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Le Dictionnaire des plantes médicinales illustré par le timbre (10)

Le Dictionnaire des plantes médicinales
illustré par le timbre (10)

Nous poursuivons la lettre M de l’album de Henri Bonnemain consacré aux plantes médicinales illustrées sur les timbres de tous les pays. 

 
 
Vietnam
 
Lesotho
 
Mozambique

Nigeria
MAÏS : Zea mays L., Graminées.

Qui ne connait le Maïs ou « Blé de Turquie », apporté d’Amérique en Europe en 1520 et aujourd’hui cultivé partout en France sous le climat de la vigne. Cette robuste plante, qui peut dépasser 2m50 de hauteur, se distingue par ses grandes feuilles vert-clair, longues parfois de plus de 1 mètre et large de 5 à 12 cm. Son nom Zea était, chez les anciens, le nom grec de l’épeautre et de quelques autres céréales pauvres. Apporté en Espagne en 1520, le Maïs fut cultivé presque aussitôt en italie sous le nom de « Blé des Indes » (Occidentales). De là, il gagna la Turquie, d’où il revint en France sous le nom de « Blé de Turquie ». Il passa ensuite en Europe Centrale en 1536 comme une précieuse acquisition sous le nom de « Blé français ».

De ces graines caractéristiques, il existe de très nombreuses variétés ; blanches, jaunâtres, rouges, violettes, noires bleuâtres et même bi- ou tri-colores.

Aliment : La farine très nutritive et très saine ne doit pas être exclusive. Elle s’altère très facilement et est impropre à la panification en raison de son manque de gluten.

Propriétés thérapeutiques :

Les styles (improprement appelés stygmates) possèdent une action diurétique qui donne surtout de bons résultats dans la gravelle urique ou phosphatique et dans la cystite chronique. On les emploie sous formes d’extrait, de tisane ou de décoction.
 
Du germe, on extrait une huile qui doit être obtenue par pression unique ; ne contenant pas de cholestérol, mais par contre, très riche en acides gras non saturés, elle représente un élément fondamental dans la diététique de l’artériosclérose.

 


Tchecoslovaquie

 

 
Roumanie
Pérou
St-Marin
 
U.R.S.S.

Afrique du Sud
 
MANGOUSTAN : Garcinia mangoustana L., Guttiféracées.

Ce bel arbre (originaire des Indes) qui a un magnifique feuillage lustré, rappelant celui de certains ficus, croît aux Moluques et aux Antilles. Il est cultivé à Maurice et à la Réunion. Cette espèce donne un des meilleurs fruits des tropiques. Sous un péricarde (écorce) épais, coriace, amer, astringent et coloré en brun-foncé, se cache un fruit exquis à la chair blanche, juteuse, sucrée et acidulée dont les indigènes sont très friands. Cette chair savoureuse est divisée en quartiers comme les oranges. L’enveloppe riche en matières colorantes, fait dans son pays l’objet d’une certaine exportation. Sa multiplication se fait par graines qu’il faut semer aussitôt. D’autres espèces de Garcinias fournissent la gomme gute. 

Les malais le considère comme un aphrodisiaque.  

 
Vietnam
 
       
MANGUIER : Mangifera indica L., Térébinthacées.

Description (Wikipedia 2014) : Le manguier est un grand arbre qui peut atteindre 10 à 25 mètres de hauteur, avec un houppier de 10 mètres de diamètre. Son écorce est lisse, d’un gris-brun foncé à noir.

 

Ses feuilles alternes, entières, de forme oblongue et pointue, sont persistantes. Elles peuvent mesurer de 15 à 35 cm de long sur 6 à 16 cm de large. Lorsqu’on les froisse, elles exhalent une odeur de térébenthine. Leur couleur est d’un rose orangé au début de leur croissance puis passe par une teinte rouge foncé brillant avant de devenir vert foncé à maturité,

 

Les fleurs, blanc rougeâtre, sont petites et regroupées en grappes terminales de 10 à 40 cm de long. Elles comportent cinq pétales de 5 à 10 mm de long, cinq sépales et cinq étamines. L’ovaire supère contient un seul ovule. Vers le milieu du printemps, après la fin de la floraison, il faut de trois à quatre mois pour que les fruits arrivent à maturité.

Le fruit charnu est une drupe de forme oblongue attachée à un long pédoncule, de taille variable selon les variétés, de 10 à 25 cm de long sur 7 à 12 cm de diamètre, de poids variant de 500 g à 2,5 kg. La peau lisse et mince, assez résistante, est à maturité de couleur verte, jaune ou écarlate (selon les variétés) plus ou moins tachetée de vert et de rouge, de violet ou de rose (sur la face exposée au soleil). Le noyau, plutôt gros et aplati contient une graine unique de grande taille (4 à 7 cm de long sur 3 à 4 cm de large et 1 cm d’épaisseur) adhérent à la chair. Il est recouvert de fibres plus ou moins développées dans la chair selon les variétés. Sa forme peut être ronde, ovale ou réniforme. Sa chair plus ou moins onctueuse, juteuse, sucrée et parfumée selon les variétés, est souvent douce comme celle de la pêche d’où son surnom de « pêche des tropiques »

Propriétés thérapeutiques :

On emploie le fruit et l’écorce dont on prépare des extraits fluides aux propriétés astringentes efficaces.

 

Gabon
 


Sénégal

 

 


St Tomé et Principe

 

 
Vietnam
  
 Cameroun
 


Inde

 

 

Liberia

MANIGUETTE : A. meleguetta roscae, Zingibéracées.

Cette espèce est très répandue sur les côtes de l’Afrique Tropicale Occidentale, depuis Sierra Léone jusqu’au Congo. Très estimée comme épice au XIIe et au XIIIe siècles, ces graines venaient alors en Europe par Tripoli. Elles furent ensuite importées directement de la côte occidentale d’Afrique, d’abord par les marchands dieppois, puis par des Portugais. Le fruit est une baie ovoïde ou pyriforme, ayant l’aspect d’une figue sèche non aplatie, à surface rugueuse, ridée en tous sens, et contenant de fort nombreuses graines. Les graines viennent ordinairement sans le fruit ; elles sont petites, dures, brillantes et de forme variable. Ecrasées, son odeur camphrée la fait employer par les parfumeurs, mais sa saveur très âcre, piquante et brûlante rappelle celle des Capsicum : rubéfiant.

Propriétés et usages :

On a souvent utilisé les graines de Maniguette pour remonter la saveur des poivres (Falsification) allongés avec des substances féculentes. C’est à ce seul titre qu’elles sont intéressantes car elles ne sont pas utilisées en pharmacopée.

 
       
MATE : Ilex paraguariensis A. Saint-Hil., Ilicacées.

Le Maté est constitué par les feuilles entières desséchée de l’Ilex paraguariensis, espèce de houx, haute de 4 à 10 mètres, qui croît spontanément et en abondance au Paraguay et dans le Nord de l’Argentine. En Uruguay et dans le Sud du Brésil, il constitue de véritables forêts. L’altitude qui lui convient est de 500 à 1000 mètres.

Son nom lui vient du récipient, ou Maté, sorte de courge vidée, dans lequel on boit son infusion ; on se sert pour aspirer d’une sorte de chalumeau nommé Bombilla, qui est entouré à la base par une toile métallique faisant office de passoire.

Au Paraguay, comme dans le Sud du Brésil, on coupe ses feuilles, qu’on fait légèrement griller. Après quoi, on les pile. Elles servent à préparer des infusions théiformes, vomitives, quand elles sont trop concentrées, mais d’ailleurs digestives, stimulantes et qui renferment de 0.55 g. à 1.6 g. % d’une substance décrite jadis sous le nom de Matéine, mais qui n’est autre que la caféine, de sorte que la Maté agit comme les drogues dites d’épargne : café, thé, coca.

 
Action physiologique :

Par sa caféine, 2%, le Maté agit à la façon du thé et du café ; il causeerait, dit-on, moins d’insomnies. Il a une action nette sur la fatigue. A haute dose, il est vomitif. On a, à plusieurs reprises, fait pour le répandre en France de gros efforts qui n’ont que partiellement réussi.
 
Argentine
 
 


République Démocratique Allemande

 

MATRICAIRE : Matricaria chamomilla L. Composées. 

Plante indigène dont les fleurs ont beaucoup de rapport avec la Camomille romaine.

 

La Camomille commune ou Camomille allemande n’est guère employée en France, sauf pour les soins des chevelures blondes auxquelles l’infusion donne des tons dorés assez recherchés.

Cette espèce figure à la Pharmacopée allemande (1926), aux Pharmacopées roumaines (1926), suisse (1934) et au Codex français de 1940. C’est la seule espèce qui est utilisée en homéopathie.

Cette plante existe dans presque toute l’Europe et en Asie Mineure. On la cultive en grande surface dans la plaine salée de Hongrie. L’exportation hongroise varie de 400 à 700 Tonnes par an.

Suivant les sortes de fleurs employées, on en extrait une essence jaune ou bleue. La coloration bleue est attribuée à l’azulène.

Propriétés thérapeutiques :

Aromatique et amer. Utilisée comme tonique et stimulant en infusions théiformes.

Peu usité en France, on préfère à cette espèce la Camomille romaine.

 
Yougoslavie
 
Roumanie
 
MENTHE : Mentha piperita L. , Labiées.

L’espèce piperita (poivrée), seule officinale, est une plante indigène cultivée. On emploie les sommités fleuries et les feuilles.

 

L’essence de menthe poivrée est retirée par distillation à la vapeur des feuilles et sommités fleuries de Mentha piperita. On cultive la menthe dans le midi de la France, en Italie, en Angleterre et en Amérique.

Cette essence se présente sous la forme d’un liquide incolore de saveur brûlante. Elle contient de 43 à 52% de menthol et entre dans la fabrication d’à peu près tous les dentifrices à l’exclusion des dentifrices pour homéopathie, le menthol antidotant la plupart des médications homéopathiques.

En solution à 2% dans l’alcool, on obtient « l’alcool de menthe ».

Propriétés thérapeutiques :

Les feuilles de menthe poivrée sont utilisées en infusion contre les indigestions, coliques, diarrhées.

Le menthol : alcool mentholique dit : « Camphre de menthe », se sépare par cristallisation  des essences de menthe soumises à l’action du froid. Il est surtout employé en usage externe comme analgésique local.

Contre-indiqué chez les enfants en bas-âge, chez qui on a observé des accidents graves et même mortels.

 
Yougoslavie

Roumanie
 
République Démocratique Allemande
 
 
Yougoslavie

MILLEFEUILLES : Achillea millefolium L., Composées. 

La mille feuille (ou le Mille-Feuilles) est une plante que l’on trouve partout en Europe, dans les prés, les bois, les friches, au bord des chemins. Les fleurs ont une odeur légèrement aromatique et une saveur un peu amère. Ce nom de Millefeuille traduit, répond fort bien à l’aspect des feuilles découpées en très nombreuses lanières. Les Millefeuilles comptent certainement parmi les plantes médicinales les plus anciennement utilisées en Europe et en Asie. Les vertus hémostatiques de la Millefeuille sont signalées à plusieurs reprises par le Bordelais Marcellus Empiricus – IVe siècle – Au Moyen-âge, on le voit recommandé (Ste Hildegarde) contre les saignements de nez, les plaies, les troubles de la menstruation, etc.

Propriétés thérapeutiques :

Cette plante a joui autrefois d’une très grande réputation comme tonique, stimulant, anti-spasmodique, emménagogue et fébrifuge. Elle donnerait de bons résultats dans les fièvres intermittentes légères ; elle exerce en tout cas une action efficace sur les hémorroïdes en supprimant les flux excessifs et en tarissant les sécrétions muqueuses du rectum.

 
 
Yougoslavie
MILLEPERTUIS : Hypericum perforatum L., Hypéricacées.

Pour rencontrer le Millepertuis, il suffit de parcourir, entre mai et octobre, les champs en friches, les terrains incultes, les prés secs ou humides, de suivre les chemins ruraux, d’explorer les bois clairs, les coteaux, les vieux murs, les buissons ; pendant tout l’été, il déploit, sur tous ces points d’or, de ses larges fleurs. Disposées toutes presque au même niveau, celles-ci forment parfois de vastes nappes dorées à quelques 30-80 cm au dessus du sol. Vues par transparence, les feuilles sont criblées de points transparents et translucides, poches remplies d’huile essentielle.

Propriétés thérapeutiques :

On en prépare par digestion au Bain-Marie ou par décoction, une huile colorée en jaune qui retient une partie de l’essence et aussi les constituants peu volatils. C’est un remède populaire, en Suisse et en Europe Centrale, pour faire cicatriser les plaies, en particulier les brûlures. En usage interne, on l’emploie sous forme d’infusion contre les disgestions pénibles, les aigreurs ; est également vulnéraires, hémoptysique et antiasthmatique ; mais peu usité.

 

 

 

 
 


Hongrie
MOLENE : Verbascum thapsus L., Scrofulariacées.

Plus connue sous le nom de Bouillon-Blanc, cette plante herbacée bisannuelle donne la première année une rosette de feuilles blanchâtres, molles et cotonneuses, et la deuxième année, une hampeflorale atteignant trois mètres de haut, garnie de fleurs jaune-clair. Très commun le long des chemins et des bois, on la rencontre même en colonies. On emploie surtout les fleurs qui, aussitôt cueillies, doivent être séchées rapidement, même au soleil, au moins au début de l’opération, sinon elles s’abiment. Les fleurs sèchent doivent être conservées à l’abri de la lumière et de l’humidité dans des récipients bien fermés, autrement elles noircissent. Le Codex spécifie que l’on doit employer les fleurs mondées, C. à D. débarssées de leur calice et du réceptacle ; elles se trouvent donc réduites à la corolle.

Propriétés thérapeutiques : 

1) La fleur, sous forme d’infusion, a des propriétés béchique, antiasthmatique et diaphorétique. Elle entre dans la composition des espèces pectorales dites « 4 fleurs ».

2) La feuille, employée comme émollient en cataplasme sur les plaies et enflures.

3) La graine, toxique pour le bétail.
  

 
 


Suisse
 
Finlande
 
Saint-Marin
 
République Démocratique Allemande
       
MUGUET : Covallaria maïalis L., Liliacées. TOXIQUE.

Le muguet de mai n’est pas seulement le sourire aux dents d’ivoire du jeune printemps ; c’est en même temps un remède héroïque du coeur et un poison insidieux du même organe. Cette espèce sylvatique est très commune en France sauf dans la Région Méditerranéenne. on utilise la plante entière fleurie qui cintient deux hétérosides :
A) La convallarine. Purgatif drastique localisé dans les rhizomes et les feuilles.
B) La convallamarine, localisée dans les fleurs.

Propriétés thérapeutiques :

Cardiotonique, succédané faible de la digitale. Ralenti et amplifie les contractions cardiaques, il ne s’accumule pas. Utile également contre les palpitations, arythmies.

 
Yougoslavie
 
Répubkique Démocratique Allemande

Hongrie
 

 

Japon
 
 
Israël
MYRTE : Myrtus communis, Myrtacées.

Le Myrte, qui dans les moeurs de l’Antiquité, ne tenait pas une place moindre que le Laurier et l’Olivier, est aujourd’hui bien déchu de son ancienne splendeur.L’histoire du Myrte est riche en circonstances glorieuses. Il était sacré chez les Perses, particulièrement aimé des Egyptiens, et populaire chez le Juifs. Le fruit est une baie ovoïde ou arrondie, de la grosseur d’un pois à saveur âcre et résineuse assez agréable.

C’est chez nous un arbustre de 2 à 3 m., à feuilles toujours vertes, coriaces, luisantesvert foncé et aromatiques. De mai à juillet il épanouit ses fleurs blanches et odorantES; l’écorce rousse des tiges se détache par plaques et exhale, comme toutes les autres parties de la plante, une odeur aromatique. Dioscoride et Pline, au 1er siècle, en indiquent de nombreuses applications médicales qui montrent que les Anciens en avaient vaguement deviné l’action antiseptique.

Propriétés thérapeutiques :

Essence ou Myrtol sont antiseptiques dans les affections des bronches, mais peu employés (parfois en capsules). L’usage principal est la parfumerie. L’eau d’ange est une eau distillée, aromatique et astringente, faites avec les feuilles de Myrte.

  

 
       
       
       
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