Du grec καθολικον : universel. Syn. : électuaire de rhubarbe composé ; purgatif universel composé.
Selon la teneur en rhubarbe et en séné de cet électuaire, on distingue le catholicon simple et le catholicon double. A ces deux composants, s’ajoutent polypode de chêne, casse, tamarin, semences de fenouil, violettes, anis, les quatre grandes semences froides (citrouille, concombren courge et melon), réglisse, sucre. Moyse Charas justifie le nom « catholicon » attribué à cet électuaire, « à cause qu’il purge universellement toutes les mauvaises humeurs du corps », c’est à dire pituite, bile, mélancolie. On l’administrait en bols, dans des décoctions, avec d’autres électuaires, ou encore en clystètes. Une formulation de catholicon est décriteau Codex medicamentarius parisiensis de 1638 sous le nom de « Confectio universalis ».
L’électuaire de rhubarbe composé a été inscrit aux éditions de 1818, 1837, 1866 et 1884 de la Pharmacopée française.
Auteur : Christian Warolin. Dictionnaire d’Histoire de la Pharmacie, des origines à la fin du XIX° siècle, Olivier Lafont (sous la direction de), 2° édition, Pharmathèmes, 2007