illus014

Le Dictionnaire des plantes médicinales illustré par le timbre (2)

 Le Dictionnaire des plantes médicinales
illustré par le timbre (2*)

 Introduction : Nous sommes désormais à la deuxième partie de l’album de Henri Bonnemain consacré aux plantes médicinales illustrées sur les timbres de tous les pays. Ici, il s’agit de la lettre B, avec les textes d’origine de l’auteur.  

 BADIANE : Illicium verum hook. F., Magnoliacées.

  • Arbustre de 3 ou 4 mètres, très anciennement introduit au Japon, cultivé à Java et aux Philippines.
  • Inconnu au Moyen-âge, le produit n’a été importé qu’en 1588. Plus tard, il arriva par la voie de la Russie (Cardamone de Russie, anis de la Sibérie, fenouil de Chine). Commerce surtout par Sanghai, Hong Kong, Haïphong.
  • Toute la plante est aromatique, mais le fruit mûr desséché est seul commercial. Ce fruit composé est formé de six à douze follicules, étalés, rayonnants de couleur brun-rouge.

Action physiologique-Toxicologie.

  • La badiane (anis-étoilé) a les propriétés toxiques de l’anis-vert et son essence semble jouer un rôle prépondérant dans l’empoisonnement chronique par les alcools chargés d’essence (liqueurs, apéritifs ayant succédés à l’absinthe, etc.)
  • Or, l’essence d’anis est un puissant modificateur reflexe du cerveau et de la moelle ; c’est le type des stupéfiants vrais ; elle détermine comme l’opium de la résolution musculaire, de l’analgésie et du sommeil. A petites doses, facilite la respiration, active la circulation et tonifie le coeur. A hautes doses, tremblements, ivresses, hébétude, congestion cérébrale et pulmonaire et même convulsions épileptiformes.

     Emploi thérapeutique :

  •     Carminatif, stomachique, galactogène
  •     Son action sur le système neuromusculaire justifie son emploi dans la gastralgie, l’entéralgie et dans les contractions douloureuses de l’estomac ou de l’intestin.

Vietnam-Nord

 
 
    BANANE : Musa paradisiaca. L., Musacées.

    Les bananiers ne constituent pas seulement par la beauté de leurs fleurs et la dimension de leurs feuilles, un des plus beaux ornements de la flore des tropiques, mais ils occupent le premier rang.

    Il est cultivé dans toutes les parties chaudes du monde. Ses fruits désignés sous le nom de bananes sont des baies allongées. Ces fruits doivent être consommés bien mûrs pour être digestibles. Farineux ou sucrés selon les espèces, ils se mangent cuits ou crus dans toutes les contrées. La dessication leur donne l’aspect d’une confiture sèche.   
     
   

Cameroun               
                                                                                                                                                                   

 
Honduras
 
Equateur

Equateur 

Colombie 
 

Ceux qui ont habité l’Afrique et les régions tropicales prétendent que l’on ne peut juger de sa suavité en mangeant ceux que l’on vend habituellement à Paris. L’amidon, en effet, se transforme en sucre pendant la maturation (forcée dans les mûrisseries).   
 

 

Afrique Occidentale Française
 

 
Somalie
 

La Baie contient un peu d’essence et des vitamines. Les cendres de la cosse de banane sont très riches en carbonate de potassium et en chlorure de potassium. Le bananier est également une plante textile.  
 

 


Costa Rica

République de Guinée

 
BAOBAB : Adansomia digitata L., Lavacées.

  • La baobab est le produit le plus colossal de la végétation et celui qui parait vivre le plus longtemps. Le célèbre botaniste Adanson en a vu des pieds auxquels il crut pouvoir attribuer plus de 6 000 ans d’existence. Le baobab croît en Afrique depuis le Sénégal jusqu’en Abyssinie et à Madagascar. Presque toutes les parties de ce végétal sont usitées. Les fruits qui ont le volume de petites citrouilles conteinnent des graines dont l’amande blanche fournit une graisse utilisée en alimentation.
  • Le docteur Duchassaing, de la Guadeloupe, a découvert dans l’écorce du baobab (qui rapelle l’odeur de tilleul) employée en décoction fébrifuge : l’andansonine.
  • Son tronc à partir de terre jusqu’aux branches n’a que 4 à 5 mètres de hauteur mais il peut atteindre 25 mètres et plus de circonférence.
 
Sénégal

Afrique Occidentale Française
 
Afrique du Sud
   

Erythrée
 
BAUME DU PEROU : Ce baume qui vient dans le commerce est un suc résineux fourni par Myroxylon Peruiferum. Légumineuses, Papillonacées.

  • Actuellement, ce produit est tiré exclusivement de la petite République de San Salvador. Le nom de Baume du Pérou vient de ce que pendant l’occupation espagnole, il était d’abord expédié à Callao, port du Pérou, et de là en Europe.
  • Pour l’obtenir, on bat l’écorce et on carbonise les plaques qui laissent entre elles des fissures. Ces plaques se détachent et le baume s’écoule par les « plaies ». On recueille le baume à l’iade de chiffons qu’on fait ensuite bouillir dans l’eau. Le baume est clarifié par fusion. Il a une odeur forte aromatique, vanillée, et une saveur amère, suivie d’une acreté persistante.

Propriétés thérapeutique.

  • Peut être employé à l’intérieur comme modérateur des sécrétions bronchiques et antiseptique urinaire.
  • Utilisé surtout en susage externe comme parasiticide, poux, gale, etc., comme cicatrisant sur les plaies atones, ulcères variqueux, eschares, brûlures (tulle gras).

Toxicologie.

  • Employé en frictions sur de grandes surfaces, il peut déterminer des accidents de néphrite et de cystite, avec urines noires et albumineuses.

 

   
Salvador

Salvador
 
 
 BELLADONE : Atropa belladona. Solanacées. Toxique.

  • La belladone est une plante originaire de la Perse, du Caucase et de l’Asie Mineure. Elle est cultivée en France par semis et bouturage.
  • Toutes les parties de la plante sont toxiques. D’un haut intérêt pour la thérapeutique, on emploie en pharmacie les feuilles récoltées avant la floraison sur les plants jeunes car la teneur en alcaloïdes diminue d’année en année.
  • Le plus important de ces alcaloïdes est l’hyosciamine, qui, par chauffage se transforme en atropine.

Propriétés thérapeutiques.

  • Sédatif, analgésique, antisécrétoire, mydriatique, etc.
       
 
Yougoslavie
   


Yougoslavie

 

 Atropa belladona, variété Lutea, Solanacées.

Variété obtenue par sélection de races particulières de belladone et très intéressante par sa teneur acaloïdique. Tiges et feuilles d’un vert très clair- Fleures et baies de couleur jaune-ocre. Toxique.

 

  

 

Yougoslavie
 Scopolia carnolica (Belladona exotique), solonacées. Scopolie. Toxique.
Peu riche en principes actifs, la feuille ressemble à celle de belladone. Mais le fruit est différent. C’est sa présence parmi les feuilles qui permet d’éviter les falsifications.  
 
 
U.R.S.S.
BETTERAVE : Beta vulgaris, Chénopodiacées.

  • Le sucre est connu des chinois depuis la plus haute Antiquité. En France, d’abord considéré comme médicament, il ne fut délivré jusqu’au règne d’Henri IV que chez les pharmaciens. Alors, on le vendait à once comme une substance rare.
  • C’est Margraff qui, le premier en 1747, montra que la betterave était riche en sucre. Les différentes variétés de betterave ne contiennent pas toutes la même quantité de sucre. La betterave jaune cultivée en France fournit après les opérations d’extraction et de raffinage, le sucre (saccharose) qui sera livré à la consommation sous toutes ses formes.

Emplois.

  • Nombreuses sont les formes pharmaceutiques dans lesquelles le sucre intervient comme exccipient ou véhicule aromatique : pâtes composées, sirops, granules, poudres, tablettes, enrobages, etc.
 
Maroc

Hongrie

Roumanie

Tchecoslovaquie
 
 
Yougoslavie
BISTORTE : Polygonum bistora. L. , polygonacées.

  • Plante indégène qui croît communément dans les lieux humides et un peu élevés. On emploie le rhizome sec, improprement appelé racine.
  • Ce rhizome est gros comme le pouce, comprimé, deux fois replié sur lui-même (Deux fois torse ou tordue, d’où bistorte; il contient de l’amidon et deux tanins.
  • Inodore, il possède une saveur astringente.

Propriétés thérapeutiques :

  • Astringent, puissant sous forme de décocté, on l’emploie en usage interne comme antidiarrheique.
  • En usage externe, sous formes de gargarismes, lotions, injections.
 
 
        
Honduras
 
 
ST Marin
BLES : Plusieurs espèces de Triticum, graminées, sont représentées par un très grand nombre de races, environ 800.

Propriétés et usage thérapeutiques :

  • L’amidon : glycérolés
  • Le son : utilisé comme émolient et laxatif doux
  • Le gluten : riche en albumine végétale, s’emploie dans l’alimentation des diabétiques. Utilisé également pour l’enrobage de comprimés.

Tchécoslovaquie
 
Argentine
 
U.R.S.S.

Israël
      
                Brésil
 
 
Hongrie
 
Israël
 
 
Roumanie
BLEUET : Centaurea cyanus L. , Synanthérées

  • Le bleuet ou bluet est une plante herbacée que tout le monde connait par ses fleurs d’un beau bleu de ciel.
  • Ce sont les pétales de ces fleurs qui, utilisées en infusion ou en décoction, passaient autrefois, et passent encore aujourd’hui comme doués de vertus astringentes, bonnes contre les ophtalmies, d’où le nom de casse-lunettes.
  • On utilise également l’eau distillée de bleuet. 
 
Filande
 
Suisse
 
Roumanie
 
Tchécoslovaquie
     
            Hongrie
 
 BOLDO : Peumus boldus mol., Monimiacées.

  • Arbre originaire du chili dont les feuilles ressemblent assez à celles de la pervenche, mais plus larges.
  • Les feuilles de boldo sont coriaces, coutrement pétiolées, largement ovales, dures, cassantes et très âpres au toucher.
  • Froissées, elles dégagent une odeur rappelant celle de certaines labiées, et une saveur très aromatique dûe au contenu des poches sécrétrices.
  • De ces feuilles, on extrait un alcaloïde : la boldine (dose de l’ordre du milligramme) et une essence très peu usitée.
  • On l’emploie sous formes de poudre, d’extrait mou ou fluide, de teinture, etc.
  • Mais ces feuilles sont surtout utilisées plus couramment sous forme d’infusion, dans la proportion de 10 à 20 grammes par litre. Contrairement aux coutumes, cette infusion devrait être absorbée avant les repas.
 

Propriétés thérapeutiques.

  • Stimulant de la sécrétion biliaire – Cholagogue, laxatif, hyptonique doux et tonique : succédané du quinquina.
  • A trop fortes doses, le boldo peut provoquer de la diarrhée et des vomissements.
 
Chili
 
 *Les propriétés thérapeutiques proposées n’engagent en rien la Société d’histoire de la pharmacie quant à la réalité scientifiques de ces allégations.
Tags: No tags

Comments are closed.