Laboratoires ASPRO
Le laboratoire australien Nicholas fabrique à partir de 1915 des comprimés d’acide acétylsalicylique dosés à 500 mg sous la marque Aspro. Ils sont progressivement fabriqués dans de nombreux pays. En France à partir de 1932 ils sont distribués par le laboratoire J.Hamon d’Amiens (Somme).
La filiale française des laboratoires Nicholas est crée en France en 1955, elle est installée 131 avenue du Maréchal Foch à Chatou (Yvelines), elle est dirigée par Jean Sallé. Le laboratoire est dénommé Aspro du nom de la seule spécialité qu’il commercialise. L’Aspro est fabriqué avec une batterie de machines à comprimer Manesty qui produisent 1 000 par minute, c’est la première spécialité présentée en France sous un conditionnement unitaire sous strips baptisé Sanitape. Les comprimés sont soudés à l’intérieur d’une bande cellulosique découpée par 25 ou 30 comprimés. Les étuis contiennent une, deux ou trois bandes ce qui correspond à des boites de 25, 60 ou 120 comprimés. Pour les pays tropicaux, on utilise un complexe d’alumino-cellulosique (Sealite). Le conditionnement est réalisé avec des machines Ivers Lee fabriquées aux Etats-Unis. L’Aspro est alors l’analgésique le plus consommé en France. La promotion est très dynamique, Aspro est un partenaire régulier du tour du France, l’entreprise organise régulièrement des campagnes d’affichage avec des publicitaires de renom comme Raymond Savignac.
A partir de 1959, le laboratoire met sur le marché un neuro-analeptique la Mégimide et le Néo-Mécazole, un antithyroïdien, ce qui le conduit à changer la raison sociale qui devient Aspro-Nicholas. En 1961,il produit les Pastilles Rennie ainsi qu’une gamme de produit de contraste à base de baryum qui sera par la suite cédée à Guerbet.
Références :
-Ne faire qu’une chose, mais la bien faire, l’expérience des Laboratoires Aspro , France
Pharmacie, 1955, 138
– Anonyme, Les nouvelles installations des laboratoires Aspro-Nicholas, France Pharmacie,