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blasons de Flandre

 

 Les blasons de Communautés d’apothicaires au XVII° siècle

La Flandre

(d’après l’ouvrage des Pharmaciens bibliophiles, Paris, 1938) 

 

    

                 De nombreux apothicaires furent anoblis pour récompenser leur zèle ou leur science. Mais les Communautés possèdaient aussi leurs armes personnelles. A la fin du XVII° siècle, le pouvoir royal, sous l’influence de pressant besoins d’argent, impose les armoiries à toutes les Communautés. Parfois, ces armoiries sont communes avec celles des médecins, ds chirurgiens ou d’autres professions. Les droits à payer sont fixés par l’ordonnnance du 17 janvier 1698. Ils représentent, par exemple, 599 livres pour la Communauté de Vitry.

En vertu d’un édit de 1696, dans un but purement fiscal, un Armoirial général de France fut dressé par Charles d’Hozier. A partir de ce document historique, la Société des Pharmaciens bibliophiles a édité un magnifique ouvrage reproduisant les blasons des communautés d’apothicaires de l’époque : 103 communautés d’apothicaires seuls et 96 communautés mixtes associant des métiers différents, tantôt avec des médecins, chirurgiens, ou barbiers, tantôt avec des épiciers, ciriers, droguistes, confiseurs, perruquiers, etc. Les meubles figurant sur les blasons sont très divers : fugures héraldiques, instruments et matériels propres à l’exercice de l’apothicairerie ou à celui de métiers associés, croix et croisettes, saints protecteurs (Côme et Damien, Joseph, Madeleine, Michel, Roch etc.), animaux, plantes, etc. Les objets illustrant l’apothicairerie sont surtout le mortier, les boites, fiole ou pots, les seringues et les spatules. C’est ainsi que les armoiries de la communauté des Apothicaires de Lyon son "D’argent à trois boites couvertes de gueules 2 et 1".*                                                    

 

 

   
   LA FLANDRE    
 

 

La Communauté des Apoticaires de Cambray

 

Porte de gueule a une face d’or chargée de deux vipaires de sinople rampantes, ondoyantes et entrelassées en forme de redorte en six pièces l’une contournée et toutes deux languées de gueules et accompagnées de trois boettes couvertes d’argent, 2 en chef et 1 en pointe

 

Le Corps de métier des Apotiquaires, Graissiers, Ciriers, Epiciers & Sucriers reunis en un seul  corps.

Porte d’argent a une sainte Trinité représentée par un vieillard assis de carnation, vetu pontificalement d’une chape de gueules bordée d’or doublée d’azur et d’une thiarr de même, ayant la teste environnée d’une glore ou triangle rayonnant assi d’or et tenant de es deux mains une croix haussée d’argent, sur laquelle est attaché un Christ de carnation posé en pal entre ses genouils et sommée d’un saint Esprit en forme de colombe volant la teste en bas.  

 

 

La Communauté des Marchands Apoticaires de la ville de Dunkerque

 

Porte d’azur a une montagne d’argent chargée d’une vipère tortillée en forme de croissant tourné de sinople, accosté de deux plantes medicinales de meme, celle de dextre fruitée d’or et surmontée d’un soleil de meme posé au canton dextre du chef

 

La Communauté des Marchands Apoticaires de la ville d’Ipre

Porte d’argent a une sainte Magdeleine de carnation a demi corps, vetue de gueules et d’or, chevelée et la teste raionnée de meme, tenant sa main dextre sr son sein pouren arracher un collier de perles et de sa senestre etenduë tenant une boette couverte de sable, adextrée d’un crucifix de carnation, la croix de sable, posé sur une table couverte d’un tapis de sinople.

 

 

Le Corps des Apotiquaires & Epiciers de la ville de Lille.

 

Porte d’azur a une figure de sainte Magdelaine d’argent tenant de sa main dextre une boete couverte de meme et posée debout su un piedestal aussi d’argent chargé d’un ecusson en banière de gueules surchargée d’une fleur de lis d’argent, la sainte accostée en face a dextre d’un mortier avec son pilon aussi d’argent et a senestre d’un vase nommé chevrette de meme

 

La Communauté des Apoiquaires & Ciriers de Vallenciennes.

Porte d’azur a un saint Nicolas vêtu en évesque la mitre en teste et la crosse a la main gauche ayant sa droite elevée pour donner sa benediction a trois jeunes enfants dans une chaudière a ses pieds, le tout d’or.

 

 

 

 

 

 

  Référence. Les Blasons des Communautés d’apothicaires au XVII° siècle. Les Pharmaciens Bibliophiles, Paris, 1938    * Source : Patrick Bourrinet. Les emblèmes de la pharmacie française à travers les âges. Communication présentée au Bicentenaire de la Société de Pharmacie de Lyon, juin 2008.
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