Histoire des Laboratoires du Docteur Bengué
Jules Bengué (1863-1898) est reçu pharmacien en 1863 puis médecin en 1891. Il s’installe 43 rue Blanche à Paris 16°. En 1888 il commercialise dans son officine un anesthésique le chlorure d’éthyle conditionné en ampoules. Son fils Armand Bengué lui succède.
En 1896, le laboratoire est situé 34 rue Labruyére, Paris 9°, il déménage en 1924, 16 rue Ballu. Il développe une gamme de spécialités anesthésiques et antiseptiques: Baume Bengué au menthol, Dragées Bengué pour les maux de gorge, Anesthyle, un mélange de chlorure de méthyle et d’éthyle destiné aux dentistes, Opticura, Néseptol.
Le Chloréthyle Bengué est la principale spécialité, il est d’abord conditionné en ampoule fermée par une douille de cuivre avec un pas de vis, puis en flacon à armature métallique et enfin en flacon métallique (le syphon Bengué).
Les médicaments sont fabriqués 3 route de Flandres, La Courneuve Seine-Saint-Denis.
Le laboratoire dispose d’une filiale à Londres, 52 Charlotte Street, le baume est très apprécié dans les pays anglo-saxons où il est rebaptisé Baume Bengay . La branche anglaise est cédée à Pfizer qui la revend à Johnson and Johnson. Le laboratoire français est absorbé en 1975 par le groupe américain SKF et déménage à Courbevoie. Le Baume Bengué est vendu à IPSEN, la production cesse en 2010.
Médicaments commercialisés par BENGUE et fils en 1949-1950 (Le livre du Praticien) :
Baume Bengué, Chloréthyle Bengué, Anestile, Narcotile, Siphons de Méthyle Bengué, Dragées Bengué, Néseptol, Opticura, Vegecarnis, Eupurgo, Topique Bengué.
Source:
- Thierry Lefebvre, Cécile Raynal, Le Lance –parfum. Un matériel médical devenu accessoire de carnaval, Revue d’Histoire de Pharmacie, 2008, Volume 95, n°357, 63-79
- Alexandre Blondeau, Grémy-Longuet, Histoire des Laboratoires Pharmaceutiques en France, Tome II, Le Cherche Midi, 1994, 146 & 151
- Louis-Jean Dupré, L’anesthésie locale avant la cocaïne (1°partie), Clystère (clystere.com) n°34,2014
André Frogerais
6 février 2020