Pierre BAYEN (1725-1798) |
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Pierre BAYEN est né le 7 février 1725 à Chalons-sur-Marne, dernier enfant de Pierre Bayen, boulanger et marguillier de sa paroisse et de Françoise Legentil. Orphelin très jeune, il fut élevé par sa soeur plus âgée que lui de douze ans qui le plaça au Collège de Troyes. Il décide de devenir pharmacien et fut placé chez Faciot, apothicaire à Reims. Munis de connaissances préliminaires, Bayen se rendit à Paris en 1749 chez un pharmacien parent de Charas. En 1755, grâce à l’appui de Rouelle dont il suivait les cours, il est nommé pharmacien en chef de l’expédition de l’Ile de Minorque. Apprécié des chefs de l’armée, Bayen se rend très utile en tirant le salpêtre de la poudre. Après la prise de Mahon, Bayen est nommé pharmacien en chef de l’armée d’Allemagne pendant la guerre de sept ans, et y resta de 1756 à 1763. Ce fut au cours de cette guerre que Bayen organise la pharmacie militaire. La paix signée, il est nommé Pharmacien en chef des armées du Roi, le 10 novembre 1766, ce qui lui donna la haute main sur tous les pharmaciens militaires qu’il devait noter et inspecter chaque année. En 1765, le Ministère de la Guerre, sur l’avis de Rouelle, confia à Bayen et à Venel l’analyse des eaux minérales de France, ce que Bayen fit, en particulier pour les eaux de Barège et de Bagnère de Luchon? En 1768, Bayen reçoit l’ordre d’analyser tous les remèdes secrets en usage dans les hôpitaux, ce qui le conduisit à travailler sur les oxydes de mercure. Ce fut l’occasion pour Bayen d’examiner les remèdes antivénériens les plus en vogue dans les hôpitaux militaires (dragées ou pilules de Keyser par exemple). Ce fut aussi cette étude des précipités du mercure qui va conduire Bayen à mettre en cause la théorie du phlogistique de Stahl. En 1781, le Gouvernement fait à nouveau appel à lui pour travailler sur les étains du commerce et leur teneur en arsenic : ce qu’il fit en concluant à l’absence de toxicité de la faible quantité d’arsenic présente dans cette vaisselle traditionnelle. Bayen était membre du Collège de Pharmacie (1766) et de l’Institut (1795). Il meurt à Paris le 15 février 1798 à l’âge de soixante-treize ans. |
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