Antoine-Laurent-Appolinaire Fée (1789-1874)

Antoine-Laurent-Appolinaire Fée est né à Saint-Vincent-d’Ardennes (Indre), le 7 novembre 1789. Sous aide à l’armée d’Espagne, le 8 octobre 1809 ; aide-major à la même armée, le 28 septembre 1813- Licencié en 1815.

Rentré au service en qualité d’aide-major, démonstrateur à l’hôpital d’instruction de Lille, le 15 juillet 1825. Pharmacien-major, démonstrateur du même établissement, le 22 décembre 1828. Deuxième professeur à l’hôpital d’instruction de Strasbourg, le 16 juin 1832. Passé au même titre à l’hôpital d’instruction de Paris, le 28 décembre 1832. Premier professeur à l’hôpital d’instruction de Strasbourg, le 7 août 1833. Pharmacien principal, premier professeur au même établissement, le 11 mars 1840. Pharmacien principal de 1ère classe, premier professeur, le 16 juin 1842. Admis à la retraite, le 3 mai 1852. Décédé à Paris, le 21 mai 1874

Maître en pharmacie, Paris (1815). Docteur en médecine (14 mai 1833). Membre-adjoint résident de l’Académie de médecine, le 4 février 1824. Professeur de botanique et d’histoire naturelle médicale à la Faculté de médecine de Strasbourg, en remplacement de Nestler, le 16 août 1833. Professeur honoraire à la Faculté de médecine de Nancy, le 7 mars 1872. Président de la Société botanique de France. Officier de la Légion d’honneur et de l’Instruction publique.

« Elu par concours, professeur à la Faculté de médecine de Strasbourg, Fée, par l’aménité et la sûreté de son caractère, par la fécondité et le charme de son esprit, par la variété de ses connaissances, s’y fit bientôt une place distinguée. Il ne s’était pas exclusivement retranché dans sa science professionnelle. A l’exemple d’autres illustrations scientifiques, il pensait que toutes les œuvres intellectuelles se tiennent  et se soutiennent réciproquement. Il était, à son heure, ou littérateur ou philosophe ; et entre deux publications de botanique, il lançait soit un conte philosophique, soit une oeuvre de critique littéraire ou des impressions de voyage. » (Hirtz, Bulletin de l’Académie de médecine, 2° Série, t. III, p. 479)

« C’était un admirateur des Jussieu et une amitié intime l’unit à Adrien, le dernier de cette famille dynastique. Comme les Jussieu, il aimait la science pour elle-même et ne lui demandait que les satisfactions de l’esprit sans se préoccuper ou de la réputation ou des avantages matériels qu’on peut en retirer. »(Bureau, Bulletin de la Société botanique de France, 1874). « Sa vie laborieuse n’a été qu’une suite d’impressions également puissantes, qui l’on entraîné les unes vers la science, les autres vers la littérature. » (Chéreau. Le Parnasse médical français, Paris, Delahaye, 1874)

Extrait de A. Balland : Les pharmaciens militaires français, Fournier ed., 1913.

Voir aussi Antoine-Laurent Fée, un humaniste au temps de Napoléon

et Herbier de Fée

Bibliographie