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Emmanuel Henri Beauregard

Emmanuel Henri Beauregard (1852-1900)

   Emmanuel Beauregard est né le 6 décembre 1852 au Havre (S-M). Après de brillante études secondaires, Beauregard s’inscrivait à la Faculté de Médecine, à l’Ecole de Pharmacie et à la Faculté des sciences de Paris. Interne en pharmacie des hôpitaux de Paris en 1872, il soutenait en 1876 sa thèse de doctorat ès sciences naturelles avec des recherches sur les réseaux vasculaires (ou peignes) de l’œil des vertébrés. Lauréat des Hôpitaux de Paris et de l’Ecole de Pharmacie, il allait acquérir, l’année suivante, en 1877, le grade de pharmacien de 1ère classe, puis de docteur en médecine, avec une étude sur le développement des organes génito-urinaires chez les Mammifères.

Sa carrière universitaire débutait en 1873 par des fonctions de préparateur bénévole à l’Ecole de pharmacie de Paris. Préparateur titulaire en 1877, le 1er avril 1878, il est nommé maître de conférences pour l’année scolaire 1877-1878, et maintenu dans ces fonctions pour 1878-1879, avec affectation à la botanique micrographique, dont il fut chargé d’organiser les premiers travaux pratiques. Le 25 avril 1879, il était institué agrégé d’histoire naturelle, en 1883 chargé des fonctions d’aide-naturaliste au Muséum d’histoire naturelle, en 1885 nommé aide-naturaliste titulaire. Ayant terminé ses dix années d’activité d’agrégé, Beauregard, devenu agrégé libre, était rappelé à l’exercice pour cinq ans à partir du 1er décembre 1889, par arrêté du 14 décembre. A la fin de cette prorogation, en décembre 1894, il quittait provisoirement l’École de pharmacie et se consacrait dès lors uniquement à ses fonctions d’aide-naturaliste.

La retraite prématurée de Léon Marchand le faisait appeler cependant à sa succession, et il était nommé titulaire de la chaire de cryptogamie le 30 juillet 1898. Il ne put exercer ses nouvelles fonctions que pendant la seule année universitaire 1898-1899. Atteint d’une maladie incurable, il devait prendre un congé l’année suivante et partait se soigner sur la Côte d’azur où il ne tardait pas à succomber, le 25 mars 1900 à Grasses.

Les recherches d’Henri Beauregard ont porté principalement dans le domaine de la zoologie. Il a été un spécialiste réputé des Cachalots et publia sur le sujet quelque quarante notes ou mémoires puis, plus tard, il s’intéressa aux insectes vésicants. Il soutint cependant sa thèse de pharmacien  sur les Daphné et étudia la structure des racines et des tiges du Grenadier.

Lauréat de l’Académie des sciences. Lauréat de l’Académie de médecine, Chevalier de la Légion d’honneur, 1896.

Bibliographie

Avec Galippe. Guide pour les travaux pratiques de micrographie. 1ère édition, 900 p. 1880, 2ème édition, 904 p. 1888.
Zoologie générale, Paris, 1884.
Les Parasites de l’homme, Paris, 1887.
Avec Pouchet. Traité d’ostéologie, Paris, 1889.
Les Insectes vésicants, Paris, 544 p. 1890.
Le Microscope et ses applications, Paris, 1891.

Biographie

H. Coutière. M. le docteur Beauregard (avec photographie et liste des principales publications). Bull. SC. Pharmacol. , 1900, 1, pp. 138-146.
M. Radais. Notice sur E. H. Beauregard. « Centenaire de l’Ecole supérieure de pharmacie de Paris ».

 

Référence : G. Dillemann. Historique des Facultés de pharmacie. Produits et problèmes pharmaceutiques, années 1970

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