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Emile Menier

Emile Menier (1826-1881)

 

Il était le fils de Jean-Antoine-Brutus, né le 17 mai 1795 (d’où son prénom de Brutus) et fondateur de l’Entreprise Menier qui fut d’abord une maison de droguerie mais se spécialisa dans le chocolat, qu’il sut démocratiser, mettre en tablettes, alors que jusque là le chocolat n’était utilisé qu’en poudre pour faire absorber par les malades des médicaments au goût amer ou désagréable. Lorsque Jean-Antoine-Brutus Menier mourut en 1851, son affaire était déjà très florissante mais son successeur Émile sut la mener avec autorité, habileté commerciale et sens social très développé : l’usine de Noisiel, en Seine et Marne, constitua pour le personnel un ensemble de réalisations remarquables : cité ouvrière avec groupe scolaire, restaurant d’entreprise, service médical …

Emile Menier a réalisé l’Empire du chocolat pour lequel il faut du cacao, du sucre et du lait. Pour le cacao, il achète au Nicaragua 13 000 hectares de cacaoyers ; pour le sucre, il fait bâtir une usine à Roye dans la Somme, et pour le lait, ses 1500 hectares de domaine agricoles lui permettent d’élever suffisamment de vaches laitières.

Émile était pharmacien, reçu à l’Ecole de Paris où il eut comme professeur Balard. De plus, il était homme politique et siégeait à la chambre comme député de Meaux à l’extrême gauche. En 1860, l’Empire Menier avait 8000 clients et faisait un chiffre d’affaires de 2 millions-or.

Émile eut trois fils :

  • Henri, ingénieur-chimiste, féru de photographie
  • Gaston, pharmacien et député de Seine et Marne dans la gauche radicale, qui habita 4 avenue Ruysdaël (maintenant siège de l’Ordre des Pharmaciens). Il était propriétaire d’un yacht, l’Ariane, sur lequel il fit de nombreuses croisières ;
  • Et Albert, qui installa à Grenelle une usine de caoutchouc mais s’occupait surtout de courses de chevaux.

La réussite de l’Empire Menier en fit une des plus heureuses réalisations industrielles de la France du XIXe siècle.

Émile Menier mourut le 17 février 1881. A sa mort, ses trois fils assurèrent la co-gérance de l’entreprise qui termina son existence en 1960, à l’image d’autres entreprises familiales créées au XIXe siècle, « l’extinction étant d’ordre économique et humain, les deux aspects étant intimement liés : crise économique, concurrence, concentrations industrielles, mais aussi limites familiales liées aux possibilités, aux volontés des générations qui ont succédé au fondateur »1.

  1. Jean Giboureau et Bernard Logre : Notables et chocolatiers : les Menier, Centre généalogiques de Touraine, p.35

 

Voir aussi les deux liens suivant sur Menier

http://www.martinpierre.fr/medias/files/dossier-menier-pdf-12221585196501.pdf

http://academie-de-touraine.com/Tome_20_files/menier.pdf

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