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Le Dictionnaire des plantes médicinales illustré par le timbre (16)

 Le Dictionnaire des plantes médicinales
illustré par le timbre (16) (suite et fin)

Nous poursuivons la lettre V de l’album de Henri Bonnemain consacré aux plantes médicinales illustrées sur les timbres de tous les pays. Par ailleurs, l’album se termine avec quelques timbres divers et cartes premiers jours.

 


Yougoslavie

 

VALERIANE : Valeriana officinalis L., Valérianacées.

Robuste plante de 50 cm. à 2m., la Valériane officinale frappe le regard par sa tige dressée, creusée de sillons profonds, et par ses grandes feuilles rappelant celles du Frêne. L’odeur très particulière de la plante, surtout de sa racine, attire les chats qui souvent se roulent sur elle. De ce fait, son surnom « D’Herbe à chats ». A peu près indifférente à la nature du sol, la Valériane croît dans les prairies humides, les bois frais, dans les rocailles, au bord des fossés et des eaux, dans toute la France et dans toute l’Europe et l’Asie Moyenne depuis l’Espgane jusqu’au Japon. Il y a une remarque importante à faire, c’est que la Valériane peut différer beaucoup d’elle-même ; venue dans un terrain humide, bas, le long des ruisseaux, elle est bien moins active que celle qui croissent sur les hauteurs et les terrains maigres. On récolte la plante à l’automne, âgée de 2 à 3 ans.

Propriétés thérapeutiques :

Antispamodique puissant, indiqué dans le nervosisme, les petits accidents de l’hystérie, la popyurie et le diabète nerveux et dans tous les cas d’hyper-excitabilité psychique et sensorielle. La racine fraîche est à préférer, car le principe actif de la plante s’altère au séchage. On utilise l’intrait (1)

  (1) Intrait : extrait obtenu avec la substance fraîche stabilisée par les vapeurs d’alcool bouillant (Procédé breveté et déposé)

VANILLE : Vanilla planifolia Andr., Orchidacées.

La Vanille est le fruit d’une plante grimpante et parasite du Mexique, de Saint-Domingue et du Pérou, acclimatée aujourd’hui dans beaucoup de pays. Ce fruit de forme caractéristique, long de 16 à 22 cm., sur 8 à 10 mm. d’épaisseur seulement, est une capsule brun-noirâtre, luisante, onctueuse au toucher, ridée. Les indigènes ont soin de la récolter avant la parfaite maturité pour éviter qu’elle ne s’ouvre et ne laisse s’écouler son suc balsamique (baume de Vanille). Ils l’enduisent ensuite d’une couche d’huile d’acajou ou de ricin afin de lui conserver sa souplesse ; ils en forment de petites bottes de 50 ou 100 capsules, qui nous arrivent enfermées dans des boites métalliques. La Vanille se recouvre dans les meilleurs sortes, de petites aiguilles très fines d’une substance cristalline, connue sous le nom de « Givre » qui est la Vanilline. La meilleur vanille, comme finesse de parfum, est celle du Mexique. la culture de la Vanille a été introduite à l’Ile de la Runion (Bourbon), à Madagascar et aux Comores.
 
Propriétés thérapeutiques :

Regardée autrefois comme stimulantes, aphrodisiaque et antispasmodiques, la Vanille n’est plus utilisée que comme substance aromatique d’excipients : granulés, sirops, tablettes, pâtes de Réglisse.  

 


Madagascar
 


Australie
 

Hongrie
 


Liban
 


Tchécoslovaquie
 


Portugal
 


Chypre
 VIGNE : Vitis ninifera L., Ampélidacées.

Dès le Pliocène, notre Vigne cultivée existait en Europe et dans une grande partie de la France, aussi bien en Egypte qu’en Asie Mineure. Cette aculture est attestée en Grèce vers 1700 à 1500 av. J.-C., en Gaule au VIe siècle av. J.-C., les Grecs ioniens l’ayant à cette date apportée de Phocée à Marseille. Elle prit une grande extension sous les Carolingiens, sous l’impulsion surtout de Charlemagne et grâce aux exemples donnés par les monastères. La Vigne n’est pas seulement précieuse en raison de son jus « qui réjouit le coeur de l’homme » comme dit la Bible. Elle nous fournit toute une série de remèdes variés, rafraichissants, laxatifs, diurétiques, astringents et toniques.

Propriétés thérapeutiques :

Les feuilles, récoltées à leur complet développement, s’emploient en tisane contre la dysenterie, la diarrhée, les hémorrhagies, les rétentions d’urine, la goutte, la jaunisse, les vomissements, les troubles circulatoires de la puberté et de l’âge critique. 

Les fruits frais : le raisin, avant sa maturité, porte le nom de Verjus ; sa saveur est alors acide et astringente. Du Verjus, on fait des gargarismes très astringents contre les maux de gorge, les stomatites et le ramolissement des gencives. Il est quelquefois employé comme diurétique ; on en fait un sirop des tiné à combattre le scorbut et l’obésité.   

 


Hongrie
 


Bulgarie
 


Bulgarie

 

 


Belgique
 


Roumanie
 


Liban
 


Bulgarie
 


St Marin
 


Roumanie
 


Bulgarie
 


Bulgarie
 


Grèce
 


Jordanie
 

Le Raisin mûr est recommandé (cure uvale) contre la constipation, la gastrite, l’entérit, la congestion abdominale, les engorgements du foie et de la rate, etc. il importe de choisir des raisins bien mûrs, à pellicule mince, celle-ci ne se digérant pas. On recommande même de la rejeter ainsi que les pépins qui peuvent, en s’arrêtant dans les replis de l’intestin, provoquéer des accidents.
 
Le jus de Raisin, riche en sucres (gluoce et levulose), en sels de potassium et de calcium combinés aux acides tartrique, malique et phosphorique, se montre très nourrissant et laxatif. Son action est particulièrement heureuse quand l’organisme se montre surmené par une alimentation trop riche ou trop chargée d’éléments acidifiants ou encore affaibli par une maladie.

Raisins secs. On en prépare une décoction assez efficace contre la toux et les affections catarrhales et inflammatoires des organes de la respiration. Les raisisn de Corinthe font partie de la composition des quatre fruits pectoraux. Les Arabes emploient en gargarisme dans l’angine, le décocté de raisins secs.

 


Liban
 


Chypre
 


Liban
 


Liban
 


Algérie
 


Bulgarie
 


Israël
 
 


Autriche
 


Bulgarie
 


Roumanie
 


Canada
 


Pologne
VIOLETTE : Viola odorata L., Violacées

La Violette est une herbe vivace qui croît spontanément dans les haies et les bois. On en cultive diverses variétés telles que la Violette des « quatre saisons » et la Violette double, qui est odorante, précoce et très pâle. On récolte dès la floraison, le matin, par un temps sec, et seulement les fleurs, sans pédoncules. on recueille les fleurs dans de grands paniers plats, sans tasser, et on porte au séchoir. La dessication , délicate, doit être complète et rapide en conservant la couleur. 

Propriétés thérapeutiques : 

Les fleurs sont béchiques, émollientes, un peu expectorantes et sudorifiques. Elles entrent dans la composition des Espèces pectorales dites « 4 fleurs ».

La racine est vomitive et purgative et peut fort bien remplacer l’ipéca, surtout chez les enfants et les personnes délicates.  

 


Grande Bretagne
 
 


Madagascar

 

YLANG-YLANG : Urona odorata Dun. ; Anonacées.

Arbre originaire de la Malaisie, cultivé à la Réunion, à Madagascar, en Indochine et aux Antilles (Jamaïque). Ses fleurs cueillies, préparées et distillées, donnent une huile volatile d’une très grande suavité. Une qualité inférieure est fournie par les fleurs de l’Urona odoratissima. Selon les variétés, l’essence est assez différente. A 0°C, sa densité est voisine de 0.980. Elle bout à 160°C et est entièrement soluble dans l’éther. Le principal marché d’essence d’Ylang-Ylang est à Manille, aux Philippines. C’est un des principaux articles d’exportation de ces îles. Certaines années, la réunion a pu fournir plus de trois tonnes d’essence. 

Usage : 

Son seul emploi est la parfumerie.    

 
 Divers timbres et cartes premiers jours    

       
       
       
 

 

 

  

 

 

 

 

 Bibliographie : 

Actualités pharmaceutiques n°1, 30 et 31

Codex Français, 1948

Colin E. Précis de Matière Médicale, 1903.

Dorvault. L’Officine, 1933-1955.

Ferran P. Le livre des mauvaises herbes. 1969.

Fischer E. Plantes médicinales.

Fournier P. Le livre des plantes médicinales et vénéneuses de France.

Julien J. La pharmacie française. 1963

Guillot C., Guillot M., Manuel de stage en Pharmacie, 1944.

Lieutaghi P., Le livre des bonnes herbes, 1966.

Loeper M., Lesur A. Formulaire, 1946.

Perrussot A., Revue S.U.T.I.P., 1964.

Planchon L. et Bretin Ph., Précis de Matière Médicale, 1937.

Revue de la Société d’Histoire de la Pharmacie.

Documentations aimablement communiquées par les Laboratoires Pharmaceutiques : Bouillet, Nestlé, Lafon, L.H.F., Nativelle, Sandoz, Servier.

 

 

 

 

   

 

  

 

 

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