Etablissements DARRASSE FrèresPublicité pour Peptofer en 1930 (Revue « La Gynécologie »)
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« La maison a été fondée en 1836 par MM Jouen et Faure, rue Saint Martin, à Paris. Quelques années plus tard, une jeune homme, M. J-B. Darrasse, venu des Landes à Paris pour chercher une situation, était engagé à l’essai comme petit employé; il fut bien vite remarqué par ses patrons et M. Jouen étant décédé, M. Faure le prit comme associé. Le siège ayant été transféré 21 rue Simon-le-Franc : la raison sociale est devenue alors successivement Faure et Darrasse, J. Darrasse et Cie, puis Darrasse et Cie. Après la retraite de M. J-B. Darrasse en 1879, ses cinq fils prirent la direction de la maison en s’associant pendant quelques années avec M. Landrin. En 1902, la raison sociale devint « Darrasse Frères » et en 1923, la maison se transforma en Société Anonyme : « Les Etablissements Darrasse Frères », au capital de 15 millions. M. Léon Darrasse est président du Conseil d’administration et M. Etienne Darrasse vice-président. En 1892, la maison avait été transférée rue Pavée, à son siège actuel. Les usines créées à Vincennes par M. JB Darrasse en 1860, ont pris une grande extension; depuis 1923, une seconde usine a été occupée à Montereau. La maison possède, en outre, cinq succursales à Caen, Moulins, Rouen, Lyon, et Toulouse.
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Source : Document paru dans la Revue d’histoire de la Pharmacie en 1929
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PS : quelques années plus tard, en 1964, les Etablissements Darrasse Frères et la Sté d’exploitation des Etablissements Darasse frères sont mis en règlement judiciaire, qui donnera lieu à un bilan de l’actif et du passif de la société en mai 1964 et d’une assemblée des créanciers le 29 juin 1964. Plus de 1800 créanciers sont convoqués au Tribunal de Commerce de la Seine. Le siège de la société était alors 9 rue Rubens à Paris |
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Compléments d’information
En 1930, l’entreprise est prospère, elle est présidée par Léon Darrasse. Elle exporte dans de nombreux pays, possède des dépôts à Londres, Madrid, Buenos Aires mais elle est confrontée aux problèmes de toutes les drogueries :
- les spécialités se substituent aux préparations magistrales ce qui entraine une diminution des ventes des matières premières chimiques et végétales
- les médicaments du Codex devenus obsolètes sont de moins en moins utilisés
Ils vont réagir en absorbant des concurrents: les Etablissements Henry Augé de Lyon en 1919, les drogueries Vée en 1934. En 1931 ils s’associent avec la Cooper pour acheter la Pharmacie centrale de France. Ils essayent de développer la vente de spécialités en reprenant d’anciennes spécialités Pepto-Fer, Sinapisme Rigollot ou en mettant sur le marché de nouveaux médicaments: Flétobiol, Fétoderm, Tamar Indien Grillon, Valéobromine Legrand, ces produits sans originalité ne rencontrent pas de succès.
Léon Darrasse décède en 1942, c’était une personnalité, il a pendant de longues années présidé le Syndicat de la Droguerie française. M.Lantenois lui succède. Les succursales sont progressivement fermées ainsi que l’usine de Montereau-Foult (Yonne).
L’entreprise est mise en liquidation en 1964.
Atelier de fabrication des pastilles et des pilules (1881)
Médicaments commercialisés par DARRASSE en 1949-1950 (Le Livre du Praticien) :
Choléine Camus, Choléine lactique, Eupnine Vernade, Lactobacilline, Magécarine.
Bibliographie:
- Anonyme, Fabrication des pastilles, pilules et dragées pharmaceutiques, Journal de Pharmacie et de chimie, 5°série, tome IV, 1881, 468-476
- Anonyme,Histoire des Etablissements Darrasse Fréres, La Société d’Histoire de la Pharmacie et ses bienfaiteurs, Bulletin de la Société d’Histoire de la Pharmacie, 1929, Vol 17, n°66, 440 chapitre XXIV
3 mars 2018
André Frogerais