Chevrette |
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La chevrette, utilisée pour les sirops et autres substances liquides, dont l’origine remonte à la cruche du Moyen Age, est le pot de pharmacie par excellence. Seuls les apothicaires ont eu le droit de s’en servir et de l’exposer à la fenêtre de leur officine. La loi prévoit une forte amende si un épicier en fait usage, elle n’épargne pas non plus les chirurgiens. A panse ronde ou ovoïde, sa hauteur varie de 18 à 34 centimètres, et sa contenance de 1 à 3 litres et demi. Sa large ouverture a été longtemps fermée au moyen de papier, de parchemin, de toile, de cuir ou d’un couvercle de faïence. Le bec verseur a été, lui aussi, obturé par un morceau de bois ou de liège pour une meilleure conservation des huiles et des sirops. C’est ce bec comparable à la corne d’une chèvre qui lui aurait donné son nom de chevrette. Dans les modèles français, un anneau rond unit le goulot au corps du vase, alors qu’un lacet le remplace sur les chevrettes italiennes. L’un et l’aute avaient pour but, pense-t-on, d’éviter l’affaissement du bec pendant la cuisson. Elle est munie d’uen anse soit ronde et étroite, soit plate et large, parfois géminée. La base est comme celle du pot canon, mais gagne en élégance lorsqu’elle se termine par un piédouche. |
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