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Bas élastique de Le Perdriel contre les varices

Extrait de l’ouvrage du docteur Dehaut (1863) sur ce sujet1 :

Tout le monde connaît la propriété élastique du caoutchouc. On est parvenu à mettre cette matière en fils assez fins et à envelopper ces fils d’un tissu très mince, qui empêche de voir le caoutchouc. C’est avec ce fil qu’on a eu l’idée de faire des bas élastiques destinés à soutenir les varices, et c’est M. Le Perdriel qui a eu le mérite d’organiser cette fabrication et de la rendre tout à fait pratique. Cette invention a été un grand bienfait pour les personnes atteintes de varices ; car, grâce à elle, les graves inconvénients résultant de cette infirmité n’existent plus pour ceux qui ont le soin de porter de bons bas en caoutchouc. Avec ces bas, les variqueux peuvent marcher et supporter toutes les fatigues, sans danger d’aggraver leur affection.

Le bon caoutchouc coûtant assez cher, l’esprit de tromperie n’a pas manqué de s’exercer sur les objets fabriqués en tissus élastiques inférieurs. On trouve, en effet, dans le commerce des bas en caoutchouc qui ont la plus belle apparence, qui sont très beaux et bien faits, mais qui ne conservent leur élasticité que pendant quelques jours, après quoi ils ne rendent plus aucun service.

C’est ce qui n’arrive pas avec les bas fabriqués par M. Le Perdriel. Ceux-ci se font remarquer par leur longue durée, par leur grande souplesse et par leur propriété de ne pas retenir la transpiration.

Il importe que la pression exercée par le bas élastique soit suffisante, mais non trop forte. Pour obtenir ce résultat, il faut prendre les mesures de la jambe le matin, avant que le gonflement ait eu le temps de se produire.

Lorsqu’on s’adresse à M. Le Perdriel, directement ou par correspondance, ces mesures sont mises sur le métier spécial, et le bas est fabriqué tout spécialement pour la personne qui a donné ces mesures.

Lorsqu’on va chez le pharmacien pour acheter un bas, il faut être muni de ces mesures, prises à l’avance, et ne pas essayer le bas directement, à cause du gonflement qui s’est déjà produit et qui est une cause d’erreur. De plus, il faut demander et exiger des bas portant la marque Le Perdriel. Si le pharmacien n’a pas ce qu’il faut, on le charge de le faire venir ; il vaux mieux attendre un peu que d’acheter un bas dont la qualité n’est pas sûre.

Comme les varices constituent une infirmité qui dure toute la vie ; comme, d’autre part, un bas élastique finit toujours par s’user, quelque bon qu’il soit, les personnes affectées ont un grand intérêt à se mettre en relation directe avec un fabricant qui les serve bien. En effet, le fabricant inscrivant sur ses livres le
nom de son client et les mesures reconnues bonnes, dès le principe, il suffit de lui adresser chaque nouvelle commande, avec le prix, en indiquant le numéro du bas précédent, pour recevoir ce bas par la poste et sans frais de port.

Voici le dessin d’une jambe disposée de manière à montrer comment il faut faire pour prendre les mesures. Pour cela, on se sert d’un mètre en ruban, que l’on enroule autour de la partie dont on veut avoir la mesure, en ayant soin que le ruban touche bien, mais sans serrer.

On commence par la lettre A et on va jusqu’à la lettre C, s’il s’agit seulement d’une chaussette élastique.

Pour un bas proprement dit, on va jusqu’à la lettre F. S’il s’agit d’une simple genouillère, on marque seulement les lettres F et G. en indiquant la distance qu’il y a entre les deux points.

Lorsque les varices remontent jusqu’au haut de la cuisse, on note toutes les dimensions du dessin, en n oubliant pas de marquer la distance qu’il y a entre chaque point mesuré.

Le mieux serait de copier la figure, d’indiquer les centimètres de circonférence en face des grandes lettres, et de marquer la distance entre chaque point
mesuré, pour avoir la hauteur de la pièce.

Nous ne parlons ici que des bas élastiques, mais M. Le Perdriel fabrique aussi tous les objets médicaux en tissus élastiques, tels que ceintures, etc.

 

  1. Manuel de médecine, d’hygiène, de chirurgie et de pharmacie domestiques par Dehaut…10ème édition, Paris, chez l’auteur, 1863
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