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Alcoolat de Fioravanti

L’alcoolat de Fioravanti, vient du nom de Leonardo Fioravanti (1517-1588), né à Bologne où il entreprit ses premières études médicales, pour ensuite voyager à travers toute l’Italie, de Gênes à Palerme, puis à Naples où il fut chirurgien militaire vers 1551, participant aux combats maritimes contre les barbaresques d’Afrique du Nord. Il pratiqua quelques années à Rome, puis s’installa à Venise où il prépara une nouvelle édition de ses travaux scientifiques. Là, il côtoya longuement l’alchimiste Ruscelli, et entretint de nombreux contacts avec divers praticiens de la péninsule, s’assurant une bonne réputation dans la médecine.

Rédigeant ses textes en langue vulgaire, il suivit la tradition de Paracelse dans les domaines de la chimie des métaux et de la botanique, avec un soin particulier pour l’ellébore, sans négliger les aspects astrologiques nécessaires à ses conclusions expérimentales. En cela, il acceptait le principe transcendant de Théophraste disant que les choses supérieures dominent celles de l’inférieur.

Ses oeuvres furent publiées à Venise : on connait trois éditions de son Dello specchio della scientia universale entre 1564 et 1583. A Londres, dans une première édition en 1652, parut son traité de chirurgie. En 1697, Lémery se référait à son baume dans sa Pharmacopée universelle.

Jusqu’au XXe siècle, son nom resta attaché à quelques formules médicamenteuses spécifiquement destinées au tratement des blessures et des traumatismes, à propriétés calmantes et vulnéraires. L’alcoolat ou baume de Fioravanti, dénommé également alcoolat de térébenthine composé, figurant encore au Codex français de 1949, est constitué du distillat issu d’une macération alcoolique renfermant une quinzaine de composants d’origine végétale parmi lesquels la myrrhe, l’aloès, les baies de laurier, le galanga et la zédoaire. On le reconnait à son odeur épicée et camphrée. Ce liquide pâle (était) utilisé en friction dans le traitement des rhumatismes.

 

Auteur : François Tillequin. Dictionnaire d’Histoire de la Pharmacie, des origines à la fin du XIX° siècle, Olivier Lafont (sous la direction de), 2° édition, Pharmathèmes, 2007.

 

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