Le Dictionnaire des plantes médicinales
illustré par le timbre (6)
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COING : Cydonia vulgaris Pers. – Pyrus cydonia L. Rosacées.
Le Cognassier est originaire de la perse (Iran) et du Caucase ; il est planté un peu partout, mais sa culture n’a guère amélioré son fruit resté aussi acerbe et acide à l’état frais qu’il l’était au temps des anciens Grecs.
On utilise ses fruits et les graines . La varité de coing la plus estimée vient du Portugal. Les fruits, pyriformes, d’un jaune doré, ont une odeur très forte et une saveur astringente.
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Bulgarie
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Propriétés thérapeutiques :
La pulpe ayant donné à l’analyse du sucre, du tanin, de l’acide malique et de la pectine, on l’emploie comme astringent acidulé. Son suc qui entre dans la préparation du sirop est usité contre la diarrhée.
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Corée du Nord
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Albanie
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COLA : Cola acuminata, Sterculiacées.
Par le terme impropre de noix de cola, on désigne les amandes des graines exalbumainées de diverses espèces du genre Cola. Toutes les espèces de Cola sont spéciales à l’Afrique Tropicale.
La noix de cola fraiche joue en Afrique un rôle d’une énorme importance, vingt millions de noirs la consomment comme masticatoire et elle sert de base essentielle pour les transactions commerciales.
Cela tient à des propriétés physiologiques fort appréciées ; de par sa teneur en Caféine, elle stimule le système nerveux.
Elle a sur la fatigue une action certaine. Elle empêche le sommeil et constitue un agent excellent comme excitant cérébral. Les essais sur les chevaux de course, les cyclistes, les coureurs, on montré l’action contre l’essouflement.
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Propriétés thérapeutiques:
Stimulant, astringent, tonique et fortifiant (convalescences), diurétique, antidiarrhéique (diarrhées chroniques). |
St Thomas et Prince |
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Sierra Leone
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U.R.S.S.
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COLCHIQUE : Colchicum autumnale L. , Liliacées. TOXIQUE.
Le colchique est commun dans les prés et pâturages de l’Europe. Les fleurs sont assez grandes, violacées et paraissent en septembre, longtemps avant les feuilles, qui sont assez développées, vertes, lancéolées, engainantes, à peu près comme celles de la tulipe.
On employait autrefois les bulbes, les fleurs et les semences. Aujourd’hui, ces dernières seules doivent être utilisée en pharmacopée. On en extrait un alcaloïde très toxique : la colchicine.
Propriétés thérapeutiques :
Action antigoutteuse marquée avec réactions intenses sur l’intestin. |
Roumanie
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Yougoslavie |
Hongrie |
Tchecoslovaquie
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Gabon
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COMBRETUM : C. Raimbaultii Heckel, Combretacées.
Cette plante que l’on rencontre abondamment dans l’Etat de Sélangor mériterait, par ses propriétés, le nom qu’on lui a donné d’ANTI-OPIUM. Il n’y a ni alcaloïde, ni hétéroside et sauf un peu de tanin et du nitrate de potasse, rien n’explique le pouvoir antitoxique de ce végétal. |
Gabon
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Emploi thérapeutique :
Heckel considère la drogue comme un tonique et un purgatif, sa composition élémentaire ne justifiant pas la réputation dont elle jouit en Afrique comme spécifique de la fièvre bilieuse hématurique.
Son étude serait à reprendre, son efficacité étant affirmée par tous les voyageurs qui ont parcouru la zone soudanienne, son emploi étant constant dans la thérapeutique indigène.
On emploie la drogue en décoction, tisane amère et jaunâtre dont on donne trois verres de suite (de 10 en 10 minutes), le malade doit ensuite en boire à sa soif pendant toute sa maladie, au moins pendant 4 jours, sans dépasser toutefois un litre et demi par jour.
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St Marin
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Hongrie
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Tchécoslovaquie
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France
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Belgique
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COQUELICOT : Papaver rhoeas L., Papavéracées
Herbe annuelle-Europe (centre et sud surtout); Asie Mineure jusqu’au bords de l’Euphrate; Abyssinie.
Attribut de Cérès, le coquelicot est une petite herbe qui émaille les moissons par ses fleurs d’un rouge éclatant. Connu de tout temps, son latex l’ fait croire toxique, c’est cependant une salade des champs. Importé surtout d’Espagne bien que récolté et même cultivé ça et là en France. Les pétales seules sont receuillies en juin-juillet. Leur séchage est très délicat et cette opération fait virer la couleur au rouge foncé lie de vin. Ces pétales contiennent un alcaloïde : la rhéadine, mais sont exemps de morphine. Ils entrent dans la composition des espèces pectorales communément appelées « 4 fleurs ».
Propriétés thérapeutiques :
Employée sous formes d’infusion, de sirop ou en pastilles, la pétale de coquelicot a des propriétés béchiques et adoussicantes. |
Pologne
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Albanie
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Liban
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U.S.A.
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Roumanie
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Roumanie
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CORNOUILLER : Cornus mas L. , Cornacées.
Ce genre de plantes qui comprend des arbres d’un bois très dur est voisin des ombellifères et surtout des Araliacées : lierre, Ginseng. Sous le nom de Kisil, on en fait une assez grande consommation en Russie, sous forme de sirop et de confitures. La population pauvre du Caucase le déssèche dans des fours ou au soleil. Ces fruits, consommé à l’état cru, provoquent chez les personnes qui n’ont pas l’habitude d’en manger de la diarrhée.Le fruit du Cornus mas L. , nommé cornouille ou corne, est gros comme une olive, rouge et acidulé.
Propriétés thérapeutiques :
Les écorces des diverses espèces passent pour fébrifuge. L’écorce du Cornus florida L. connue dans les pharmacies américaines sous le nom d’écorce de cornouiller est considérée comme se rapprochant du quinquina par ses effets généraux : tonique et fébrifuge. |
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CROTON : Croton tiglium L, Euphorbiacées.
Arbustre ou petit arbre atteignant 4 à 5 métres de haut, originaire de l’Inde, Extrême-Orient, Malaisie, etc. Employé de tout temps dans l’Inde; en Europe, l’emploi thérapeutique date du XVIIe siècle. Le fruit est une capsule à trois coques qui contiennent les graines. Ces graines mûres sont récoltées, puis séchées. on en extrait une huile qui, utilisée à l’extérieur, est un des plus puissants révulsifs connus.
Après application sur la peau, on observe : 1) cuisson et rubéfaction ; 2) vésicules ; 3) transformation en pustules ; 4) dessication des pustules ; 5) desquamation. |
Guinée équatoriale
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Guinée équatoriale
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A l’intérieur, purgatif énergique à très faibles doses : de 1/2 goutte à 2 gouttes. A doses plus élevées, au delà de 2 gouttes, il se produit une violente inflammation intestinale et des accidents toxiques cholériformes : vomissements violents, selles abondantes, cyanose, sueur froide, collapsus et mort. Dix à vingt graines tuent un cheval.
Propriétés thérapeutiques :
L’huile de croton est indiquée comme révulsif quand on a besoin d’une action énergique sur la peau.
En purgatif drastique à la dose d’une goutte = 30 grammes d’huile de ricin.
Son extrême toxicité et ses effets violents font que l’huile de croton est très rarement utilisée. |
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Argentine |
Pakistan |
Tchad |
Montserrat |
Brésil |
COTONNIER : Gossypium herbaceum, Malvacées.
Le coton a été connu du monde ancien et cultivé en Egypte dès le Ve siècle avant J.-C. et plus anciennement encore au Pérou et dans l’Inde. Le cotonnier, fils du soleil, craint les pluies froides et persistantes, qui peuvent ruiner la récolte au moent de la déhiscence des capsules.
Il demande un sol fertile, perméable et profond comme les grasses alluvions du Missisipi et du Nil. La récolte se fait par temps sec (ni pluie ni rosée). Les touffes contonneuses enlevées aux capsules bien mûres sont séchées avec grand soin, à l’ombre, puis égrenage par appareils variés, nettoyage et compression en balles de 50 à 200 kilos.
Le fruit est une capsule s’ouvrant en 3 ou 5 valves, contenant dans chaque loge 5 à 10 graines. Le coton forme une bourre soyeuse blanche ou jaunâtre composée de filaments allongés.
Propriétés thérapeutiques :
Ecorce de racine : Emmenagogue et hémostatique utérin. |
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Tchad |
Egypte |
Mozambique |
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Somalie
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Afrique Equatoriale Française |
Egypte |
Mali |
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Soudan
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Sierra Leone |
Kenya |
Ouganda
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Somalie
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COTONNIER : Gossypium herbaceum, Malvacées (suite).
Les cotonniers sont des plantes hérbacées ou ligneuses suivant l’espèce, ou pour une même espèce suivant le climat.
Divers Gossypium ont des graines d’une importance industrielle considérable. Les auteurs admettent un nombre très variable d’espèces : de 2 à 54 ; comme chaque fois qu’il s’agit de plantes très anciennement cultivées et qui ont dû s’adapter aux conditions de milieu les plus diverses, il s’est produit des formes et des variétés très nombreuses.
Emploi :
En dehors des usages industriels (tissus, fulmi-coton, soie artificielle), le coton a des usages divers en pharmacie.
Constitué par de la cellulose presque pure (90% au moins), il forme le coton écru ou coton cardé qui est imprégné de traces de matières grasses et résineuses ; aussi n’est-il pas mouillé par l’eau. Débarassé de ces substances, il donne le coton hydrophile qui pourra être imprégné de substances médicamenteuses.
Propriétés thérapeutiques :
Graines :
Servent à faire un extrait pulvérulent contenant 50% de sucre et qui est utilisé comme galactagogue. |
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Egypte
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Egypte |
Egypte |
U.R.S.S. |
Maroc
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Liberia
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Egypte |
Madagascar |
Roumanie |
Egypte |
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Nicaragua |
RDC (Congo) |
Haute-Volta |
Syrie |
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Au début de notre ère, le cotonnier porte le nom de gossipion ou xylon. Le livre des simples médecines de Platearius (1480) le nomme Bombax : ne pourrions nous pas rapprocher cette dénomination de celle du ver à soie, le bombyx, qui produit un cocon d’apparence semblable au coton (celui-ci est d’ailleurs constitué par les poils épidermiques de la graine, dits encore aujourd’hui « soies » !)?
Les graines de coton ne servent plus guère en médecine, mais elles donnent à l’échelle industrielle les « linters » (dont la cellulose est convertie en vernis, celluloid, film, cellophane, papier, disque…), de l’huile (savon, oléo-margarine, cosmétique), des tourteaux pour le bétail et des farines alimentaires. L’huile a cependant quelque usage dans l’alimentation parentérale, ce qui rappelle les électuaires reconstituants de ce même ouvrage de Platearius. L’écorce de la racine a des effets vasoconstricteurs au niveau utérin.
Tiré de l’ouvrage « Des simples Médecines », réédition de 1986, Ozalid et Textes Cardinaux ed., Paris |
Syrie
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Pérou
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St Vincent
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Syrie
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Bulgarie
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