Tablettes Diacarthami
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Dorvault, en 1844, donne la description de tablettes purgatives, à base de Scammonée et de Séné, mais contenant aussi de la Rhubarbe, de la Girofle,etc. « Ces pastilles, dont la formule est tirée du Codex de 1818, sont destinées à remplacer les tablettes de citro et diacarthami des anciennes pharmacopées. » Chez Lemery, ces tablettes font parties d’un chapitre intitulé « Tablettes ou électuaires solides » où l’auteur explique que les tablettes ont été inventées « pour quatre raisons principales : la première pour donner bon goût aux remèdes, car on y met plus de sucre que dans les autres compositions ; la seconde, afin qu’elle demeurent longtemps à fondre et à se dissoudre dans la bouche, et que leur vertu se communique mieux à la gorge et à la poitrine ; la troisième, afin qu’elles se gardent longtemps, car la consistance solide est moins sujette à la corruption que les autres ; la quatrième pour rendre la composition portative ». Pour lui l’efficacité des tablettes Diacarthami provient du Turbith, des Hemodactes, du Diagrede et de la Manne qui les composent. Voici ce qu’en dit le Dictionnaire d’histoire de la pharmacie : « Diacarthame (Electuaire de) ou Carthame (Electuaire de). La formule initiale de cet électuaire serait dûe à Arnaud de Villeneuve (XVIe s.). Elle associe aux semences de carthame (Carthamus tinctorius), dit encore « safran batard », de l’hermodacte (« doigt d’Hermès), sorte de colchique dont on utilise le bulbe. Ces deux ingrédients sont inscrits au Codex 1818. Entrent aussi dans la composition de cet électuaire à propriétés purgatives, du turbith, gingembre, manne, gomme adragante, coing, miel rosat, etc.. »
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