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Histoire des Etablissements DAVID-RABOT

Etablissements David-Rabot

Source : André Frogerais, 2015 
A partir de 1871, Louis Constant David, pharmacien d’officine exploite avec son beau père Ludovic Rabot des spécialités, il les fabrique dans son arrière boutique.

 

                       
En 1904 il crée rue de la Bitche à Courbevoie (Hauts-de-Seine) les Etablissements David-Rabot, l’entreprise est pratiquement exclusivement consacrée à la fabrication industrielle de produits pharmaceutiques pour des tiers, il se définit comme « un fabriquant-façonnier ».Après la Première Guerre mondiale, il est rejoint par ses deux fils également pharmacien Henry et Ludovic David, puis par leurs fils respectifs Guy et Jacques.
 

Constant David est à l’origine de la création en 1910 de l’entreprise du constructeur de machines Edmond Frogerais qui fabrique à son attention une machine automatique à imprimer les pilules.
 

   

         Prototype de la machine à imprimer les pilules Frogerais (1910)               Installation Colton (1922)

   

Ils produisent des comprimés, des pilules, des cachets, des granulés, des capsules, des ampoules, des sirops, des suppositoires et des pommades. Entre les deux guerres ce sont les premiers producteurs de pilules, ils fabriquent les célèbres pilules Carter à l’aide d’une installation automatique fabriquée par la firme américaine Arthur Colton, ils sont les seuls à disposer de ce type de machines en France.

 

 

 

        

Atelier de compression et de dragéification (1938)

 

        

Machine à comprimer rotative FROGERAIS MR 201                                          Presse à capsules FROGERAIS (1952)

 

Les dirigeants sont très impliqués dans la profession :Constant David est membre de la Chambre syndicale des fabricants et à partir de 1941 membre du Conseil Supérieur de la Pharmacie.Henry David est président de l’Union fédérale des syndicats pharmaceutiques et de la Chambre syndicale nationale de la droguerie pharmaceutique (l’ancêtre du LEEM), responsable des Journées Pharmaceutiques de Paris, membre de la commission permanente de la pharmacopée, vice-président de l’Association confraternelle des pharmaciens français et président de la Société de technique pharmaceutiqueSon frère Ludovic est président de l’Académie de Pharmacie (1).
  

                                                    JIP 1958 (à droite Henri David)

    

A l’exception du Gélotube 29, une pommade anti vénérienne avec un dispositif d’introduction vaginale, les spécialités ne représentent à l’origine qu’une part marginale de leur chiffre d’affaire.Pour commercialiser leurs propres spécialités ils vont créer le laboratoire Dacour (contraction de David et Courbevoie), une seule spécialité est toujours commercialisé : l’Esberiven. En 1972, ils sont achetés par le britannique Boots, en 1982 l’usine est transférée à Valenciennes et l’activité de façonnage est arrêtée (2, 3).

Références :

1- Henri David et Ludovic David, Dragéification et enrobage, Journées pharmaceutiques française, SEPES, 1952, 111-135
2- Anonyme, L’étude, la fabrication, le contrôle des Produits Pharmaceutiques aux Etablissements David Rabot à Courbevoie, France Pharmacie, 1952, 79-84.
3- Anonyme, Les Etablissements C.David-Rabot, France Pharmacie, 1961, 775-779

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