La Maison COIRRE5 boulevard du Montparnasse, Paris 6° (en 1929) |
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« La Maison Coirre a été fondée en 1872, par P. Coirre, grand-père du propriétaire actuel. La Solution Coirre, bien connue en pharmacie, a été la première des spécialités préparées par cette maison dont la réputation de conscience technique et professionnelle n’a fait que s’accroître au cours de sa longue carrière. G. Coirre, qui succéda à son père, ajouta quelques préparations nouvelles à la liste qui fut ensuite complétée par J. Coirre (Levure Coirre, Ampoules Glasser, Opothérapie Zevor, Alcoolatures de plantes Stasima, Solucalcine, etc.) La maison Coirre est depuis plus de soixante ans en relations commerciales avec un grand nombre de pays dans lesquels elle a une succursale ou un représentant. De nombreux grand prix et mises hors concours comme membre du jury, tant en France qu’à l’étranger, sont venus récompenser les efforts de ces trois générations de pharmaciens. » Texte paru dans la revue d’Histoire de la Pharmacie en 1929
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Texte complémentaire de André Frogerais (2017) | ||
Laboratoires COIRRE | ||
En 1842, Prospère Coirre fabrique dans son officine une spécialité la Solution Coirre de chlorydro-phosphate de chaux sous forme de sirop et de vin de Malaga. Quatre générations de pharmaciens vont se succéder dans cette entreprise.
Son fils, Gaston Coirre fonde en 1872 le laboratoire Coirre 24 rue du Regard à Paris. Il fabrique des produits opothérapiques, les ferments Zévol à partir de pulpes d’organes frais sous forme de comprimés : il existe onze références en fonction des organes : foie, thyroïde, etc. les pilules de Podophyle A partir de 1880, le laboratoire est installé 79 rue du Cherche Midi. En 1910, le catalogue comprend de nombreuses spécialités dont les produits Glosser: Fer, Phosho-Fer, Cacodylate de soude, de fer, les Ampoules, Granules et Liqueur de Gloser, Chlorydropeptine et Capsical Gyrol, Levures Coirre, Sirop et Diurétique du Docteur Dufau, Solucalcium, Alcoolature des plantes Stasima, Granules Trois Cachets (phosphorure de Zinc).
En 1912, le laboratoire déménage 5 boulevard Montparnasse, Jean Coirre succède à son père et développe de nouvelles spécialités, elles sont exportées en Europe et en Amérique du Sud. Catalogue 1931 En 1933, l‘arrière petits fils du fondateur Paul Coirre est reçu pharmacien, il rejoint l’entreprise familiale. Il entreprend en parallèle une carrière publique, il est conseiller municipal de Paris de 1947 à 1952, député de Paris de 1952 à 1958 , Croix de Guerre et Chevalier de la Légion d’Honneur.
Il commercialise de nouveaux médicaments: le Titane Coirre (1943), le Bismutitane (1948), et entreprend des opérations de croissance externe en achetant différents laboratoires qui apportent des spécialités connues: la SédibaÏne Aron en 1947, (un homonyme du futur fabricant du Glucophage), les dragées Kaviase du laboratoire Carat (1954), les gouttes antitussives Nikan de Cantin (1957) et Glotyl des laboratoires Denis (1955), la Vitamine C Glucose Couturieux (1960) et en 1961 les laboratoires Scienta, fabricant de la Tricalcine. Médicaments commercialisés par COIRRE en 1949-1950 (Le Livre du Praticien) : Allium Coirre, Argyrophédrine, Bismutitane Coirre, Chlorhydropeptine, Granules Phosphure de Zinc, Juranol, Levure Coirre, Parkipan, Sédibaïne, Solucalcine, Solution Coirre, Titane Coirre. Des médicaments originaux issus du Service de recherche dirigé par Jean Denis sont mis sur le marché, le Sursum (1962) un IMAO, le Cogitum (1966) un psychotonique, le Jonctum (1968). En 1964 Coirre achète l’usine du Laboratoire Thésa 21 rue Pradier à Ville d’Avray (Hauts de seine), le siège social déménage à son tour en 1968 à Ville d’Avray 81 rue Corot. En 1969 le laboratoire est prospère, il a beaucoup de potentiel aussi Jean Coirre décide de le céder à Merrel Toraude, la filiale française du groupe américain Richardson Merrel.
L’usine de Ville d’Avray est fermée, les productions sont transférées à Bourgoin Jallieu (Isère).
Bibliographie
P. Coirre, Phosphate et Chlorydro-Phosphate de Chaux, Imprimerie de Pougin ,1877 Anonyme, La Maison Coirre, La Société d’Histoire de la Pharmacie et ses donateurs, Bulletin de la Société d’Histoire de la Pharmacie, 1929, Vol 17, n° 66, 440 , Anonyme, Membres bienfaiteurs de la société d’histoire de la pharmacie, Revue d’histoire de la pharmacie, 18ᵉ année, n°71, 1930. p. 268-268 Anonyme, Membres bienfaiteurs de la société d’histoire de la pharmacie, Revue d’histoire de la pharmacie, 19ᵉ année, n°76, 1931. p. IV Alexandre Blondeau, Histoire des Laboratoires Pharmaceutiques en France, Tome 1, Le cherche Midi, Paris, 1992, 194
André Frogerais 25 juin 2017
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