidien ne manqua pas de préciser que : « M.Parmentier lut ensuite des Observations botaniques sur le maïs ou bled de Turquie. » De plus, en tant que membre du bureau consultatif d’agriculture, il participa avec ses collègues, à la rédaction d’une Instruction sur la culture et les usages du maïs, en avril 1796. Ce n’est toutefois que bien des années plus tard, en 1812, que parut son traité intitulé : Le Maïs ou blé de Turquie, apprécié sous tous ses rapports.
Ce livre constituait le premier ouvrage intégralement consacré à cette plante d’origine mexicaine.
Parmentier y relatait le déroulement de l’analyse « par la voie humide ne pouvant opérer aucun dérangement sensible dans la composition du maïs » à laquelle il s’était livré et concluait que :
« ce grain contient, comme la plupart des farineux, indépendamment de l’écorce et du germe, trois substances essentielles et bien distinctes, ayant des caractères particuliers, savoir, 1° de l’amidon ; 2° une matière muqueuse ou gommeuse ; 3° une substance extractive sucrée. »
Après une étude complète du maïs et de ses possibilités d’utilisation, comme de
ses capacités de conservation, le vieux philanthrope n’hésitait pas à engager, en termes quelque peu lyriques, ses concitoyens, à s’adonner à la culture de cette plante, dont il avait reconnu les exceptionnelles qualités alimentaires :
« Français qui aimez votre patrie, cultivez le maïs dans tous les cantons où la nature du sol et la température du climat ne s’opposent point à sa végétation. C’est le grain qui produit le plus de nourriture à l’homme et aux animaux, le meilleur engrais. »
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Parmentier et l’Hygiène Publique
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Chimie alimentaire : Parmentier et le pain.
PARMENTIER, Mémoire sur les avantages que la province de Languedoc peut retirer de ses grains, Considérés sous leurs différens rapports avec l’Agriculture, le Commerce, la Meunerie & la Boulangerie, avec Le Mémoire sur la nouvelle Manière de construire les moulins à farine, pour conduire cet Art & celui de la Meunerie à leur perfection, & qui a été couronné par l’Académie Royale des Sciences, dans sa séance de Novembre 1785. Par M. DRANSY, Ingénieur du Roi, avec Figures, gravées d’après ses dessins., imprimerie des États du Languedoc, Paris, 1786. (Collection Martial FRAYSSE)
Cet ouvrage collectif, in quarto, réuni par Parmentier, regroupe son Mémoire sur les avantages que la province du Languedoc peut retirer de ses grains et le Mémoire sur la nouvelle manière de construire les moulins à farine de Dransy. C’est ce dernier qui comporte une dizaine de figures gravées très techniques. L’intérêt principal de cet ouvrage est de montrer que les études scientifiques menées par Parmentier ont toujours pour but ultime de déboucher sur des applications économiques).
Antoine-Augustin PARMENTIER, Le Parfait Boulanger, ou Traité Complet Sur la Fabrication & le Commerce du Pain, Imprimerie Royale, Paris, 1779. (Collection de la Société d’Histoire de la Pharmacie).
Le Parfait Boulanger manifestait des préoccupations pédagogiques évidentes, il rencontra un succès considérable. Il n’est pas rare d’en retrouver des exemplaires, portant, comme celui-ci, des ex-libris de maîtres boulangers, ce qui indique qu’il a effectivement atteint le public visé et pas seulement les théoriciens de salon. Tous les aspects historiques, scientifiques et techniques du métier de boulanger étaient, en effet, abordés avec logique et simplicité, tout au long de l’ouvrage.
Après une longue introduction historique, l’auteur consacre un chapitre assez complet au blé. Il indique notamment sa composition, décrivant ses quatre constituants principaux, son, « matière glutineuse », « muqueux » et amidon. Il mentionne les accidents qui peuvent se produire pendant sa végétation, les maladies qui menacent le blé, ainsi que les conditions de sa conservation. Il évoque tout particulièrement les risques d’attaque par les charançons, ainsi que les moyens de détruire ces insectes parasites et va même jusqu’à traiter de l’achat des blés. Il aborde ensuite successivement les grandes questions posées par la préparation du pain, celles de la farine, du levain et de la pâte, ainsi que l’étape essentielle constituée par la cuisson au four. Parmentier termine ce tour complet de son sujet par « quelques Considérations relatives au Commerce du Pain ». On comprend que l’ouvrage soit devenu un outil de travail indispensable pour de nombreux boulangers.
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Gravure extraite du « Mémoire sur les avantages que la province de Languedoc peut retirer de ses grains,
Considérés sous leurs différens rapports avec l’Agriculture, le Commerce, la Meunerie & la Boulangerie » (Collection O. Lafont) |
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Abbé ROZIER, Cours complet d’Agriculture, 12 volumes, (Collection Martial Fraysse).
L’abbé Jean-Baptiste Rozier (1734-1793), botaniste et surtout agronome, dirigeait un journal scientifique : Observations sur la Physique, sur l’Histoire Naturelle et sur les Arts. Il entreprit, en 1779, la rédaction d’un Cours complet d’Agriculture. Son travail fut interrompu par sa mort tragique, en 1793, l’explosion d’une bombe le tuant dans son lit, alors qu’il dormait paisiblement. Parmentier participa avec Chaptal et Cadet de Vaux à la continuation de l’œuvre de l’abbé Rozier, collaborant notamment aux tomes XI et XII. Il en donnera, de plus, une deuxième édition en 1812.
Parmentier, le lait et le sucre de raisin.
Antoine-Augustin PARMENTIER, Nicolas DÉYEUX, Précis d’expériences et observations sur les différentes espèces de lait, considérées dans leurs rapports avec la chimie, la médecine et l’économie rurale, F.G.Levrault, Strasbourg, Théophile Barrois, Paris, An 7 (1799). (Collection de la S.H.P.)
En 1778, la Société royale de médecine mit au concours un sujet qui se situait à l’interface entre la chimie et l’alimentation: « déterminer, par l’examen comparé des propriétés physiques et chimiques, la nature des laits de femme, de vache, de chèvre, d’ânesse, de brebis et de jument. » Cette thématique entrait pleinement dans le domaine de compétence de Parmentier et de son ami Nicolas Déyeux. Tous deux se mirent aussitôt, ensemble, au travail, multiplièrent les expériences sur cet aliment essentiel et rédigèrent un mémoire qui fut couronné par la Société et publié, en 1790, dans plusieurs journaux. Ce texte fut repris et étoffé, en 1799 (an VII), pour constituer finalement un ouvrage plus important, intitulé : « Précis d’expériences et observations sur les différentes espèces de lait, considérées dans leurs rapports avec la chimie, la médecine et l’économie rurale ».
Parmentier et Déyeux examinèrent d’abord les « caractères généraux » du lait et firent un certain nombre de remarques de bon sens. Ils signalèrent ainsi, l’importance de son odeur agréable, qui devait être perceptible par le consommateur, notamment en vue d’usages médicaux. Sa saveur était caractéristique de l’espèce qui l’avait produit et celle-ci pouvait facilement être identifiée en fonction de son goût. Quant à la couleur, avec ses nuances variées autour d’un blanc mat de base, elle dépendait souvent de la nature de la nourriture absorbée par la femelle productrice. La consistance du lait s’avérait extrêmement variable. Plusieurs facteurs intervenaient, en effet ; il s’épaississait lorsqu’augmentait l’espace de temps qui séparait l’observation, de la naissance du petit, par ailleurs, si l’état de santé de la mère était satisfaisant, il était plus épais que dans le cas contraire.
Les auteurs relataient en détail l’« analyse spontanée » du lait.
Ce procédé, qui consistait à n’utiliser aucun réactif chimique et à ne pas avoir recours au feu, était certainement de nature à modifier le moins possible les substances dont l’assemblage constitue le lait.
Les deux amis firent un tour complet de la question, abordant notamment la composition et l’intérêt pour le nouveau-né du colostrum, l’influence de l’alimentation de la femelle productrice sur la qualité du lait, le passage éventuel de médicaments et de substances toxiques dans le lait, ou, encore, l’utilisation du lait, lui-même, comme médicament. On reste frappé par le caractère actuel des sujets abordés.
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Traité sur l’art de fabriquer les sirops et les conserves de raisin (Collection SHP)
Aperçu des résultats obtenus de la fabrication du sirop et des conserves de raisin (Bibliothèque du Val de Grâce) |
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Précis sur le lait (Collection SHP) |
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Antoine-Augustin PARMENTIER, Traité sur l’Art de fabriquer les sirops et les conserves de raisins, destinés à suppléer le sucre des colonies dans les principaux usages de l’Économie domestique, Imprimerie Impériale, Méquignon aîné, Paris, 1810. (Collection de la S.H.P.)
Le sucre était une précieuse denrée qui provenait des plantations de canne d’Amérique. Le blocus décrété par le gouvernement français, le 22 novembre 1806, à Berlin, dans le but de nuire au commerce de l’Angleterre, avait provoqué des effets collatéraux néfastes. La riposte britannique ne s’était pas fait attendre et s’était traduite par le blocage des ports français par la flotte britannique et la reconquête des colonies françaises d’Amérique par les troupes anglaises. La France, dans ces circonstances, se trouvait privée de tout moyen d’approvisionnement en ce produit colonial qui s’avérait aussi indispensable à la pharmacie, en raison de son emploi pour la confection sirops, qu’il pouvait se montrer précieux pour la cuisine, et singulièrement pour la pâtisserie. La pénurie de sucre se fit sentir dès 1808.
Parmentier, comme les autres scientifiques, chercha un moyen de pallier ce manque, qui était fort mal ressenti par les populations. Lui, qui avait déjà beaucoup travaillé sur la culture de la vigne et la production de vin, se tourna tout naturellement vers le fruit sucré le plus couramment cultivé en France, le raisin, dont il estimait qu’il pouvait constituer une matière première susceptible de remplacer la canne à sucre. Il y voyait, en outre, un moyen d’exploiter la production excédentaire des nombreuses vignes nationales, en cette époque où le débouché traditionnel, constitué par l’exportation de vin vers les îles britanniques, faisait défaut, en raison de la situation calamiteuse du commerce maritime, provoquée par le blocus continental. C’était le sirop de raisin qui avait ses préférences.
Parmentier publia d’abord, dès juillet 1808, la première édition d’une Instruction sur les moyens de suppléer le sucre dans les principaux usages qu’on en fait pour la médecine et l’économie domestique, qui ne comportait que 96 pages. Il y développa notamment les thèmes qu’il avait déjà abordés dans son mémoire aux Annales de Chimie de 1805, sur les produits du raisin non fermenté. La deuxième édition parut rapidement l’année suivante, en 1809, tandis que la troisième fut publiée en 1810, sous le titre, plus ambitieux, de Traité sur l’art de fabriquer les sirops et les conserves de raisin destinés à suppléer le sucre des colonies dans les principaux usages de l’économie domestique, avec, cette fois, pas moins de 388 pages. La progression est impressionnante et témoigne de l’énergie déployée par Parmentier pour la promotion du sirop de raisin. |
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Antoine-Augustin PARMENTIER Aperçu des résultats obtenus de la fabrication des sirops et conserves de raisins dans le cours des années 1810-1811. 1812. (Collection du musée du Val-de-Grâce).
Cet ouvrage a été publié un an avant la mort de son auteur qui était très attaché à promouvoir le sirop de raisin. Le blocus continental des Anglais avait rendu le sucre qui provenait antérieurement des colonies d’Amérique excessivement cher. Parmentier dirigea ses recherches vers la vigne et le sucre que le jus de raisin renferme. Le sirop de raisin outre son intérêt alimentaire pouvait être largement utilisé dans la fabrication des sirops thérapeutiques très utilisés à cette époque.
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Déclaration du Roi, Portant Règlement pour les professions de la Pharmacie & de l’Épicerie à Paris. Donnée à Versailles le 15 Avril 1777. Registrée au Parlement le 13 Mai 1777.
Quatre pages au format in quarto. (Collection privée).
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L’organisation des métiers en communautés, héritée des siècles précédents, était considérée par les physiocrates et les libéraux comme un frein au développement de l’économie. Le ministre Turgot qui appartenait à ce mouvement de pensée, supprima « les maîtrises et jurandes » en 1776, mais il fut contraint de conserver l’organisation des apothicaires en l’état, pour des raisons de sécurité et de santé publique, les médicaments n’étant pas des produits comme les autres. Une réorganisation était néanmoins annoncée et elle vit le jour avec la déclaration royale d’avril 1777 qui séparait les deux branches de l’ancienne communauté des épiciers et des apothicaires, supprimait les maîtres apothicaires, remplacés par des maîtres en pharmacie, confirmait le monopole de la fabrication de la vente et du débit des médicaments et créait un Collège de Pharmacie, ainsi que des enseignements publics. C’est en application de ce texte qu’Antoine Augustin Parmentier fut nommé démonstrateur de botanique et d’histoire naturelle des médicaments. Lorsque, sous le Consulat, la loi du 21 Germinal An XI (11 avril 1803) « contenant organisation des Écoles de pharmacie et sur la police de la pharmacie » fut promulguée, elle s’inspirait de ce texte d’Ancien Régime. |
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Antoine-Augustin PARMENTIER, Code pharmaceutique à l’usage des hospices civils, de secours à domicile et des prisons. Méquignon l’aîné, Paris, 1803. (Collection PGI François Queguiner)
Antoine-Augustin PARMENTIER, Code pharmaceutique à l’usage des hospices civils, des secours à domicile, et des infirmeries des maisons d’arrêt, Méquignon l’aîné, Paris, 1807. (Collection de la SHP).
Le Conseil des hospices avait chargé sa section de santé de « s’occuper spécialement de la rédaction d’un Dispensaire à l’usage des hospices civils de Paris (an X – 1801) qui devait être soumis à l’approbation de l’École de Médecine de Paris. Celle-ci se prononça d’ailleurs favorablement le Jeudi 15 vendémiaire an XI (7 octobre 1802). C’est, en fait, Parmentier qui se chargea de sa rédaction, mais le texte fut d’abord publié anonymement. L’édition de l’an XI (1803, vieux style) parut sous le titre de Pharmacopée à l’usage des Hospices civils, des Secours à domicile, des Prisons et des Dépôts de mendicité.
Parmentier veilla personnellement sur les évolutions successives de cette Pharmacopée à l’usage des hospices civils. Il ne fit figurer son nom que sur les éditions qui furent publiées chez Méquignon l’aîné. À partir de 1807, l’ouvrage était intitulé : « Code pharmaceutique à l’usage des hospices civils, des secours à domicile et des infirmeries des maisons d’arrêt ». Il fut familièrement désigné sous le nom de Code Parmentier.
La problématique consistait à définir les médicaments qui devaient être disponibles dans les hospices civils, de façon à simplifier leur gestion et, déjà, limiter leur coût. L’ouvrage abordait d’abord une présentation brève des substances d’origine végétale, animale, ou minérale, susceptibles d’entrer dans la constitution des médicaments destinés aux hôpitaux, puis il proposait un choix relativement restreint, mais suffisant « à un médecin habile », de médicaments composés officinaux, choisis pour la plupart dans le Codex Parisiensis, ainsi que des formules de médicaments, dits magistraux, c’est-à-dire susceptibles d’être prescrits par des médecins, en dehors de ceux qui étaient répertoriés dans le Codex. Ce texte était en grande partie destiné à l’usage quotidien des « élèves des hospices », qui étaient, par ailleurs, engagés à se référer à des ouvrages plus complets pour parfaire leurs connaissances.
Ce Code pharmaceutique dépassa largement sa cible théorique des hospices civils, en raison de la lenteur apportée par les autorités à la rédaction d’un Codex national, pourtant voulu par la loi du 21 Germinal an XI (11 avril 1803), et fut largement utilisé.
Antoine-Augustin PARMENTIER, Code pharmaceutique à l’usage des hospices civils, de secours à domicile et des infirmeries des maisons d’arrêt. Méquignon l’aîné, Paris, 1811 (Collection du PG Pascal Burnat)
Il fait suite aux éditions précédentes mais possède 565 pages. Une première partie est consacrée à la matière médicale avec le règne végétal, animal puis minéral. La seconde aux médicaments officinaux dont les préparations pharmaceutiques, la troisième des médicaments magistraux. Dans l’une et l’autre partie, chaque genre est précédée d’une courte introduction, où sont exposés les règles les plus générales qu’on doit suivre, et un précis des connaissances les plus essentielles à l’exercice de la pharmacie ».
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Journal de la Société des Pharmaciens de Paris, 1797-1799. (Collection SHP)
En 1797, la Société de pharmacie de Paris ressentit la nécessité d’éditer un journal, centré sur la pharmacie. Ce périodique bénéficia de la participation et du soutien actif d’Antoine de Fourcroy, qui, non content d’en assurer la rédaction, se chargea du financement de l’entreprise. Le Journal de la Société des Pharmaciens de Paris, rebaptisé en juin 1799, Journal de Pharmacie n’eut qu’une existence éphémère, puisqu’il cessa définitivement de paraître en décembre 1799. Pendant une dizaine d’années les mémoires traitant de questions pharmaceutiques furent accueillis par les Annales de Chimie.
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Bulletin de Pharmacie, (Collection Martial FRAYSSE)
En 1809, six membres de la Société de pharmacie de Paris, Charles-Louis Cadet de Gassicourt, Louis-Antoine Planche, P.E.G. Boullay, J.P. Boudet, P.E. Destouvches et bien sûr Parmentier décidèrent la création d’un journal spécialisé dans la pharmacie envisagée sous une approche scientifique. Ce nouveau périodique, appelé Bulletin de Pharmacie, fut placé sous la protection bienveillante de Parmentier qui contribua par de nombreuses publications à son lancement. En 1814, ce bulletin devint le Journal de Pharmacie et des Sciences Accessoires. Celui-ci fut renommé, en 1841, Journal de Pharmacie et de Chimie, qui donna, en 1942, naissance aux Annales Pharmaceutiques Françaises, après fusion avec le Bulletin des Sciences Pharmacologiques.
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Parmentier membre du Service de Santé.
Antoine-Augustin PARMENTIER Formulaire pharmaceutique à l’usage des hôpitaux militaires » présenté par les inspecteurs généraux dont Parmentier de 1804 (Collection du musée du Val-de-Grâce)
En tant que membre du Conseil de santé, Parmentier prit une part prépondérante à la rédaction de ce formulaire militaire. Ce petit ouvrage de soixante-trois pages, au format in-12, se voulait essentiellement pratique ; les objectifs revendiqués étaient de « présenter pour les hôpitaux militaires un modèle de précision et de simplicité qui rendît les prescriptions plus faciles et plus uniformes. » Des soucis économiques avaient amené les auteurs à conseiller de remplacer, chaque fois que faire se pouvait, « les médicaments exotiques par des indigènes », moins coûteux et qu’il était plus facile de se procurer. Une centaine de formules étaient proposées. Même si la plus grande partie des drogues utilisées appartenaient au règne végétal, les substances chimiques n’étaient pas oubliées et un effort avait été effectué pour utiliser la nouvelle terminologie telle qu’elle s’était imposée après la publication, en 1787, de La Méthode de nomenclature chimique par Guyton de Morveau, Lavoisier, Berthollet et Fourcroy. La principale originalité de cet ouvrage résidait toutefois dans la présentation d’un modèle de « cahier de visite », qui permettait de faire figurer, sur le même feuillet, le nombre de jours passés à l’hôpital par le patient, les aliments qu’il avait absorbés, ainsi que les médicaments qui lui avaient été administrés. Une case était également prévue pour noter des observations particulières. Cela permettait à l’officier de santé d’embrasser d’un seul coup d’œil l’ensemble des informations importantes pour suivre l’évolution de la maladie. Une nouvelle version de ce formulaire fut donnée en 1804, par les inspecteurs du service de santé des armées de terre, qui étaient alors, Coste, Heurteloup, Percy, Desgenettes, Larrey et Parmentier. Une troisième édition parut en 1812.
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Instruction sur les moyens d’entretenir la salubrité et de purifier l’air des salles dans les hôpitaux militaires de la République. Par la Commission de Santé, 5 ventôse an II, 23 février 1794. (Collection du Val de Grâce).
Ce travail concerne l’hygiène hospitalière et promeut une bonne ventilation des salles de malades, ainsi que l’utilisation de l’acide du vinaigre de (acide acétique) ou, suivant la suggestion de Guyton de Morveau, celle de l’acide muriatique gazeux (chlorure d’hydrogène).
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Autographes.
Lettre de Parmentier à Bruloy. (Collection Bruno Bonnemain)
Cette lettre qui porte la signature de Parmentier est adressée « Au citoyen Bruloy, Pharmacien en chef de l’armée de la Mozelle (sic), à Lille ». Elle est datée du « 12e germinal an 3 Rep » (1er avril 1795). Le destinataire est Sabin-Joseph Bruloy (1752-1931), pharmacien militaire originaire de Lille et vieil ami de Parmentier. Celui-ci informe son correspondant qu’il ignorait que son état de santé l’empêchât de gagner son nouveau poste et lui demande si sa nouvelle affectation lui convient, ou si il préfère qu’il intervienne pour qu’il puisse rester dans son affectation antérieure. Il est intéressant de remarquer que l’auteur avait d’abord écrit « j’ignorais que vous soyez retenu » qu’il a surchargé ensuite pour donner « j’ignorais que vous fussiez », plus conforme à la concordance des temps.
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Lettre manuscrite de Nicolas-Louis François de Neufchâteau à Parmentier. (Collection Bruno Bonnemain)
Cette lettre, datée du 13 floréal an 5 (2 mai 1797), est adressée au Citoyen Parmentier, membre de l’Institut national. Elle est signée de François de Neufchâteau, futur ministre de l’intérieur, alors « commissaire du Directoire exécutif près l’administration centrale du département des Vosges ». Elle accompagnait l’envoi de la deuxième édition du « poème des Vôges », où ce dernier avait rebaptisé la pomme de terre du nom de « parmentière », pour honorer celui qui avait tant œuvré pour sa diffusion.
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Note administrative signée de Parmentier. (Collection Bruno Bonnemain)
Cette note est datée du 2 nivôse an 14 (23 décembre 1805). Le premier Empire a donc un peu plus d’une année d’existence. Écrite par un secrétaire et signée par Parmentier, elle indique que la demande d’être employé comme pharmacien sous-aide, émanant d’un nommé Antoine Senas, ne doit pas être prise en compte, car il y a déjà une longue liste de candidats dont l’aptitude a été reconnue. Le papier porte l’en-tête du Ministère de la guerre et porte un début de phrase imprimé : « Les inspecteurs généraux du Service de Santé militaire… » qui en officialise la provenance.
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Ensemble de 3 lettres émanant du Conseil de Santé, adressées à Brongniart et portant notamment la signature de Parmentier. (Collection Bruno Bonnemain)
Antoine Louis Brongniart (1742-1804) fut démonstrateur de chimie au Collège de Pharmacie (1777) et au Jardin du roi (1779), apothicaire du roi de 1779 à 1790, professeur des arts chimiques au Muséum (1793-1804), plusieurs fois pharmacien chef de diverses armées entre 1795 et 1800. Il avait occupé les fonctions de pharmacien chef de l’Hôpital d’instruction militaire du Val de Grâce de 1796 à sa fermeture en 1800. Ces trois lettres concernent la difficile compatibilité entre le poste de pharmacien chef à l’Hôpital militaire de Rennes auquel il vient d’être nommé et des fonctions d’enseignement à Paris, au Muséum, qu’il souhaite conserver. La première, datée du 16 vendémiaire an 9 (8 octobre 1800), annonce à Brongniart sa nomination à Rennes. La deuxième, du 16 nivôse an dix (6 janvier 1802) l’informe de l’incompatibilité entre ses fonctions à Rennes et celles qu’il exerce au Muséum de Paris et lui indique qu’il serait préférable, pour lui, de se limiter à ses fonctions au Muséum, plus valorisantes et plus rémunératrices. Quant à la troisième, du 25 ventôse an dix (16 mars 1802), elle confirme les conclusions de la précédente. Toutes trois émanent du Conseil de Santé dont elles portent l’en-tête ont été écrites par un secrétaire et sont signées de Parmentier, Coste, Heurteloup et, à l’exception de celle du 16 nivôse an 10, de Vergez Fils.
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