Edme-Alfred BOURGOIN2ème titulaire de la Chaire de Pharmacie Galénique Né à St-Cyr-les-Colons (Yonne) le 26 mai 1836 Décédé à Paris le 9 février 1897 |
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Alfred Bourgoin est né à Saint-Cyr-les-Colons, petit village du département de l’Yonne, où son grand-père était tisserand. Son père abandonna le métier paternel pour devenir petit fonctionnaire des postes et télégraphes et on ignore quelles influences ont conduit Alfred à choisir la carrière pharmaceutique, après de brillantes études secondaires au collège de Châteauroux. Après avoir accompli son stage à Paris, il s’inscrit à l’Ecole supérieure de pharmacie et dans les facultés de médecine et de sciences. Licencié ès sciences en 1862, docteur en médecine en 1863, il soutient sa thèse de doctorat ès sciences physiques le 6 mai 1868. C’est seulement cette année-là, le 22 août 1868, qu’il se fait recevoir pharmacien alors qu’il a été reçu interne en pharmacie des hôpitaux dès 1858, et nommé pharmacien-chef en 1862. En cette qualité, il occupe le poste de l’hôpital du Midi du 1er mars 1862 à juillet 1867, puis est nommé aux Enfants malades qu’il quitte le 31 décembre 1885 pour succéder à Baudrimont comme directeur de la pharmacie centrale des hôpitaux de Paris, poste qu’il conserva jusqu’à sa mort. Le 8 mars 1869, il est institué agrégé pour la pharmacie. A partir de décembre 1871, il est amené à suppléer Chevallier dans son cours de pharmacie galénique, en attendant de lui succéder comme titulaire de la chaire le 3 novembre 1877. En 1876, il avait été reçu à l’agrégation de pharmacologie à la faculté de médecine. En août 1893, cependant, il est élu député des Ardennes dans l’arrondissement de Vouziers dont il était le conseiller général, et il le demeure jusqu’à sa mort subite, le 9 février 1897. Son attitude au parlement lui valut de vives critiques : se signalant par une vive opposition aux idées de Pasteur, il repoussa les subventions aux laboratoires et fut un adversaire résolu de la proposition Audiffred sur l’encouragement scientifique ! RECHERCHES Les premiers travaux de Bourgoin furent consacrés à l’étude des phénomènes de l’électrolyse des acides et des sels organiques, objets de ses thèses de sciences et de pharmacie. Il s’intéressa ensuite à la série succinique, ce qui le conduisit à la préparation des acides maléïque, oxy et désoxymaléïques. Il proposa une méthode de préparation de l’acide malonique. Il effectua une étude sur la solubilité de certains acides organiques dans l’eau, l’alcool et l’éther. On peut également citer son étude sur certains carbures éthyléniques et leurs dérivés halogénés, et ses recherches sur la composition du Séné, de la Palte et du Boldo. DISTINCTIONS HONORIFIQUES Lauréat de la Société de pharmacie avec un prix de thèses, et de l’Institut avec le prix Jecker et le prix Barbier. Elu membre résident de la Société de pharmacie en 1869, il en fut le président en 1880. Il fut élu, en 1879, membre de l’Académie de médecine dans la section de pharmacie en remplacement de Félix Boudet. En 1880, élu membre du Comité d’Hygiène publique et de salubrité de la Seine. Officier de la Légion d’honneur et officier de l’Instruction publique. BIBLIOGRAPHIE On doit à Bourgoin un traité de pharmacie galénique, publié en 1888, et qui fut longtemps classique. Il rédigea en outre sept volumes de chimie organique de l’Encyclopédie chimique de Frémy.
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Référence : G. DILLEMANN. Produits et problèmes pharmaceutiques (1975 ?)
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