Moyse CHARAS (1619-1698) |
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Moyse Charas est né le 2 avril 1619 à Uzès d’un père commerçant, Moize Charas, et de Marguerite Folchier, tous deux protestants. Après de solides études, il devient maître apothicaire à Orange en 1641, puis apothicaire du Duc d’Orléans. En 1659, Charas est à Paris où il obtient le poste d’Apothicaire de Monsieur, frère du Roi et où il ouvre également une boutique « Aux Vipères d’Or », rue des Boucheries, dans le Faubourg Saint-Germain (Vipères qui garderont une place centrale dans sa vie et son travail scientifique). Il y côtoie Christophe Glaser, sous démonstrateur au Jardin des Plantes depuis 1660, qui lui présente d’Aquin. En 1667, Charas prépare publiquement 300 livres de thériaque, en présence du lieutenant général de la Police de La Reynie, du procureur du Roi, du doyen et des professeurs de la Faculté de Médecine, des gardes apothicaires et d’une nombreuse asistance. Ce sera la base de sa publication de 1668 d’un ouvrage sur la Thériaque d’Andromachus. Devenu successivement Syndic des marchands apothicaires des Maisons Royales, puis démonstrateur de chimie au Jardin du Roi, en 1676, Charas édite son oeuvre maîtresse, La Pharmacopée royale galénique et chymique qui devient un vrai succès et nécessite 3 éditions et des traductions en plusieurs langues étrangères dont le chinois. A la fin de sa vie, Charas, protestant, doit fuir le royaume et part en 1680 pour l’Angleterre où il devient l’apothicaire de Charles II Stuart et se fait recevoir docteur de Médecine de la faculté de Londres; puis il part pour les Pays Bas où il reçoit le titre de citoyen de la ville d’Amsterdam en 1683. Parti en espagne, il se voit contraint de se convertir au catholicisme en 1689, puis repart à Paris en 1691. En 1692, il est membre de l’Académie des Sciences. Sept ans plus tard, il meurt, laissant quatorze enfants de deux mariages successifs. |
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