OPODEX S. A.
|
||
En 1920 Louis Fauran fonde les laboratoires LOBICA qui exploite une dizaine de spécialités, afin d’en assurer la fabrication il crée en 1922, Thérapie Biochimique qui devient en 1933 OPODEX. La marque est déposée le 3 mai 1929 (N° 261.877) et le 23 mai 1929 (N° 262.172) c’est la contraction de «opothérapie Codex ». L’usine est située 14 rue d’Asnières qui est rebaptisé à la Libération rue Raymond Ridel à La Garenne Colombes (Hauts de Seine). Les administrateurs sont André Cayrol, docteur en médecine, Louis Fauran, industriel et Jacques Bontemps qui est directeur commercial.A l’origine l’entreprise est spécialisée dans l’opothérapie, elle transforme sous forme de poudre des organes et des glandes animales en majorité de boeuf et de porc, qui sont conditionnés sous forme de liquide ou de comprimés, capsules, cachets, pilules…elle va acquérir une grande expérience dans la production des formes sèches. | ||
1964
|
||
Pendant la Seconde Guerre mondiale, une partie de l’usine est bombardée. A partir des années 50, l’opothérapie est de moins en moins utilisée, la fabrication des formes sèches devient la principale activité de l’entreprise, en particulier les comprimés (ils disposent d’une cinquantaine de machines alternatives et rotatives) ainsi que les dragées, les cachets, les pilules, les granulés, les capsules, les sachets et les gélules. Ils produisent également des suppositoires et des aérosols (1,2).Ses dirigeants Henri Hugonnet , Jean Frank, Guy Pons sont reconnus comme des spécialistes de la galénique (15). |
||
Atelier cachets Atelier de dragéification |
||
Ateliers de conditionnement des ampoules deux pointes et des aérosols (1964) |
||
Afin de se diversifier, ils absorbent les laboratoires Coupin de Pontoise (Val d’Oise) et développent une activité cosmétique en absorbant la société Vitalia à Rueil Malmaison (Hauts-de-Seine). L’entreprise n’ayant pas su se moderniser ni s’automatiser va connaître un premier dépôt de bilan en 1980 de nouveaux actionnaires vont constituer un groupe en reprenant des entreprises de façonnage en difficulté et constituer trois entités :- Une activité forme sèche autour d’OPODEX- Une activité lyophilisation et production de formes stériles avec la reprise des sociétés Senez, Lyophil et Stériphil regroupées à Vincennes (Val de Marne)- Une activité cosmétique avec France Parfum et Vitalia à Rueil MalmaisonLes spécialités sont cédées, le groupe est rebaptisé OPODEX- SLSEn 1986 les locaux très vétustes de La Garenne Colombes, situés en zone résidentielle sont vendus et l’entreprise déménage 34 avenue du Vieux Chemin de Saint Denis à Villeneuve la Garenne (Hauts- de- Seine) et investit dans du matériel moderne et performant. L’activité injectable est déménagée dans des locaux neufs à Saint Amand les Eaux (Pas de Calais) puis cédée à GSK, la cosmétique est également revendue. L’entreprise dénommée désormais OPODEX Industrie est cédée à un nouvel actionnaire qui décide une malheureuse diversification en diététique qui entraine un second dépôt de bilan en 1992. Elle fait l’objet d’une nouvelle restructuration, l’activité diététique est vendue au groupe Vitarmonyl et le façonnage à la société Pharmygiénne, elle est rapidement redressée par le Directeur d’établissement Jean Jacques Gougeon. Redevenue profitable elle est cédée à de nouveaux actionnaires en 2002 (16). |
||
Deux spécialités de LOBICA sont toujours commercialisées : la Lobamine-Cystéine par les laboratoires Pierre Fabre et les comprimés de Florure de Sodium par les laboratoires Crinex. |
||
Références 1- Jean Franc, Aperçu sur la couverture des comprimés, Journées pharmaceutiques française, SEPES, 1958, 23-39 4- Entretient avec Jean Jacques Gougeon , Avril 2014. |
Source : André Frogerais, 2015