illus014

Le Dictionnaire des plantes médicinales illustré par le timbre (7)

     Suite de l’exposition  

 

Le Dictionnaire des plantes médicinales
illustré par le timbre (7)

Nous poursuivons la lettre C  puis la lettre D et E de l’album de Henri Bonnemain consacré aux plantes médicinales illustrées sur les timbres de tous les pays.

       
 

Laos
CURCUMA : Curcuma longa L., Zingibéracées.

La plante est un rhizome arrondi ou ovoïde, à ramifications létarles tubéreuses, de la dimension du doigt ; des racines ordinaires protent aussi de ces tubercules. 
Ce végétal parait originaire du Sud de l’Asie et n’existe plus à l’état sauvage. Très cultivé dans l’Inde, en Chine, à Java et dans presque tous les pays tropicaux, au Brésil et aux Antilles. En Europe, le curcuma est presque inusité dans la thérapeutique. Il sert à colorer des pommades. L’inde l’emploie beaucoup pour teindre en jaune la laine et la soie. 
C’est un condiment très employé en Extrême-Orient ; il entre dans la composition de la poudre de Curry. En Polynésie, il est utilisé par les indigènes pour se teindre le corps et les cheveux. 

Propriétés thérapeutiques : 

Aromatique, excitant, diurétique. Inusité.   

 
CYCLAME : Cyclamen europeaum, Primulacées.

Seule la tige souterraine charnue, grosse comme le poing et noirâtre, présente un intérêt médical. Fraîche, elle est laxative et même drastique : purgatif violent.

Propriétés thérapeutiques :

Les rhizomes de Cyclame ou « pain de pourceau » auxquels on attribuait des propriétés très purgatives, vermifuges et emménagogues, ont été employés frais et réduits en cataplasme sur les tumeurs scrofuleuses indolentes.

 


Hongrie

 

 


Liban

 

 


Israël
 


Pologne
 


Albanie

 

 


Tchecoslovaquie

 

 
DAPHNES : Daphne mezereum L., Thyméléacées.
 
Arbrisseau des bois monteux de la France et que l’on cultive dans les jardins. Les feuilles sont purgatives, les baies le sont également au nombre de 5 à 15. On a signalé des cas mortels et observé des troubles stomacaux, de l’atteinte rénale, des mictions douloureuses et sanguinolentes, de l’albumine persistante, mais c’est surtout l’écorce qui est intéressante car celle-ci contient une résine très âcre qui a une propriété vésicante.

Dès les premiers beaux jours apparaissent ses felurs très belles et d’une odeur suave. Les fleurs donneraont naissance vers le milieu de l’été à des baies d’abord vertes puis rouge écarlates et enfin noires de la taille d’une groseille.

Propriétés thérapeutiques :
 
Vésicant populaire. on emploie l’écorce fraîche, ou on en fait tremper un fragment dans le vinaigre et on l’applique sur la peau pendant 4 heures. On a abandonné l’usage interne.

 


Roumanie
 


Pologne
 
DATURA : Datura stramonium L., Solanacées.
 

Plante herbacée assez vigoureuse, qui croît dans les champs cultivés de quelques parties de la France. On utilise la feuille qui doit être récoltée au moment de la floraison. Elle contient un mélange d’alcaloïdes très toxique composé d’Hyosciamine, d’atropine et de scopolamine.

Propriétés thérapeutiques :

Les mêmes que celles de la Belladone.

A) Usage interne : antinévralgique et antispasmodique dans les toux quinteuses, l’asthme.

B) Usage externe : fumigations et cigarettes comme eupnéique pour combattre les accès d’asthme.

 


Bulgarie

 

 


Suisse

 


Hongrie

 

 


Madagascar

   

 
 

 

 

 
DAUPHINELLE : Delphinium consolida L. Renonculacées.
 

Plante très commune dans les moissons et qui passe pour vulnéraire. Le pied’alouette des jardins est le Delphinium Ajacis.

Les parties de cette plante ont des propriétés excitantes, émétiques et purgatives, mais sont surtout employées sous formes d’infusé ou de décocté en usage externe.

En usage interne, rarement usité, sous forme de poudre comme vomitif, purgatif et anthelmintique.

  


Suisse

 

 
DIGITALE AMBIGUA : Digitalis ambigue Murr., Scrofulariacées.
 

Cette belle plante vivace peut atteindre un mètre de hauteur. Son espèce se trouve dans les hautes régions alpines ; elle existe aussi en Auvergne. Elle est surtout commune en Pologne et très connue en Italie. Les feuilles sont glabres à dessus luisant.
Elle est inscrite depuis 1929 à la Pharmacopée de l’U.R.S.S.

Les fleurs en grappes assez lâches de couleur jaunâtre veinées de brun atteignet une longueur de 2 à 3 centimètres. 

Propriétés thérapeutiques :

Madame Scagliola (Italie) a décelé 0.78% de digitaline ce qui évalue son activité médicamenteuse an 3/4 de celle de Digitalis puerpurea. Non officinale en France, cette espèce présente malgré tout un caractère scientifique.  

 

 


Yougoslavie
 


Suisse
 
 


Yougoslavie
DIGITALE FERRUGINEUSE : Digitalis ferruginea L., Scrofulariacées. TOXIQUE.

« Une digitale méditerranéenne » est le titre de la note présentée à la séance de l’Académie de Pharmacie, par M.P. Duquenois, le 5 février 1947. Ce genre digitalis L., d’ancienne réputation, a été décrit par Léonard (1542) comme fournissant un médicament violent. Les 26 espèces du genre digitalis ont chacune des territoires assez délimités, et M.P. Duquenois a eu l’occasion au cours d’une mission de 5 ans en Turquie de s’occuper de cette espèce bien connue des systématiciens, pour laquelle les pharmacologistes ont eu jusqu’ici peu d’égards. 

A l’époque de la floraison (juillet, août), cette espèce présente une grappe de fleurs couleur rouille, n’ayant pas la forme en doigt de gant. 

C’est une plante herbacée bisannuelle d’un beau port, plus haute que le D. Purpurea, ayant de 0.4 à 1.5 mètres, parfois davantage, puisqu’en certains lieux de Turquie, elle peut atteindre 3 mètres s’élançant en une longue tige droite terminée par un rameau floral dense. 

Propriétés thérapeutiques :

La composition chimique indéfinie de ce genre admet une action analogue sur le coeur, classique des digitales.  

 
DIGITALE LAINEUSE : Digitalis lanata L., Scrofulariacées. TOXIQUE. 

La digitale, la divine digitale, pourrait-on dire, employée depuis un siècle et demi, reste le chef de file du groupe des tonicardiaques. 
Plante vivace originaire des montagnes de Thessalie, de Roumanie et de Hongrie, cette espèce se distingue par une tige cotonneuse au sommet. Les feuilles sont lisses, oblongues et lancéolées. Les fleurs drues sont d’une teinte gris-brun, veinées de rouge-brun avec une lèvre blanche prononcée.

On utilise les feuilles qui doivent être récoltées au bon moment et traitées immédiatement en laboratoire.

Plusieurs tonnes de plantes ne fournissent que quelques grammes de substance active. Un important laboratoire est depuis longtemps spécialisé dans les recherches et modes d’extraction de ces substances.

       
 


Tchecoslovaquie
Propriétés thérapeutiques :

Elles sont proches de D. purpurea mais s’en différencient par les nuances suivantes :

A) son action est plus rapide

B) sa fixation sur le myocarde est plus courte et son élimination moins tardive que celle de la digitale pourpre.

C) les risques d’accumulation en sont d’autant diminués et son action diurétique est particulièrement remarquable.

  


Yougoslavie
 
 DIGITALE POURPRE : Digitalis purpurea L. , Scrofulariacées.

Belle plante herbacée pouvant dépasser 1 mètre de hauteur, très répandue dans les terrains siliceux. La tige se termine par une longue grappe unilatérale de garndes fleurs pendantes rousses à corolle en doigt de gant qui justifient les surnoms de doigtier et gant de Notre-Dame. On récolte les feuilles de la 2ème année avant la floraison. Convention internationale.
Elles doivent être séchées à basse température et ne pas être conservées plus d’un an.

Propriétés thérapeutiques :

Puissant toni-cardiaque (cardio-vasculaire) par les « trois R » : Ralentit, Renforce, Régularise les contractions musculaires. L’élimination très lente  de la digitaline présente un danger d’intoxication par accumulation dans l’organisme ; ce qui explique la durée réduite des périodes d’administration des doses, 4 à 5 jours, suspendues pendant au moins 15 jours.

 


République Démocratique Allemande (D.D.R.)
 


Tchecoslovaquie
 


Bulgarie
 


Roumanie
 


Guinée
 


Belgique
  

 
     
 


Hongrie
 DORONIC : Doronicum, Synanthérées.

Des 25 espèces connues de Doronics, nous en possédons en France sept ou huit, dont quelques unes uniquement à titre d’espèces ornementales sorties des jardins. Pour nos contemporains, les doronics ne comptent plus dans la matière médicale (au moins deux espèces figuraient au Codex de 1818. Le nom n’est pas mentionné sur le Petit Larousse Illustré) et la plupart des phytothérapeutes ne les mentionnent même plus. Reste à savoir si c’est à tord ou à raison. Les analyses complètes font défaut.
Par erreur ou par fraude, on récolte et on vend sous le nom d’arnica des capitules analogues d’aspect, en particulier ceux de ceratines Doronics. L’odeur et la couleur peuvent déjà aider à la distinction : l’arnica est d’un jaune orange spécial, doré, foncé. La plupart des autres sont d’un jaune vif.

 Propriétés thérapeutiques :

Quelques médecins en ont fait usage autrefois contre les vertiges, l’épilepsie et l’aménorrhée. C’était surtout la racine qui était employée. Actuellement, on ne croit plus à la toxicité des Doronics, on les regarde au contraire comme toniques, vulnéraires et résolutifs.

 

 


Hongrie
ELLEBORE : Helleborus (Tourn.) L., Renonculacées. TOXIQUE.

On connait sous ce nom ou celui d’Hellébores plusieurs espèces appartenant à la famille des renonculacées, soit à celle des liliacées. Eug. Collin dans son précis de Mre Malf classe certaines espèces parmi les liliacées et les autres dans les renonculacées. Dans son précis de Mre Malf, L. Planchon classe l’espèce : Vératre blanc (Veratrum album, Liliacées) sous le nom d’Ellebore blanc.

Le timbre ci-contre représenterait plutôt l’espèce Ellebore vert ; à fleurs très ouvretes, à sépales étalées, et non l’espèce citée par les catalogues comme Rose de Noël à fleurs blanches ou rosées, très grandes, 5 à 6 cm, possédant de 8 à 10 pétales.

P. Fournier dans son ouvrage « plantes médicinales et vénéneuses de France » est catégorique en citant : »Les Ellébores appartiennent à la famille des renonculacées et toutes les parties de la plante constituent de violents toxiques.

 Propriétés thérapeutiques :

Employés pendant longtemps comme puragtifs et pour combattre la folie (1) (Précusrseurs des psychotropes), les Ellébores sont aujourd’hui à peu près inusités. L’homéopathie utilise encore cette drogue. On emploie encore la racine dans la pratique vétérinaire.

(1) « Ma commère, il faut vous purger avec quatre grains d’Ellebore » (La Fontaine)

 
ERABLE1 : Acer,  Sapindacées

Arbres de la famille des Sapindacées, aux troncs élancés, aux feuilles opposées, palmatilobées. Les fleurs sont disposées en grappe de cymes. Le fruit est une disamare contenant deux à quatre graines arillées. Ils comprennent de nombreuses espèces : l’érable champêtre, Acer campestris L., le sycomore, A. pseudo-platanus L., l’érable plane, A. platanoides L., sont des arbres de nos forêts. Les deux premiers fournissent un bois dur apprécié en ébénisterie.Aux Etats-Unis et au Canada, on trouve l’érable à sucre, Acer saccharinum L., et d’autres espèces, A. pensylvanicum, A. rubrum, etc. Les écorces des érables sont riches en tanins. Quant à l’érable à sucre, il fournit une sève sucrée qui donne lieu à une véritable industrie au Canada et aux Etats-Unis.
  

Canada
 
 

 

 


Canada
 1. Pas de texte de Henri Bonnemain pour cette plante. Le texte ci-dessus est inspiré du Dorvault 1945.
ERYSIMUM : Sisymbrium officinale scor. L., Crucifères.

L’Erysimum, encore appelé « Herbes aux chantres » est fourni par l’Erysimum officinala L. qui croît sur les bords des chemins ou le long des murs. La tige de cette plante est dressée, haute de 40 à 60 centimètres, divisée en rameaux étalés qui portent des feuilles irrégulières, roncinées, pinatifides, à lobe terminal grand et hasté. Les fleurs petites et jaunes sont disposées en grappes terminales. Cette plante possède une odeur âcre, acerbe et astringente qui lui est très spécifique. On emploie les feuilles et la plante fleurie.

Propriétés thérapeutiques :

Administré sous forme de sirop ou de teinture (associé à d’autres substances) voire en infusions, l’Erysimum est un stimulant béchique incontestable, un anti-scorbutique et résolutif.
Malgré son odeur très spéciale, cette drogue est encore utilisée en infusions (10/1000) dans les affections des voies respiratoires.
 

 


Roumanie

 

 
 

ERYTHRINA : Erythrina corallodendron, Légumineuses.

Arbre qui croît au Brésil dont on utilise l’écorce. Cette écorce est caractérisée par la présence sur sa surface extérieure de grosses glandes comparables à des galles ; elles sont coniques, terminées par une pointe aigüe, leur hauteur mesure 11 à 12 mm. La saveur de cette écorce est légèrement amère, son odeur rappelle celle de la marée, elle contient un alcaloïde : l’érythrine.

Propriétés thérapeutiques :

Administré sous la forme de teinture ou d’extrait fluide comme sédatif du système nerveux et comme hypnotique. 

 
EUPHORBE : Euphorbacées, TOXIQUE.

L’immense horde des euphorbes (1600 espèces) se signale , tant dans le monde végétal que dans la vie des peuples, par la multiplicité des formes qu’elle revêt et par les redoutables poisons qu’elle récèle. Leur nom vient d’Euphorbe, médecin de Juba II, roi de Mauritanie.

Toutes les espèces, à la cassure d’une des parties de la plante, laissent exsuder un suc laiteux, âcre, que les Arabes emploient contre les morsures de serpents. Certaines espèces d’Euphorbes sont encore utilisées pour l’exploitation de leur latex (Caoutchouc).
Le principe toxique se trouve dans le suc laiteux qui jaillit des feuilles et de la tige à la moindre ruptrure des tissus. On le rencontre également dans les graines : voir chapitre Ricin.

Propriétés thérapeutiques :

Les Euphorbes sont des purgatifs violents qui ne peuvent guère s’employer sans danger en dehors d’un contrôle médical. Employées fraiches à l’extérieur, elles peuvent produire par leur effet rubéfiant et vésicant, une révulsion parfois utile.
 

 


Haute-Volta

 

 
 Suite de l’exposition
       
Tags: No tags

Comments are closed.