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Le Dictionnaire des plantes médicinales illustré par le timbre (8)

 Le Dictionnaire des plantes médicinales
illustré par le timbre (8)

Nous poursuivons la lettre F et G de l’album de Henri Bonnemain consacré aux plantes médicinales illustrées sur les timbres de tous les pays. 

 

FIGUIER : Ficus carica. Urticacées.

Le figuier est un arbre originaire de la Carie, cultivé depuis longtemps en France. on le rencontre un peu partout. Par incision des feuilles et des tiges, on obtient un suc blanchâtre qui contient un ferment analogue à la papaïne. Dans le commerce, on distingue3 sortes principales : les jaunes (grasses), les blanches (marseillaises) et les violettes, médicinales.
Propriétés thérapeutiques :

Nombreuses indications parmi lesquelles : laxatives, émollientes, pectorales et adoucissantes, etc.

Les timbres de Roumanie et du Sénégal représentent le figuier de Barbarie. Cette espèce très riche en principes sucrés détermine la constipation.


Sénégal
 
Roumanie
 
Israël
 
Grèce
 
Liban
 
Israël
 
       
 

 

FOUGERE MALE : Aspidium ou Nephrodium filix mas, Fougères.

Plante répandue dans les forêts, les buissons et au bord des ruisseaux. Celle qui pousse dans les terrains rocailleux est la plus active. On emploie surtout le rhizome, improprement appelé racine, qui doit être récolté à la fin de l’automne, en hiver ou au début du printemps. Cette partie de la plante contient plusieurs substances actives, dont la principale est l’acide filicique (filicine) soluble dans l’huile (1).

Propriétés thérapeutiques : La fougère mâle est un très ancien médicament, mais qui a été longtemps négligé. Actuellement, l’extrait éthéré préparé avec des rhizomes verts est la meilleure préparation. Taenifuge et anthelminthique indiqué contre les 2 taenias (interne et armé), le botriocéphale, l’ankylostome duodénal et les douves du mouton.

(1) Deux heures après son administration, il faut administrer un purgatif pour expulser le ver et le remède. On donnera de l’eau de vie allemande ou du sirop de nerprun et non de l’huile de ricin qui dissoudrait l’acide filicique et entrainerait ainsi des phénomènes d’intoxication (Paralysie, collapsus). L’association de Calomel à l’extrait éthéré dispensera de l’emploi d’un purgatif.

 

FRAISIER : Fragaria vesca, Rosacées

Fraise et fraisier sont trop connus de tous pour avoir besoin de description. Cependant, botaniquement parlant, la fraise n’est pas un fruit, elle est constitué par le recptacle lui-même, renflé et charnu sur lequel sont fixés les vrais fruits, dits vulgairement les graines. il existe en France, à l’état sauvage, trois espèces différentes et il s’ensuit que l’on ne saurait affirmer des fraisiers de jardin qu’ils possèdent au même degré les propriétés des fraisiers sauvages. On emploie surtout la racine ou plutôt le rhizome qui est cylindrique, noirâtre au dehors et brun-rougeâtre au dedans. On utilise également les feuilles et le receptacle.

Propriétés thérapeutiques : 

En tisane, par décoction (20 p. mille), la racine est diurétique et astringente. Par suite de son usage, les urines prennent une teinte rose et les excréments rougissent. A l’extérieur, on a souvent employé autrefois le suc frais de fraises ou les fraises elle-mêmes écrasées ou appliquées la nuit sur le visage pour faire disparaître les taches de la peau (masque facial en 1970).

 
Roumanie
 
Roumanie
 
       
 


Roumanie
FRAMBOISIER : Rubus idaeus L., Rosacées.

 

Si les ronces constituent pour le botaniste un épouvantable maquis, pour le vulgaire, la chose est beaucoup plus simple : il distingue sans effort Framboisier et Ronce des buissons.
 – Dans Pline, le framboisier portait déjà le nom de Ronce du Mont Ida.
 – Ses tiges dressées de un à deux mètres, ses fruits rouges ou jaunes se détachent facilement de leursupport, lorsqu’ils sont bien mûrs.
 – Il est commun dans les bois tant dans la plaine que dans la moitié Nord de la France, que des collines et montagnes du reste du territoire.
 – Il n’existe pas dans la région méditterranéenne.
 – Les populations néolithiques recueillaient déjà les framboises sauvages.
 – La culture du Framboisier remonte jusqu’au Moyen-âge.

Propriétés thérapeutiques :

On peut recommander ce fruit aux diabétiques, aux rhumatisants et aux dyspeptiques. Feuilles ou fleurs sont utilisées après infusion (comme la ronce) en gargarismes. Astringent. La poudre de feuilles sèches est un antidiarrhéique.

 
FRAXINELLE : Dictamnus alba L. , Rutacées. 

Cette belle plante porte un nom qui la rend de suite reconnaissable à son feuillage semblable à celui du Frêne : Fraxinelle signifie petit Frêne. La Fraxinelle est une grande espèce vivace de 0,60 m à 1,20 m, qui croît dans les montagenes de la France, de la Suisse et de l’Allemagne. Toutes les parties en sont fort odorantes ; les feuilles renferment de nombreuses poches à essence qui filtrent dans l’air. Par un temps très calme de soir d’été, ces vapeurs se laissent enflammer facilement avec une allumette. Elle offre alors le curieux spectacle d’une auréole lumineuse qui n’endommage pas la plante. Outre ces belles grappes de felurs, c’était là une raison qui la faisait cultiver dans les jardins. 

Propriétés thérapeutiques :

Utilisée sous forme de poudre ou d’infusion des feuilles ou des racines comme diaphorétique, vermifuge, antispasmodique, emménagogue et stimulant.

 
Pologne
 
GENET: Sarothamnus scoparius L., Légumineuse papilionacées.

Sous le nom commun de Genêts, on comprend toute une série de plantes, botaniquement et médicalement assez différentes pour constituer des genres distincts. Ce sont toutes des légumineuses papilionacées à fleurs jaunes, tantôt épineuses, tantôt sans épines et plus ou moins toxiques. La seule sorte utilisée en France est le Genêt à balais, arbustre qui atteint 1m50 à 2 mètres de haut et abonde dans de nombreuses régions. Il recherche les terrains siliceux, sur lesquels il est abondant. On le rencontre dans les Bruyères, les bois clairs, surtout de chêne, de bouleau, de châtaignier, de pins, sur les talus et les coteaux incultes. On utilise les tiges feuillées, mais surtout les fleurs. Ces fleurs sont sujettes à des falsifications par celles du Genêt d’Espagne et de Cytise, fleurs très ressemblantes sans examen précis mais nettement toxiques.

Propriétés thérapeutiques : 

Les fleurs de Genêt sont employées comme diurétique et purgatif, surtout en médecine populaire. Quant au principal alcaloïde : spartéine, son action physiologique maintes fois étudiées est fort mal connue en raison des résultats contradictoires obtenus par les divers expérimentateurs. Cependant, la plupart des cliniciens admettent que la spartéine relève l’énergie du coeur et en accélère les battements, mais ne régularise pas le rythme troublé. 

 
Liban
 
Italie
 
 


Yougoslavie

 

GENEVRIER : Juniperus communis L., Conifères.

Arbustre pyramidal à aiguilles raides, qui pousse dans les sols marécageux et sur les pentes montagneuses au delà de la limite des arbres, dans les Alpes et le Jura. 

Propriétés thérapeutiques : 

A) Le bois qui est dur, compact et résineux a été considéré comme sudorifique et antisyphilitique à l’égal du Gaïac.

B) Les sommités et les feuilles sont réputées comme puragtives. 

C) Les fruits improprement appelés « baies » contiennent une essence, du sucre et des matières résineuses. Les préparations de ces fruits ont des propriétés diurétiques et sudorifiques. Leur emploi communique aux urines une odeur de violette. Une forte dose de ces baies peut se traduire par des mictions douloureuses et sanguinolentes, mais il semble que l’on ait pas enregistré de cas mortels d’intoxication. 

D) le Genevrier sert à préparer l’huile de cade lorsque l’huile de cade est au Codex. 

 


Bulgarie

 
Yougoslavie

Bulgarie

Tchecoslovaquie

Roumanie
GENTIANES : Gentiana lutea L. , Gentianacées.

Plante haute de 50 cm à 1m30, à feuilles opposées, sessiles, larges. Fleurs jaunes disposées en verticilles le long de la tige. La racine qui peut atteindre 1 mètre de long est la seule partie utilisée de la gentiane jaune, espèce officinale. On la récolte en Suisse, en Bourgogne, dans le Jura, les Vosges ou l’Auvergne.

Cette racine possède une odeur forte et une saveur très amère. Des arrachages inconsidérés, comme pour beaucoup d’autres végétaux, condusient à la disparition de l’espèce. 

Le gentiopicroside (glucoside) est le véritable principe actif. Comme de nombreux principes actifs, il disparait en grande partie pendant la dessication. Il y aurait intérêt à n’utiliser que des préparations de plantes fraîche.
 

Propriétés thérapeutiques : 

C’est un tonique considéré comme le roi des amers indigènes, apéritif et excitant des fonctions digestives. Purgatif léger et fébrifuge utile contre la malaria. Les vétérinaires l’emploient fréquemment dans la dyspepsie des chevaux. 

Parmi les différentes espèces à fleurs d’un bleu profond et souvent velouté, rares sont celles qui présentent un intérêt thérapeutique offciellement reconnu. Il en est certainement de même pour les autres sortes, car les vertus des racines de ce végétal sont très connues. Seule la gentiane Acaulis serait employée en Italie dans la médecine populaire. 

 
Bulgarie
 
D.D.R. République démocratique d’Allemagne
 
Pologne
 
Autriche
 
Pologne
 
Suisse
 
Roumanie
 


Tchecoslovaquie
 


Tchécoslovaquie

Grande Bretagne

Belgique
 
   
 
GINGEMBRE : Zingiber officinalis rosc., Zingibéracées.
 

Le gingembre se présente sous l’aspect d’une grande herbe vivace à port de roseau, à rhizome ramifié irrégulier. A l’état sauvage en Asie, il est cultivé dans de nombreux pays tropicaux. Employé de tout temps dans l’Inde, bien connu des Grecs et des Latins, l’usage s’implanta en Europe et en Angleterre au IXe etXe siècles. Ce fut une des épices les plus connues du Moyen-Âge. Marco Polo le vit sur place dans ses voyages au XIIIe siècle. Introduit en Amérique au XVIe siècle. Très utilisé en Angleterre mais relativement peu en France. A la Jamaïque où il est très cultivé, on multiplie le gingembre en divisant les rhizomes en fragments pourvus chacun d’un bourgeon. Chaque nouveau pied pousse rapidement.
 
Propriétés thérapeutiques :
 
Stomachique, stimulant, aromatique assez énergique ; le gingembre rubéfie la peau, irrite les muqueuses. Anti-scorbutique, carminatif, emménagogue, aphrodisiaque. Peu utilisé en France sauf sous forme d’épice.
 
Corée du Nord
 
Corée du Nord
 
Corée du Sud
 

Madagascar
GIROFLE : Eugenia caryophyllata, Myrtacées.

Le giroflier est un petit arbre à feuilles persistantes, originaire des îles Moluques, introduit successivement à la Réunion, aux Antilles, à Zanzibar (Ile de Pemba) et à Madagascar, Anjouan et Dépendances. Le receptacle et surtout le calice renferment de grosses poches sécrétrices à essence, d’où la simple pression de l’ongle fait sortir l’huile essentielle à odeur aromatique, d’une saveur âcre et épicée, très spécifique. Sous le nom de clou de girofle, on emploie les boutons floraux du giroflier, séchés au soleil jusqu’à coloration brune.

A Madagascar, on prépare en outre de l’essence de feuilles de Girofleir. La quantité exportée a dépassé, certaines années, cent tonnes d’essence. Cette essence est principalement employée pour l’extraction de l’Eugénol, qui sert lui-même à l’extraction de la vanilline de synthèse.

Propriétés thérapeutiques :

Excitant de l’appétit et de la digestion, condiment. L’Eugénol, principal constituant de l’essence (80%) est un antiseptique préconisé contre la tuberculose, la gangrène pulmonaire, le lupus, mais surtout comme analgésique local en odontologie dans les caries dentaires.

 
GRENADIER : Punica granatum L., Myrtacées.

Grand arbustre irrégulierement rameux, au tronc grisâtre et aux rameaux parfois épineux. Cultivé et naturalisé depuis les temps préhistoriques. Son origine vraie est incertaine. Il est fort anciennement connu puisqu’il en est question dans les livres de Moïse. Les Grecs et les Romains employaient les fleurs et le fruit. L’écorce de la racine était utilisée comme anthelminthique dès l’époque de Dioscoride. Cette écorce (qui donne lieu à de nombreuses substitutions) renferme des principes actifs : deux alcaloïdes, la Pelletiérine et l’Isopelletiérine, plus une forte proportion de tanin.

Propriétés thérapeutiques :
Taenifuge efficace, même contre le taenia armé. On utilise surtout, en raison de sa solubilité, le sulfate de Pelletiérine, facilement absorbé dans l’intestin, non sans provoquer certains troubles. Aussi est-ce pour ralentir son absorption intestinale, et diminuer sa toc=xicité qu’on l’additionne, au moment de l’emploi, d’une certaine quantité de tanin.

 
Yougoslavie
 
 
GUI: Viscum album L., Loranthacées.

Sous-arbrisseau parasite-hémiparasite en petites quantités-sur de nombreux arbres. 135 espèces. Très rare sur les vieux chênes. En France, au Canada, en Californie, ces arbres en sont littéralement couverts. Ce végétal est très connu quoique son mode de reproduction et de prolifération reste le plus souvent ignoré. Les baies blanches magées avec avidité par les grives, sont rendues par celles-ci tant par le bec qu’après la digestion sous forme de longues banderolles qui collent les graines aux rameaux des arbres où elles ne tardent pas à germer. La radicule d’enfonce dans l’écorce, toujours par son côté le moins éclairé et produit des racines qui pénètrent comme des coins jusque vers le centre de la tige nourricière qu’elles épuisent.
La toxicité et l’activité des feuilles de gui varient selon l’espèce de la plante sur laquelle il vit. C’est ainsi que le gui de peuplier est plus actif que celui du pommier. L’absorption de 15 baies a des conséquences extrèmement graves : paralysie bulbaire progressive, déterminant l’arrêt du coeur et de la circulation.

Propriétés thérapeutiques :

Certaines préparations de gui : extrait aqueux, intrait et autres sont préconisées comme hypotenseur, principalement dans le traitement des hémoptysies. Astringent, vomitif, célèbre jadis contre l’épilepsie. Ces préparations ont également sur le coeur une action digitalique.  

 
U.S.A.
 
GUIMAUVE : Althaea officinalis L., Malvacées.

Plante haute d’un mètre et plus, à feuilles assez grandes, à fleurs d’un blanc rosé ; commune en Europe dans les terrains humides. Elle est cultivée dans l’Ouest et le Nord de la France et on emploie surtout la racine, débarrassée par grattage de sa couche superficielle, corticale et de ses ramifications latérales. Elle se présente alors sous la forme d’un bâton conique d’une couleur blanche caractéristique. C’est un des composants des espèces calmantes pour gargarismes. On la donne à mâchonner aux bébés afin d’aider à l’évolution des dents. Les fleurs sont un des constituants des espèces pectorales dires « 4 fleurs ». 

Propriétés thérapeutiques :

Toutes les parties, racines, feuilles et fleurs, selon leur préparation, ont des propriétés émollientes, adoucissantes et béchiques (pectorales). La Rose trémière représentée sur les timbres de Hongrie et Yougoslavie, peut au besoin servir aux mêmes usages. mais la racine ne doit pas être vendue pour remplacer celle de Guimauve car elle est nettement moins riche en mucilage.
   

 

Yougoslavie
 


Hongrie
 


Hongrie

 

 


Yougoslavie
 


Israël
 
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