Le Dictionnaire des plantes médicinales
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HELIANTHE : Helianthus annuus, Composées.
Plante assez haute à importante fleur jaune également nommée Grand Soleil ou Tournesol. Les graines sont riches en huile. Les feuilles sont préconisées contre le paludisme en médecine populaire dans l’Est de l’Europe.
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Suisse
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Usage thérapeutique :
L’huile extraite des graines ne contient pas de cholestérol mais elle est par contre très riche en acides gras non saturés. Elle représente donc un élément fondamental dans la diététique de l’artériosclérose. Utilisée en huile de table, elle possède un goût particulier mais elle est parfaitement tolérée et particulièrement digestible. Cette huile entre dans la composition des margarines. |
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Argentine |
Bulgarie |
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Roumanie |
Hollande |
U.S.A. |
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HEVEA : Hevea brasiliensis, Euphorbiacées.
Après avoir recherché tous les végétaux susceptibles de fournir du caoutchouc, on s’est adressé à la culture qui a donné en vingt-cinq ans des résultats considérables. Cette culture se limite de plus en plus à un seul arbre : HEVEA BRASILIENSIS, nettement supérieur à tous les autres arbres à caoutchouc. Par des incisions obliques ou transversales, on extrait le latex qui, une fois traité, donne le caoutchouc brut destiné à être purifié et travaillé industriellement. Usages : Le caoutchouc sert en pharmacie à la préparation de l’emplâtre caoutchouté simple (sparadrap). Il est également utilisé comme excipient pour cetaines gommes à mâcher. Ses emplois sous formes d’accessoires sont très nombreux : poires de toutes sortes, tétines, vessies à glace, alèzes, etc. |
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Ceylan |
Cameroun |
Ceylan |
Malaisie |
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HOUBLON : Humulus lupulus L. , Urticacées.
Les inflorescences femelles, jaune-vert, se transforment en cônes foliacées appelés vulgairement « cônes de houblon ». Leur forme est ovoïde, leur longueur de 3 cm. Elles se composent de nombreuses bractées ovales, jaune-verdâtre, recouvrant des bractéoles membraneuses asymétriques qui enveloppent chacun un akène induvié. Bractioles et induvies portent des glandes spéciales de couleur jaune-orangé qui constituent le Lupulin représentant la 6e ou 8e partie du poids des cônes. C’est à lui que le houblon doit son odeur spéciale, sa saveur amère et aromatique ainsi que ses propriétés médicinales et économiques (Bière). Propriétés thérapeutiques : Tonique amer et eupeptique dans l’anoréxie et les dyspepsies. A hautes doses, narcotique et anaprodisiaque. Le Lupulin, à des doses dépassant 1 gramme, peut provoquer des nausées et des vertiges. |
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Yougoslavie |
Tchecoslovaquie |
Tchecoslovaquie |
Hongrie |
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Suisse |
Hongrie |
Japon |
Pologne |
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Hongrie |
IRIS : Iris (Tourn.), Iridacées.
Il n’est pas de jardin où les iris n’épanouissent au printemps leurs superbes et grandes fleurs, prototypes de la royale « fleur de lys » héraldique. C’est une plante monocotylédone, qui croît aux environs de Florence et dont on emploie le rhizome, amylacé, irrégulièrement ramifié et renflé, improprement nommé racine. Le commerce offre ce dernier décortiqué et en morceaux, du poids de 15 à 50 gr., allongés, blancs, marqués de petites cicatrices. Son odeur de violette, agréable, lui vaut son nom de « racine de violette ». Cette odeur n’existe pas dans la plante fraîche ; elle ne se développe que peu à peu. Le rhizome d’iris contient de l’amidon, un peu de matière tannique, une rési,e molle et brunâtre, à saveur âcre, un hétéroside : l’iridine, et une huile essentielle appelée camphre d’iris. Le rhizome frais est émétique et incisif. On en fait des pois à cautères : le principe âcre qu’il contient et conserve en partie après dessication, le rend propre à entretenir dans la plaie une irritation nécessaire. La poudre d’iris entre dans la composition des shampoings secs. |
Pologne |
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Italie |
Liban |
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Albanie |
Maroc |
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U.R.S.S. |
Tchécoslovaquie |
Yougoslavie |
Roumanie |
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Yougoslavie |
JUSQUIAME : Hyosciamus niger L., Solanacées. Toxique.
Plante à tige herbacée, velue, à feuilles d’un vert glauque, découpées, également velues, et à fleurs jaune pâle, veinées de pourpre. Toute la plante exhale une odeur vireuse tabacée, forte et désagréable ; saveur fade, puis amère et légèrement âcre. Les jusquiames, ainsi que les principales propriétés de leurs feuilles et de leurs graines, étaient connues dès l’Antiquité, par Hippocrate, Disocoride, Pline, etc. Parties employées : A) les feuilles qui sont tomentueuses et gluantes, ceuillies au moment de la floraison. Principes actifs : trois alcaloïdes très toxiques : hyosciamine, atropine et scopolamine. Propriétés thérapeutiques : Celles de la Belladone, mais sédatif hypnagogue un peu plus actif, par suite de la plus haute teneur en hoyscine. D’où son emploi contre les convulsions, tremblements, chorées et affections cérébrales. |
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LAURIER-ROSE : Nerium oleander, Apocynacées. Toxique.
Ce petit arbustre buissonnant de 5 à 6 mètres de haut, communément cultivé comme plantes d’ornement (Gèle pendant l’hiver au delà du bassion méditerranéen) n’a, avec le laurier qu’une certaine ressemblance des feuilles. Très décortatif, il fournit, selon les variétés, des fleurs blanches ou rosées. TOXICITE : Toute la plante contient un suc lactescent, un peu acide, très amer et toxique. La toxicité se communique aux viandes que l’on pourrait embrocher à son bois pour la cuisson. En 1808, pendant la guerre d’Espagne, 12 français firent rôtir leur ration de viande par ce procédé, 8 en moururent empoisonnnés et les quatre autres furent grièvement intoxiqués. Les empoisonnements se manifestent à peu près comme ceux provoqués par la digitale et le strophantus. Propriétés thérapeutiques : Ce tonique du coeur, qui serait plus diurétique que la digitale et ne s’accumulant pas, serait indiqué dans les dyspnées, oedèmes, asystolies. Un laboratoire français spécialisé en chimiothérapie cardique diffuse un des trois hétérosides extrait des feuilles, mais contenu dans toutes les autres parties de la plante, même dans les fleurs, l’oléandrine.
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Albanie |
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Yougoslavie |
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Yougoslavie |
LAVANDE VRAIE : Lavendula officinalis, Chaix ou Lavendula vera D.C., labiées.
Plante cultivée dans les jardins, reconnaissable à sa tige grêle, carrée, et à son odeur ; haute quelquefois d’un mètre ; (reconnaissable) à ses feuilles linéaires, blanchâtres et à ses petites fleurs bleues.
La culture de la lavande s’est très développée dans tout le Sud de la France, notamment dans les départements des Basses-Alpes, du Vaucluse, des Alpes-Maritimes et du Var.
Propriétés thérapeutiques : Utilisée à l’intérieur sous forme d’infusion comme antispasmodique contre la toux quinteuse de certaines affections des voies respiratoires, asthme, coqueluche, grippe, laryngite. Elle serait également diurétique. Mais la lavande est surtout connue pour son essence qui est retirée de ses fleurs par distillation à la vapeur. Cette essence pure se présente sous l’aspect d’un liquide jaune pâle, très fluide, d’odeur forte, de saveur âcre, aromatique, un peu amère. Elle est soluble dans l’alcool : « Eaux de lavande ». L’Italie produit une essence de lavande très fine. On récolte également dans le Mitcham, en Angleterre, une essence très appréciée.
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U.R.S.S. |
LIN : Linum usitatissimum L., Linacées.
Un champ de lin fleuri en juin, juillet, c’est pour l’oeil comme un de ces lacs alpestres d’un bleu d’azur incomparable. Le lin est une plante annuelle de 30 cm à 1 mètre, à feuilles longues de 2 à 3 cm et larges de 3 à 4 mm. Les fleurs espacées, bleu de ciel, sont rarement blanches ou roses. Le lin était cultivé des l’époque préhistorique tant pour ses fibres que pour ses graines comestibles. Au Ve siècle avant J.-C., la culture en était répandue en Egypte et en Mésopotamie. Il est souvent question du lin dans la Bible. Propriétés thérapeutiques : 1) la graine A- Mucilage : grâce à lui, la graine de lin est un émollient très recherché. Contre la dyspepsie et la constipation, on emploie les graines entière (ne pas mâcher) ou l’eau chargée du mucilage. B) Farine : pansements topiques par des tissus imprégnés de mucilage et ramolis par l’eau pour l’usage, et surtout de cataplasme de farine de lin. 2) l’huile : Très légèrement purgative ; peut servir en médecine (liniments pour dermatoses) Le lin rouge (ci-contre : lin d’ornement (Linum grandiflorum rubeum). Contient une plus forte proportion d’acide cyanhydrique : 0.63 gramme pour 1000.
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Roumanie |
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Israël |
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LISERON : Convolvulus sepium L., Convolvulacées.
Plante grimpante et vivace, à racine assez grêle, mais souvent très longue, et descendant dans le sol en spirale et en ressort à boudin. Très commun partout, sauf en Haute-Montagne, le Liseron abonde partout et fleurit tout l’été. On le cultive parfois comme plante ornementale. Propriétés thérapeutiques : Toutes les parties de la plante : feuilles, fleurs, graines, et surtout racines sont purgatives et cholagogues ; les médecins arabes du Moyen-Âge ordonnaient en conséquence le liseron contre la jaunisse. La gomme résine de son suc agit comme purgatif à la façon de celles de la Scammonée et du Jalap, Convulvolacées exotiques. En homéopathie, on emploie également la teinture-mère obtenue avec la plante fraîche fleurie. En applications externes, on a préconisé la plante entière contuse pour hâter la maturation des furoncles et des abcès. |
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LYCOPODE : Lycopodium clavatum L., Lycopodiacées.
La poudre de Lycopode des pharmaciens est faite de spores sèches. Très fine et très légère, jaune pâle, elle ne s’agglutine pas ; très mobile, elle s’envole au moindre souffle et flotte sur l’eau sans se mouiller. Projetée dans une flamme, elle s’allume brusquement, explose avec une lumière vive et rapide. Cette propriété inflammable l’a fait employer au théatre pour imiter les éclairs. La meilleure qualité et la plus abondante venait de Russie ; on en récolte également en Allemagne et en Suisse. Propriétés thérapeutiques : La plante toute entière se montre laxative, carminative, diurétique, décongestionnante. Elle exerce une action spéciale sur le foie et les organes urinaires. L’Ecole homéopathique utilise une teinture mère préparée avec la poudre, utilisée dans de nombreuses affections. En allopathie, cette poudre s’emploie maintenant presque exclusivement à l’extérieur, comme desséchant et adoucissant, à la façon du talc. Son prix devenu très élevé a provoqué l’abandon de cette thérapeutique. |
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Bermudes |
LYS : Lilium candidum L., Liliacées (On écrivait anciennement Lis).
De toutes les plantes du monde, le Lys est la plus anciennement cultivée comme fleur d’ornement. Le plus ancien document sur lui est la remarquable peinture de la plante en fleurs sur un vase découvert à Cnoss (Crête) et remontant au moins au XVIIe siècle avant J.-C. Mille ans plus tard, il était certainement cultivé en Egypte. Les Egyptiens au Ve siècle av. J.-C. savaient déjà extraire son parfum, comme on le voit par un Bas-relief du Louvre qui montre en détail la ceuillette des fleurs dans un champ de Lys et l’extraction de l’huile essentielle par expression. Tout un chacun connait ses grandes fleurs blanches à étamines jaunes, à odeur suave et citées comme symbole de la pureté. Ses gros bulbes (appelés oignons, écailleux, jaunâtres, en font une plante vivavce, dont les feuilles restent même vertes pendant l’hiver. La fleur répand son parfum surtout le soir, car elle est fécondée par l’intermédiaire de grands papillons de nuit auxquels sa couleur blanche la signale. Ce parfum, en atmosphère confinée, peut produire des accidents graves chez les personnes prédisposées, manifestations nerveuses, maux de tête, vertiges, syncopes, même affirment certains auteurs à issue mortelle. C’est pourquoi, l’on conseille de ne pas garder la nuit le lys dans les chambres à coucher fenêtres closes. Propriétés thérapeutiques : Les bulbes cuits sous la cendre ou à la vapeur sont employés en cataplasmes émollients et maturatifs. Les fleurs macérées dans l’huile d’olive constituent un remède populaire contre les maux d’oreilles, brûlures légères, etc. En homéopathie, on préparare une teinture employée comme antispasmodique. |
Japon |
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Roumanie |
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St-Marin |
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