Historique des Etablissements ROQUES36, rue Sainte-Croix-de-Bretonnerie, Paris IV° |
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« Fondée en 1846 par W. Conrad, qui s’associa bientôt avec Etienne Roques, la maison eut successivement pour raisons sociales : Etienne Roques et Cie, Adolphe Roques, Ferdinand Roques et Cie, puis Ferdinand Roques. Celui-ci en resta seul propriétaire jusqu’en 1926, date à laquelle fut constituée la Société Anonyme des Etablissements Roques. L’usine se trouve toujours à l’emplacement qu’elle occupait à Saint-Ouen, dès l’origine ; mais sa superficie a été considérablement augmentée. Les Etablissements Roques ne livrent que les produits de leur fabrication. Le nombre en est restreint, mais pour chacun d’eux, la maison occupe une place prépondérante sur le marché. Parmi les plus anciennes fabrications on peut citer : les sels d’iode, les sels de brome, les sels de bismuth, toute une série d’alcaloïdes : Cocaïne (1904), Pilocarpine, Atropine, Homatropine, Hyosciamine, Sparteïne, Emétine, Ethyl et Diacétylmorphine, Arécoline, etc… La maison produit, en outre, les Cacodylates et les Méthylarsinates, et elle a mis à l’étude divers autres produits. Le Conseil d’administration est ainsi composé : M. Ferdinand Roques, pharmacien (Médaille d’or de la Société de Pharmacie, 1895), président : M. J. Hernandez, pharmacien, directeur commercial ; M.A. Tirard, ingénieur E.P.C., directeur technique ; M.O. Duceux, H.E.C., directeur de la Société du Traitement des Quinquinas, et M. Jacques Roques, pharmacien. Les Etablissements Roques figurent aux palmarès des expositions de Londres 1851 et 1852, Vienne 1873, Paris 1878, 1889 et 1900, Turin 1911 et Lyon 1914 (hors concours) » |
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Texte paru dans la Revue d’Histoire de la Pharmacie en 1929
Les Etablissements Roques ont été racheté par LOGEAIS en 1973 |
Complément 2018
Etablissements Ferdinand Roques et Cie
Etienne Roques reprend en 1855 la droguerie parisienne Conrad fondée en 1846. Son fils Adolphe Roques lui succède de 1872 à 1895 puis Xavier et Ferdinand Roque. Le siège sociale est installé ,36 rue Sainte Croix de la Bretonnerie à Paris et l’ usine, 80 rue Ardoiun à Saint Ouen (Seine-Saint-Denis). Ferdinand Roques est assisté M.Hernadez, pharmacien directeur commercial, l’usine est dirigée par un ingénieur M.Tirard.
L’entreprise fabrique des produits chimiques pour la pharmacie: des sels d’iode, de brome, de camphre raffinée, de bismuth, de chlorhydrate de cocaïne, des alcaloïdes pilocarpine, atropine, spartéine, méthyarsinates, cacodylates ainsi que quelques spécialités dont la Delcaïne , un anesthésique à base de cocaïne . L’usine comprend une verrerie et une poterie.
Après la Seconde Guerre mondiale, l’entreprise est rebaptisée Laboratoires Rocques, ils sont dirigés en 1954, par l’arrière petit fils du fondateur, Jacques Raphaël Roques, de nouveaux médicaments sont commercialisés : Roquessine , un antiseptique à base d’un alcaloïde le bromhydrate de Conessine sous forme de gelée, ovules, comprimés, Sconitran, Trophocalcine (1948), Phénorquine (1950), Rocmaline (1960) une association d’arginine et d’acide malique en solution, sous forme d’ampoules buvables qui devient la principale spécialité du laboratoire, Almuth. En 1966, le siège social est transféré à Saint Ouen.
En 1973 le laboratoire est acheté par les laboratoires Logeais, 71 avenue du Général de Gaule à Issy les Moulineaux (Hauts-de-Seine). Il conserve son indépendance, le réseau de visiteurs médicaux se développe, de nouveaux produits sont mis sur le marché, Rocmuth, Doulax (1974)
Cytinium (1977), Antinal (1982), Diamoril (1988), Rocquegel.
En 1998, les laboratoires Logeais sont absorbés par les laboratoires italiens Chiési, les laboratoires Roques sont liquidés. La Rocmaline qui constituait la moitié du chiffre d’affaire est cédée aux laboratoires Tecni-Pharma (Monaco), elle est actuellement exploitée par les laboratoires Neitum (Paris).
Bibliographie
Albert Salmon, Ferdinand Roques, De l’Industrie Chimique Pharmaceutique, Thèse présentée à l’Ecole Supérieure de pharmacie de Nancy, 1918-1919, 221
Alexandre Blondeau, Jacques Logeais, Histoire des Laboratoires Pharmaceutiques en France, Tome 1, 144-151
André Frogerais, 5 juin 2018